Connectez-vous S'inscrire

L'abolition de l'esclavage commémorée le 10 mai  30/01/2006

Jacques Chirac annonce lundi l'instauration, le 10 mai en France métropolitaine, d'une journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage.

"La grandeur d'un pays, c'est d'assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d'ombre. Notre histoire est celle d'une grande nation. Regardons-la avec fierté. Regardons-la telle qu'elle a été", a souligné le chef de l'Etat lors d'un discours solennel à l'Elysée.

"C'est pourquoi je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémore l'abolition de l'esclavage", a-t-il dit en présence du Comité pour la mémoire de l'esclavage présidé par l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé.

"Ce sera, comme le propose votre rapport, au terme d'un travail très approfondi, le 10 mai, date anniversaire de l'adoption à l'unanimité par le Sénat, en deuxième et dernière lecture, de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité", a-t-il précisé.

"Aucune date ne saurait concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c'est que cette journée existe. Elle ne se substituera pas aux dates qui existent déjà dans chaque département d'outre-mer", a-t-il poursuivi.

"Dès le 10 mai de cette année, des commémorations seront organisées dans les lieux de mémoire de la traite et de l'esclavage en métropole, outre-mer et, je le souhaite, sur le continent africain. Votre Comité devra y veiller", a ajouté Jacques Chirac.


Le gouvernement reste mobilisé contre le racisme  30/01/2006

Dominique de Villepin s'est félicité de la baisse des actes et menaces racistes et antisémites en 2005 mais il a demandé à ses ministres de conserver "une mobilisation entière".

Le Premier ministre, qui a présidé le septième comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme à Matignon, a demandé que des mesures nouvelles soient prises "pour lutter contre toutes les formes de discrimination".

En 2006, le ministère de l'Intérieur développera la vidéosurveillance aux abords des zones les plus sensibles, notamment les lieux de culte ou les écoles.

Il veillera "à ce que les personnes qui se livrent habituellement à des manifestations racistes ou xénophobes soient interdites, par décision du préfet et à titre préventif, de pénétrer ou de se rendre aux abords des enceintes où des manifestations sportives se déroulent", précise Matignon dans un communiqué publié à l'issue de la réunion.

La place Beauvau "met également en place un point de signalement internet au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication". Cette structure, a précisé Matignon, sera destinée "au recueil et au traitement des signalements portant sur les messages ou les comportements illicites sur internet, au premier rang desquels les contenus racistes ou antisémites".


Caricatures du Saint Pophète Mohamed : le PM se félicite des excuses de Jyllands-Posten  30/01/2006

Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen s'est "félicité" lundi soir des excuses présentées aux musulmans par le quotidien Jyllands-Posten qui avait publié 12 caricatures controversées du Saint prophète Mohamed.

Le rédacteur en chef du journal incriminé, Carsten Juste, a présenté ses excuses lundi soir dans une lettre adressée à l'agence jordanienne Petra.

"Ces dessins ne violaient pas la législation danoise, mais mais ont offensé de manière irréfutable beaucoup de musulmans, et nous nous en excusons", a-t-il notamment écrit dans cette lettre.

Cette excuse officielle du journal était exigée depuis plusieurs mois par un grand nombre de dignitaires religieux dans le monde musulman.

"Cela me réjouit énormément que Jyllands-Posten ait fait ce soir (lundi) un pas très important" a déclaré M. Rasmussen à la télévision publique DR1, éspérant et s'attendant à ce que ce geste "contribue" à une solution de cette crise, l'une des plus graves de l'histoire contemporaine de ce pays.

"Il est normal dans une société où la presse est libre et indépendante que la solution (de la crise) vienne avant tout des médias (sous forme d'excuses), car ce n'est pas le gouvernement qui rédige les journaux" selon le dirigeant libéral danois.

M. Rasmussen s'est déclaré surpris par l'ampleur de cette affaire. "Nous devons constater qu'il s'est passé vraiment quelque chose qui a mis les esprits en ébullition, blessant profondément beaucoup de gens qui ont senti leur religion violée", a-t-il ajouté.


Près de 200 immigrants clandestins interpellés en Espagne  29/01/2006

Les forces de l'ordre espagnoles ont interpellé 187 immigrants clandestins qui voulaient gagner l'Espagne à bord de plusieurs bateaux. Trois personnes ont été hospitalisées, dont une présentant des signes d'hypothermie à son arrivée à Almeria.

