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Algérie: RSF dénonce l'arrestation d'un correspondant local du journal El Khabar  24/01/2006

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mardi l'arrestation le 21 janvier de Bachir El Arabi, correspondant local du journal arabophone El Khabar, dans la ville d'El Bayadh, à 550km au sud-ouest d'Alger.

"Reporters sans frontières exige la libération immédiate de Bachir El Arabi, arrêté en exécution d'un jugement prononcé contre lui le 29 septembre 2005, le condamnant à un mois de prison ferme pour diffamation", écrit cette ONG pour qui "cette arrestation semble destinée à faire taire les correspondants en province qui payent le prix fort pour leur témoignages sur la corruption de certains responsables et nobles locaux".

RSF ajoute dans un communiqué que "cet emprisonnement prouve que les articles du code pénal permettant de condamner les journalistes à des peines de prison en Algérie sont toujours appliqués, contrairement aux déclarations régulières du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia".

Le 21 janvier, Bachir El Arabi a été conduit de son domicile à la sûreté du département de Naâma par la police qui a justifié cette interpellation par un mandat de dépôt délivré par le tribunal de Naâma, émis près de quatre mois après sa condamnation à un mois de prison ferme.

L'objet du délit est un article signé par Bachir El Arabi à propos d'une attribution non réglementaire, par les autorités locales, d'un terrain au président d'une association caritative.

Son arrestation a été également dénoncée par le syndicat des journalistes algérien (SNJ) qui fustige "l'arbitraire dont est victime le confrère et demande sa remise en liberté immédiate et inconditionnelle". AP


L'abbé Pierre à l'Assemblée pour défendre les logements sociaux  24/01/2006

L'abbé Pierre, âgé de 93 ans, est revenu à l'Assemblée nationale pour défendre la construction de logements sociaux, menacée selon lui par des "amendements inacceptables" présentés par des députés UMP.

"Si je suis là, 50 ans après l'époque où j'étais parmi vous, si je suis venu c'est que se trouve mis en question l'honneur de la France", a déclaré l'ancien député MRP (1945-1951) lors d'une rencontre avec la presse dans la salle des pas perdus.

Assis dans un fauteuil roulant, l'abbé Pierre a été accueilli à son arrivée par le député communiste Maxime Gremetz et par le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault, avant d'être conduit dans les tribunes du public spécialement aménagées pour les handicapés.

Le président UMP de l'Assemblée, Jean-Louis Debré est, venu le saluer dans les tribunes, de même que Patrick Ollier, président (UMP) de la commission des Affaires économiques.

L'honneur, "dans la définition que tout le monde comprend, c'est quand le fort s'applique à aider le moins fort, à aider le faible", a dit l'abbé Pierre, qui est resté une demi-heure.

Il a dénoncé les "amendements qui voudraient détruire, en tout cas atténuer, l'effort qui avait été entrepris" dans le domaine du logement social.

L'amendement le plus controversé propose que le quota de 20% de logements sociaux imposé aux communes de plus de 3.500 d'ici 20 ans s'applique en fait à la communauté d'agglomération.

Cela permettrait à des villes d'échapper au quota, en principe imposé depuis janvier 2002 en vertu de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain ("loi SRU"), les communes de leur agglomération très dotées en HLM compensant leur déficience en la matière.

Le fondateur d'Emmaüs a cependant dit avoir confiance dans les hommes politiques. "Les politiques ne sont rien d'autres que des humains et ils sont capables et ils en ont donné des preuves en bien des circonstances", a-t-il dit.

"Ils sont capables de générosité, d'être touchés par la condition difficile de l'insuffisance de logements propres, silencieux", a-t-il poursuivi avant d'en appeler au président de la République, Jacques Chirac.

"Faites pression si certains députés auraient la tentation de réduire les soutiens apportés aux petits. Faites pression sur eux pour qu'ils ne s'abaissent pas à cette indignité qui serait de faire supprimer ce quota de 20%", a conclu l'abbé Pierre.


P-O: Le Jihad islamique appelle au boycottage des législatives palestiniennes  24/01/2006

La campagne pour les élections législatives palestiniennes s’achevait hier, le Fateh affichant sa confiance en la victoire face au mouvement Hamas, alors que le Jihad islamique a appelé au boycottage du scrutin.

