Elle était la dernière otage française dans le monde. Après près de quatre ans de captivité au Mali, Sophie Pétronin, 75 ans, est désormais libre depuis jeudi 8 octobre. Elle a été accueillie par le président de la République, Emmanuel Macron, et le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à son retour vendredi 9 octobre.
« Sa libération est un immense soulagement. Aux autorités maliennes, merci. Le combat contre le terrorisme au Sahel se poursuit », a déclaré la veille Emmanuel Macron, sur Twitter.
Sophie Pétronin a été libérée en même temps qu’un prêtre et un jeune italiens, ainsi que l’homme politique malien Soumaïla Cissé, mais tous n’ont pas eu la même durée de captivité que la Française.
Celle-ci a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance. Soumaïla Cissé, un leader de l’opposition, a, quant à lui, été enlevé le 25 mars 2020 en pleine campagne pour les législatives près de Tombouctou.
Interrogée par les journalistes, la septuagénaire, en bonne santé, a annoncé sa conversion à l’islam. « Pour le Mali, je vais prier et implorer la bénédiction d’Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c’est Maryam que vous avez devant vous », a-t-elle déclaré auprès des journalistes.
« Sa libération est un immense soulagement. Aux autorités maliennes, merci. Le combat contre le terrorisme au Sahel se poursuit », a déclaré la veille Emmanuel Macron, sur Twitter.
Sophie Pétronin a été libérée en même temps qu’un prêtre et un jeune italiens, ainsi que l’homme politique malien Soumaïla Cissé, mais tous n’ont pas eu la même durée de captivité que la Française.
Celle-ci a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance. Soumaïla Cissé, un leader de l’opposition, a, quant à lui, été enlevé le 25 mars 2020 en pleine campagne pour les législatives près de Tombouctou.
Interrogée par les journalistes, la septuagénaire, en bonne santé, a annoncé sa conversion à l’islam. « Pour le Mali, je vais prier et implorer la bénédiction d’Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c’est Maryam que vous avez devant vous », a-t-elle déclaré auprès des journalistes.
Durant sa captivité, Sophie Pétronin était aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliée à Al-Qaïda. Interrogée par RFI à propos de ses geôliers, elle les présente comme des membres de « groupes d’opposition armée au régime ».
« En 1996, ils ont signé des accords de paix. Si nous voulons la paix réellement au Mali, il faut que chacun respecte son engagement », a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter : « Pourquoi vous les appelez jihadistes, parce qu’ils font le jihad ? Vous savez ce que ça veut dire en français : "ni", c’est "guerre". »
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma - Le jihad, une « guerre sainte » ?
Sophie Pétronin, qui déclare avoir été bien traitée, et les trois autres ex-otages ont été libérés en échange de prisonniers présentés comme des jihadistes présumés ou condamnés, environ 200, ce qui ne manque pas de susciter un début de polémique en France.
« Il faut rappeler que c’est l’Etat malien qui a relâché ces jihadistes afin d’obtenir la libération de Soumaïla Cissé, figure éminente de la vie politique dans le pays. L’échange aurait par conséquent eu lieu d’une manière ou d’une autre et devient une victoire quand il engendre des scènes de liesse au Mali, à l’image de la nuit dernière. De manière générale, c’est également une forme d’interaction classique entre belligérants », a indiqué à 20 Minutes Etienne Dignat, spécialiste de la prise d'otage.
« Les expériences passées comme les études sur la question tendent pourtant à prouver que l’influence de ces échanges reste souvent marginale et dépend de l’identité des djihadistes, de leurs rôles respectifs ainsi que des conditions dans lesquelles ils sont relâchés », a-t-il signifié, rappelant au préalable qu’« il est important que ce moment d’union nationale soit respecté, vis-à-vis de Sophie Petronin et de ses proches ». L'ex-otage a émis son souhait de revenir au Mali, un pays qu'elle aime décidément bien.
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Sophie Pétronin, qui déclare avoir été bien traitée, et les trois autres ex-otages ont été libérés en échange de prisonniers présentés comme des jihadistes présumés ou condamnés, environ 200, ce qui ne manque pas de susciter un début de polémique en France.
« Il faut rappeler que c’est l’Etat malien qui a relâché ces jihadistes afin d’obtenir la libération de Soumaïla Cissé, figure éminente de la vie politique dans le pays. L’échange aurait par conséquent eu lieu d’une manière ou d’une autre et devient une victoire quand il engendre des scènes de liesse au Mali, à l’image de la nuit dernière. De manière générale, c’est également une forme d’interaction classique entre belligérants », a indiqué à 20 Minutes Etienne Dignat, spécialiste de la prise d'otage.
« Les expériences passées comme les études sur la question tendent pourtant à prouver que l’influence de ces échanges reste souvent marginale et dépend de l’identité des djihadistes, de leurs rôles respectifs ainsi que des conditions dans lesquelles ils sont relâchés », a-t-il signifié, rappelant au préalable qu’« il est important que ce moment d’union nationale soit respecté, vis-à-vis de Sophie Petronin et de ses proches ». L'ex-otage a émis son souhait de revenir au Mali, un pays qu'elle aime décidément bien.
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