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Sur le vif

Esplanade des mosquées : la prière d'un ministre israélien suscite l'ire de rabbins

Rédigé par Benjamin Andria (avec AFP) | Vendredi 16 Août 2024 à 18:25

           


© CC0 1.0 Universal
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Une prière qui ne passe pas. Ce sont cette fois cinq éminents représentants du rabbinat israélien qui ont condamné, jeudi 15 août, le rassemblement religieux organisé la veille sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est et au cours duquel quelque 3 000 juifs dont le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir ont prié pour commémorer la destruction des deux Temples.

En vertu d'un statu quo, les non-musulmans peuvent se rendre sur cette esplanade abritant la mosquée al-Aqsa à des heures précises, sans y prier. Les juifs, ont quant à eux, l’interdiction de se rendre sur ce lieu saint disputé selon une règle du rabbinat. Mais celle-ci est remise en question par des rabbins du mouvement sioniste religieux dont est issu le ministre d'extrême droite.

« J'appelle les nations du monde à ne pas considérer ces ministres du gouvernement comme des représentants du peuple juif », a affirmé Yitzhak Yossef, ex-grand rabbin d'Israël, dans une vidéo dans laquelle apparaissent quatre autres rabbins orthodoxes. Leurs voix se joignent à la vague de critiques internationales suscitées par le rassemblement dont s'est vanté de participer le ministre de la Sécurité nationale.

L'ONU, l'Union européenne, les États-Unis et de nombreux pays musulmans ont dénoncé l'attitude d'Itamar Ben Gvir, y voyant une provocation « inacceptable » pour les uns, « inutile » pour d'autres. Une habitude pour le chef de Force juive : il a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine, et a été condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme. Sans que cela ne freine son ascension politique.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé qu'il s'agissait d'un « évènement » constituant « une exception au statu quo ».





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