«J’espère que les élections de mercredi se dérouleront dans le calme et dans le respect de la démocratie et de ses résultats », a déclaré le leader palestinien Mahmoud Abbas après un entretien à Ramallah avec une délégation de parlementaires français venue superviser le scrutin. Le Premier ministre Ahmed Qoreï a pour sa part appelé les Palestiniens à voter en masse. « Au nom du gouvernement, nous appelons notre peuple partout dans les territoires palestiniens à se rendre en masse aux urnes pour voter et accomplir leur devoir démocratique », a déclaré M. Qoreï à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet.
De son côté, le Jihad islamique a appelé hier les Palestiniens à boycotter les élections législatives de demain, mais a affirmé qu’il ne tenterait pas de troubler la tenue du scrutin. « La poursuite du jihad est la meilleure et unique solution pour combattre les forces du mal », a affirmé le groupe dans un communiqué. « Ces élections se déroulent sous l’occupation qui conduit aux formes les plus atroces d’oppression et de terrorisme. Notre peuple ne peut pas exercer sa souveraineté, ni avoir une vie politique, économique et sociale libre », poursuit le communiqué. En outre, des centaines de partisans du Jihad islamique ont manifesté hier soir à Gaza pour clamer leur opposition aux élections législatives. Le Jihad islamique ne présente aucun candidat aux législatives.
En Cisjordanie, comme dans la bande de Gaza, les candidats tenaient leurs ultimes meetings électoraux avant la fin de la campagne électorale à minuit, alors que les journaux foisonnaient d’encarts publicitaires vantant les mérites de tel ou tel prétendant à la députation. Le score qui sera réalisé par le Hamas,et qui refuse toute négociation politique avec l’État juif, constitue le principal enjeu des élections.

Etudiants et syndicats français appellent à manifester le 7 février contre le CPE  24/01/2006

Syndicats, lycéens et étudiants appellent à manifester dans toute la France le 7 février pour exiger le retrait du contrat première-embauche (CPE), choisissant ainsi de prendre le temps d'informer les jeunes afin de parvenir à une mobilisation à la hauteur de l'enjeu.

Dans une déclaration commune, l'Unef, l'UNL (principaux syndicats étudiant et lycéen), la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la FSU et l'Unsa, ont appelé mardi leurs "structures locales à des manifestations communes le 7 février, sur un seul mot d'ordre: retrait du CPE!", sans appel à la grève.

Face à cette offensive, le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, a fait montre de fermeté, assurant sur RTL de la "volonté absolue du gouvernement d'avancer". Il s'agit, a-t-il affirmé, de "proposer aux jeunes de sortir de la galère".

Pour les syndicats et les étudiants, le CPE, un CDI réservé aux moins de 26 ans et qui peut être résilié les deux premières années sans justification par l'employeur, contribuera au contraire à "aggraver la précarité pour tous les salariés".

D'ici le 7 février, ils "mèneront des actions de sensibilisation", notamment le 31 janvier où des assemblées générales seront organisées dans universités et lycées.

Cette date correspond au début de l'examen du projet de loi sur l'Egalité des chances --dans lequel sera inclus le CPE-- à l'Assemblée Nationale.

Dimanche, le gouvernement a en effet avancé de quinze jours l'examen de ce texte, sur lequel il a déclaré l'urgence.

Malgré un calendrier accéléré, qualifié de "manoeuvre grossière", syndicats, Unef et UNL ont préféré se donner le temps.

"Ce n'est pas parce que le gouvernement se précipite que nous devions nous précipiter. Nous aurions choisi le 31 janvier si nous avions été sûrs d'établir un bon rapport de force", a déclaré Rémi Jouan (CFDT).

Conscients que ce sont les organisations de jeunesse qui portent le mouvement, les syndicats ont accepté leur demande d'une "semaine blanche" pour expliquer aux jeunes les conséquences du CPE, a expliqué M. Julliard.

La mobilisation tombera au début des vacances scolaires de la zone C (qui comprend l'Ile-de-France), mais aura l'avantage de se dérouler après les partiels universitaires.

"Nous allons mettre tous les moyens possibles pour que la mobilisation lycéenne soit massive hors zone C et dans la zone C", a assuré Karl Stoeckel (UNL), tandis que Bruno Julliard affirmait que les "premiers échos" de mobilisation étaient "excellents".

Le choix du 7 février s'explique par ailleurs par la volonté de ne pas télescoper d'autres mobilisations déjà prévues: celles de la CGT sur la précarité le 31 janvier, des fonctionnaires le 2 février, et celle au niveau européen le 14 février, sur la directive Bolkestein.

"Nous n'avons pas voulu faire l'amalgame, le 31 la CGT reste maîtresse de ses revendications, tout comme les fonctionnaires le 2 février", même si ces dates permettront aussi de sensibiliser sur le CPE, a souligné René Valladon (FO).

