Je suis une jeune femme de 21 ans convertie depuis plus ou moins deux ans al hamdoullilah, je viens de Belgique. Entre-temps, j'étais en relation illicite avec un jeune homme de 26 ans originaire du Maroc et qui était étudiant en France.
Nous avons décidé de cesser le haram et de nous repentir. Nous avons fait le mariage religieux il y a huit mois et pour cause, de très gros soucis familiaux. J'ai dû rapidement habiter avec lui le temps de faire les démarches pour le mariage à la mairie.
J’ai récemment fait un test de grossesse qui est positif mais je savais très bien qu'il n'allait pas être heureux d'apprendre ma grossesse. Quand je la lui ai annoncée, il m'a dit qu'il voudrait que j'avorte, ce que j'ai refusé, je sais la gravité de cet acte.
Depuis, je me pose beaucoup de questions sur notre relation, j'ai l'impression d'avoir fait une erreur en m'engageant avec lui et j'ai le sentiment de plus rien pouvoir contrôler dans ma vie. J'ai l'impression de subir les problèmes et de ne rien pouvoir faire. Deux jours avant d'avoir appris ma grossesse, j'avais fait la prière de l’istikhara (la prière de la consultation, ndlr), demandant à Allah ce que je devais faire car j’étais déjà un peu perdue avant d'apprendre ma grossesse.
Quand j’ai appris ma grossesse, je me suis dit que je vais rester avec cet homme car je l'aime, comme si Allah me dit reste avec lui et le bébé. Mais j'ai toujours ce sentiment que je ne comprends plus rien à ma vie et que je me suis perdue. Que me conseillez-vous ?
Nous avons décidé de cesser le haram et de nous repentir. Nous avons fait le mariage religieux il y a huit mois et pour cause, de très gros soucis familiaux. J'ai dû rapidement habiter avec lui le temps de faire les démarches pour le mariage à la mairie.
J’ai récemment fait un test de grossesse qui est positif mais je savais très bien qu'il n'allait pas être heureux d'apprendre ma grossesse. Quand je la lui ai annoncée, il m'a dit qu'il voudrait que j'avorte, ce que j'ai refusé, je sais la gravité de cet acte.
Depuis, je me pose beaucoup de questions sur notre relation, j'ai l'impression d'avoir fait une erreur en m'engageant avec lui et j'ai le sentiment de plus rien pouvoir contrôler dans ma vie. J'ai l'impression de subir les problèmes et de ne rien pouvoir faire. Deux jours avant d'avoir appris ma grossesse, j'avais fait la prière de l’istikhara (la prière de la consultation, ndlr), demandant à Allah ce que je devais faire car j’étais déjà un peu perdue avant d'apprendre ma grossesse.
Quand j’ai appris ma grossesse, je me suis dit que je vais rester avec cet homme car je l'aime, comme si Allah me dit reste avec lui et le bébé. Mais j'ai toujours ce sentiment que je ne comprends plus rien à ma vie et que je me suis perdue. Que me conseillez-vous ?
Lalla Chems En Nour, psychanalyste
Chère Nouria,
Quand un homme épouse une femme, en général, c’est pour fonder une famille, n’est-ce pas ? Vous n’expliquez pas pourquoi vous sembliez savoir qu’il ne serait pas heureux à l’idée de l’arrivée d’un enfant. Il y a là déjà matière à s’interroger. Qu’est le mariage pour cet homme ? L’occasion d’avoir une femme à sa disposition, pour son seul plaisir ? Inquiétant, non ? Vous avez raison de vous poser des questions sur votre relation, et que croyez-vous que sera votre avenir avec un homme qui ne veut pas de ce bébé et dont vous dites que vous l’aimez malgré son attitude troublante ?
Si vous vous êtes mariés, je peux supposer qu’il y a de l’amour entre vous, c’est peut-être l’espoir que cet homme peut changer. Avez-vous l’habitude de dialoguer tous les deux ? De vous confier l’un à l’autre, d’évoquer vos doutes ? Lui avez-vous demandé pourquoi il ne désirait pas d’enfant ? Et d’ailleurs, preniez-vous des précautions ? J’ai l’impression que vous vous êtes engagés dans cette relation sans construire un projet ensemble, sans mettre vos idées en commun et sans partager votre vision du mariage et de la vie en couple.
Peut-être qu’il n’est pas trop tard et que l’arrivée de cet enfant vous y aidera. Mais si votre relation se dégrade parce que vous n’avez pas voulu avorter et le libérer ainsi de ses responsabilités, vous risquez de souffrir. Une femme enceinte a besoin du soutien de son mari, de se sentir confortée dans son choix d’enfanter, entourée par l’amour de son partenaire. Là, on peut avoir des doutes sur sa capacité à s’engager de cette façon à vos côtés.
Quand un homme épouse une femme, en général, c’est pour fonder une famille, n’est-ce pas ? Vous n’expliquez pas pourquoi vous sembliez savoir qu’il ne serait pas heureux à l’idée de l’arrivée d’un enfant. Il y a là déjà matière à s’interroger. Qu’est le mariage pour cet homme ? L’occasion d’avoir une femme à sa disposition, pour son seul plaisir ? Inquiétant, non ? Vous avez raison de vous poser des questions sur votre relation, et que croyez-vous que sera votre avenir avec un homme qui ne veut pas de ce bébé et dont vous dites que vous l’aimez malgré son attitude troublante ?
Si vous vous êtes mariés, je peux supposer qu’il y a de l’amour entre vous, c’est peut-être l’espoir que cet homme peut changer. Avez-vous l’habitude de dialoguer tous les deux ? De vous confier l’un à l’autre, d’évoquer vos doutes ? Lui avez-vous demandé pourquoi il ne désirait pas d’enfant ? Et d’ailleurs, preniez-vous des précautions ? J’ai l’impression que vous vous êtes engagés dans cette relation sans construire un projet ensemble, sans mettre vos idées en commun et sans partager votre vision du mariage et de la vie en couple.
Peut-être qu’il n’est pas trop tard et que l’arrivée de cet enfant vous y aidera. Mais si votre relation se dégrade parce que vous n’avez pas voulu avorter et le libérer ainsi de ses responsabilités, vous risquez de souffrir. Une femme enceinte a besoin du soutien de son mari, de se sentir confortée dans son choix d’enfanter, entourée par l’amour de son partenaire. Là, on peut avoir des doutes sur sa capacité à s’engager de cette façon à vos côtés.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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