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Des dissidents de la FNMF dénoncent leur 'exclusion' du bureau du CFCM  16/01/2006

Des dissidents de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) ont dénoncé lundi leur "exclusion de fait" du bureau du Conseil français du culte musulman (CFCM) où leur organisation est majoritaire.

Dans un communiqué, ces dissidents, regroupés sous l'étiquette "rassemblement des élus du CFCM", accusent le bureau du CFCM de "violation des statuts" et d'"agissements indignes" outrepassant des prérogatives relevant du conseil d'administration qui doit se réunir le 25 février.

Lors de sa dernière réunion le 9 janvier, le bureau du CFCM, qui devait à nouveau se réunir ce lundi, avait "pris acte" de la désignation de nouveaux représentants pour la FNMF pour remplacer ces dissidents.

Mohamed Bechari, confirmé par la justice à la présidence de la FNMF, occupe dorénavant le poste de vice-président chargé des régions et Merzak El-Bekkay celui de secrétaire général adjoint, selon le communiqué.

Toutefois, le tribunal de grande instance de Saint-Etienne doit se prononcer le 15 février sur une demande de désignation d'un administrateur judiciaire à la FNMF déposée par les opposants à M. Bechari.

Les dissensions dans cette organisation entravent depuis plus de six mois le fonctionnement du CFCM.

L'Iran va organiser un séminaire sur l'holocauste des juifs  15/01/2006

Le ministère iranien des Affaires étrangères va organiser un séminaire sur l'holocauste des juifs, qualifié de «mythe» par le président iranien, a déclaré dimanche le porte-parole du ministère Hamid Reza Assefi, lors d'un point de presse hebdomadaire.

«Les déclarations du président (Mahmoud Ahmadinejad) ont trouvé un écho positif dans les journaux de nombreux pays islamiques et même de certains pays occidentaux», a déclaré M. Assefi.

«Le ministère des Affaires étrangères va organiser un séminaire pour examiner la dimension de cette question et ses conséquences«, a-t-il ajouté.

«La question se pose à travers le monde de savoir pourquoi on peut discuter de tout et pourquoi certains, au nom de la liberté, peuvent insulter les religions, mais on n'a pas le droit de discuter d'une question historique dont les dimensions ne sont pas claires», a-t-il ajouté.

Le président Ahmadinejad a qualifié l'Holocauste de «mythe», et mis en doute sa réalité, tout en suggérant aux pays européens et d'Amérique du nord d'accueillir sur leur territoire l'Etat israélien, et après avoir estimé qu'il devait être "rayé de la carte".

Ces déclarations ont provoqué une vague d'indignation dans de nombreux pays, et entraîné à deux reprises des condamnations du Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans une conférence de presse samedi, M. Ahmadinejad a revendiqué le droit de quiconque à discuter de la réalité de l'holocauste des juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Il a précisé qu'il "ne se prononçait pas sur la question" de cette réalité et qu'il revenait, selon lui, «aux scientifiques de se prononcer».


Afrique: 50 millions d'enfants privés d'école  15/01/2006

Près de 50 millions d'enfants africains sont privés d'école en raison notamment d'un manque de volonté politique des gouvernements sur ce continent et de la baisse consécutive des dépenses consacrées à l'éducation, selon un rapport de l'Union africaine (UA) rendu public dimanche.

En 10 ans, les dépenses moyennes consacrées à l'éducation sur le Continent noir sont passées de 45 dollars (37 euros) par habitant dans les années 90 à seulement 20-25 dollars (17-21 euros) dans les années 2002-2003, selon ce rapport.

Le recul de ce chiffre s'explique aussi par la forte croissance démographique en Afrique au cours de cette décennie. Le faible taux de scolarisation provient également de la fuite des cerveaux hors du continent.

Mais la principale cause reste le manque de volonté politique. Plusieurs pays consacrent ainsi moins de 3% de leur produit intérieur brut (PIB) et moins de 12% de leur budget annuel à l'éducation, souligne ce rapport présenté lors d'une conférence des ministres africains de l'Education à Addis Abeba, en Ethiopie.

"Les Etats membres de l'UA devraient allouer au minimum 25% de leur budget et 6% de leur PIB à l'éducation" s'ils veulent atteindre leur objectif d'un enseignement primaire gratuit pour tous les enfants africains d'ici 2015, a souligné le ministre sud-africain de l'Education, Naledi Pandor, lors de cette conférence.

