Le discours irrésistible de George Bush et l´entrée en guerre des « coalisés » semblent avoir allégé la tension qui gardait les investisseurs de boursicoter. Depuis plusieurs mois, ils nous couvaient une petite dépression que même une prise exagérée de narcotiques ne réussissait à apaiser. Ils attendaient désespérément une alternative, un signe, un « miracle » pour revenir de manière fracassante sur les places boursières. En fin de compte, une bonne petite guerre suffira...
Une semaine d´euphorie boursière
Lundi 17 mars, l'indice Eurostoxx 50 des 50 premières capitalisations européennes a progressé de 3,57% pour atteindre 2202,87 points en début de semaine. Le Footsie à Londres a cru de 3,35%, à 3722,30 points. Le CAC 40 à Paris s'est offert une hausse de 3,35 %, à 2831,73 points.
Entre le vendredi 14 mars, séance historique au cours de laquelle l´indice phare de la place parisienne a enregistré la plus forte hausse quotidienne de son histoire (7,25%) et le mardi 18 mars, le CAC 40 a regagné 17,8%, bond qui lui permet de limiter sa chute depuis le début de l'année à 7,58%.
De son coté, à Wall Street, les grands indices se sont offerts des séances de hausses étonnantes et répétitives. Le Dow Jones a ainsi gagné 3,57%, à 7821,75 points, le 13 mars, puis à nouveau 3,59%, à 8141,92 points, le 17 mars. Ce sursaut a pratiquement effacé ses pertes depuis le début de l'année, -2,39% depuis le 2 janvier 2003.
Des courtiers surexcités
Le nombre de transactions exécutées sur les marchés boursiers a explosé. Depuis une semaine, à Paris, le volume moyen de transactions journalières est le double de celui du début de l'année. Ce climat d´intense activité cambiaire n´est pas sans ravir les fonds spéculatifs, qui jouent sur les fluctuations incessantes des cours pour réaliser des gains sur un très court temps. Il y a de l´argent à se faire sur les cadavres encore chauds. Aussi voire plus efficace que des charognards.
Une réponse « rationnelle » à un phénomène rarissime.
Ces hausses insensées que rien, sinon la guerre en Irak, ne permet de légitimer, sont interprétées par les spécialistes financiers comme une traditionnelle « veillée d'armes ». Un rattrapage analogue sur les actions avait été observé lors du déclenchement de la première guerre du Golfe. L'indice américain Dow Jones avait subséquemment empoché 4,6% de gain le 17 janvier 1991, quelques heures après le début des « arrosages » US, puis 12% un mois plus tard et 24,5 % un an après. Il devient donc usuel que les marchés d´actions s´offrent une petite création virtuelle de richesse pour fêter un heureux évènement.
N´est-il pas sincèrement aberrant que le système boursier mondial, garant de la bulle « nouvelle économie », qui suite à son éclatement a plombé les bilans des entreprises et fait plongé l´économie mondiale dans un marasme prolongé, que ce microcosme « d´affranchis » en proie à des scandales de corruption démesurée se permette une petite hausse « technique » suite à une déclaration de guerre et l´annonce implicite de futurs « dommages collatéraux ».
Le pari des investisseurs
De plus, les « investisseurs » se permettent de « parier » sur la durée hypothétique du conflit. Saisis d´optimisme quant à la tournure prise par les événements, les « experts » estiment que la « guerre » pourrait se terminer rapidement. «Le marché réagit favorablement aux commentaires optimistes des responsables américains et britanniques sur les premières opérations militaires, qui renforcent la conviction que le conflit sera de très courte durée », souligne un opérateur.
Bonne nouvelle pour les automobilistes...
Depuis une semaine, les cours du brut ne cessent de plonger, alors que les forces anglo-américaines ont pris le contrôle d'installations pétrolières stratégiques dans le sud-est de l'Irak et marchent vers Bagdad sans gênes crédibles. Vendredi soir, à Wall Street, le cours du baril de brut a chuté sous le seuil de 27$ pour la première fois depuis trois mois et demi.
« Les cours ont continué de reculer sur des signes de succès de la coalition (américano-britannique) qui avance à l'intérieur de l'Irak », a indiqué Christopher Bellew, opérateur à la maison de courtage Prudential Bache. De plus, selon ce courtier, « jusqu'à présent, les puits de pétrole sont globalement épargnés même si un petit nombre d'entre eux a été incendié ». Les moteurs diesels vont tourner à plein régime, terminée la neurasthénie occidentale liée au seuil psychologique du baril à 30$, nous allons pouvoir de nouveau nous rouler dessus sans contrainte tarifaire.
