Le ministre de l’intérieur est en voyage diplomatique en Algérie. Cette visite, qui durera deux jours, permettra à Nicolas Sarkozy d’aborder, avec les responsables politiques algériens, diverses questions liées au terrorisme, à la criminalité et à l’immigration clandestine.
Amitié franco-algérienne
Ce voyage entre dans le cadre d’une volonté française de réchauffement des relations franco-algériennes, largement entravée par l’adoption en février 2005 par les députés français d’une loi soulignant le « rôle positif » de la colonisation. Cette loi, finalement abrogée, a soulevé de vives tensions de l’autre côté de la méditerranée, entraînant le report de la signature d'un traité d'amitié entre la France et l'Algérie, initialement prévue fin 2005. Depuis, le président algérien, Abelaziz Bouteflika, réclame de la France des excuses pour les crimes commis durant la colonisation, dénonçant le «génocide de l’identité» algérienne. Le chef du gouvernement algérien s'est appuyé sur une récente déclaration de Jacques Chirac, en visite officielle en Arménie, où il a affirmé que « tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs ».
Samedi 11 novembre, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Belkhadem, a lui aussi souligné la nécessité pour la France de reconnaître ses crimes. L'Algérie, a-t-il dit, est «prête» à coopérer avec la France « pour peu que cette dernière reconnaisse les crimes commis contre les Algériens.» « Est-il concevable qu'un Parlement aille jusqu'à glorifier la colonisation ? », s'est interrogé M. Belkhadem.
Dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a déclaré au magazine « Jeune Afrique » que « le rapprochement, la réconciliation » appellent « un effort réciproque » pour « aboutir peu à peu, dans le respect de l'histoire telle qu'elle a été, à des mémoires moins contrastées ». « La question du traité, c'est aussi la question de la mémoire et de la repentance », a-t-il ajouté, soulignant qu'il avait « toujours pensé que l'amitié n'avait pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité ».
Il est utile de noter que sur le plan économique, les échanges entre les deux pays sont en progression. La France est le premier fournisseur de l'Algérie et son quatrième client. Selon la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA), le volume d'échanges entre les deux pays a dépassé les 7,5 milliards de dollars en 2005, et quelque 300 entreprises françaises sont installées en Algérie en 2006, contre seulement quelques bureaux de liaison en 1990.. Ces entreprises ont créé « pas moins de 6.000 emplois en Algérie », selon Michel de Caffarelli,président de la CFCIA.
Samedi 11 novembre, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Belkhadem, a lui aussi souligné la nécessité pour la France de reconnaître ses crimes. L'Algérie, a-t-il dit, est «prête» à coopérer avec la France « pour peu que cette dernière reconnaisse les crimes commis contre les Algériens.» « Est-il concevable qu'un Parlement aille jusqu'à glorifier la colonisation ? », s'est interrogé M. Belkhadem.
Dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a déclaré au magazine « Jeune Afrique » que « le rapprochement, la réconciliation » appellent « un effort réciproque » pour « aboutir peu à peu, dans le respect de l'histoire telle qu'elle a été, à des mémoires moins contrastées ». « La question du traité, c'est aussi la question de la mémoire et de la repentance », a-t-il ajouté, soulignant qu'il avait « toujours pensé que l'amitié n'avait pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité ».
Il est utile de noter que sur le plan économique, les échanges entre les deux pays sont en progression. La France est le premier fournisseur de l'Algérie et son quatrième client. Selon la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA), le volume d'échanges entre les deux pays a dépassé les 7,5 milliards de dollars en 2005, et quelque 300 entreprises françaises sont installées en Algérie en 2006, contre seulement quelques bureaux de liaison en 1990.. Ces entreprises ont créé « pas moins de 6.000 emplois en Algérie », selon Michel de Caffarelli,président de la CFCIA.
La question du visa
Nicolas Sarkozy compte aborder un sujet épineux, celui du visa imposé aux algériens afin de se rendre en France. Selon la presse algérienne, Nicolas Sarkozy devrait annoncer la suppression de l’autorisation préalable de visa à laquelle sont soumis les Algériens souhaitant se rendre en France, raccourcissant ainsi les délais de réponse. Une autorisation préalable que le ministre français a lui-même qualifiée de mesure « vexatoire », estimant que les Algériens ne devraient pas être « les seuls à la supporter au Maghreb ». En effet, les Tunisiens et les Marocains ne sont pas concernés par cette autorisation préalable, jugée de ce fait « discriminatoire » par Alger. Après avoir chuté spectaculairement au milieu des années 1990, le nombre de visas délivrés par la France aux Algériens est constant depuis trois ans, à 130.000 par an. Une demande sur deux en moyenne est actuellement rejetée.
Au cours de ce déplacement, Nicolas Sarkozy se recueillera au Monument des Martyrs sur la hauteur d'Alger avant de se rendre au cimetière chrétien Saint-Eugène et à la Basilique Notre-Dame d'Afrique. Par ailleurs, un détachement de la Marine algérienne participe depuis dimanche à des exercices conjoints en Méditerranée occidentale avec des unités de la Marine française.
Au cours de ce déplacement, Nicolas Sarkozy se recueillera au Monument des Martyrs sur la hauteur d'Alger avant de se rendre au cimetière chrétien Saint-Eugène et à la Basilique Notre-Dame d'Afrique. Par ailleurs, un détachement de la Marine algérienne participe depuis dimanche à des exercices conjoints en Méditerranée occidentale avec des unités de la Marine française.