Les footballeurs seraient-ils plus religieux qu’il y a dix ans ? Ou est-ce la religion − musulmane en l’occurrence – qui, tout d’un coup, et on ne saurait pourquoi (sic), surgit parmi les préoccupations des entraîneurs et autres gros bras du business ? Toujours est-il qu’en Allemagne, le club du FSV Francfort a sanctionné trois de ses joueurs pour avoir concilié leur pratique religieuse à leur profession, sans en référer à leurs supérieurs.

Le communiqué du FSV, publié ce mardi 13 octobre, signale que « toute forme de jeûne, que ce soit pour des motifs religieux ou à des fins de régime, doit faire, comme stipulé dans les contrats des joueurs, l’objet d’un accord du club avant de débuter » et précise qu’« il ne s’agit en aucun cas (...) d’une atteinte à la liberté religieuse, car cela vaut aussi pour les joueurs chrétiens avant Pâques ».

Selon la presse allemande, les trois joueurs concernés seraient Soumaila Coulibaly, Pa Saikou Kujabi et Oualid Mokhtari, de la 2e division allemande. Désormais, les footballeurs musulmans du FSV devront signaler leurs jours de jeûne... Du spirituel organisé, en quelque sorte.

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Les premières condamnations à la peine de mort à l'encontre des Ouïgours ont été prononcées. Six de ces musulmans turcophones de la province du Xinjiang ont été reconnus coupables par les autorités chinoises, lundi 12 octobre, d'avoir assassiné des civils durant les émeutes interethniques qui ont ensanglanté la capitale Urumqi, en juillet dernier.

Un septième émeutier ouïgour, accusé de meurtre, a écopé de la prison à vie à perpétuité après avoir aidé la police à arrêter un complice. Des peines « injustes » pour les responsables du Congrès mondial ouïgour, qui estime que les personnes inculpées n'ont pas disposé d'une bonne défense puisqu'ils n'ont pas pu choisir leurs propres avocats.

Le bilan officiel a fait état de 197 personnes tuées et plus de 1 600 blessés durant ces émeutes. Les autorités chinoises, qui craignent une nouvelle flambée de violences, ont quadrillé Urumqi et ses alentours. En plus du gros renfort policier, 14 000 civils ont été mobilisés pour patrouiller dans la ville.

Haim Saban, homme d’affaires et ancien milliardaire israélien, aurait proposé à l’émir du Qatar de racheter 50 % de la chaîne Al Jazeera, selon l’agence de presse israélienne Guysen News.

Le quotidien égyptien El Mesryoon rapporte que de sérieuses négociations avaient déjà eu lieu en 2003, mais Haim Saban se serait finalement retiré sans explications. Sa nouvelle offre aurait été présentée récemment par un médiateur égyptien. Selon les mêmes sources, la chaîne satellitaire d’information, qui a révolutionné le paysage médiatique arabe, serait en graves difficultés financières, malgré son énorme succès. Le directeur d’Al Jazeera ne s’est pas encore prononcé, et pas un seul son de cloche dans ses programmes.

Haïm Saban, qui possède aussi la citoyenneté américaine, est producteur de programmes télévisés et compositeur de musique. Ancien conseiller à TF1 et longtemps principal actionnaire de grandes chaînes télévisées (FoxTV, ProSiebenSat.1), il est l’auteur des célèbres bandes originales de séries télévisées à succès, telles que Goldorak, Starsky et Hutch ou Dallas.

Près de 300 femmes venues de 30 pays de par le monde ont quitté Beyrouth (Liban), vendredi 9 octobre, attelées à leur vélo, à destination de Ramallah (Palestine). Elles vont ainsi traverser le Sud Liban, la Syrie et la Jordanie, les pieds dans les pédales et l’esprit dans les keffieh.

Initiée par l’organisation internationale Femmes pour la paix, l’opération en est à sa 5e édition. Une tournée sportive et symbolique, accompagnée de chants pour la paix et la non-violence au Proche-Orient, et ponctuée par des festivités à chaque point d’arrêt des cyclistes militantes.

À Rachaya, où elles ont été reçues en grande pompe par le ministre Wael Abu Faour : « Il n’y aura jamais de justice dans le monde tant que les Palestiniennes n’auront pas accès à leurs droits fondamentaux », a-t-il déclaré, selon le Dailystar. Un verre d’eau, des embrassades anonymes, et c’est reparti.

Ouverte au début du mois sacré du Ramadan en août dernier, la partie cultuelle de la mosquée de Gennevilliers (92) a été officiellement inaugurée, samedi 10 octobre, en présence du préfet, du maire de la ville et des élus locaux, rapporte Le Parisien.