Sur les 187 immigrants, 132 étaient d'origine maghrébine et ont été interpellés dans le détroit de Gibraltar, au large de l'Andalousie, à bord de trois embarcations différentes qui avaient fait la traversée malgré le mauvais temps.

Les 55 autres étaient d'origine subsaharienne et ont été interpellés près des côtes des îles de Tenerife et de Gran Canaria à bord de deux petites embarcations.

L'UDF accuse le gouvernement d'avoir oublié les banlieues  29/01/2006

François Bayrou a accusé dimanche le gouvernement de Dominique de Villepin d'avoir oublié les banlieues et d'avoir menti sur les raisons de la crise de novembre.

"L'actualité n'a pas plutôt tourné la page, les journaux télévisés n'ont pas plutôt changé de titres que la crise des banlieues a été totalement effacée de l'esprit même et de l'expression même de ceux qui prétendaient, la main sur le coeur, en faire désormais la priorité nationale", a lancé le président de l'UDF devant le congrès extraordinaire de son parti, réuni à Lyon.

"Nous, nous n'avons pas oublié, nous n'avons pas perdu de vue ce qui s'est exprimé dans ce drame", a-t-il dit.

"Ce drame ne ressemblait en rien à ce qu'on nous en racontait. Il n'y avait pas de main noire, pas d'organisateur en chef, pas plus trotskiste qu'islamiste, qui tirait les ficelles dans les banlieues des villes de France et qui donnait l'ordre sournois, mystérieux, sombre, de brûler des voitures pour renverser l'ordre établi dans notre pays, rien de tout cela", a affirmé François Bayrou.

"Il n'y avait pas de chef, pas d'organisateur, pas de mot d'ordre, pas de nom pour cette affaire. Il y avait simplement quelque chose qui ressemble à l'acte de détresse des adolescents, quelque chose qui ressemble à de l'automutilation", a-t-il conclu.


Bush estime que le scandale d'Abou Ghraib a 'couvert de honte' l'Amérique  29/01/2006

Le président américain George W. Bush a estimé dimanche que le scandale des sévices sur des prisonniers à la prison irakienne d'Abou Ghraib avait "couvert de honte" les Etats-Unis.

"Il n'y a pas de doute que les photos d'Abou Ghraib non seulement nous ont couvert de honte mais ont aussi eu pour conséquence que beaucoup de gens qui veulent nous aimer se sont demandés s'ils le devaient", a déclaré M. Bush dans un entretien à la chaîne de télévision CBS.

"Et tout aussi important, cela a donné à l'ennemi un outil de propagande extraordinaire", a-t-il ajouté.

"C'est pourquoi il était important pour nous d'enquêter et de rendre responsable des gens afin qu'on constate qu'il y a des conséquences à ce comportement", a dit le président Bush.

Des photos de soldats américains humiliant des prisonniers irakiens avaient fait le tour du monde au printemps 2004 et suscité un débat sur l'utilisation de la torture par les Etats-Unis.

La photo de la soldate Lynndie England souriant devant un prisonnier irakien nu et tenu en laisse était devenue le symbole de ce scandale. Fin septembre, elle a été condamnée à trois ans de prison par une cour martiale.

D'autres soldats ont été condamnés. Selon le Pentagone, les abus ont été commis par un petit groupe de personnes ayant échappé à tout contrôle.

Caricatures du prophète de l'islam: Karzai satisfait des explications du Danemark  29/01/2006

Le président afghan Hamid Karzai s'est dit dimanche à Copenhague satisfait "en tant que musulman" des explications données par le Danemark sur la publication de caricatures de Mohamed (psb), observant que la presse était libre de ses décisions.

En visite de travail de 24 heures à Copenhague, M. Karzai a discuté avec le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen des violents remous suscités dans le monde musulman par la publication de 12 caricatures du prophète de l'islam dans un journal danois le 30 septembre dernier.

"Le Premier ministre m'a expliqué la position du Danemark que je trouve satisfaisante en tant que musulman. Le fait est que la presse est libre au Danemark comme en Afghanistan, et que nous ne pouvons contrôler ce qu'elle fait", a souligné M. Karzai devant la presse.

