L'avis de Saphirnews
« Le monde Mowgli, Le Monde », c’est la ritournelle que scande régulièrement Samba Ouattara, alias Mowgli, personnage central à travers lequel on découvre les réalités de ce quartier du nord-est parisien, qu’on devine être le 18e arrondissement de Paris. C’est son univers immédiat par opposition au monde auquel il aspire tant. Samba y vit en quasi vase-clos, avec sa mère femme de ménage et sa sœur Aïssatou, directrice du centre pour jeunes, cette femme solaire référente pour tout le quartier.
Le jeune homme, autiste léger et en perpétuel décalage avec son entourage, tue le temps avec son unique ami Eros, en écoutant PNL et en observant ce monde qu’il ne comprend pas toujours. Autour de lui, des enjeux locaux qui disent ceux du pays : la rivalité entre jeunes fait rage, l’installation des bobos change la sociologie du quartier, la mairie d’arrondissement est tombée aux mains de l’extrême-droite et la résistance s’organise notamment chez les artistes résidents du théâtre Antoine Vitez, qui fait face à la mairie.
Avec Et je veux le monde, La grande force de cet opéra urbain construit comme une tragédie : une intrigue rythmée et savamment orchestrée, des personnages incarnés, de la sensibilité et une justesse dans les thèmes abordés sans clichés. On voit enfin une France semblable à celle qu’on expérimente lorsqu’on arpente les rues parisiennes, avec sa diversité raciale et sociale, des gens avec leurs histoires qui s’imbriquent dans la grande histoire nationale. C’est toute l’expérience de Marc Cheb Sun, journaliste et acteur de terrain, qui transparaît dans ce premier opus qui se lit d’une traite.
Le jeune homme, autiste léger et en perpétuel décalage avec son entourage, tue le temps avec son unique ami Eros, en écoutant PNL et en observant ce monde qu’il ne comprend pas toujours. Autour de lui, des enjeux locaux qui disent ceux du pays : la rivalité entre jeunes fait rage, l’installation des bobos change la sociologie du quartier, la mairie d’arrondissement est tombée aux mains de l’extrême-droite et la résistance s’organise notamment chez les artistes résidents du théâtre Antoine Vitez, qui fait face à la mairie.
Avec Et je veux le monde, La grande force de cet opéra urbain construit comme une tragédie : une intrigue rythmée et savamment orchestrée, des personnages incarnés, de la sensibilité et une justesse dans les thèmes abordés sans clichés. On voit enfin une France semblable à celle qu’on expérimente lorsqu’on arpente les rues parisiennes, avec sa diversité raciale et sociale, des gens avec leurs histoires qui s’imbriquent dans la grande histoire nationale. C’est toute l’expérience de Marc Cheb Sun, journaliste et acteur de terrain, qui transparaît dans ce premier opus qui se lit d’une traite.
Présentation de l'éditeur
Samba veut le monde, et rien d’autre. Il a bientôt 18 ans et passe ses journées à rêver et à déambuler dans la ville avec son pote Éros. Un jour, la mairie leur propose un stage. Pour Samba, autiste léger, c’est l’occasion de se confronter au monde du travail.
Mais les jeunes sont sceptiques, le nouveau maire est un populiste, tendance droite dure. Louis Walter ambitionne de faire de l’arrondissement son bastion politique. Il vise l’Élysée. Face à lui, Jacques Lascrime et Sandrine Rigal, figures de la gauche culturelle, organisent la résistance. Jusqu’ici tout va bien, mais dans ce quartier où des commerces branchés côtoient une grande pauvreté, les ego et les rêves s’affrontent, chacun veut gagner le monde à sa manière, quel qu’en soit le prix.
Et je veux le monde est un opéra urbain, un roman porté par des personnages inoubliables et une tension implacable.
Mais les jeunes sont sceptiques, le nouveau maire est un populiste, tendance droite dure. Louis Walter ambitionne de faire de l’arrondissement son bastion politique. Il vise l’Élysée. Face à lui, Jacques Lascrime et Sandrine Rigal, figures de la gauche culturelle, organisent la résistance. Jusqu’ici tout va bien, mais dans ce quartier où des commerces branchés côtoient une grande pauvreté, les ego et les rêves s’affrontent, chacun veut gagner le monde à sa manière, quel qu’en soit le prix.
Et je veux le monde est un opéra urbain, un roman porté par des personnages inoubliables et une tension implacable.
Marc Cheb Sun, Et je veux le monde, Editions JC Lattès, collection La Grenade, 336 pages, 19 €. Achat ici