Je voudrais savoir comment gérer au mieux les choses avec mon mari. Je suis mariée depuis trois ans avec lui, il est très attentionné avec moi. J’ai eu beaucoup de problèmes de santé et il est toujours resté pour m’aider à surmonter les choses. Mais voilà, je ne le supporte plus.
Je rêve d'un homme qui m'élève dans mon dine (ma religion) et mon mari ne remplit pas ses devoirs. Il ment énormément, joue quotidiennement à des jeux de hasard, fume cigarettes et cannabis et le tout avec des mauvaises fréquentations. Il se masturbe devant des films pornographiques, il est agressif, casse tout à la maison, m'insulte et, de temps en temps, fait des douas (invocations) contre moi pour me souhaiter la mort.
J’ai essayé d’en parler avec sa mère pour qu'elle m’aide mais elle m’a dit : « C’est de ta faute, tu ne sbar (patientes) pas assez. Moi, je vis pire que toi. » Pour ses fréquentations, elle me dit : « Non c’est rien, c'est des membres de la famille, il a le droit. » Je n'ose pas en parler à mes parents parce qu'ils l’aiment énormément et vont être malades de savoir tout ce que je subis.
On vit dans un studio sans rien à nous. Il gaspille tellement tout que je réquisitionne les rentrées d’argent du RSA et je me retrouve à jouer le rôle de gendarme.
J'aimerais voir un imam pouvant nous aider. Cela fait trois ans que je le supplie mais il refuse de peur que j'évoque publiquement ses actes haram (illicites). Je lui fais et envoie souvent des rappels, je pleure devant lui, il me voit à bout mais il persévère. Cela me rend malade.
Ce qui est dérange en plus, c’est qu'à cause de cela, je commets moi-même des péchés. Je fouille ses affaires, je me mets à élever la voix. A force de me répéter sans cesse, je me mets à parler avec lui autoritairement, je quittais même le domicile avant.
J'ai entendu parler du divorce venant de la femme et je m'y intéresse de plus en plus mais, des fois, je me dis qu'il faut que je sois patiente que c’est sûrement une épreuve. Qu'en pensez-vous ?
Je rêve d'un homme qui m'élève dans mon dine (ma religion) et mon mari ne remplit pas ses devoirs. Il ment énormément, joue quotidiennement à des jeux de hasard, fume cigarettes et cannabis et le tout avec des mauvaises fréquentations. Il se masturbe devant des films pornographiques, il est agressif, casse tout à la maison, m'insulte et, de temps en temps, fait des douas (invocations) contre moi pour me souhaiter la mort.
J’ai essayé d’en parler avec sa mère pour qu'elle m’aide mais elle m’a dit : « C’est de ta faute, tu ne sbar (patientes) pas assez. Moi, je vis pire que toi. » Pour ses fréquentations, elle me dit : « Non c’est rien, c'est des membres de la famille, il a le droit. » Je n'ose pas en parler à mes parents parce qu'ils l’aiment énormément et vont être malades de savoir tout ce que je subis.
On vit dans un studio sans rien à nous. Il gaspille tellement tout que je réquisitionne les rentrées d’argent du RSA et je me retrouve à jouer le rôle de gendarme.
J'aimerais voir un imam pouvant nous aider. Cela fait trois ans que je le supplie mais il refuse de peur que j'évoque publiquement ses actes haram (illicites). Je lui fais et envoie souvent des rappels, je pleure devant lui, il me voit à bout mais il persévère. Cela me rend malade.
Ce qui est dérange en plus, c’est qu'à cause de cela, je commets moi-même des péchés. Je fouille ses affaires, je me mets à élever la voix. A force de me répéter sans cesse, je me mets à parler avec lui autoritairement, je quittais même le domicile avant.
J'ai entendu parler du divorce venant de la femme et je m'y intéresse de plus en plus mais, des fois, je me dis qu'il faut que je sois patiente que c’est sûrement une épreuve. Qu'en pensez-vous ?
Lalla Chams En Nour, psychanalyste
Chère Samia,
Je comprends que vous soyez à bout comme vous dites, mais cependant je vois quelques contradictions dans votre lettre. Vous dites qu’il est très attentionné avec vous, qu’il vous a soutenue quand vous étiez malade, mais pourtant il lui est arrivé de vous insulter et de souhaiter votre mort ? C’est difficile d’estimer de manière juste votre situation et pardonnez-moi si ma réponse ne vous satisfait pas.
