Le racisme ordinaire dans le monde du travail fait de plus en plus l'objet de plaintes et de poursuites judiciaires, comme l'illustrent les deux procès pour discrimination à l'embauche qui ont lieu jeudi à Paris et à Créteil. Le tribunal correctionnel de Paris jugera, sur plainte de SOS Racisme, trois cadres employés par la société d'intérim Adecco, une de ses filiales Districom, et les laboratoires Garnier, mis en cause dans un dossier de discrimination à l'embauche. A Créteil, c'est la société Ares qui est poursuivie par SOS Racisme dans une affaire de discrimination à l'embauche, mais le procès devrait être renvoyé pour une question de procédure.
Pour Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations, il y a bien "une montée en puissance de la lutte contre les discriminations" en France. Il en veut notamment pour preuve la création de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), il y a un an, et l'accroissement des plaintes qui lui sont adressées (près de 2.400 à ce jour). De 150 plaintes reçues chaque mois, le rythme mensuel est récemment passé à 270, a révélé son président Louis Schweitzer, lors de la publication du premier rapport de la Haute autorité, début mai.
De son côté, SOS Racisme, initiateur en France de la pratique du testing - destinée à apporter la preuve d'une sélection opérée sur des critères discriminatoires dans différents domaines allant de l'emploi à l'entrée en boîte de nuit - multiplie les poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs de discriminations. Selon le rapport de la Halde, l'emploi est de loin le premier domaine où des discriminations sont à l'oeuvre en France (près de 50%), et elles reposent principalement (à près de 40%) sur l'"origine" de la personne concernée.
Pour Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations, il y a bien "une montée en puissance de la lutte contre les discriminations" en France. Il en veut notamment pour preuve la création de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), il y a un an, et l'accroissement des plaintes qui lui sont adressées (près de 2.400 à ce jour). De 150 plaintes reçues chaque mois, le rythme mensuel est récemment passé à 270, a révélé son président Louis Schweitzer, lors de la publication du premier rapport de la Haute autorité, début mai.
De son côté, SOS Racisme, initiateur en France de la pratique du testing - destinée à apporter la preuve d'une sélection opérée sur des critères discriminatoires dans différents domaines allant de l'emploi à l'entrée en boîte de nuit - multiplie les poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs de discriminations. Selon le rapport de la Halde, l'emploi est de loin le premier domaine où des discriminations sont à l'oeuvre en France (près de 50%), et elles reposent principalement (à près de 40%) sur l'"origine" de la personne concernée.