Il y a cinq ans, j’ai rencontré l’homme qui « partage » maintenant ma vie. Tout s’est fait rapidement. Tellement rapidement que je suis tombée enceinte dans le haram.
Alors que nous vivions ensemble, mon beau-père a décidé qu’il était temps qu’on se marie. Notre halal était plutôt pour le regard des gens, puisque j’attendais un enfant.
Lorsque j’ai connu mon concubin, il avait l’air présent et sûr de lui, ce dont j’avais besoin car je n’ai aucun contact avec les membres de ma famille. Mais à l’annonce de ma grossesse, il m’a montré un autre visage.
J’ai une situation et un appartement, certes petit mais amplement suffisant pour vivre une vie simple mais belle. Depuis quatre ans, il ne m’aide ni financièrement ni psychologiquement.
Il a levé la main sur moi. Il raconte toute mon histoire à sa famille (notamment que j’étais à la DDASS). Il raconte aussi toutes nos disputes.
J’ai supporté tout cela depuis le début. Mais là j’ai décidé de ne plus accepter de me faire écraser par lui et sa famille.
Ce n’est pas ce que je voulais pour mes enfants : un univers d’hypocrisie, de haine et de violence. Cela fait quatre ans que je lui demande de nous séparer.
Il m’a abandonnée plusieurs fois. Mais, à chaque fois, il revient et s’excuse mais recommence à me négliger, à m’écraser, à me faire du mal psychologiquement et faire du mal à ses propres enfants en les délaissant à la moindre dispute.
Il m’a abandonnée plus d’une fois à ma première grossesse. Et à ma seconde grossesse, c’était un enfer : il m’a complètement délaissée.
Je suis déterminée à me séparer car il ne me montre aucune affection et me dit clairement que je ne suis rien.
Je ne sais pas comment me débarrasser de lui. Je bloque son numéro, il laisse passer des mois et revient prétextant que ses enfants lui manquent mais il recommence au bout de quelques semaines.
Il me dit que s’il se sépare il ne verra plus ses enfants. Mais je me dis que vu le mal qu’il leur fait autant couper totalement les ponts.
Je ne sais plus quoi faire, je suis menottée.
Zaïda
Alors que nous vivions ensemble, mon beau-père a décidé qu’il était temps qu’on se marie. Notre halal était plutôt pour le regard des gens, puisque j’attendais un enfant.
Lorsque j’ai connu mon concubin, il avait l’air présent et sûr de lui, ce dont j’avais besoin car je n’ai aucun contact avec les membres de ma famille. Mais à l’annonce de ma grossesse, il m’a montré un autre visage.
J’ai une situation et un appartement, certes petit mais amplement suffisant pour vivre une vie simple mais belle. Depuis quatre ans, il ne m’aide ni financièrement ni psychologiquement.
Il a levé la main sur moi. Il raconte toute mon histoire à sa famille (notamment que j’étais à la DDASS). Il raconte aussi toutes nos disputes.
J’ai supporté tout cela depuis le début. Mais là j’ai décidé de ne plus accepter de me faire écraser par lui et sa famille.
Ce n’est pas ce que je voulais pour mes enfants : un univers d’hypocrisie, de haine et de violence. Cela fait quatre ans que je lui demande de nous séparer.
Il m’a abandonnée plusieurs fois. Mais, à chaque fois, il revient et s’excuse mais recommence à me négliger, à m’écraser, à me faire du mal psychologiquement et faire du mal à ses propres enfants en les délaissant à la moindre dispute.
Il m’a abandonnée plus d’une fois à ma première grossesse. Et à ma seconde grossesse, c’était un enfer : il m’a complètement délaissée.
Je suis déterminée à me séparer car il ne me montre aucune affection et me dit clairement que je ne suis rien.
Je ne sais pas comment me débarrasser de lui. Je bloque son numéro, il laisse passer des mois et revient prétextant que ses enfants lui manquent mais il recommence au bout de quelques semaines.
