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Sur le vif

Christie's choisit Dubaï

| Mardi 23 Mai 2006 à 13:50

           


La maison Christie's a choisi Dubaï, devenu paradis financier régional et international, pour encourager l'investissement en oeuvres d'art au Proche-Orient et en Asie, deux régions prometteuses pour le marché lucratif de l'art. De 300 à 500 priviligiés seulement et dont l'identité sera jalousement tenue secrète pourront faire monter les prix de 128 oeuvres d'art contemporain lors de la vente aux enchères organisée par Christie's dans un luxueux hôtel jeudi.

Fondée voici 260 ans, la célèbre institution londonienne a ouvert un bureau à Dubaï depuis près d'un an. "Nous faisons des affaires (...) et nous devions venir là où se trouve l'argent", a déclaré le directeur du développement des affaires internationales de Christie's, Paul Hewitt. "Nous nous sommes dirigés vers les nouveaux marchés: l'Inde, la Chine, la Russie, le Proche-Orient et l'Amérique latine. Ce sont les cinq nouvelles destinations de l'économie mondiale", a ajouté M. Hewitt lors d'une conférence de presse à Dubaï. "Nous accordons un intérêt majeur aux opportunités offertes par le Proche-Orient, notamment Dubaï, qui possède l'infrastructure économique qu'il nous faut (...) et qui est proche de l'Inde et de la Russie", a-t-il affirmé.

Les pièces incluent quelques oeuvres occidentales, comme le tableau "Double Mona Lisa" de l'Américain Andy Warhol, mais la majorité sont d'artistes contemporains arabes, indiens, pakistanais et iraniens. Si le marché de l'art indien "a énormément prospéré durant les dernières années" et a réalisé un bond de 102% de croissance rien qu'en 2005, l'art du Proche-Orient "n'a pas encore eu sa chance (...) et puisque nous sommes dans le domaine des affaires, nous cherchons toujours de nouvelles opportunités", selon M. Hewitt.

Des huiles sur toile du Libanais Paul Guiragossian (1926-1993), de l'Egyptienne Gazbia Sirry et de ses compatriotes Mohamed Abla, Adel al-Siwi et Chant Avedissian ainsi que des Syriens Fateh Moudarres (1922-1999) et Louay Kayyali (1934-1978), sont estimées à des prix allant de 7.000 à 30.000 dollars. Les calligraphies de l'Egyptien Ahmed Moustafa le sont à 120.000 dollars.

Admirant le tableau le plus cher du lot, "Sourya" de l'Indien Syed Haider Raza qui devrait partir pour 400.000 à 600.000 dollars, la présidente de la section de l'art contemporain indien chez Christie's, Yamini Metha, est sûre que "les oeuvres indiennes remporteront un grand succès".




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