La mort, la faim et la souffrance font désormais malheureusement partie du quotidien des habitants de la bande de Gaza. L’offensive israélienne, qui a provoqué depuis octobre 2023 la mort de plus de 33 000 personnes et la destruction massive d’infrastructures civiles, se poursuit sans que le gouvernement de Benjamin Netanyahou ne soit jusqu’ici véritablement inquiété par la communauté internationale, le monde occidental au premier chef. Au nom du respect du droit international et des droits humains, à quand des sanctions contre Israël ? En France, La France Insoumise (LFI) a pris à bras le corps la question en mettant Gaza au cœur de sa campagne pour les élections européennes en juin prochain. Pour ce faire, la liste menée par l’eurodéputée Manon Aubry peut notamment compter sur la présence de la très médiatique activiste franco-palestinienne Rima Hassan.
Cette démarche est aujourd'hui rejointe par l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF), qui a annoncé dès mars la constitution prochaine d'une liste pour « faire entendre la voix du peuple palestinien ». La liste, baptisée « Free Palestine Party », est née d'une coalition de plusieurs partis indépendants se déclarant « d'éthique musulmane » en Europe et exigeant « un changement radical de la diplomatie française et européenne » sur la question israélo-palestinienne en vue d'un règlement juste et durable du conflit.
« La paix en Palestine ne peut passer que par la fin de l’occupation et de la colonisation. Et pour ce faire, il faut engager des sanctions à l’encontre d’Israël, comme nous engageons des sanctions à l’encontre de la Russie suite à son invasion de l’Ukraine », a lancé, dans un communiqué, l’UDMF. En ce sens, le micro-parti dirigé par Nagib Azergui en appelle à l’interdiction de ventes d’armes et d’équipements militaires à Israël, à un embargo sur les produits israéliens, à l’interdiction de tout commerce avec Israël, à l’interdiction pour tout citoyen européen de tout engagement dans l’armée israélienne sous peine de poursuite pour crimes de guerre, à la fermeture de l’espace aérien européen à l’aviation israélienne, des ports de l’UE aux bateaux israéliens et des routes de l’Union aux transporteurs israéliens, ou encore à l’exclusion d’Israël de toute compétition internationale et européenne comme les Jeux olympiques de Paris ou la Ligue des Champions de football.
Cette démarche est aujourd'hui rejointe par l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF), qui a annoncé dès mars la constitution prochaine d'une liste pour « faire entendre la voix du peuple palestinien ». La liste, baptisée « Free Palestine Party », est née d'une coalition de plusieurs partis indépendants se déclarant « d'éthique musulmane » en Europe et exigeant « un changement radical de la diplomatie française et européenne » sur la question israélo-palestinienne en vue d'un règlement juste et durable du conflit.
« La paix en Palestine ne peut passer que par la fin de l’occupation et de la colonisation. Et pour ce faire, il faut engager des sanctions à l’encontre d’Israël, comme nous engageons des sanctions à l’encontre de la Russie suite à son invasion de l’Ukraine », a lancé, dans un communiqué, l’UDMF. En ce sens, le micro-parti dirigé par Nagib Azergui en appelle à l’interdiction de ventes d’armes et d’équipements militaires à Israël, à un embargo sur les produits israéliens, à l’interdiction de tout commerce avec Israël, à l’interdiction pour tout citoyen européen de tout engagement dans l’armée israélienne sous peine de poursuite pour crimes de guerre, à la fermeture de l’espace aérien européen à l’aviation israélienne, des ports de l’UE aux bateaux israéliens et des routes de l’Union aux transporteurs israéliens, ou encore à l’exclusion d’Israël de toute compétition internationale et européenne comme les Jeux olympiques de Paris ou la Ligue des Champions de football.
Une communication revue pour les élections européennes
« L'Union européenne, fondée sur l'idée de la paix, ne doit plus tolérer l'injustice et la souffrance infligées au peuple palestinien. C'est pourquoi il est fondamental d'envoyer au Parlement européen des députés qui porteront cette voix », plaide I'UDMF, qui souhaite également, en parallèle « lutter contre la montée des partis islamophobes en Europe qui font du musulman leur cible ».