Alors que les partis de gauche critiquent vivement le CPE et son examen express par le Parlement, syndicats et étudiants ont accepté qu'ils se mêlent aux manifestations, en les invitant toutefois à en respecter le caractère syndical.

Lycéens et étudiants pourraient cependant devancer l'appel du 7 février.

La Fidl, autre syndicat lycéen, a souhaité que "les lycéens se mobilisent avant les vacances", notamment le 31 janvier. Les étudiants de la Fage ont également appelé à "une grande journée d'actions dans la semaine du 31 janvier".


Décès de Zaki Badawi, figure de la communauté musulmane de Grande-Bretagne  24/01/2006

Le directeur du Collège musulman de Londres et président du Conseil de Grande-Bretagne des mosquées et des imams, Zaki Badawi, est décédé à Londres mardi matin à l'âge de 83 ans, a indiqué le Collège musulman.

Zaki Badawi "était à une conférence lorsqu'il s'est écroulé, une ambulance est venue et l'a amené à l'hôpital", a déclaré une porte-parole du Collège musulman.

Ses funérailles devraient avoir lieu vendredi, a-t-elle ajouté.

Zaki Badawi était un modéré qui participait activement au dialogue inter-confessionnel. Né en Egypte, il avait également été imam de la London Central Mosque, située à Regent's Park, dans le centre de la capitale britannique.

En juillet dernier, il a condamné dans une déclaration commune avec les représentants des quatre autres grandes communautés religieuses présentes en Grande-Bretagne - juive, anglicane, catholique et des Eglises libres, un ensemble de petites Eglises protestantes britanniques - les attentats du 7 juillet dans les transports en commun de Londres, qui avaient fait 56 morts et 700 blessés.

"Nous sommes rassemblés (pour) exprimer notre engagement commun pour (...) vaincre le fléau du terrorisme, qui nous a été rappelé avec une clarté dévastatrice par les événements des jours récents à Londres", avait-il déclaré.

Zaki Badawi s'était également distingué pour avoir conseillé aux femmes de ne plus porter le voile islamique, afin de prévenir les agressions qui s'étaient multipliées à la suite de ces attentats.

"Une femme qui porte le hidjab (le voile) dans les circonstances présentes risque d'être agressée par des éléments irresponsables. Donc, elle ne devrait pas le porter", avait-il estimé.

Mais une semaine après les attentats du 7 juillet, il s'était vu refuser un visa pour les Etats-Unis, sans explication. Il a ensuite reçu des excuses, et l'assurance qu'il obtiendrait un visa.

Forum social mondial de Bamako: un 'succès' malgré des ratés  23/01/2006

Le Forum social mondial (FSM) de Bamako, qui s'achève lundi après cinq jours d'activités, a été "un succès" malgré "quelques ratés", a annoncé dans la soirée un des coordinateurs du FSM, Diadié Yacouba Dagnoko.

M. Dagnoko, ancien ministre malien de la Culture, a déploré lors d'une conférence de presse le "démarrage tardif" de quelques activités et quelques problèmes d'hébergement mais a estimé que "le forum a(vait) été une réussite".

Selon lui, le comité national d'organisation de l'évènement espérait initialement accueillir 50.000 participants à Bamako, avec un budget global de 1,8 milliard de FCFA (plus de 2,7 millions d'euros) mais il a dû revoir ces prévisions à la baisse.
L'évènement a finalement été organisé avec 700 millions de FCFA (plus d'un million d'euros), "et nous veillons à ce qu'il n'y ait pas d'ardoise après le Forum", a-t-il dit.

En outre, au lieu des 25.000 personnes attendues, "le nombre (de participants) se situe raisonnablement entre 15.000 et 20.000" selon des estimations au dernier jour du rassemblement, a ajouté M. Dagnoko, en affirmant que les organisateurs avaient été "gênés aux entournures par des questions d'intendance".

"Bamako est une première étape, un test grandeur nature pour Nairobi 2007 (...) Le défi de Nairobi est autrement plus grand, parce qu'il s'agit d'accueillir le Forum dans sa formule globale", a également déclaré M. Dagnoko.

La capitale kényane doit accueillir en 2007 des altermondialistes de tous les continents.

Le Forum social de Bamako, le premier du genre organisé en terre africaine, était une "formule polycentrique" prévoyant deux autres rencontres d'altermondialistes à Caracas (Venezuela) à partir de mardi et à Karachi (Pakistan) en mars, a-t-il rappelé.