"Sans éducation, nous ne pouvons pas apporter le développement requis à notre continent", a renchéri le ministre algérien de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid.


Irak: le juge de Saddam Hussein a présenté sa démission  15/01/2006

Le président du Haut tribunal pénal irakien jugeant Saddam Hussein, le Kurde Rizkar Amine, a présenté sa démission. Il entend protester contre les pressions dont il fait l'objet et pose à nouveau la question de l'indépendance d'un tel procès.

Le gouvernement a reçu la lettre de démission de M. Amine il y a quelques jours, a indiqué dimanche une porte-parole du Premier ministre Ibrahim Jaafari. Selon une source proche du tribunal, le juge a démissionné pour protester contre "les critiques" d'hommes politiques, y compris au gouvernement, qui n'apprécient pas sa manière, jugée molle, de conduire le procès de l'ancien président.

Saddam Hussein et sept coaccusés sont jugés pour le massacre de près de 150 villageois chiites après une attaque contre le convoi de l'ex-président en 1982 à Doujaïl, village situé au nord de Bagdad. La prochaine audience est prévue le 24 janvier.

Selon la source proche du tribunal, les critiques contre M. Amine concernent notamment les dernières audiences des 21 et 22 décembre. Lors de ces séances, Saddam Hussein avait notamment insulté les présidents américains Bush père et fils et s'était livré à un discours enflammé condamnant l'occupation américaine.

La démission du juge pose de nouveau la question de l'organisation, en Irak même, du procès des anciens dirigeants irakiens, alors que les clans politiques ou religieux se déchirent. Cette question avait été soulevée notamment lors de l'assassinat de deux avocats de la défense, après l'ouverture du procès, le 19 octobre.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, s'était interrogée sur le bien-fondé de l'insistance américaine pour que le procès soit mené par un tribunal entièrement irakien, au détriment d'un tribunal international, moins enclin aux interférences politiques.

Par ailleurs, le ministère de la Justice a annoncé dimanche la libération, dans la journée, de 500 prisonniers "dont l'innocence a été reconnue", n'étant impliqués ni dans des crimes ni dans des attaques armées. Deux journalistes irakiens figuraient parmi ces prisonniers libérés, a annoncé leur employeur.


Nicolas Sarkozy très déterminé à être candidat en 2007  15/01/2006

Nicolas Sarkozy affiche

sa "très grande détermination" à être candidat à la présidentielle en 2007.

"Toutes ces dernières années, j'ai mesuré le prix personnel que représentaient le combat au plus haut niveau, les responsabilités au plus haut niveau. Pourtant je sens en moi cette force, cette volonté. Je ne saurais pas l'expliquer mais je l'ai", a déclaré le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur sur Europe 1.

Prié de dire quel élément personnel pourrait le faire renoncer à la candidature, Nicolas Sarkozy a déclaré: "Je me suis souvent posé cette question et même en cherchant bien je n'en ai trouvé aucun parce que ma détermination est très grande".

"Ça ne veut pas dire que je serai candidat quoi qu'il arrive parce que j'ai une responsabilité vis-à-vis de ma famille politique, je veux faire gagner mes idées, j'aime mon pays, je veux le meilleur pour lui. Ce n'est pas un jeu", a-t-il ajouté.

Il a estimé que, si Dominique de Villepin était désigné comme candidat de l'UMP en janvier 2007, il devrait quitter la tête du gouvernement. Mais sans vouloir lui dicter sa conduite. "Ce n'est pas à moi de dire au Premier ministre de faire ce qu'il a à faire".

"Je ne peux pas imaginer qu'il y ait une règle qui s'impose à moi et à personne d'autre (...) L'UMP a fixé une règle et un calendrier, le choix du candidat aura lieu en janvier 2007, je ne sais pas si ce sera moi mais il va de soi que celui ou celle qui aura été désigné devra se consacrer à cette tâche pleinement et complètement", a dit Nicolas Sarkozy.


P-O:Hausse du taux de soutien pour le Hamas (sondage)  15/01/2006

Le taux de soutien au Mouvement de résistance islamique (Hamas) a connu récemment une hausse mais reste inférieur de quatre points de pourcentage au Mouvement de libération nationale palestinien (Fatah) au pouvoir.