Le dirigeant de Kaboul a toutefois souhaité que les médias partout dans le monde soient "plus respectueux et responsables à l'égard de la culture, de la religion et des points de vue" des uns et des autres.

Le Danemark fait face ces derniers jours à de vastes protestations dans les pays musulmans, notamment au Moyen-Orient, où les ses produits sont la cible d'une campagne de boycottage des consommateurs, notamment en Arabie saoudite et au Koweït.

Le Premier ministre danois a réitéré dimanche sa position : "le gouvernement ne peut influer en aucun cas sur les médias, et il ne peut, pas plus que le Danemark en tant que nation, être tenu pour responsable de ce qu'écrivent des journaux indépendants".

Il a répété sa "condamnation de tout propos ou action visant à diaboliser un groupe de population en raison de sa religion ou appartenance ethnique", et a rappelé que le journal, Jyllands-Posten, avait exprimé des regrets vendredi dans un éditorial, et avait expliqué que son intention n'était nullement d'insulter les musulmans.

Ehoud Olmert parle du Hamas avec Kofi Annan et Jacques Chirac  28/01/2006

Le Premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert a évoqué la victoire du Hamas aux législatives palestiniennes au cours d'entretiens avec le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan d'une part et avec le président français Jacques Chirac d'autre part.

D'après un communiqué de ses services, Ehoud Olmert a déclaré à Kofi Annan que l'Etat hébreu maintenait sa position sur le Hamas, qui se résume à trois principes. Le Hamas doit déposer les armes, abroger sa charte, qui appelle à la destruction d'Israël, et accepter tous les accords que l'Autorité palestinienne a signés avec l'Etat hébreu.

Le Premier ministre israélien par intérim a souligné que, face à l'accession au pouvoir du Hamas, la réaction de la communauté internationale était cruciale.

La commission électorale palestinienne a confirmé samedi soir que le Hamas avait remporté 74 sièges au Parlement et le Fatah 45. AP


Palestine: Le Hamas aura une approche 'très réaliste' des accords d'Oslo  28/01/2006

Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas, a assuré que son mouvement, grand vainqueur des législatives palestiniennes de mercredi, adopterait une approche "très réaliste" des accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne.

Il a cependant assuré que la non reconnaissance d'Israël ne signifiait pas ne pas agir conformément "aux besoins de la phase actuelle". "Nous avons une Autorité créée sur la base (des accords) d'Oslo et nous allons adopter une approche "très réaliste" de cette réalité sans pour autant que cela soit en contradiction avec le droit de notre peuple", a-t-il affirmé.

M. Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a affirmé que son mouvement ne pouvait pas "se soumettre à des pressions pour la reconnaissance d'Israël, car l'occupation n'est pas légitime et nous n'abandonnerons pas nos droits".

Les accords d'Oslo (1993) "sont caduques et enterrés", a-t-il dit, ajoutant "nous voulons libérer notre terre, Jérusalem et nous tenons au droit au retour (des réfugiés), au refus de la colonisation (israélienne), à l'option de la résistance et aux armes de la résistance".

Quant à la position du Hamas concernant l'étabissement d'un Etat palestinien, il a affirmé qu'il fallait être patient et travailler "petit à petit" pour le "recouvrement de nos droits et l'établissement d'un Etat souverain". Il a en outre tenu à souligner que "la carte de la Palestine est la carte de la Palestine que tout le monde connaît", en allusion à la Palestine historique sous le mandat britannique.

Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, fait partie des principaux dirigeants du mouvement palestinien. Installé à Damas et proche du guide spirituel du mouvement islamique Ahmad Yassine assassiné en 2004, le dirigeant de 48 ans, est l'un des membres fondateurs du mouvement de resistance Palestinien.