150 journalistes tués en 2005, dont 89 dans l'exercice de leurs fonctions  23/01/2006

Cent cinquante journalistes ont trouvé la mort en 2005 dans l'exercice de leur fonctions, victimes de la guerre, d'assassinats, de catastrophes naturelles ou d'accidents, a indiqué lundi la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dans son rapport annuel.

Il s'agit de la pire année jamais enregistrée pour une profession de plus en plus dangereuse, a précisé la FIJ dans un communiqué accompagnant la publication du rapport en Australie.

Quelque 89 journalistes ont été tués "dans l'exercice de leurs fonctions", la plupart victimes d'assassinats commandités par des politiques, des forces para-militaires ou des criminels.

Les 61 autres ont trouvé la mort au cours de reportages, dont 48 ont péri dans le crash d'un avion militaire en Iran et trois dans le puissant séisme du 8 octobre en Asie du Sud.

L'Irak demeure le pays le plus dangereux au monde (35 morts) suivi des Philippines. Dix des 36 journalistes tués en 2005 dans la région Asie-Pacifique l'ont été dans l'archipel.

Viennent ensuite, pour l'Asie, l'Afghanistan (2), le Bangladesh (3), l'Inde (3), le Pakistan (6), le Sri Lanka (4) et le Népal (2).

Moins de 10% des assassinats de journalistes ont donné lieu à des investigations sérieuses des autorités, avec seulement une poignée de coupables traduits en justice, note l'organisation qui dénonce un mélange de corruption policière, d'incompétence judiciaire et d'indifférence politique.

"L'impunité dans le meurtre de journalistes demeure l'intolérable scandale de notre époque qui ne peut être ignoré plus longtemps par la communauté internationale", a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Aidan White.

L'organisation a également annoncé avoir lancé un appel à l'Onu pour mobiliser les gouvernements sur le sort des reporters.

Basée à Bruxelles, la FIJ représente environ 500.000 journalistes répartis dans 110 pays.

Crise sans précédent au Koweït: le gouvernement veut destituer l'émir  23/01/2006

Le Koweït était plongé lundi dans une crise politique sans précédent, le gouvernement ayant officiellement demandé au Parlement de procéder mardi à la destitution du nouvel émir en raison de son état de santé, alors que celui-ci s'obstine à vouloir prêter serment.

L'émir, cheikh Saad Al-Abdallah Al-Sabah, a même exigé la tenue en soirée d'une session extraordinaire du Parlement pour prêter serment et prendre de vitesse le gouvernement, mais sa demande a été rejetée.

A moins d'un revirement de dernière minute du souverain et de son entourage, le Koweït se dirigeait vers une collision frontale mardi entre l'émir, 75 ans, et le Premier ministre, cheikh cheikh Saad Al-Abdallah Al-Sabah, 76 ans, l'homme fort du pays qu'il dirige de facto depuis plusieurs années.

Le président du Parlement Jassem Al-Khorafi a affirmé à l'AFP avoir reçu du gouvernement une requête officielle demandant à la Chambre de prononcer la destitution du souverain qui a accédé au trône le 15 janvier à la mort de son prédécesseur, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, 79 ans.

Dans cette lettre publiée par l'agence Kuna, le gouvernement affirme avoir obtenu "des preuves" que l'émir "n'a plus les facultés pour exercer ses prérogatives constitutionnelles".

C'est la première fois que le gouvernement affirme publiquement que l'émir n'est pas en état de gouverner.

Le nouvel émir a vu sa santé se détériorer de manière dramatique depuis une opération du côlon en 1997, au point que personne ne sait même s'il est capable de lire les deux lignes de la prestation de serment.

Pour destituer l'émir, le Parlement devra se prononcer à la majorité des deux-tiers de ses 65 membres, chiffre incluant les 16 ministres qui disposent d'un droit de vote à la Chambre.

Un tel vote ouvrirait la voie au Premier ministre pour devenir émir.

Ce dernier bénéficie d'un très large soutien au sein de la famille régnante et de l'appui sans réserve de son gouvernement.

En soirée, cheikh Sabah a informé des membres influents de la famille régnante du projet du gouvernement de destituer l'émir et a reçu leur soutien, selon un communiqué officiel reproduit par Kuna.

Les participants ont "exprimé leurs regrets devant l'incapacité des grandes figures de la famille honorable à régler les questions en suspens sans devoir recourir aux dispositions de la Constitution" permettant d'évincer l'émir sur la base de son mauvais état de santé, selon le texte.