Les résultats d'un sondage effectué par l'Université de Ber Zeit à Ramallah, publiés samedi, dix jours avant la tenue des élections du Conseil législatif palestinien (CLP), ont montré que 31% des personnes interrogées voteraient pour le Hamas, alors que le Fatah prendrait la tête dans les élections avec un taux de soutien de 35%.

Des sondages menés auparavant par différents organes non gouvernementaux ont montré que l'écart de soutien entre le Hamas et le Fatah restait environ dix points de pourcentage, bien que celui-là jouisse d'une popularité assez élevée. Selon les médias locaux, la hausse du taux de soutien pour le Hamas pourrait rendre plus incertains les résultats des élections du CLP.

La participation, pour la première fois, du Hamas aux élections du CLP, prévues le 25 janvier, serait un défi puissant au Fatah.

Décès de l'emir du Koweït Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah  15/01/2006

L'émir du Koweït, Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, victime d'une hémorragie cérébrale en septembre 2001, est décédé dimanche à l'âge de 77 ans, après 27 ans de pouvoir. Selon la Constitution koweïtienne, le prince héritier Cheikh Saad est appelé automatiquement à succéder à l'émir décédé. Il deviendra officiellement émir après la prestation du serment au cours d'une session extraordinaire du Parlement élu. La police et la garde nationale ont été mobilisées immédiatement après l'annonce du décès de l'émir. Des Koweïtiens en deuil ont commencé à se rassembler devant le Palais Dasman. L'épisode le plus sombre du règne de l'émir défunt remonte au 2 août 1990 avec l'invasion et l'occupation pendant sept mois de son pays par les troupes irakiennes. La famille régnante avait échappé de justesse à la capture en se réfugiant en Arabie Saoudite.

Intervention policière contre 'la soupe au porc' à Strasbourg  14/01/2006

La police est intervenue à Strasbourg pour empêcher la distribution d'une "soupe au cochon" organisée par le collectif d'extrême-droite "Solidarité alsacienne" malgré son interdiction par le préfet.

Les policiers ont dispersé dans le calme une dizaine de personnes qui avaient installé un stand de distribution de soupe et ils les ont contraint à ranger leur matériel.

Il n'y a pas eu d'interpellation mais Chantal Spieler, animatrice du collectif, a été brièvement conduite au commissariat pour notification des arrêtés préfectoraux.

Invoquant le "trouble à l'ordre public", le préfet du Bas-Rhin a interdit cette distribution place de la gare dans un premier arrêté vendredi, décision étendue samedi à la place Saint-Etienne, au coeur de la vieille ville, où les militants avaient décidé de se replier.

"Il n'est pas question pour nous d'accepter cette infamie qui met en cause la liberté des Alsaciens, des Français, des Européens", a déclaré Robert Spieler, ancien député du Front national et fondateur du mouvement Alsace d'abord, à l'origine de l'initiative avec son épouse Chantal.

Il a annoncé son intention d'attaquer les deux arrêtés en référé devant le tribunal administratif.

La "soupe au cochon" a été dénoncée par les partis de gauche et d'extrême-gauche, par les associations antiracistes mais aussi par la municipalité UMP de Strasbourg.

Ils dénoncent son caractère discriminatoire envers les juifs et les musulmans, dont la religion interdit la consommation de porc.

Solidarité alsacienne a repris une initiative déjà menée à Paris et à Nice par des militants proches du "Bloc identitaire", résurgence d'Unité radicale, groupe néo-nazi. A Paris, la soupe a aussi été interdite mais pas à Nice.


Condoléances du président du CFCM après le drame de La Mecque  13/01/2006

Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a adressé vendredi ses condoléances aux familles des victimes de la bousculade, qui a tué 345 personnes et a blessé 289 autres, au pèlerinage de La Mecque jeudi.

"Nous apprenons avec consternation le drame qui a frappé les lieux saints de l'islam à Mina en Arabie saoudite", a indiqué M. Boubakeur dans un communiqué.

"En ce moment sacré du pèlerinage, nos pensées et nos condoléances vont aux familles des disparus ainsi qu'aux très nombreux pèlerins rescapés mais blessés dans la bousculade qui a malheureusement tourné au tragique", a-t-il poursuivi.

"Nos pensées et nos prières vont également aux douze familles françaises de Clermont-Ferrand qui ont été éprouvées par la disparition accidentelle de leurs proches la semaine dernière à La Mecque", a conclu M.Boubakeur.