D’abord, n’avez-vous pas tendance à dramatiser la situation ? S’il a besoin de regarder des films pornographiques pour stimuler sa virilité, c’est peut-être qu’il ne trouve pas avec vous la compréhension qu’il attend ? Si vous lui parlez comme une donneuse de leçons, vous ne serez jamais entendue. Où en êtes-vous avec votre propre féminité ? Comme vous le savez peut-être, une sexualité équilibrée aide le couple à progresser ensemble, facilite la bienveillance et la compréhension mutuelle.
Vous parlez du RSA, c’est donc qu’il ne travaille pas ? Dans ce cas, je comprends que vous soyez vigilante sur les dépenses car vous dites qu’il gaspille, ce qui est la preuve qu’il a du mal à se responsabiliser et vous apporter la sécurité qu’il est censé vous apporter.
Cela dit, vous êtes sa compagne de vie, pas son éducatrice religieuse. Pour moi notre rapport à la religion ne regarde que nous, seul Dieu sait en la matière. Peut-être pourriez-vous le lâcher sur cette question et vous concentrer sur vos propres difficultés à ne pas tomber dans la dérive dont vous l’accusez d’être responsable ?
A la fin de votre lettre, vous parlez de divorce. Je vous mets en garde : vous dites rêver d’un homme qui vous permette d’avancer en religion, mais n’est-ce pas la solution de facilité de rêver d’un homme idéal ? C’est peut-être une épreuve qui vous est envoyée d’aider, grâce à votre sollicitude, cet homme qui a besoin de « grandir », d’apprendre à exercer ses responsabilités. Bref, de devenir un homme accompli. Et vous d’accepter les conséquences de vos choix, de jouer un vrai rôle de femme et non ce rôle de « matrone » enfermée dans ses revendications. Quelle victoire ce serait, non ?
Je comprends que vous soyez à bout comme vous dites, mais cependant je vois quelques contradictions dans votre lettre. Vous dites qu’il est très attentionné avec vous, qu’il vous a soutenue quand vous étiez malade, mais pourtant il lui est arrivé de vous insulter et de souhaiter votre mort ? C’est difficile d’estimer de manière juste votre situation et pardonnez-moi si ma réponse ne vous satisfait pas.
D’abord, n’avez-vous pas tendance à dramatiser la situation ? S’il a besoin de regarder des films pornographiques pour stimuler sa virilité, c’est peut-être qu’il ne trouve pas avec vous la compréhension qu’il attend ? Si vous lui parlez comme une donneuse de leçons, vous ne serez jamais entendue. Où en êtes-vous avec votre propre féminité ? Comme vous le savez peut-être, une sexualité équilibrée aide le couple à progresser ensemble, facilite la bienveillance et la compréhension mutuelle.
Vous parlez du RSA, c’est donc qu’il ne travaille pas ? Dans ce cas, je comprends que vous soyez vigilante sur les dépenses car vous dites qu’il gaspille, ce qui est la preuve qu’il a du mal à se responsabiliser et vous apporter la sécurité qu’il est censé vous apporter.
Cela dit, vous êtes sa compagne de vie, pas son éducatrice religieuse. Pour moi notre rapport à la religion ne regarde que nous, seul Dieu sait en la matière. Peut-être pourriez-vous le lâcher sur cette question et vous concentrer sur vos propres difficultés à ne pas tomber dans la dérive dont vous l’accusez d’être responsable ?
A la fin de votre lettre, vous parlez de divorce. Je vous mets en garde : vous dites rêver d’un homme qui vous permette d’avancer en religion, mais n’est-ce pas la solution de facilité de rêver d’un homme idéal ? C’est peut-être une épreuve qui vous est envoyée d’aider, grâce à votre sollicitude, cet homme qui a besoin de « grandir », d’apprendre à exercer ses responsabilités. Bref, de devenir un homme accompli. Et vous d’accepter les conséquences de vos choix, de jouer un vrai rôle de femme et non ce rôle de « matrone » enfermée dans ses revendications. Quelle victoire ce serait, non ?
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com