Moqtada Sadr apporte son soutien à l’Iran et à la Syrie « face aux attaques »  23/01/2006

Le chef chiite irakien, Moqtada Sadr, qui effectue une visite surprise à Téhéran, a déclaré hier que l’Armée du mehdi qu’il dirige « soutiendra » tout pays musulman voisin de l’Irak face aux attaques, a rapporté l’agence estudiantine ISNA. « L’Armée du mehdi a été créée pour protéger et soutenir l’islam et défendra les intérêts du peuple irakien et des pays islamiques », a déclaré M. Sadr. Cette déclaration intervient alors que l’Iran est sous la pression internationale à propos de son dossier nucléaire et la Syrie, autre voisin de l’Irak, l’est également dans le dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Discriminations: 'le Pari(s) du Vivre-Ensemble' organisé du 19 au 26 mars  23/01/2006

Deux historiens Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias organisent, du 19 au 26 mars, "le Pari(s) du Vivre-Ensemble", "une semaine de lutte contre les discriminations et pour la rencontre des différences".

Les deux historiens, tous deux directeurs d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, étaient déjà à l'origine, au printemps 2004, d'une série de rencontres intitulées "Juifs et Musulmans, une histoire partagée, un dialogue à construire". Avec cette nouvelle initiative, ils entendent "promouvoir dialogues et passerelles entre populations d'origines diverses".

Dans leur programme transmis lundi à l'AFP, les deux universitaires soulignent que leur "Pari(s) du Vivre Ensemble" se déploiera dans trois directions: le débat "citoyen", l'offre culturelle avec concerts et expositions, la formation des jeunes et des enseignants avec, notamment, un concours littéraire dans les lycées parisiens.

Préparés avec la collaboration de partenaires aussi divers que l'Institut de monde arabe, le Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, l'Institut Goethe, la Ligue de l'enseignement ou les mairies du XIe et XVIIIe arrondissements, et en partenariat avec plusieurs médias, des colloques seront organisés sur différents thèmes: "racisme, antisémitisme et répercussions des conflits internationaux sur le vivre-ensemble" ou encore "les religions entre confrontation et dialogue".

Plusieurs tables rondes seront également consacrées aux discriminations.

France Télévisions veut sortir les documentaires de l'ombre  22/01/2006

Le nouveau Pdg de France Télévisions Patrick de Carolis veut sortir de l'ombre le documentaire sur les chaînes de télévision publique, un genre souvent relégué en fin de soirée sur le petit écran.

France Télévisions va accomplir "un effort sans précédent" pour mettre à l'honneur le documentaire sur les chaînes du service public, a promis jeudi le Pdg.

Cet effort se traduit par une meilleure visibilité des documentaires (diffusion en première partie de soirée, régularité des rendez-vous) et par une augmentation du budget alloué à ces programmes (71,5 millions d'euros en 2006 pour les antennes nationales, hors chaînes régionales, soit une hausse de 11% par rapport à 2005).

Des professionnels ont récemment déploré la frilosité des chaînes publiques qui, selon eux, ne s'intéressent pas aux programmes étrangers autres que britanniques ou américains. Ces programmes, "même récompensés, ne sont pas achetés par les télés publiques", avait regretté cette semaine Pierre-Henri Deleau, délégué général du festival international de programmes audiovisuels (FIPA).

Une critique balayée par Patricia Boutinard-Rouelle, directrice des magazines et documentaires sur France 2, qui estime avoir "beaucoup de documentaires co-produits avec l'étranger, presque un peu trop".

A partir de la fin janvier, France 2 diffusera une fois par mois un documentaire sur les thèmes de l'histoire ou de la science, avec pour objectif de "réaliser de grands films de référence", selon Patricia Boutinard-Rouelle. Le premier rendez-vous sera le 31 janvier avec "L'Odyssée de la vie" de Nils Tavernier.

En seconde partie de soirée sera présenté chaque jeudi, après Envoyé spécial, un documentaire lié à l'histoire immédiate ou la société contemporaine.

Cette "case", baptisée Infrarouge, diffusera des films uniques ou des collections. Sera notamment proposée une série de Christophe Nick sur les écoles en France, "qui va à l'encontre de l'image nostalgique que l'on peut avoir sur l'école", a indiqué Patricia Boutinard-Rouelle.

France 3 va se concentrer sur "la société, les enjeux du présent et la culture", a déclaré Muriel Rosé, responsable des documentaires chez France 3.

La chaîne va présenter, deux lundi par mois en première partie de soirée, "Histoires d'aujourd'hui", des films qui brossent un portrait de la société contemporaine, sur des thèmes tels que l'adoption, le monde du travail ou encore l'héritage.

