Qu’on se le dise : les sionistes convaincus ne sont pas tous juifs. Certains d’entre eux sont même des chrétiens particulièrement fervents. On les trouve surtout aux États-Unis dans les milieux évangéliques.
S’appuyant sur quelques prophéties bibliques, aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, ils constituent aujourd’hui un groupe numériquement important – bien plus que la communauté juive américaine elle-même – qui a appris à peser sur la vie politique, tant nationale qu’internationale.
Sur un total approximatif de 80 millions d’évangéliques vivant aux États-Unis, on peut estimer à environ 22 millions le nombre de ceux qui seraient partisans d’Israël pour des raisons essentiellement religieuses.
S’appuyant sur quelques prophéties bibliques, aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, ils constituent aujourd’hui un groupe numériquement important – bien plus que la communauté juive américaine elle-même – qui a appris à peser sur la vie politique, tant nationale qu’internationale.
Sur un total approximatif de 80 millions d’évangéliques vivant aux États-Unis, on peut estimer à environ 22 millions le nombre de ceux qui seraient partisans d’Israël pour des raisons essentiellement religieuses.
Lectures « bibliques » des événements internationaux
La principale organisation sioniste chrétienne, Christians United for Israel (CUFI), dirigée par le pasteur texan John Hagee, assure compter plus de 400 000 membres directs et finance, comme d’autres organismes chrétiens américains, de nombreux projets visant à assurer la présence juive en Israël, mais aussi dans les Territoires occupés, à tel point que certains responsables juifs, même ceux qui sont favorables aux colonies, s’en inquiètent.
Pour ces partisans inconditionnels de l’État hébreu, il ne saurait être question d’un quelconque partage de souveraineté sur une Terre donnée par Dieu aux juifs.
Remontant aux tout débuts du protestantisme et de son retour au texte biblique, le sionisme chrétien n’a pris son essor proprement politique qu’avec la création de l’État d’Israël, comprise comme un signe divin. Et il se nourrit encore aujourd’hui de ce rapport intime à la Bible qu’entretiennent nombre d’Américains.
Pour ces partisans inconditionnels de l’État hébreu, il ne saurait être question d’un quelconque partage de souveraineté sur une Terre donnée par Dieu aux juifs.
Remontant aux tout débuts du protestantisme et de son retour au texte biblique, le sionisme chrétien n’a pris son essor proprement politique qu’avec la création de l’État d’Israël, comprise comme un signe divin. Et il se nourrit encore aujourd’hui de ce rapport intime à la Bible qu’entretiennent nombre d’Américains.
Les passages du livre de Célia Belin consacrés aux lectures « bibliques » des événements internationaux au jour le jour (conflits entre États, attentats, etc) sont à cet égard édifiants.
Ayant profité de la montée en puissance de la droite religieuse au sein du Parti républicain dans les années 1980 et 1990, le sionisme chrétien constitue désormais « un aspect incontournable des problématiques du Proche-Orient, avec lequel les prochaines administrations américaines et les prochains gouvernement israéliens devront composer », nous explique Célia Belin.
À lire, donc, par tous ceux qui s’intéressent au conflit israélo-palestinien, mais aussi à l’histoire politique américaine récente. On pourra d’ailleurs compléter cette lecture par le très éclairant ouvrage de Denis Lacorne, De la religion en Amérique, publié en 2007 chez Gallimard.
** Célia Belin, Jésus est juif en Amérique. Droite évangélique et lobbyies chrétiens pro-Israël (Editions Fayard, 2011).
* Jérôme Anciberro est rédacteur en chef de Témoignage chrétien.
Ayant profité de la montée en puissance de la droite religieuse au sein du Parti républicain dans les années 1980 et 1990, le sionisme chrétien constitue désormais « un aspect incontournable des problématiques du Proche-Orient, avec lequel les prochaines administrations américaines et les prochains gouvernement israéliens devront composer », nous explique Célia Belin.
À lire, donc, par tous ceux qui s’intéressent au conflit israélo-palestinien, mais aussi à l’histoire politique américaine récente. On pourra d’ailleurs compléter cette lecture par le très éclairant ouvrage de Denis Lacorne, De la religion en Amérique, publié en 2007 chez Gallimard.
** Célia Belin, Jésus est juif en Amérique. Droite évangélique et lobbyies chrétiens pro-Israël (Editions Fayard, 2011).
* Jérôme Anciberro est rédacteur en chef de Témoignage chrétien.
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