Entre la France et l'Algérie, les relations ne sont pas au beau fixe. « La France coloniale a œuvré pour répandre l’analphabétisme en Algérie. » C’est ce qu’a déclaré le directeur des Archives nationales algériennes, Abdelmajid Chikhi, lors d’une cérémonie organisée au Centre des archives à Alger à l’occasion de la « Journée du savoir » samedi 17 avril. Des paroles qui jettent un coup de froid sur les relations diplomatiques que la France voulait voir se réchauffer après le rapport rédigé par l’historien Benjamin Stora sur la question des mémoires franco-algériennes.
« Tous les Algériens lisaient et écrivaient. Pendant les 30 premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient. Il s’en est suivi l’ère du pillage », a insisté le conseiller du chef de l’Etat algérien, affirmant qu’au début de la colonisation, « le taux d’analphabétisme n’approchait pas les 20 % de la population » et qu’à l’arrivée de troupes coloniales, les Algériens savaient déjà lire et écrire.
Cette sortie survient une semaine après l’annulation d’un déplacement à Alger du Premier ministre Jean Castex, prévu initialement dimanche 11 avril dans le cadre d’un comité intergouvernemental de haut niveau portant notamment sur la coopération économique entre les deux pays. Si, dans un premier temps, les équipes du Premier ministre avaient indiqué que la crise sanitaire ne permettait pas aux délégations interministérielles « de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes », leurs homologues algériens avaient, pour leur part, estimé selon l'AFP que « le format de la délégation n’était pas à la hauteur » d’une rencontre qui devait ouvrir la voie à des échanges sur de nombreux dossiers bilatéraux.
« Tous les Algériens lisaient et écrivaient. Pendant les 30 premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient. Il s’en est suivi l’ère du pillage », a insisté le conseiller du chef de l’Etat algérien, affirmant qu’au début de la colonisation, « le taux d’analphabétisme n’approchait pas les 20 % de la population » et qu’à l’arrivée de troupes coloniales, les Algériens savaient déjà lire et écrire.
Cette sortie survient une semaine après l’annulation d’un déplacement à Alger du Premier ministre Jean Castex, prévu initialement dimanche 11 avril dans le cadre d’un comité intergouvernemental de haut niveau portant notamment sur la coopération économique entre les deux pays. Si, dans un premier temps, les équipes du Premier ministre avaient indiqué que la crise sanitaire ne permettait pas aux délégations interministérielles « de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes », leurs homologues algériens avaient, pour leur part, estimé selon l'AFP que « le format de la délégation n’était pas à la hauteur » d’une rencontre qui devait ouvrir la voie à des échanges sur de nombreux dossiers bilatéraux.
Des « résistances » contre le rapprochement franco-algérien
Les récents propos cinglants du ministre du Travail algérien, Hachemi Djaâboub, ne sont pas non plus étrangers à ce report. Alors même que le président Abdelmajid Tebboune assurait début avril que son pays n'a « actuellement aucun problème avec la France», son ministre a qualifié publiquement, jeudi 8 avril, la France comme « un ennemi traditionnel et éternel » de l’Algérie. Des propos qu'Emmanuel Macron a jugé « inacceptables » dimanche 19 avril dans un entretien accordé au Figaro.
Le président de la République y est revenu sur la question algérienne. S'il a affirmé que la volonté de réconciliation entre les deux pays était « très largement partagée », il a reconnu qu’elle était confrontée à « quelques résistances ».
Le chef de l'Etat a également rappelé les enjeux de ce rapprochement avec l’Algérie. « Ne vous y trompez pas, derrière le sujet franco-algérien, il y a d'abord un sujet franco-français », a-t-il affirmé. « Au fond, nous n'avons pas réconcilié les mémoires fracturées, ni construit un discours national homogène. (...) La mémoire fracturée, c'est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algériens venus ensuite en France, celle des enfants de cette migration, celle des binationaux... », a-t-il précisé, avant de déclarer une nouvelle fois n'être « ni dans la repentance ni dans le déni. Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte ».
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Le chef de l'Etat a également rappelé les enjeux de ce rapprochement avec l’Algérie. « Ne vous y trompez pas, derrière le sujet franco-algérien, il y a d'abord un sujet franco-français », a-t-il affirmé. « Au fond, nous n'avons pas réconcilié les mémoires fracturées, ni construit un discours national homogène. (...) La mémoire fracturée, c'est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algériens venus ensuite en France, celle des enfants de cette migration, celle des binationaux... », a-t-il précisé, avant de déclarer une nouvelle fois n'être « ni dans la repentance ni dans le déni. Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte ».
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