A l’issue de sa rencontre avec Michel Houellebecq jeudi 5 janvier avec l'aide du grand rabbin de France, Haïm Korsia, Chems-Eddine Hafiz annonçait la suspension de sa plainte contre l’écrivain. Il annonce, vendredi 6 janvier, sa décision cette fois de « renoncer en cet état aux poursuites judiciaires ».
« Ne fermant jamais la porte au dialogue et croyant aux vertus du débat », le recteur de la Grande Mosquée de Paris a expliqué, au cours de son entretien avec l’écrivain, que son intention, à travers des poursuites judiciaires, étaient de « défendre la dignité et la citoyenneté des musulmans de France », déclare-t-il dans un communiqué. L’écrivain lui a alors « exprimé des regrets face à cette situation et a reconnu que les propos en question étaient de nature à essentialiser sans nuance les musulmans et à les opposer à la "population française de souche" (selon l'expression qu'il avait utilisée) ».
« Ne fermant jamais la porte au dialogue et croyant aux vertus du débat », le recteur de la Grande Mosquée de Paris a expliqué, au cours de son entretien avec l’écrivain, que son intention, à travers des poursuites judiciaires, étaient de « défendre la dignité et la citoyenneté des musulmans de France », déclare-t-il dans un communiqué. L’écrivain lui a alors « exprimé des regrets face à cette situation et a reconnu que les propos en question étaient de nature à essentialiser sans nuance les musulmans et à les opposer à la "population française de souche" (selon l'expression qu'il avait utilisée) ».
Un souci d'apaisement partagé selon la GMP
« Convaincu de la justesse de mon argumentaire et dans un souci d'apaisement », Michel Houellebecq a écrit « à la main » une déclaration transmise au journal Le Figaro en ces termes : « Chems-Eddine Hafiz m'a fait part de la grande émotion des Musulmans Français causées par certains passages de mon entretien avec Michel Onfray. Il se trouve qu'un livre sera tiré de ces entrevues. Je suis profondément attaché au texte et je veux bien reconnaître que les paragraphes concernés sont ambigus. Je les remplacerai donc, dans l'édition à venir, par des paragraphes explicitant mieux mon propos, et qui, je l'espère, ne heurteront pas les musulmans. »
« Après avoir pris connaissance des modifications du texte apportées par Monsieur Michel Houellebecq et des regrets qu’il a exprimés, la Grande Mosquée de Paris a décidé de renoncer en cet état aux poursuites judiciaires à son encontre », déclare-t-il, assurant que son institution « restera, chaque fois que nécessaire, à l’avant-poste de la lutte contre les discours de haine et de la recherche de la paix et de l’unité dans notre pays ».
La déclaration transmise au Figaro n’a pas suffi à l’Union des mosquées de France (UMF) pour changer d’avis. « Cette position qui se veut un geste d’apaisement n’est malheureusement pas de nature à dissiper les inquiétudes des musulmans de France profondément choqués par la violence des mots proférés à leur encontre », estime la fédération, qui a choisi de maintenir sa plainte contre l'auteur de Soumission qui, après la polémique, s'est présenté comme « un islamophobe à temps partiel ».
Lire aussi :
Affaire Houellebecq : la Grande Mosquée de Paris suspend sa plainte, pas l'Union des mosquées de France. Retour sur une polémique en plusieurs actes
« Après avoir pris connaissance des modifications du texte apportées par Monsieur Michel Houellebecq et des regrets qu’il a exprimés, la Grande Mosquée de Paris a décidé de renoncer en cet état aux poursuites judiciaires à son encontre », déclare-t-il, assurant que son institution « restera, chaque fois que nécessaire, à l’avant-poste de la lutte contre les discours de haine et de la recherche de la paix et de l’unité dans notre pays ».
La déclaration transmise au Figaro n’a pas suffi à l’Union des mosquées de France (UMF) pour changer d’avis. « Cette position qui se veut un geste d’apaisement n’est malheureusement pas de nature à dissiper les inquiétudes des musulmans de France profondément choqués par la violence des mots proférés à leur encontre », estime la fédération, qui a choisi de maintenir sa plainte contre l'auteur de Soumission qui, après la polémique, s'est présenté comme « un islamophobe à temps partiel ».
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