Jacques Toubon a présenté son soutien aux travaux de la ville de Villeurbanne (Rhône) concernant des testings effectués auprès de banques. Dans un communiqué publié jeudi 21 septembre, le Défenseur des droits affirme que « ce test démontre l’existence de pratiques discriminatoires, à la fois dans l’accès au prêt immobilier en lien avec l’origine des clients-demandeurs mais aussi dans l’accès au crédit à la création d’entreprise en lien avec l’origine ou le sexe des clients ».
Les 90 tests de l’enquête ont été entrepris par l’institut Ism Corum, dans 63 agences de 12 banques différentes implantées dans l’agglomération lyonnais.
Plusieurs faux-clients au profil « rigoureusement équivalents » mais à la couleur de peau différente ont sollicité des entretiens pour des crédits immobiliers. Selon que les clients étaient Blancs ou supposé d’origine africaine, l’accueil était différencié. Les clients « supposés comme d’origine sub-saharienne » se sont vus demander deux fois plus souvent une pièce d’identité que les clients blancs. Dans le cas où ils n’en avaient pas, les clients blancs ont quand même été reçus en entretien à l’inverse de ceux d'origine sub-saharienne.
Les 90 tests de l’enquête ont été entrepris par l’institut Ism Corum, dans 63 agences de 12 banques différentes implantées dans l’agglomération lyonnais.
Plusieurs faux-clients au profil « rigoureusement équivalents » mais à la couleur de peau différente ont sollicité des entretiens pour des crédits immobiliers. Selon que les clients étaient Blancs ou supposé d’origine africaine, l’accueil était différencié. Les clients « supposés comme d’origine sub-saharienne » se sont vus demander deux fois plus souvent une pièce d’identité que les clients blancs. Dans le cas où ils n’en avaient pas, les clients blancs ont quand même été reçus en entretien à l’inverse de ceux d'origine sub-saharienne.
Une note plus salée pour les personnes originaires d'Afrique
Le client supposé « sans origine migratoire (…) a fréquemment bénéficié d’une offre plus attractive, en particulier sur le taux d’intérêt (dans neuf agences, contre une seule où l’inverse s’est produit) », explique le rapport. D’après les enquêteurs, pour une demande de prêt de 165 000 euros, un client supposé d’origine africaine s’est vu proposer - quand elle réussissait à obtenir le crédit - une différence de 25 500 euros d’intérêts à rembourser en plus.
Concernant les crédits pour la création de société, les pratiques discriminatoires sont davantage marquantes. Les testeurs d’origine maghrébine ont eu plus de difficultés à obtenir un rendez-vous. Ensuite, les conseillers offrent moins facilement des simulations de prêt et demandent plus souvent à consulter leur hiérarchie avant de prendre des décisions. La solvabilité des clients d’origine maghrébine est étudiée plus en profondeur et, dans 11 agences, les revenus de la conjointe du testeur ont été pris en compte.
Par ailleurs, le service n'est pas le même selon les profils. « Parfois, le client d'origine étrangère est reçu debout, à l'accueil de l'agence, sans espace de confidentialité, sans pouvoir poser de questions, et sans disposer de simulations à moins de produire un compromis de vente ! », s'offusque le Défenseur des droits dont le rapport sera adressé au ministère de l’Economie, le secrétariat d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, des associations bancaires et des associations de consommateurs.
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Par ailleurs, le service n'est pas le même selon les profils. « Parfois, le client d'origine étrangère est reçu debout, à l'accueil de l'agence, sans espace de confidentialité, sans pouvoir poser de questions, et sans disposer de simulations à moins de produire un compromis de vente ! », s'offusque le Défenseur des droits dont le rapport sera adressé au ministère de l’Economie, le secrétariat d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, des associations bancaires et des associations de consommateurs.
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