« Auparavant, la ville comptait comme salles de prière un hangar hors des secteurs d'habitat, des salles de prière pour la plupart dans des logements insalubres et un local commun résidentiel dans une cité HLM. Mon souhait est qu'une mosquée soit construite dans chaque ville des alentours, il y a des signes à faire pour que les concitoyens musulmans soient respectés comme ceux de n'importe quelle religion », a déclaré le maire communiste Jacques Bourgoin.

Gérée par l’association Ennour, cette mosquée peut accueillir jusqu’à 2 500 fidèles sur ses 1 500 m². La construction d’une partie culturelle, comprenant une bibliothèque et des salles de classe, débutera dans les prochains mois une fois les financements réunis.

Des actes islamophobes ont une fois de plus visé le foulard, objet de pérégrinations politiques de 1989 à nos jours. Une jeune musulmane de Pessac (Aquitaine) a été rouée de coups et couvertes d’insultes à cause de son voile la veille de l’Aïd el-Fitr (samedi 19 septembre) alors qu’elle venait de s’arrêter sur le bord de la route pour contrôler une panne sur son véhicule.

La jeune femme de 22 ans a reçu le soutien de nombreuses associations : parmi elles, la Ligue des droits de l’homme et les Scouts musulmans de France, association dont elle est membre, en tant que chef de troupe de la Région Aquitaine. Une douzaine d’associations a rejoint l’appel au rassemblement, samedi 10 octobre, à 15 heures, sur la place de la mairie de Pessac.

C’est le troisième cas en une année relevé par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) : « Déjà, le 7 avril 2009, une jeune femme voilée avait été victime d’une agression physique de la part de trois individus à Argenteuil, et portait plainte. Le 27 juillet 2009, une jeune femme voilée était violemment agressée par un inconnu dans un grand centre commercial des Hauts-de-Seine », précise un communiqué du CCIF.

Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux avait déclaré lors d’un dîner organisé par le CFCM que « l’islamophobie n’avait pas sa place en France ». Difficile à mettre en œuvre ?

En raison des risques de la propagation de la grippe A, la Tunisie a annoncé, mardi 6 octobre, que le grand pèlerinage à La Mecque de l’année 1430/2009 est annulé. Les vaccins H1N1 ne seront disponibles que vers la fin du mois d’octobre, ce qui ne laisse guère de temps pour les candidats au hajj de se faire vacciner à temps, a estimé le ministère tunisien des Affaires religieuses.
C’est la première fois de son Histoire que la Tunisie prend une telle décision, qui affecte près de 10 000 ressortissants.

Guerre ou pas, il semble bien que les Afghans ne soient pas les bienvenus en France. Le ministre de l’Intégration et de l’Immigration, Éric Besson, a confirmé, mercredi 7 octobre, l’expulsion des Afghans interpellés lors du démantèlement de la « jungle » de Calais, le 22 septembre dernier.

Sans dévoiler aucune date précise, M. Besson a déclaré que plusieurs vols charters seront effectués vers Kaboul avec des Afghans de France et de Grande-Bretagne en situation irrégulière. Compte tenu de la situation, ces procédures sont inadmissibles pour les associations telles que la Cimade, qui est la seule habilitée à assister les étrangers dans les centres de rétention administrative en France.

Selon elle, un vol charter devait avoir lieu mardi mais aurait été annulé par une décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a suspendu sept des procédures d'expulsion. En réponse à ces attaques, le ministre a souligné que les clandestins seront renvoyés vers leur pays d’origine « sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies : que nous puissions être certains que les personnes seront en sécurité en arrivant à Kaboul et qu'il y ait possibilité d'une aide à la réinstallation ». L’Afghanistan demeure une des zones les plus instables de la planète. Jusqu’à preuve du contraire, la sécurité n’est aucunement garantie pour quiconque…

L’opération « Miel de la solidarité » s’installe à la Grande Mosquée de Strasbourg, vendredi 9 octobre, de 12 heures à 14 heures. Organisée par l’Association des parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (AAPEI), elle mobilise chaque année depuis vingt ans des centaines de bénévoles dans toute la métropole. Objectif : vendre 15 000 pots de miel. Les lieux de vente sont nombreux et très variés (entreprise, marché, porte à porte), et cette année, la Grande Mosquée de Strasbourg sera également de la partie.

À 5,50 € le pot de miel de fleurs de 250 g, les bénéfices permettront cette fois l’aménagement de l’extension du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de Schiltigheim. L’occasion pour les Strasbourgeois de se procurer du bon miel et... de faire une bonne action.