Il me dit que s’il se sépare il ne verra plus ses enfants. Mais je me dis que vu le mal qu’il leur fait autant couper totalement les ponts.
Je ne sais plus quoi faire, je suis menottée.
Zaïda
Sabah Babelmin, psychothérapeute
Chère Zaïda,
Je sens un grand désarroi dans votre lettre, plein de regrets, de culpabilité. Et de résignation devant une situation très instable, où règnent beaucoup de désamour, de non-respect et de maltraitance.
Tout est arrivé très rapidement, dites-vous, après un mariage consommé à la hâte, « pour le regard des autres », écrivez-vous, avec un homme, qui n’était pas prêt, et qui laisse son père décider pour lui, pour vous, et puis l’arrivée de deux enfants très vite et puis toute une famille prise en otage subissant chacun de son côté violence et insultes ! Quel gâchis.
Pourquoi ? Où est le libre arbitre ? Où sont le désir et le choix dans toutes les décisions importantes de la vie ?
Cet homme qui a été forcé de se marier est lui-même désemparé. Sa famille semble avoir une emprise sur lui puisqu’il laisse son père choisir et décider à sa place, qu’il raconte ce que vous lui avez confié de douloureux à sa famille.
D’après vos propos, il ne semble avoir aucune sécurité intérieure et, en partant et en revenant au domicile conjugal, il agit comme un adolescent et non pas comme un adulte.
Il n’a pas choisi ce mariage et c’est sa manière de vous le faire payer, il me semble… Qu’en pensez-vous ?
« Ce n’est pas ce que je voulais pour mes enfants : un univers d’hypocrisie, de haine et de violence », écrivez-vous… Peut-être est-ce dans cet univers-là que vous avez dû vivre enfant. Et vous répétez là le même scénario, me semble-t-il.
Je comprends pourquoi vous étiez tellement pressée de vous mettre en ménage avec quelqu’un, compte tenu de votre histoire personne, de votre solitude, d’avoir été placée à la DDASS durant votre enfance.
« Ce dont j’avais besoin car je n’ai aucun contact avec les membres de ma famille », dites-vous. Peut-être pensiez-vous tout réparer avec ce mariage ! La blessure de l’abandon est difficile à cicatriser. Parfois, cela se répare dans la vie de couple mais avec un homme ou une femme plein-e d’amour, d’empathie et de respect, qui permet de mobiliser ce qu’on appelle la résilience.
Or vous êtes loin de vivre cela dans votre couple. Au contraire, la blessure est ravivée et engendre beaucoup de souffrance.
Alors hésiter de se séparer dans ce cas-là, c’est contribuer à faire durer cette maltraitance et laisser cette blessure s’infecter au lieu de la soigner. Quand une personne a été abandonnée, elle a envie de s’occuper des autres, de les prendre en charge, elle a envie de donner ce qu’elle n’a pas reçu.
Cet homme a du mal à vivre en couple : sait-il ce qu’est l’amour ? A-t-il été aimé, a-t-il reçu une sécurité suffisante pour pouvoir aimer lui-même ? Le chantage ne résout rien et couper les ponts non plus ! Cela est nocif pour les enfants qui ne sont nullement responsables de la situation.
« Je suis déterminée à me séparer, car il ne me montre aucune affection et me dit clairement que je ne suis rien », racontez-vous. Alors, qu’attendez-vous ?
Je vous invite à aller consulter d’urgence un médiateur pour que les droits de vos enfants soient garantis et que vous puissiez dire votre colère, votre tristesse et aussi entendre celles de votre mari. Car il me semble qu’il est très instable et malheureux lui aussi : il aime ses filles, mais ne sait pas comment vous aimer.
