Il y a plus de 3 millions d'enfants morts-nés par an dans le monde. Une simple estimation, qui cache des disparités considérables entre pays riches ou en développement. Une étude publiée dans le Lancet révèle les rares données disponibles à ce jour.
Sur 1 000 accouchements, cinq donneraient naissance à un mort-né dans un pays comme les Etats-Unis. Un chiffre qui grimpe à 32 en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. La seule lueur d'espoir nous vient d'Egypte, avec une "baisse évidente du nombre des morts-nés". Laquelle serait directement liée à la chute du taux de mortalité maternelle sur les bords du Nil : 84 pour 100 000 naissances vivantes en l'an 2000 contre 174 pour 100 000 en 1992.
Le Dr Cindy Stanton et ses collègues, de la Johns Hopkins University à Baltimore, aux Etats-Unis, sont parvenus à ce constat après avoir compilé des données de 103 pays. De simples estimations, et non des relevés exacts, la différence est importante. Comme le soulignent les auteurs, "il n'existe pas à ce jour de comptabilisation systématique des morts-nés dans le monde". En effet, un mort-né est perçu dans la plupart des pays comme le résultat d'un avortement naturel. Il n'est donc pas inscrit à l'état civil. Bref, il n'existe pas légalement.
En France, une circulaire de 2001 régit la prise en charge des enfants morts-nés. "Si le corps n'est pas réclamé dans un délai de dix jours par ses parents, il doit être incinéré à la charge de l'hôpital". Une procédure a priori sans ambiguïté. Et pourtant, les "351 foetus" découverts en août 2005 dans une chambre mortuaire de l'hôpital Saint Vincent de Paul à Paris semblent prouver le contraire.
Sources: Lancet.
Sur 1 000 accouchements, cinq donneraient naissance à un mort-né dans un pays comme les Etats-Unis. Un chiffre qui grimpe à 32 en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. La seule lueur d'espoir nous vient d'Egypte, avec une "baisse évidente du nombre des morts-nés". Laquelle serait directement liée à la chute du taux de mortalité maternelle sur les bords du Nil : 84 pour 100 000 naissances vivantes en l'an 2000 contre 174 pour 100 000 en 1992.
Le Dr Cindy Stanton et ses collègues, de la Johns Hopkins University à Baltimore, aux Etats-Unis, sont parvenus à ce constat après avoir compilé des données de 103 pays. De simples estimations, et non des relevés exacts, la différence est importante. Comme le soulignent les auteurs, "il n'existe pas à ce jour de comptabilisation systématique des morts-nés dans le monde". En effet, un mort-né est perçu dans la plupart des pays comme le résultat d'un avortement naturel. Il n'est donc pas inscrit à l'état civil. Bref, il n'existe pas légalement.
En France, une circulaire de 2001 régit la prise en charge des enfants morts-nés. "Si le corps n'est pas réclamé dans un délai de dix jours par ses parents, il doit être incinéré à la charge de l'hôpital". Une procédure a priori sans ambiguïté. Et pourtant, les "351 foetus" découverts en août 2005 dans une chambre mortuaire de l'hôpital Saint Vincent de Paul à Paris semblent prouver le contraire.
Sources: Lancet.