Les incidents se multiplient à Jérusalem-Est. Pour garantir la protection des juifs venant prier aux Mur des lamentations, situé au pied de l'Esplanade des mosquées, le dispositif policier israélien a été fortement renforcé depuis lundi 5 octobre. Pour des « raisons de sécurité », la police a limité l'accès à la mosquée Al-Aqsa aux musulmans âgés de plus de 50 ans, à condition qu'ils soient Arabes israéliens ou résidents de la partie orientale, annexée par Israël depuis juin 1967. L’Esplanade est un haut lieu sacré de l’islam mais aussi du judaïsme, qui considère le « mont du Temple » comme son premier Lieu saint.

Les premiers affrontements entre Palestiniens et police israélienne ont commencé la semaine dernière lorsque qu’un groupe de juifs extrémistes ont fait irruption dans l’enceinte de l’Esplanade des mosquées pour y prier la veille du Yom Kippour, selon les Palestiniens (un groupe de touristes, selon les Israéliens).

Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, a exhorté la communauté internationale à « porter la question de la mosquée Al-Aqsa devant le Conseil de sécurité des Nations unies ».

Le courant laïc semble gagner du terrain en Égypte où le voile intégral fait polémique après les déclarations, lundi 5 octobre, de Mohammed Sayyed Tantaoui, le cheikh de la prestigieuse mosquée d’Al-Azhar au Caire.

Il envisage d’interdire formellement le port du niqab dans les écoles qui dépendent de lui, après avoir surpris une des collégiennes le porter en cours, rapporte Courrier International. « Le niqab n'est qu'une tradition, il n'a pas de lien avec la religion ni de près ni de loin », a-t-il déclaré à la jeune femme. Comme lui, la majorité des savants musulmans ont un avis clairement défavorable sur le niqab, qu’ils estiment être une tenue qui n’a rien d’obligatoire en islam.

La majorité des Égyptiennes porte le hijab traditionnel, qui laisse le visage à découvert, mais le nombre des femmes portant le voile intégral s'est multiplié ces dernières années, pratique qui s’est essentiellement développée avec le salafisme.

La décision du cheikh vient à l’heure où le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de faire interdire le niqab dans l’enceinte des établissements universitaires, notamment pour des raisons de sécurité. Les opposants à cette restriction sont nombreux, à commencer par les Frères musulmans qui dénoncent « une guerre contre l’islam menée par Tantaoui au profit des défenseurs de la laïcité ». Certains juristes estiment que toute interdiction du niqab porte atteinte aux libertés individuelles.

Pour marquer durablement la Saison de la Turquie en France, la Tour Eiffel revêt les couleurs rouge et blanc du drapeau turc, du 6 au 11 octobre.

Cette décision est intervenue à l'heure où le président turc, Abdullah Gül, fait une visite de trois jours en France. Cependant, l’initiative a suscité une levée de boucliers du côté du Front national, souligne Le Point. « Le monument symbole de Paris et de la France sera illuminé pour la première fois de son histoire d'un croissant islamique... avec l'argent des Parisiens », a déclaré Marie-Christine Arnautu, tête de liste du Front national aux élections régionales de mars 2010 en Ile-de-France.

Pour couper court aux rumeurs, les organisateurs ont assuré que le croissant et l’étoile présents sur le drapeau turc n’apparaîtra pas sur le monument. La Saison de la Turquie, pendant laquelle près de 400 manifestations se dérouleront en France, a été lancée le 1er juillet et se terminera le 31 mars prochain.

Accusés d’homophobie pour avoir refusé de jouer avec le Paris Foot Gay, les joueurs du Créteil Bébel (CB) se sont défendus hier sur les ondes de RMC, affirmant être prêts à disputer une rencontre avec l’équipe gay.

À l’origine, un mail envoyé par le dirigeant du club, la veille de la rencontre, au président du Paris Foot Gay : « Conformément aux principes de notre club, qui est une équipe de musulmans pratiquants, nous ne pouvons jouer contre vous. » Les associations de lutte contre l’homophobie sont vite montées au créneau. Selon le capitaine du CB, « une majorité de l’équipe est choquée certes que cette équipe puisse s’appeler Foot Gay… mais on ne cautionne pas le mail de notre dirigeant. D’ailleurs, il ne nous a pas prévenus de l’envoi de ce courrier. Il a été dépassé par les événements ».