À l’issue de la médiation, soit vous parviendrez tous deux à renouer un lien sain, soit vous vous séparerez. Un médiateur ou un thérapeute de couple vous aidera à comprendre ce qui se passe entre vous, à prendre conscience de ce qui se joue pour vous et vous accompagnera dans votre prise de décision.
Je sens un grand désarroi dans votre lettre, plein de regrets, de culpabilité. Et de résignation devant une situation très instable, où règnent beaucoup de désamour, de non-respect et de maltraitance.
Tout est arrivé très rapidement, dites-vous, après un mariage consommé à la hâte, « pour le regard des autres », écrivez-vous, avec un homme, qui n’était pas prêt, et qui laisse son père décider pour lui, pour vous, et puis l’arrivée de deux enfants très vite et puis toute une famille prise en otage subissant chacun de son côté violence et insultes ! Quel gâchis.
Pourquoi ? Où est le libre arbitre ? Où sont le désir et le choix dans toutes les décisions importantes de la vie ?
Cet homme qui a été forcé de se marier est lui-même désemparé. Sa famille semble avoir une emprise sur lui puisqu’il laisse son père choisir et décider à sa place, qu’il raconte ce que vous lui avez confié de douloureux à sa famille.
D’après vos propos, il ne semble avoir aucune sécurité intérieure et, en partant et en revenant au domicile conjugal, il agit comme un adolescent et non pas comme un adulte.
Il n’a pas choisi ce mariage et c’est sa manière de vous le faire payer, il me semble… Qu’en pensez-vous ?
« Ce n’est pas ce que je voulais pour mes enfants : un univers d’hypocrisie, de haine et de violence », écrivez-vous… Peut-être est-ce dans cet univers-là que vous avez dû vivre enfant. Et vous répétez là le même scénario, me semble-t-il.
Je comprends pourquoi vous étiez tellement pressée de vous mettre en ménage avec quelqu’un, compte tenu de votre histoire personne, de votre solitude, d’avoir été placée à la DDASS durant votre enfance.
« Ce dont j’avais besoin car je n’ai aucun contact avec les membres de ma famille », dites-vous. Peut-être pensiez-vous tout réparer avec ce mariage ! La blessure de l’abandon est difficile à cicatriser. Parfois, cela se répare dans la vie de couple mais avec un homme ou une femme plein-e d’amour, d’empathie et de respect, qui permet de mobiliser ce qu’on appelle la résilience.
Or vous êtes loin de vivre cela dans votre couple. Au contraire, la blessure est ravivée et engendre beaucoup de souffrance.
Alors hésiter de se séparer dans ce cas-là, c’est contribuer à faire durer cette maltraitance et laisser cette blessure s’infecter au lieu de la soigner. Quand une personne a été abandonnée, elle a envie de s’occuper des autres, de les prendre en charge, elle a envie de donner ce qu’elle n’a pas reçu.
Cet homme a du mal à vivre en couple : sait-il ce qu’est l’amour ? A-t-il été aimé, a-t-il reçu une sécurité suffisante pour pouvoir aimer lui-même ? Le chantage ne résout rien et couper les ponts non plus ! Cela est nocif pour les enfants qui ne sont nullement responsables de la situation.
« Je suis déterminée à me séparer, car il ne me montre aucune affection et me dit clairement que je ne suis rien », racontez-vous. Alors, qu’attendez-vous ?
Je vous invite à aller consulter d’urgence un médiateur pour que les droits de vos enfants soient garantis et que vous puissiez dire votre colère, votre tristesse et aussi entendre celles de votre mari. Car il me semble qu’il est très instable et malheureux lui aussi : il aime ses filles, mais ne sait pas comment vous aimer.
À l’issue de la médiation, soit vous parviendrez tous deux à renouer un lien sain, soit vous vous séparerez. Un médiateur ou un thérapeute de couple vous aidera à comprendre ce qui se passe entre vous, à prendre conscience de ce qui se joue pour vous et vous accompagnera dans votre prise de décision.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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