L'Iran ne 'cèdera pas d'un iota' sur le nucléaire  13/01/2006

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré vendredi que son pays ne "cèderait pas d'un iota" au sujet du nucléaire, notamment le cycle du combustible nucléaire, malgré les menaces de l'envoi du dossier iranien au Conseil de sécurité de l'Onu.

"Ils (les Européens) nous disent de renoncer à l'énergie nucléaire et nous promettent de nous fournir du combustible nucléaire (...) mais ils ne nous donnent même pas des médicaments vitaux", a déclaré le président iranien, cité par l'agence estudiantine Isna.

"Comment pouvons-nous alors leur faire confiance et ne pas produire de combustible nucléaire?", a-t-il demandé.

"Avec sagesse et puissance, le gouvernement résistera et défendra le droit du peuple iranien", a-t-il ajouté.

"Le gouvernement ne cèdera pas d'un iota pour défendre le droit du peuple", a-t-il dit, dans un discours prononcé dans une ville du sud de l'Iran. "L'Iran n'acceptera pas que certains pays possèdent la science et la technologie et que d'autres en soient privés", a-t-il déclaré.

"Nous voulons la paix et des relations pacifiques avec tous les peuples (...) mais pas une paix unilatérale et imposée", a-t-il poursuivi

Près de 20 000 étrangers expulsés de France en 2005  13/01/2006

19 841 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de France en 2005, un chiffre en hausse de 26,7 % par rapport à 2004, selon des chiffres publiés hier, au moment où le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy annonçait un projet de loi favorisant l’immigration « choisie ». En présentant ses vœux, Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de s’en prendre à l’immigration irrégulière, « facteur de déstabilisation ». Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de disposer de conditions de logement et de ressources adaptées, et d’« éviter les détournements du mariage à des fins d’immigration clandestine ».

Les services secrets allemands auraient aidé les États-Unis en Irak  13/01/2006

Les services de renseignements allemands ont apporté leur soutien actif aux troupes américaines en Irak au printemps 2003, malgré le refus du gouvernement allemand de s’associer au conflit, ont rapporté hier le quotidien Süddeutsche Zeitung et la chaîne de télévision publique ARD. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a confirmé que le BND avait des employés à Bagdad, mais démenti un « soutien actif aux activités de combat » en Irak. Ces agents devaient « obtenir pour l’Allemagne un minimum d’informations sur l’évolution en Irak et le déroulement du conflit », a expliqué M. Steinmeier qui était à l’époque ministre à la chancellerie et responsable du contrôle des services secrets. Les États-Unis leur auraient demandé de « leur indiquer quelles étaient les cibles qui ne devaient pas être bombardées », selon le journal.
Un ancien fonctionnaire du ministère américain de la Défense a assuré pour sa part à l’ARD que les services secrets allemands avaient apporté « un soutien direct » dans l’identification des cibles à bombarder. Les services secrets allemands ont confirmé la présence de ces deux agents à Bagdad, mais nié avoir aidé les Américains à identifier des cibles de bombardements. Ces révélations ont suscité un tollé au sein de la classe politique allemande.

Irak: Tarek Aziz « agonise » et « ne vivra pas plus d’un mois », selon son avocat  13/01/2006

La santé de l’ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz s’est « soudainement détériorée », a affirmé hier son avocat, ajoutant avoir entrepris des démarches pour tenter d’obtenir sa libération. « Il marchait avec difficulté lorsqu’il a été amené par les soldats américains. Il était incapable de se concentrer et il a perdu beaucoup de poids », a encore affirmé Me Ezzat. Il a aussi affirmé que son client « agonise » et ne vivrait pas plus d’un mois en raison d’une « embolie cérébrale et de maladies cardiaques ».
L’armée américaine a promis une réponse sur l’état de santé de l’ancien responsable détenu dans une prison de la région de Bagdad. Âgé de 69 ans, M. Aziz s’était rendu aux Américains peu après la prise de Bagdad en avril 2003. Chrétien chaldéen, il était l’un des rares dirigeants de l’ancien régime à parler l’anglais et de ce fait l’un des plus connus à l’étranger pendant les longues années durant lesquelles il a servi à la tête de la diplomatie, notamment lors de la crise et la guerre du Golfe