Selon le Secours Islamique, « Depuis plus de 12 ans, le peuple irakien souffre d´un embargo qui fait des milliers de victimes, notamment des enfants : 6000 enfants irakiens meurent chaque mois, plus d´un million d'enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition... »
C´est un peu grâce à eux que nous pouvons nous injurier ouvertement et gratuitement le matin sur le périphérique, alors de grâce, klaxonnez en leur mémoire...
Une semaine d´euphorie boursière
Lundi 17 mars, l'indice Eurostoxx 50 des 50 premières capitalisations européennes a progressé de 3,57% pour atteindre 2202,87 points en début de semaine. Le Footsie à Londres a cru de 3,35%, à 3722,30 points. Le CAC 40 à Paris s'est offert une hausse de 3,35 %, à 2831,73 points.
Entre le vendredi 14 mars, séance historique au cours de laquelle l´indice phare de la place parisienne a enregistré la plus forte hausse quotidienne de son histoire (7,25%) et le mardi 18 mars, le CAC 40 a regagné 17,8%, bond qui lui permet de limiter sa chute depuis le début de l'année à 7,58%.
De son coté, à Wall Street, les grands indices se sont offerts des séances de hausses étonnantes et répétitives. Le Dow Jones a ainsi gagné 3,57%, à 7821,75 points, le 13 mars, puis à nouveau 3,59%, à 8141,92 points, le 17 mars. Ce sursaut a pratiquement effacé ses pertes depuis le début de l'année, -2,39% depuis le 2 janvier 2003.
Des courtiers surexcités
Le nombre de transactions exécutées sur les marchés boursiers a explosé. Depuis une semaine, à Paris, le volume moyen de transactions journalières est le double de celui du début de l'année. Ce climat d´intense activité cambiaire n´est pas sans ravir les fonds spéculatifs, qui jouent sur les fluctuations incessantes des cours pour réaliser des gains sur un très court temps. Il y a de l´argent à se faire sur les cadavres encore chauds. Aussi voire plus efficace que des charognards.
Une réponse « rationnelle » à un phénomène rarissime.
Ces hausses insensées que rien, sinon la guerre en Irak, ne permet de légitimer, sont interprétées par les spécialistes financiers comme une traditionnelle « veillée d'armes ». Un rattrapage analogue sur les actions avait été observé lors du déclenchement de la première guerre du Golfe. L'indice américain Dow Jones avait subséquemment empoché 4,6% de gain le 17 janvier 1991, quelques heures après le début des « arrosages » US, puis 12% un mois plus tard et 24,5 % un an après. Il devient donc usuel que les marchés d´actions s´offrent une petite création virtuelle de richesse pour fêter un heureux évènement.
N´est-il pas sincèrement aberrant que le système boursier mondial, garant de la bulle « nouvelle économie », qui suite à son éclatement a plombé les bilans des entreprises et fait plongé l´économie mondiale dans un marasme prolongé, que ce microcosme « d´affranchis » en proie à des scandales de corruption démesurée se permette une petite hausse « technique » suite à une déclaration de guerre et l´annonce implicite de futurs « dommages collatéraux ».
Le pari des investisseurs
De plus, les « investisseurs » se permettent de « parier » sur la durée hypothétique du conflit. Saisis d´optimisme quant à la tournure prise par les événements, les « experts » estiment que la « guerre » pourrait se terminer rapidement. «Le marché réagit favorablement aux commentaires optimistes des responsables américains et britanniques sur les premières opérations militaires, qui renforcent la conviction que le conflit sera de très courte durée », souligne un opérateur.
Bonne nouvelle pour les automobilistes...
Depuis une semaine, les cours du brut ne cessent de plonger, alors que les forces anglo-américaines ont pris le contrôle d'installations pétrolières stratégiques dans le sud-est de l'Irak et marchent vers Bagdad sans gênes crédibles. Vendredi soir, à Wall Street, le cours du baril de brut a chuté sous le seuil de 27$ pour la première fois depuis trois mois et demi.
« Les cours ont continué de reculer sur des signes de succès de la coalition (américano-britannique) qui avance à l'intérieur de l'Irak », a indiqué Christopher Bellew, opérateur à la maison de courtage Prudential Bache. De plus, selon ce courtier, « jusqu'à présent, les puits de pétrole sont globalement épargnés même si un petit nombre d'entre eux a été incendié ». Les moteurs diesels vont tourner à plein régime, terminée la neurasthénie occidentale liée au seuil psychologique du baril à 30$, nous allons pouvoir de nouveau nous rouler dessus sans contrainte tarifaire.
Selon le Secours Islamique, « Depuis plus de 12 ans, le peuple irakien souffre d´un embargo qui fait des milliers de victimes, notamment des enfants : 6000 enfants irakiens meurent chaque mois, plus d´un million d'enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition... »
C´est un peu grâce à eux que nous pouvons nous injurier ouvertement et gratuitement le matin sur le périphérique, alors de grâce, klaxonnez en leur mémoire...