Pour le président du Créteil Bébel, Zahir Belgharbi, c’est le nom du club qui pose problème : « Je ne suis pas homophobe, je ne suis pas intégriste, ça ne me dérange pas de jouer avec des gays, mais pas avec un club portant un tel nom (...) Nous, on a fait des efforts pour rester neutres − on ne s’appelle pas le Football club islamique par exemple − pourquoi d’autres » s’afficheraient-ils comme « les porte-drapeau d’une idéologie ? », a-t-il répondu à l’AFP.

La HALDE (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) ne va pas chômer à l’approche des jours de fêtes. Elle s’est fixé jusqu’au 31 décembre 2009 pour remettre aux parlementaires un rapport dédié au « bilan de la politique de gestion des ressources humaines menée par les sociétés nationales de programme afin de lutter contre les discriminations et de mieux refléter la diversité française », selon un communiqué.

Les salariés de France Télévision et RFO n’ont plus que trois jours pour se rendre sur le site Internet qui leur est dédié, où ils pourront témoigner dans l’anonymat de leurs ressentis dans la profession, via un questionnaire.

Parallèlement, la HALDE a commandé à l’Institut national des études démographiques (INED) une enquête portant sur l’origine et les parcours professionnels des salariés. Cadeau surprise pour les parlementaires et les chaînes audiovisuelles pour la nouvelle année 2010. Vont-ils oser l’ouvrir ?

Vingt Palestiniennes ont été libérées des geôles israéliennes mercredi 30 septembre, en échange d’une vidéo récente de Gilad Shalit. « C’est un jour de victoire pour la résistance palestinienne », s’est félicité le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’un meeting à Gaza.

Le jeune tankiste israélien avait été pris en otage par le gouvernement du Hamas en juin 2006, alors qu’il était dans la bande de Gaza. « Israël a vainement tenté de libérer son otage par la force et n’a plus d’autre alternative que de négocier », analyse un politologue palestinien à l’AFP. Cet échange s’est fait sous la houlette des médiateurs égyptiens et allemands.

La libération de plusieurs centaines de détenus contre celle de Gilad Shalit : telle est la condition sine qua non du Hamas. Sur la vidéo, c’est un otage en bonne santé qui tient le journal daté du 14 septembre, témoignant qu’il est bien en vie.

Depuis le début de l’occupation, près de 1 million de Palestiniens ont été détenus par Israël. Actuellement, ils sont plus de 11 000 Palestiniens derrière les verrous, à attendre un sort meilleur.

Dominique Strauss Kahn a été l’objet d’une attaque à la chaussure ce jeudi 1er octobre à Istanbul. Venu assister aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale prévues les 6 et 7 octobre prochains, le président du FMI donnait une conférence à l’université privée de Bilgi, sur la rive orientale d’Istanbul.

Alors qu’il avait pratiquement terminé son intervention, un jeune homme a dévalé les marches de l’amphi avec une chaussure à la main, qu’il a lancée en direction de M. Strauss-Kahn. L’homme a été rapidement maîtrisé par le service d’ordre et conduit à l’extérieur de l’amphi. La chaussure n’a pas atteint sa cible, mais le geste a terni la visite du président du FMI, qui a tenté d’ironiser sur l’événement en remerciant son agresseur d’avoir attendu la fin de son allocution.

Interrogé par la chaine de télévision NTV, le recteur de l’université Bilgi a affirmé que l’auteur du jet de chaussure n’était pas étudiant de son université, connue pour être la deuxième université la plus prestigieuse du pays après l’université publique de Galatasaray qui est francophone, Bilgi étant anglophone.

Certaines télévisions nationales ont présenté le lanceur de chaussure comme un étudiant d’une université du nord-ouest du pays tandis que, selon le ministre de l’Intérieur Besir Atalay, il s’agit d’un journaliste accrédité pour l’événement. Le journal Birgün, de la gauche turque, a reconnu l’homme comme membre de son service politique. Selon ce même journal, il aurait été libéré par la police dans l’après-midi.

En marge de cet événement qui fait penser au geste du journaliste Mountazer al-Zaïdi, qui avait lancé deux chaussures en direction du président George W. Bush à Bagdad l’an dernier, des groupes de gauchistes ont tenté de se faire entendre. Un groupe a essayé de déployer une banderole hostile au FMI et au parti AKP, issu de la mouvance islamique actuellement au pouvoir. Depuis un an, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est en pourparlers avec le FMI pour l’obtention d’un crédit à la suite d’un premier crédit contracté en 2005. Une mesure vivement contestée par la « gauche turque ».

La vidéo de la scène

La 8e Nuit Blanche − le parcours artistique nocturne gratuit dévolu à l’art contemporain − se tiendra cette année à Paris, le samedi 3 octobre, de 19 h à 7 h du matin.