Ce souhait, c'est ce qui avait d'abord motivé, quelques mois plus tôt, la création de la coalition réunissant l’UDMF, le parti espagnol Andalusí, le parti néerlandais Nida et le parti suédois Nyans. « Allons-nous rester passifs face à la montée constante de l’extrême droite au sein des démocraties européennes ? », avaient-ils alors fait savoir, aux lendemains de la victoire aux Pays-Bas du PVV, le parti d’extrême droite islamophobe, aux élections législatives. « Dans cette Europe d’après-guerre qui renoue aujourd’hui avec ses pires démons, (...) il est temps aujourd’hui de lancer un appel à entrer en résistance contre cet obscurantisme et de bâtir, en commun, une Europe où plus aucune communauté ne serait persécutée ou instrumentalisée au nom d’une idéologie qui ne dit pas clairement son nom. »
« Cela fait désormais partie de la recomposition politique qui s’opère un peu partout en Europe et qui cible principalement la communauté musulmane. C’est également le cas en Italie avec le parti Fratelli d’Italia (FDL), en Allemagne avec le parti Alternative für Deutschland (AfD), en Espagne avec le parti Vox, en Suède avec le parti des Démocrates de Suède ou en France avec le Rassemblement national et Reconquête » où « le terrain politique est asphyxié depuis de nombreuses décennies par des débats centrés autour de la visibilité des musulmans », indiquait-on.
Dans le Vieux continent qui voit les extrêmes droites s'imposer à l'occasion de diverses élections ces dernières années, la formation d’une telle coalition, dans un climat de « profond repli identitaire », est présentée par l'UDMF comme une « riposte politique » menée par des « citoyens européens de confession musulmane » qui veulent « contrer cette contamination qui fait de nous des ennemis et des parasites de l’intérieur ». L'annonce de cette initiative en novembre 2023 était cependant passée inaperçue. L’aggravation du désastre à Gaza et la passivité des gouvernements européens ont poussé les quatre partis musulmans précités, rejoints par Big Partei en Allemagne, à revoir leur communication de campagne pour la concentrer aujourd’hui principalement sur la question palestinienne, dans l'espoir de susciter l'intérêt d'électeurs habituellement peu conscients des enjeux européens mais sensibles à la terrible situation qui se joue actuellement au Proche-Orient.
Tous, l'UDMF compris, affichent encore de très faibles scores électoraux aux scrutins auxquelles ils ont participé. Seul le parti Nida, créé dix ans plus tôt aux Pays-Bas, compte des élus dans les conseils municipaux de Rotterdam, La Haye et Almere. L'initiative n'est pas de nature à inquiéter les rangs des Insoumis, qui travaillent aujourd'hui surtout à s'imposer face aux autres listes de gauche engagées aux élections européennes et à freiner la progression du Rassemblement national.
Lire aussi :
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Italie : Fratelli d'Italia ne promet pas la fraternité aux musulmans et aux minorités
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Ce souhait, c'est ce qui avait d'abord motivé, quelques mois plus tôt, la création de la coalition réunissant l’UDMF, le parti espagnol Andalusí, le parti néerlandais Nida et le parti suédois Nyans. « Allons-nous rester passifs face à la montée constante de l’extrême droite au sein des démocraties européennes ? », avaient-ils alors fait savoir, aux lendemains de la victoire aux Pays-Bas du PVV, le parti d’extrême droite islamophobe, aux élections législatives. « Dans cette Europe d’après-guerre qui renoue aujourd’hui avec ses pires démons, (...) il est temps aujourd’hui de lancer un appel à entrer en résistance contre cet obscurantisme et de bâtir, en commun, une Europe où plus aucune communauté ne serait persécutée ou instrumentalisée au nom d’une idéologie qui ne dit pas clairement son nom. »
« Cela fait désormais partie de la recomposition politique qui s’opère un peu partout en Europe et qui cible principalement la communauté musulmane. C’est également le cas en Italie avec le parti Fratelli d’Italia (FDL), en Allemagne avec le parti Alternative für Deutschland (AfD), en Espagne avec le parti Vox, en Suède avec le parti des Démocrates de Suède ou en France avec le Rassemblement national et Reconquête » où « le terrain politique est asphyxié depuis de nombreuses décennies par des débats centrés autour de la visibilité des musulmans », indiquait-on.
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Tous, l'UDMF compris, affichent encore de très faibles scores électoraux aux scrutins auxquelles ils ont participé. Seul le parti Nida, créé dix ans plus tôt aux Pays-Bas, compte des élus dans les conseils municipaux de Rotterdam, La Haye et Almere. L'initiative n'est pas de nature à inquiéter les rangs des Insoumis, qui travaillent aujourd'hui surtout à s'imposer face aux autres listes de gauche engagées aux élections européennes et à freiner la progression du Rassemblement national.
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