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Sur le vif

Le Pen réclame devant l'Assemblée nationale le retour de la peine de mort

| Samedi 20 Mai 2006 à 15:14

           


Deux à trois cents personnes ont manifesté samedi devant l'Assemblée nationale à l'appel du Front national, pour réclamer avec le président du FN Jean-Marie Le Pen le rétablissement de la peine de mort.

"Depuis 1981, une large majorité de Français souhaite le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus graves", a déclaré M. Le Pen dans un discours, lors de cette manifestation décidée après les meurtres, il y a deux semaines, de Mathias, 4 ans, dans la Nièvre, et Madison, 5 ans, dans les Bouches-du-Rhône.

M. Le Pen a fustigé l'échec des tentatives parlementaires de rétablissement de la peine suprême depuis 1981, en affirmant que "le fossé n'avait jamais aussi été profond" entre le "pays légal incarné par cette Assemblée qui ne représente plus rien" et le "pays réel".

Sous des ondées passagères, le président du FN a promis un référendum sur le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus graves s'il gagnait l'élection présidentielle de 2007.

Il a également appelé à la signature d'une pétition FN pour la peine de mort pour les assassins d'enfants.

Il a accusé les autorités d'avoir "masqué" les circonstances de la mort du petit Mathias, victime, selon lui, d'un "véritable massacre".

Et dans un discours de candidat à la présidentielle, il a dressé un réquisitoire contre la politique de sécurité et de justice depuis 30 ans, qui conduit les "malfrats de la quasi certitude de la sanction à la quasi certitude de l'impunité".

"Il faut bannir de l'appareil judiciaire et de notre politique pénale la philosophie d'inspiration marxiste selon laquelle le coupable ne serait pas responsable, puisqu'il ne serait qu'une victime de la société", a-t-il déclaré.

M. Le Pen a évoqué "une véritable explosion de l'insécurité" depuis 1970, en citant de nombreuses statistiques.

Le nombre de crimes sur les mineurs a augmenté "de 218%" dans la décennie qui a suivi l'abolition de la peine de mort (en 1981), par rapport à la précédente décennie, a-t-il ainsi affirmé.

Le président du parti d'extrême droite a fait huer le nom de Jacques Chirac, en rappelant que ce dernier avait promis dans ses voeux pour l'année 2006 de rendre constitutionnelle l'interdiction de la peine de mort.

Il s'en est aussi pris au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. "Son slogan de campagne (présidentielle), c'est +la France demain+. Mais ses responsabilités politiques sont celles de la France d'aujourd'hui", a déclaré M. Le Pen.




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