Pour la première fois, la Nuit Blanche s’étendra à la banlieue et la Grande Mosquée de Paris participera à cette opération. En collaboration avec l’écrivain Frédéric Boyer, le metteur en scène Jean-Baptiste Sastre et André Serré, l'ingénieur du son, le peintre français d’origine arménienne Sarkis Zabunyan investira le jardin et la cour de la Grande Mosquée.

Dans la cour précédant l’accès à la salle de prière, sera installé un miroir exhalant un parfum de rose et unissant symboliquement la Terre et le ciel. Par le son, l’image, les odeurs et diverses sensations, ce projet de Sarkis invitera le visiteur à la contemplation et au recueillement.

Crédit Agricole Asset Management Group (CAAM), la holding de gestion d’actifs du groupe Crédit Agricole, a annoncé le lancement de CAAM Islamic, sa première SICAV investie en conformité avec la sharia, la loi islamique qui interdit, entre autres, l’usage des intérêts et l’investissement dans des secteurs d’activité illicites comme l’alcool, le tabac ou les jeux, a rapporté lundi 28 septembre le site Boursier.com.

CAAM s’est doté d’un comité de conformité sharia, composés d’experts musulmans chargés de vérifier la conformité des investissements de ces fonds. S’il advient que des dividendes proviennent d’activités non conformes aux principes islamiques ou résultent de la perception d’intérêts, les montants seront reversés à l’association Action contre la Faim, dont CAAM Group est le mécène.

À ceux qui ne sont pas familiers avec la Bourse, la SICAV est une société ayant pour but de mettre en commun les risques et les bénéfices d’un investissement et permet aux particuliers et aux institutionnels d'investir sur un produit financier diversifié sans se soucier de sa gestion.

Des banques islamiques devraient bientôt ouvrir en France, a déclaré, mardi 29 septembre, le directeur de cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde. Selon Alexandre de Juniac, « il y a une ou deux procédures de demande d’autorisation pour des banques islamiques en France et je suis certain que ces procédures aboutiront très bientôt ». Même si certaines questions restent à régler, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui s’exprimait à ses côtés lors d’une conférence sur la finance islamique, à Paris, a dit n’avoir « aucun doute » sur une issue favorable, a rapporté Reuters.

Selon diverses estimations, l’introduction de la finance islamique sur le territoire permettrait d’attirer plus de 100 milliards de dollars. Ces déclarations interviennent deux semaines après l’adoption au Parlement d’une proposition de loi autorisant l’émission d’obligations islamiques, les sukuk malgré le « non » des députés de gauche et du Parti socialiste comme Henri Emmanuelli. « On introduit le droit islamique dans le droit positif français. Cela nous heurte profondément. C’est inacceptable. Vous faites n’importe quoi », a-t-il récemment déclaré.

Ces oppositions n’empêcheront ni l’avancée des travaux ni la tenue du 3e Sommet de la finance islamique, à Paris, le 7 octobre prochain, en présence de la ministre de l’Économie.

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La Place de Paris a son sharia board

Un calme précaire est revenu à Jérusalem Est, mais les condamnations des dirigeants politiques palestiniens et arabes se multiplient à la suite des violents heurts qui ont opposé les Palestiniens aux soldats israéliens dans la Vieille Ville, dimanche 27 septembre.

Selon les Palestiniens, les premiers affrontements ont éclaté près de la mosquée Al-Aqsa après qu’un groupe d’Israéliens ultra-orthodoxes a pénétré dans l’enceinte de ce haut lieu sacré pour prier, par provocation à la veille du Yom Kippour, la fête du grand pardon.

La police israélienne a estimé, de son côté, que les Palestiniens ont attaqué, par méprise, des touristes venus visiter l’esplanade des Mosquées, ouverte à certaines heures de la journée aux non-musulmans. La police israélienne, qui a fait usage de bombes lacrymogènes et de grenades paralysantes, a fait près de 40 blessés.

L’Autorité palestinienne (AP) a parlé de provocation délibérée de la part des Israéliens. Mohammed Dahlan, le chef de la sécurité de l’AP, a même évoqué, dans un communiqué, la perspective d’une troisième Intifada « en réaction au non-respect par les Israéliens des sentiments des musulmans et de l’irruption dans la mosquée Al-Aqsa de groupes extrémistes juifs et de l’agression de musulmans dans son enceinte ». C’est dans ce même lieu qu’a éclaté la deuxième Intifada, neuf ans plus tôt, à la suite de la visite controversée du Premier ministre israélien Ariel Sharon.