Le Prince Charles offre un dîner de gala pour commémorer le trentenaire de la BID  27/01/2006

Le Prince Charles, Prince de Galles, a offert un dîner, le 25 janvier 2006 au Saint James’s Palace de Londres pour marquer le trentenaire de la Banque Islamique de Développement (BID).
Ce dîner, qui est organisé par le Prince’s Trust à l’occasion de l’anniversaire de la Banque, sera rehaussé de la présence de nombreux dignitaires des pays membres de la Banque, et de représentants du monde de la politique, de la finance et des entreprises, en plus des différentes organisations communautaires et religieuses du Royaume-Uni.
Au nombre des invités de marque venus de l’étranger figurent: Amadou Toumani TOURE, Président du Mali ; Gader Mishari Al-Humaidhi, Ministre koweïtien des Finances et Président du Conseil des Gouverneurs de la BID ; Tan Sri Nor Mohamed Yakcop, Vice-Ministre des Finances de Malaisie, et le Dr Ahmed Mohamed Ali, Président du Groupe de la BID.
Le dîner a été précédé d’une réception au Saint James’s Palace qui donnera l’occasion aux dignitaires et aux invités de rencontrer personnellement le Prince de Galles.
Basée à Jeddah, en Arabie Saoudite, la BID est entrée en activité en octobre 1975, à l’issue de la réunion inaugurale de son Conseil des Gouverneurs. Au fil des années, la BID s’est métamorphosée peu à peu en un grand groupe bancaire similaire à celui de la Banque Mondiale, et comprenant un certain nombre d’entités et de Fonds spécialisés, dont certaines possèdent leur propre personnalité juridique.
L’objectif premier de la BID est de promouvoir le progrès social et le développement économique des pays membres et des communautés musulmanes dans les pays non membres. Pour y parvenir, la Banque s’est fixée trois principaux buts, à savoir, contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’éradication de l’analphabétisme dans les pays membres ; promouvoir les échanges commerciaux et les investissements intra communautaires ; et promouvoir également l’industrie bancaire islamique tant dans les pays membres qu’à l’échelle internationale.
Le financement total du Groupe de la BID dépasse aujourd’hui les 46 milliards de dollars US. Les engagements de la Banque s’orientent principalement vers les projets de développement et d’infrastructure, les opérations de financement du commerce, l’assistance technique et l’assistance aux communautés Musulmanes dans les pays non membres, dans les domaines de l’éducation et de la santé. Les opérations et activités de la BID sont exclusivement financées dans le strict respect des principes islamiques d’investissement et de financement fondés sur le concept des transactions exemptes de tout taux d’intérêt.

Dans son rapport, Klarsfeld défend le droit de légiférer sur l'histoire  27/01/2006

L'avocat Arno Klarsfeld défend la légitimité du Parlement à adopter des "lois mémorielles" dans son rapport sur la loi du 23 février 2005 remis mercredi au président de l'UMP Nicolas Sarkozy et dont Le Monde publie un extrait vendredi.

"Apprécier le passé, c'est aussi le champ du politique et bien-sûr des parlementaires représentant la Nation. Il est essentiel de promouvoir parfois des lois mémorielles qui, comme ce fut souvent le cas dans le passé, favorisent l'union de la nation et de notre peuple, et aussi de reconnaître l'ensemble des identités qui coexistent dans la République", écrit l'avocat.

"Les lois mémorielles ne sont pas une exception spécifique à notre République", poursuit-il.

Arno Klarsfeld juge "inacceptable" la partie de l'article 4 qui fait allusion au "rôle positif" de la colonisation. Mais "il n'est pas raisonnable de passer en un demi-siècle d'un panégyrique de la colonisation à son dénigrement total", selon l'avocat qui évoque le traitement de cet épisode historique dans les manuels scolaires.

Arno Klarsfeld juge que les historiens signataires en décembre 2005 d'une pétition estimant qu'il "n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique", "se trompent".

"L'histoire n'est pas le pré carré des historiens", écrit Arno Klarsfeld.

L'avocat cite plusieurs cas passés et estime que "fixer une date de commémoration nationale des souffrances dues à l'esclavage est souhaitable, d'autant que l'esclavage perdure dans de nombreuses régions du monde et devrait être éradiqué".

Il suggère de "reconnaître plus largement au Parlement le droit de voter des résolutions afin de s'exprimer solennellement sur certains sujets, relatifs en particulier à la mémoire, sans avoir à recourir à la loi qui doit demeurer normative".





Jacques Chirac piégé par des humoristes québécois  27/01/2006

Le président Jacques Chirac, a été victime d'un canular d'humoristes québécois qui ont réussi à s'entretenir avec lui au téléphone en se faisant passer pour le Premier ministre désigné canadien Stephen Harper, a affirmé vendredi la radio CKOI de Montréal.

Un enregistrement de la conversation devait être diffusé sur les ondes vendredi après-midi, a indiqué CKOI dans un communiqué.