Elle conserve ses autres cases dédiées aux documentaires: le mercredi soir en première partie de soirée, le dimanche à 18H00 et le vendredi en deuxième partie de soirée (où l'on verra notamment "China Blue" de Micha Peled, qui traite de la mondialisation à travers le quotidien de jeunes ouvrières dans une usine textile chinoise).

France 5, qui a pour clé de voûte le documentaire avec 4.000 heures diffusées chaque année, continue sur sa lancée "avec sérénité et confiance", selon le responsable des documentaires Carlos Pinsky, "car l'audience progresse".

La chaîne va diffuser "Pouvoir et Télévision" en février, une série en trois volets sur les rapports entre pouvoir politique et petit écran. Au programme également, une série sur les services publics en pleine mutation.

RFO privilégie les sujets liés à la mer, l'éthnologie, la musique et le sport, tandis que France 4, qui s'adresse surtout aux jeunes adultes, diffuse des portraits d'artistes le samedi à 19H00 et des documentaires culturels le dimanche à 19H00.


Le ministre afghan des AE critique les propos de Chirac sur le nucléaire  22/01/2006

Le ministre afghan des Affaires étrangères Abdullah Abdullah a critiqué dimanche les propos du président français Jacques Chirac sur le nucléaire, estimant que la lutte contre le terrorisme devait privilégier le "dialogue".

"Combattre le terrorisme peut se faire de façon militaire, mais peut également être fait en consolidant le dialogue entre les civilisations et par l'éducation", a dit le ministre, en visite au Qatar.

"Je ne souhaite pas assister à une guerre nucléaire dans le monde", a-t-il ajouté devant des journalistes. "Nous n'accepterons pas que nos territoires soient utilisés pour des frappes nucléaires contre des terroristes".

Jeudi, le président français a déclaré que "les dirigeants d'Etats qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d'utiliser, d'une manière ou d'une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu'ils s'exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette réponse peut être conventionnelle, elle peut aussi être d'une autre nature".

La France a jusque-là toujours refusé, à la différence des Etats-Unis, d'envisager de recourir à l'arme nucléaire contre des groupes terroristes.

Le président syrien affirme que le leader palestinien, décédé en France en 2004, a été assassiné par Israël  22/01/2006

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé samedi 21 janvier que Yasser Arafat, décédé en France en 2004, a été assassiné par Israël, faisant ainsi écho à des convictions largement répandues dans le monde arabe selon lesquelles le président de l'Autorité palestinienne a été empoisonné.

"Parmi les nombreux assassinats commis par Israël de manière méthodique et organisée, la chose la plus dangereuse qu'Israël ait faite a été l'assassinat du président Yasser Arafat", a déclaré Bachar el-Assad dans un discours adressé à l'Union des avocats arabes.


"Ceci s'est déroulé sous les yeux du monde", "et pas un seul Etat n'a osé diffuser une déclaration ou une position sur ce sujet, comme si rien ne s'était passé dans cette région", a-t-il ajouté.
Le dossier médical du patient Arafat, révélé à la presse, fait état d'une attaque intervenue après des problèmes digestifs et une affection sanguine aiguë. Mais la cause de sa mort n'a jamais été annoncée et sa veuve Soha a refusé toute autopsie de la dépouille.

Dans le même discours samedi, Bachar el-Assad a indiqué qu'il refusait à nouveau d'être entendu dans le cadre de l'enquête menée par les Nations unies sur l'assassinat le 14 février dernier du Premier ministre libanais Rafic Hariri à Beyrouth, affirmant que la Syrie ne céderait pas à la pression internationale. (AP)

L'Autorité palestinienne décide de fermer la télévision du Hamas Al-Aqsa  22/01/2006

Le procureur général palestinien a annoncé avoir décidé de fermer la télévision Al-Aqsa du mouvement Hamas, lancée le 9 janvier à Gaza, et en phase d'essai, car elle ne disposait d'aucune licence de diffusion.

"La décision de fermer la télévision Al-Aqsa a été prise aujourd'hui. Suite à une plainte déposée et après enquête avec les services concernés, nous avons constaté que (Al-Aqsa) n'avait pas d'autorisation et n'avait pas fait de demande conformément à la loi", a affirmé Ahmed Maghni.

La décision, confirmée par le ministère de l'Intérieur palestinien, n'a pas encore a été appliquée et intervient en pleine campagne électorale pour les législatives du 25 janvier, auxquelles le Hamas se présente pour la première fois.

"C'est au ministère de l'Intérieur et à la police palestinienne d'appliquer cette décision", a indiqué M. Maghni.

