La France a été condamnée mardi par la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) pour avoir sanctionné un journaliste autrichien qui avait publié un article critiquant la position du Pape Jean-Paul II.
La CEDH a conclu à une violation de l'article 10 de la Convention européenne des Droits de l'Homme (liberté d'expression).
En janvier 1994, "Le quotidien de Paris" avait publié un article du journaliste, sociologue et historien autrichien Paul Giniewski, résidant à Paris, au sujet de l'encyclique du Pape Jean-Paul II intitulée "Splendeur de la vérité". L'article titré "Obscurité de l'erreur" défendait une thèse sur la portée d'un dogme et ses liens possible avec les origines de l'Holocauste.
L'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) avait porté plainte pour diffamation raciale contre le journal et le journaliste, relaxé au pénal, fut condamné en appel à verser un franc symbolique et à publier à ses frais la condamnation dans la presse. Paul Giniewski se pourvut en vain en cassation.
La Cour relève que l'article ne critiquait que la position du Pape, le journalis te n'apportant que sa réflexion sur les causes possibles de l'extermination des Juifs en Europe, une question qui, selon elle, "relève incontestablement de l'intérêt général dans une société démocratique".
Elle note ainsi que si l'article peut choquer certains, de telles idées ne perdent pas le "bénéfice de la liberté d'expression" et conclut à la violation de l'article 10 de la Convention.
La CEDH a conclu à une violation de l'article 10 de la Convention européenne des Droits de l'Homme (liberté d'expression).
En janvier 1994, "Le quotidien de Paris" avait publié un article du journaliste, sociologue et historien autrichien Paul Giniewski, résidant à Paris, au sujet de l'encyclique du Pape Jean-Paul II intitulée "Splendeur de la vérité". L'article titré "Obscurité de l'erreur" défendait une thèse sur la portée d'un dogme et ses liens possible avec les origines de l'Holocauste.
L'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) avait porté plainte pour diffamation raciale contre le journal et le journaliste, relaxé au pénal, fut condamné en appel à verser un franc symbolique et à publier à ses frais la condamnation dans la presse. Paul Giniewski se pourvut en vain en cassation.
La Cour relève que l'article ne critiquait que la position du Pape, le journalis te n'apportant que sa réflexion sur les causes possibles de l'extermination des Juifs en Europe, une question qui, selon elle, "relève incontestablement de l'intérêt général dans une société démocratique".
Elle note ainsi que si l'article peut choquer certains, de telles idées ne perdent pas le "bénéfice de la liberté d'expression" et conclut à la violation de l'article 10 de la Convention.