La présidence française, interrogée, a confirmé avoir été victime d'un canular.

Le duo d'humoristes Marc-Antoine Audette et Sébastien Trudel, connu sous le pseudonyme de "Justiciers masqués", a contacté l'Elysée jeudi après-midi, se faisant passer pour des collaborateurs de M. Harper et affirmant que ce dernier voulait s'entretenir avec le président français. Quelques minutes plus tard, l'un des humoristes prétendant être le futur Premier ministre canadien a eu le président Chirac en ligne, affirme CKOI.

Ce dernier a félicité le faux Stephen Harper pour sa victoire électorale et l'a invité à effectuer une visite en France. Le faux Stephen Harper lui a répondu, toujours selon la radio, qu'il comptait faire la première partie d'un spectacle du chanteur canadien Garou, lors de son prochain voyage en France.

Les "Justiciers masqués" ont déja piégé plusieurs personnalités dont le chanteur irlandais Bono et le magnat américain de l'immobilier Donald Trump.


Plainte aux Etats-Unis contre le refus d'entrée à Tariq Ramadan  27/01/2006

Des organisations américaines de défense des libertés ont saisi la justice contre une disposition antiterroriste permettant selon elles de refuser des visas à des intellectuels, comme Tariq Ramadan, en raison de leurs opinions, a-t-on appris jeudi auprès de l'une d'elles.

L'intellectuel musulman suisse, 43 ans, qui enseigne cette année à l'université d'Oxford en Grande-Bretagne, avait obtenu en février 2004 un visa pour travailler aux Etats-Unis, au sein de l'université catholique Notre-Dame, dans l'Indiana (nord).

Mais quelques mois après, en juillet, le département d'Etat avait fait marche arrière sans donner publiquement de raison.

L'association américaine de défense des libertés civiles (ACLU) indique, dans un communiqué, avoir déposé mercredi une plainte auprès d'un tribunal new-yorkais et vise la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Elle précise que M. Ramadan, figure parmi les plaignants.

Selon l'ACLU, le gouvernement a pu lui refuser l'entrée en interprétant abusivement la loi antiterroriste Patriot Act qui permet de refuser un visa à toute personne qui a épousé une idéologie terroriste.

"Interdire l'accès à un pays à des personnes en raison de leurs idées biaise et appauvri le débat politique aux Etats-Unis", dénonce dans ce communiqué un avocat de l'organisation, Jameel Jaffer.

Un million de musulmans au pélerinage de Tongi au Bangladesh  27/01/2006

Un million de musulmans ont commencé vendredi à se masser à Tongi, dans la banlieue industrielle de Dacca, pour la Congrégation musulmane mondiale, plus grand pèlerinage après La Mecque, ont indiqué les organisateurs.

"Plus d'un million de fidèles du Bangladesh et de l'étranger sont déjà arrivés et des milliers d'autres affluent d'heure en heure de tous les coins du pays", a indiqué le colonel Manikur Rahman, responsable de la sécurité de la Congrégation.

Deux millions de fidèles sont attendus au total pour le week-end de prières, placé sous haute sécurité en raison des récents attentats terroristes dans le pays.

Des hélicoptères de l'armée survolaient une mer de fidèles chantant "Allah est grand". Des centaines de milliers de musulmans étaient massés sous un chapiteau géant pour la prière du vendredi tandis que des milliers d'autres devaient se contenter de la rue et des champs alentour pour écouter le prêche retransmis par hauts-parleurs.

Le rassemblement se tient chaque année à Tongi, dans ce troisième plus grand pays musulman au monde (140 millions de personnes). Il a été organisé la première fois dans les années 1960 par le groupe panislamique Tabligh Jamaat, créé en Inde il y a une quarantaine d'années pour encourager les musulmans à respecter les principes de l'islam dans la vie quotidienne.

Le Bangladesh est frappé depuis août par une vague d'attentats attribués au groupe islamiste interdit Jamayetul Mujahidden. Au moins 28 personnes ont été tuées dans ces actions.

La victoire du Hamas en Palestine  26/01/2006

La victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de mercredi bouleverse toute la donne au Proche-Orient à un mois du scrutin parlementaire israélien du 28 mars sans Ariel Sharon, malade et hors-jeu.