Interrogé, le directeur de la télévision Al-Aqsa, Raëd Abou Deïr, a affirmé n'avoir été notifié d'aucune décision de justice mais a confirmé n'avoir aucune licence de diffusion.

"Nous n'avons pas reçu la décision du procureur et cette information est fausse", a-t-il assuré. "Nous n'avons pas d'autorisation car nous avions essayé il y a un an d'en demander une mais le ministère de l'Information nous avait répondu qu'il n'était pas encore prêt à recevoir de telles demandes", a ajouté M. Deir.

Le directeur a toutefois souligné qu'il était prêt "à présenter tous les papiers nécessaires pour obtenir une autorisation et à obtempérer avec la loi".

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Tawfic Abou Khoussa, a de son côté indiqué que la justice palestinienne avait pris "la décision de fermer toute station de télévision qui n'a pas d'autorisation, dont Al-Aqsa".

"La décision a été envoyée aux ministère de l'Intérieur et de l'Information, et à la police", qui doivent maintenant l'appliquer, a-t-il ajouté.


Visite en avril aux Etats-unis de Saâdeddine al Othmanile secrétaire général du parti islamique Justice et Développement  22/01/2006

Saâdeddine al Othmani, secrétaire général du parti islamique Justice et Développement (PJD) doit se rendre fin avril à Washington où il rencontrera notamment des parlementaires américains, a-t-on appris dimanche à Rabat auprès de ce parti d'opposition parlementaire.

Invité par l'Institut national démocratique, le secrétaire du PJD, qui compte une quarantaine de députés à la Chambre des représentants doit faire un conférence à l'université Georgetown de Washington, sur "le mouvement islamique et les relations entre le monde musulman et l'Occident". Il sera également l'hôte d'une autre conférence sur le "PJD et les défis des réformes et du développement au Maroc".

M. al Othmani doit être reçu par des membres du Congrès américain avant de rencontrer des représentant des associations marocaines aux Etats-Unis.

"Cette visite du secrétaire général du PJD aux Etats-Unis du 21 au 30 avril intervient alors que l'adminsitration américaine a déclaré vouloir ouvrir le dialogue avec des mouvements islamiques qualifiés de modérés", a estimé dimanche l'hebdomadaire marocaine al Jarida al Ukhra.

Le secrétaire général du PJD, qui a déjà effectué une visite en Espagne, doit se rendre du 1 er au 8 mars en France.

Un tiers des Français ne parle pas du tout anglais  21/01/2006

Un tiers des Français ne parle ni ne comprend l'anglais mais l'immense majorité d'entre eux juge "important" voire "prioritaire"

l'apprentissage de la langue de Shakespeare, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.

Seuls 6% des sondés disent maîtriser parfaitement l'anglais. Douze pour cent expliquent le comprendre et le parler "assez bien". Parmi les 15-24 ans, cette proportion passe à 32%.

La majorité des personnes interrogées (48%) déclarent comprendre "à peu près" mais ne pas "parler vraiment couramment".

Au total, 34% des Français disent ne pas parler anglais mais parmi les jeunes seuls 6% des sondés font cette confession.

L'apprentissage des langues étrangères à l'école primaire, au collège et au lycée est considéré comme important par 88% des personnes interrogées, un tiers d'entre elles estimant même que c'est "prioritaire".

Le sondage a été réalisé par téléphone les 19 et 20 janvier auprès de 1.004 personnes.


Décès du président du Kosovo Ibrahim Rugova  21/01/2006

Le président du Kosovo Ibrahim Rugova est décédé à l'âge de 61 ans. Emblème de la lutte du Kosovo pour l'indépendance, le "Ghandi des Balkans" a succombé à un cancer du poumon.

Annoncé par la radio-télévision du Kosovo, son décès a été confirmé par une source de la présidence. Il est survenu à quelques jours de l'ouverture par les Nations unies de négociations sur le statut du Kosovo, province administrée par l'ONU depuis la mi-1999 mais encore, théoriquement, partie intégrante de la Serbie.

M. Rugova n'a pas de successeur désigné au sein de sa formation, la Ligue démocratique du Kosovo, déchirée par des dissensions, et aucun projet pour le remplacer à la tête de l'équipe de négociateurs du Kosovo n'a été annoncé.

Cet intellectuel francophile, qui avait fait ses études à la Sorbonne et avait enseigné la littérature, a été de 1989 à 1999 l'artisan de la résistance passive face à la reprise en main serbe, après l'abrogation du statut d'autonomie octroyé par Tito au Kosovo en 1974.


