Sur le vif
Le Premier ministre pakistanais, Anwaar Ul Haq Kakar, ici au centre, au chevet des chrétiens de Jaranwala, au Penjab. © Twitter/PakPMO
Au Pakistan, des leaders religieux musulmans de premier rang ont exprimé, mercredi 23 août, leur solidarité envers les chrétiens de Jaranwala, au Penjab, victimes quelques jours plus tôt de graves violences après une affaire présumée de blasphème.
Aux côtés de plusieurs responsables chrétiens, ils ont appelé à la création d'un tribunal spécial en charge de cette affaire et ont exigé de lourdes peines envers les émeutiers. Ils ont également remercié le gouvernement pour leur soutien envers les victimes et ont salué les premières mesures prises par les autorités pour répondre à la gravité de la situation.
Sous l'égide du Conseil des oulémas du Pakistan et de l'Église du Pakistan, la création d'un comité comptant 24 responsables religieux a été annoncée pour mener une enquête approfondie sur les violences survenues à Jaranwala mais aussi pour lutter contre les discours extrémistes et promouvoir l'harmonie interconfessionnelle dans le pays.
Cité par le quotidien pakistanais The News, le président du Conseil des oulémas, Muhammad Tahir Mahmood Ashrafi, a affirmé que des efforts conjoints seraient déployés à tous les niveaux pour décourager les actions illégales commises sous couvert de lutte contre le blasphème. « Nous devons nous efforcer de cultiver la tolérance, le respect et la patience dans notre société et rejeter toute tentative d’exploiter la religion à des fins personnelles ou politiques », a-t-il déclaré.
Aux côtés de plusieurs responsables chrétiens, ils ont appelé à la création d'un tribunal spécial en charge de cette affaire et ont exigé de lourdes peines envers les émeutiers. Ils ont également remercié le gouvernement pour leur soutien envers les victimes et ont salué les premières mesures prises par les autorités pour répondre à la gravité de la situation.
Sous l'égide du Conseil des oulémas du Pakistan et de l'Église du Pakistan, la création d'un comité comptant 24 responsables religieux a été annoncée pour mener une enquête approfondie sur les violences survenues à Jaranwala mais aussi pour lutter contre les discours extrémistes et promouvoir l'harmonie interconfessionnelle dans le pays.
Cité par le quotidien pakistanais The News, le président du Conseil des oulémas, Muhammad Tahir Mahmood Ashrafi, a affirmé que des efforts conjoints seraient déployés à tous les niveaux pour décourager les actions illégales commises sous couvert de lutte contre le blasphème. « Nous devons nous efforcer de cultiver la tolérance, le respect et la patience dans notre société et rejeter toute tentative d’exploiter la religion à des fins personnelles ou politiques », a-t-il déclaré.
Un Premier ministre en défense des minorités religieuses
Le Premier ministre pakistanais par intérim, Anwaar Ul Haq Kakar, s'est rendu lundi 21 août à Jaranwala pour manifester son entière solidarité envers la minorité chrétienne qui, selon ses mots, « a joué un rôle important dans la création du Pakistan ».
« Il est de la responsabilité de chaque musulman de protéger les communautés minoritaires », a déclaré le chef du gouvernement, signant là un discours fort de soutien aux chrétiens mais aussi aux communautés sikhe, hindoue ou encore ahmadie du pays, en proie à de nombreuses discriminations. « Nous sommes des disciples du Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui, et du fondateur de la nation (Muhammad Ali Jinnah, ndlr). Nous sommes aussi soumis à la Constitution, qui nous encourage à répondre aux atrocités » comme celles commises à Jaranwala.
« Je vous assure que le gouvernement et le peuple pakistanais sont à vos côtés. Une poignée de bandits ne peut pas nous diviser », a-t-il martelé, ajoutant que « nos actions (ceux du gouvernement, ndlr) seront plus éloquentes que nos discours ».
Le Premier ministre a promis que les églises vandalisées seront réparées. Des chèques ont aussi été distribués aux dizaines de familles chrétiennes qui ont vu leurs maisons détruites. Près de 100 familles ont chacune recu deux millions de roupies (6 200 €). Selon les autorités locales, 160 personnes suspectées d'avoir participé aux émeutes anti-chrétiennes sont en détention.
Lire aussi :
Pakistan : des églises incendiées après une affaire présumée de blasphème
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma : Le blasphème, un pousse-au-crime légitimé par l’islam ?
« Il est de la responsabilité de chaque musulman de protéger les communautés minoritaires », a déclaré le chef du gouvernement, signant là un discours fort de soutien aux chrétiens mais aussi aux communautés sikhe, hindoue ou encore ahmadie du pays, en proie à de nombreuses discriminations. « Nous sommes des disciples du Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui, et du fondateur de la nation (Muhammad Ali Jinnah, ndlr). Nous sommes aussi soumis à la Constitution, qui nous encourage à répondre aux atrocités » comme celles commises à Jaranwala.
« Je vous assure que le gouvernement et le peuple pakistanais sont à vos côtés. Une poignée de bandits ne peut pas nous diviser », a-t-il martelé, ajoutant que « nos actions (ceux du gouvernement, ndlr) seront plus éloquentes que nos discours ».
Le Premier ministre a promis que les églises vandalisées seront réparées. Des chèques ont aussi été distribués aux dizaines de familles chrétiennes qui ont vu leurs maisons détruites. Près de 100 familles ont chacune recu deux millions de roupies (6 200 €). Selon les autorités locales, 160 personnes suspectées d'avoir participé aux émeutes anti-chrétiennes sont en détention.
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