Le Mouvement de la résistance islamique, dont la charte prône la destruction de l'Etat hébreu, a supplanté les caciques du Fatah lors de sa première participation à un scrutin législatif.

Le Hamas a été porté par sa grande popularité auprès des électeurs en raison de son action sociale et caritative forte dans les quartiers et de l'usure du Fatah de feu Yasser Arafat,

Sa victoire, qui ne manquera pas de provoquer des remous dans les chancelleries occidentales, notamment à Washington, signifie que les membres du Hamas pourraient diriger le futur gouvernement.

Elle ne devrait pas automatiquement entraîner l'éviction du président Mahmoud Abbas, l'héritier de Yasser Arafat et le chef du Fatah qui a été élu l'an dernier.

Mais le président de l'Autorité a déjà laissé entendre qu'il pourrait renoncer au pouvoir s'il n'était pas en mesure de poursuivre une politique de paix.

Le Fatah, usé par le pouvoir, divisé par les ambitions personnelles et éclaboussé par les scandales, a déjà fait savoir qu'il refuserait de participer à un quelconque gouvernement de coalition formé par le Hamas.

"Le Fatah rejette tout participation dans un gouvernement formé par le Hamas", a déclaré à l'agence Reuters Djibril al-Rajoub, haut responsable du parti historique palestinien en Cisjordanie. "Le Hamas doit prendre ses responsabilités. Le Fatah agira en tant qu'opposition constructive".

La victoire du Hamas risque aussi d'entraîner de nouvelles initiatives unilatérales de la part de l'Etat hébreu qui, sous la houlette d'Ariel Sharon, avait imposé l'été dernier le retrait des colonies juives et de Tsahal de la bande de Gaza pour mieux asseoir son contrôle sur la "Judée-Samarie" (nom biblique de la Cisjordanie conquise en 1967 par les armes).

Les pourparlers de paix israélo-palestinien sont au point mort depuis maintenant cinq ans.

"Le Hamas a remporté plus de 70 sièges dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ce qui lui donne plus de la moitié des sièges", a affirmé Ismaïl Haniya, l'un des dirigeants de cette organisation fondée par les Frères musulmans.


L'Assemblée nationale adopte le texte sur l'égalité des chances  25/01/2006

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale adopté le projet de loi sur l'égalité des chances, dont plusieurs mesures sont critiquées par les syndicats et l'opposition.

La commission a adopté trois amendements proposés par le gouvernement. L'un d'eux introduit dans le texte le contrat première embauche (CPE), mesure très controversée.

Le texte avait été présenté le 11 janvier en conseil des ministres, deux mois après la crise des banlieues. Il comporte des mesures sur "l'apprentissage junior", le service civil volontaire et crée un contrat de responsabilité parentale.

Les six principales organisations syndicales de salariés et les deux principaux mouvements d'étudiants et de lycéens ont lancé un appel à des manifestations communes dans toute la France le 7 février pour demander le retrait du CPE.

Un autre amendement gouvernemental prévoit que les stages en entreprise de plus de trois mois devront faire l'objet d'une indemnisation. Le troisième augmente la taxe que doivent verser les entreprises qui ne respectent pas la proportion de jeunes en apprentissage prévue par la législation.

La commission a également adopté plusieurs amendements de son rapporteur, l'UMP Laurent Hénart.

L'un d'eux prévoit des incitations à l'investissement dans les PME installées dans les zones franches urbaines. D'autres visent à mieux définir le contrat de responsabilité parentale.

L'examen par les députés du projet de loi, présenté par le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et son ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, commencera le 31 janvier.


Jacques Chirac veut la suppression du texte sur la colonisation  25/01/2006

Jacques Chirac a demandé la saisine du Conseil constitutionnel en vue de la "suppression" de la mention du "rôle positif" de la colonisation française, selon les services de la présidence de la République.

Le Conseil constitutionnel doit dire si l'alinéa controversé de la loi de février 2005 est bien du domaine réglementaire et non législatif. Si c'est effectivement le cas, le gouvernement le supprimera par décret.

"Sur la base des propositions qui lui ont été faites, le président de la République souhaite que le Conseil constitutionnel (...) puisse se prononcer sur le caractère réglementaire du deuxième alinéa de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 en vue de sa suppression", indique l'Elysée dans un communiqué.

Cet alinéa stipule que "les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit".