Indonesie: Dix ans de prison à l’encontre l'ex-ministre des Affaires religieuses pour détournement de l’argent du Hadj  21/01/2006

Une peine de dix ans de prison a été requise mercredi dernier à Jakarta à l'encontre de l'ex-ministre des Affaires religieuses de l'Indonésie, accusé d'avoir détourné de l'argent versé par les pèlerins se rendant à La Mecque.
Said Agil Munawar, en poste sous l'ancienne présidente Megawati Sukarnoputri de 2001 à 2004, est soupçonné d'avoir détourné des millions de dollars versés par les fidèles, ces derniers économisant souvent des années pour financer leur voyage unique aux lieux saints de l'islam en Arabie.
La police avait gelé les comptes bancaires du ministère des Affaires religieuses, contenant 684 milliards de roupies (71,2 millions de dollars), sur lesquels des auditeurs avaient décelé des irrégularités.
Plus de 200.000 Indonésiens font chaque année le pèlerinage à la Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam. L'Indonésie est le plus grand pays musulman du monde, avec près de 90% de ses 220 millions d'habitants musulmans.
L'Indonésie est un pays régulièrement épinglé par des instituts indépendants comme l'un des plus corrompus du monde.

L’Iran proteste contre la publication des caricatures du Prophète Mohamed  21/01/2006

L'ambassade d'Iran à Oslo a vivement protesté contre la publication des caricatures du Prophète Mohamed par le journal Magazinet, soulignant que tous les musulmans sont outragés par cet acte.
La publication par le quotidien danois « Jyllands-Posten » de 12 caricatures du prophète Mohamed avait suscité une réaction énergique dans le monde musulman.
Une publication chrétienne norvégienne a publié à son tour mardi des caricatures de Mohamed qui avaient déchaîné de nombreuses protestations dans le monde musulman. Le magazine à tirage confidentiel Magazinet a publié 12 dessins satiriques du prophète dont la représentation est interdite par la religion musulmane.

Appels français à la libération de Jill Carroll  20/01/2006

A l'initiative de Reporters sans frontières (RSF), les représentants de la communauté musulmane et d'anciens otages français ont lancé vendredi un appel à la libération de la journaliste américaine Jill Carroll enlevée en Irak.
Alors que l'ultimatum fixé par les ravisseurs de la journaliste devait expirer vendredi soir, l'organisation a lancé un appel à la mobilisation de la presse, des anciens otages français et des représentants de la communauté musulmane à la Grande Mosquée de Paris. Jill Carroll, qui collaborait notamment pour le magazine américain "Christian Science Monitor", a été enlevée le 7 janvier à Bagdad.
"Que les vies innocentes soient menacées, c'est profondément révoltant", a lancé lors d'une conférence de presse Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée et président du Conseil français du culte musulman (CFCM). "L'Islam n'est pas preneur d'otages. Pour nous, la vie est sacrée, même pour un criminel", a-t-il ajouté.
"Nous demandons sa libération, au nom de notre religion qui prône la tolérance, le dialogue et l'égalité entre les créatures de Dieu", a renchéri en arabe le Mufti de Paris, Djelloul Bouzidi. "Les musulmans de France (...) prient pour que la nouvelle de sa libération leur parvienne dans les plus brefs délais".
Une vidéo a été diffusée mardi sans le son par Al-Jazira. On y voit la journaliste américaine assise devant un fond blanc, en train de parler. La chaîne panarabe a précisé que, dans un message accompagnant cet enregistrement, les ravisseurs donnaient 72 heures aux Etats-Unis pour libérer les femmes prisonnières de l'armée américaine en Irak.
Le secrétaire général de RSF Robert Ménard a répété que la journaliste ne pouvait être tenue "responsable de la politique de son pays". "Elle est américaine, certes, mais elle n'est pas responsable". "On lance un appel aux ravisseurs en disant 'Vous ne pouvez pas mettre à exécution cette menace'. Il n'est pas possible que, ce (vendredi) soir, on apprenne que Jill Carroll a été exécutée", a-t-il plaidé.
Plusieurs ex-otages français, dont Florence Aubenas et Roger Auque, enlevé au Liban en 1988, ont participé à ce rassemblement. "Jill Carroll est une journaliste. Elle est là pour faire son travail", a rappelé la reporter de "Libération". Pour prouver qu'elle travaille dans les médias, elle n'a pas "d'autre preuve que (sa) bonne foi", a-t-elle regretté. "J'espère qu'ils vont la croire comme on m'a cru". AP

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