Une pétition contre cette disposition a recueilli plus de 46.000 signatures, dont celles de plusieurs historiens de renom.

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a fait savoir qu'il saisissait immédiatement le Conseil constitutionnel.

"Si le Conseil constitutionnel juge que ces dispositions ne sont pas du domaine de la loi, le Conseil d'Etat sera saisi (...) d'un projet de décret supprimant cet alinéa du texte de la loi", a indiqué Matignon dans un communiqué.

"Le Président de la République", a souligné l'Elysée, "considère que la loi du 23 février 2005 rend un juste et nécessaire hommage à tous les Français rapatriés et aux combattants de toutes origines de l'armée française".

"Mais le deuxième alinéa de l'article 4 suscite des interrogations et des incompréhensions chez beaucoup de nos compatriotes. Il convient de les lever pour retrouver les voies de la concorde. La Nation doit se rassembler sur son histoire."

En se prononçant pour la suppression et non la réécriture du texte, Jacques Chirac a suivi la recommandation du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, qu'il avait chargé le 9 décembre d'une "mission "pluraliste pour évaluer l'action du Parlement dans les domaines de l'histoire et de la mémoire".

Jean-Louis Debré a remis ses conclusions mercredi soir et la décision de Jacques Chirac a été annoncée dans la foulée.

Dans un communiqué, Jean-Louis Debré a rappelé "qu'à de multiples reprises, il a précisé que ce n'est pas à la loi d'écrire, de commenter ou de porter un jugement sur des faits qui relèvent de l'Histoire".

Il a ajouté qu'après avoir longuement consulté diverses associations, des juristes, des historiens et des parlementaires, il "souhaite la suppression de cet alinéa 2".


Taux de participation de 77,6% aux élections palestiniennes  25/01/2006

Le taux de participation aux élections législatives palestiniennes de mercredi s'est établi à 77,6% des électeurs inscrits, a indiqué la commission électorale centrale (CEC).

Le directeur de la CEC, Ammar Dweik, a affirmé lors d'une conférence de presse à Ramallah que le taux de participation a atteint 81,6% dans la bande de Gaza et 77,3% en Cisjordanie.

Le taux de participation au niveau national s'établit à 77,6%, a affirmé M. Dweik, précisant que cette moyenne tenait compte du taux de participation (92%) des membres des services de sécurité qui avaient voté entre samedi et lundi.

Les bureaux de vote ont fermé à 17H00 GMT, à l'exception de ceux de Jérusalem-est qui ont fermé à 19H00 GMT.


Ahmadinejad : « Une main étrangère » derrière les attentats d’Ahvaz  25/01/2006

Deux attentats à la bombe ont fait huit morts hier à Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, théâtre l’an dernier de troubles ethniques et où vit une grande communauté arabe.
Ces attaques ont eu lieu alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad devait effectuer une visite dans la ville hier, mais la présidence a indiqué qu’il avait annulé son déplacement dès lundi soir en raison officiellement « des mauvaises conditions météorologiques ».
Le président iranien a par ailleurs ordonné aux ministères des Renseignements et des Affaires étrangères de mener une enquête sur « le rôle de mains étrangères » dans ces attentats.

Le GI coupable du meurtre d’un général irakien écope d’une simple réprimande  25/01/2006

Un soldat américain, reconnu coupable par un tribunal militaire « d’homicide par négligence » pour la mort d’un général irakien prisonnier qui a succombé à une suffocation durant un interrogatoire, a été condamné lundi soir à une simple réprimande et une amende.
L’adjudant-chef Lewis Welshofer Jr était accusé d’avoir placé un sac de couchage sur la tête du général irakien Abed Hamed Mowhoush durant un interrogatoire en Irak en novembre 2003, puis de s’être assis sur la poitrine de ce dernier jusqu’à ce qu’il meure. Également reconnu coupable samedi soir par un tribunal militaire de manquement à son devoir, mais acquitté du chef d’homicide volontaire qui pouvait lui coûter une peine de prison à perpétuité, il risquait trois ans et trois mois de prison.
Les six membres de la cour martiale ont finalement choisi de le condamner à rester consigné dans sa caserne pour 60 jours et à payer une amende de 6 000 dollars prélevés sur sa solde.

1 ... « 3 4 5 6 7 8 9 » ... 340