USA: Polémiques autour de la construction de la plus grande mosquée de Boston  12/01/2006

Les travaux de construction de la plus grand mosquée de Boston dont le coût est estimé à 5,22 millions de dollars ont été arrêtés en raison des conflits entre les chefs musulmans et juifs.
La construction de la mosquée en question connaît un arrêt après l'avoir achever à 70 pour cent.
Les chefs juifs accusent la société musulmane chargée de la réalisation de ce projet d'être une organisation d’extrémistes. La société musulmane a nié ces accusations et croit qu’elles visent à poser des obstacles à la construction de la mosquée en question. L’organisation islamique a également indiqué qu'elle n'avait jamais émis des propos ou acte contre des juifs.
700.000 musulmans habitent à Boston où vie également la plus grande communauté juive des Etats-Unis (240.000 personnes).
Un responsable du Conseil sur les relations américaines islamiques (CAIR) basé à Washington DC, Arsalan Iftikhar, a indiqué que le cas de Boston est un indice de l'islamophobie croissante après le 11 septembre 2001.

Nicolas Sarkozy réaffirme ses ambitions présidentielles  12/01/2006

Nicolas Sarkozy, pour qui "le risque ce n'est pas d'oser", a affirmé jeudi ses ambitions présidentielles avec un programme de candidat tous azimuts, mais il s'est bien gardé d'engager les hostilités avec son rival en puissance, Dominique de Villepin.

Plan de prévention de la délinquance, projet de loi sur l'immigration, réforme de la Constitution, mesures en faveur du pouvoir d'achat, loi sur le service minimum, plan de réduction des effectifs des fonctionnaires, refonte institutionnelle de l'Europe: le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a fait entendre sa différence lors de ses voeux à la presse.

Lors de cet exercice de près de deux heures, après les voeux de Jacques Chirac et ceux de Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy s'est abstenu de toute critique frontale contre le président de la République et le Premier ministre, tout en reconnaissant avoir "la concurrence dans les veines".

Il a salué les "voeux très pertinents à bien des aspects" de Jacques Chirac et a jugé que le chef du gouvernement avait fait du "bon travail" depuis six mois.

Là s'arrête l'unanimisme du candidat Sarkozy, qui exclut toutefois de rompre prématurément avec la solidarité gouvernementale pour s'engager dans la bataille élyséenne et lie son destin électoral au choix des adhérents de l'UMP lors du congrès de janvier 2007.

Une prudence qu'il observe désormais aussi sur sa vie privée, se refusant à tout commentaire sur le retour annoncé de son épouse Cécilia, jadis mise en avant à des fins politiques.

"On peut être solidaire et avoir des idées différentes et pour l'avenir porter une alternative différente", a-t-il résumé.

Partisan d'une "rupture" en France, Nicolas Sarkozy a ainsi critiqué à mots couverts l'action gouvernementale en soulignant que la France ne pouvait "se contenter de demi-réformes" et que l'UMP était "devant" Matignon pour les propositions d'avenir.

"L'énergie que l'on met à durer, on ne la met pas à faire", a-t-il par ailleurs décoché à l'adresse de Jacques Chirac en prônant une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels en France.

Cette réforme institutionnelle, qui verrait également le chef de l'Etat rendre compte au Parlement et le Premier ministre, dépossédé par le quinquennat, "coordonner" l'action gouvernementale, figure en tête des changements que le président de l'UMP appelle de ses voeux.

"Ma conviction est que la France a besoin de beaucoup changer, non pas pour se diluer dans le village planétaire, faire table rase du passé, cloner un modèle étranger, mais au contraire se retrouver", a-t-il souligné, se posant en agitateur d'idées.

A Jacques Chirac, qui a pressé les membres du gouvernement de taire leurs ambitions en 2006, Nicolas Sarkozy réplique en effet que cette année pré-électorale doit être l'occasion de "débats nombreux, approfondis et sans tabou".

"2006 sera une année d'action. Je forme le voeu que ce soit aussi une année de préparation de l'avenir", a-t-il déclaré.


Bousculade au pèlerinage en Arabie saoudite: 346 morts et 289 blessés  12/01/2006

Une violente bousculade devant les stèles symbolisant Satan à Mina, à l'est de la Mecque, a fait au moins 345 morts et 289 blessés jeudi, selon le dernier bilan en date livré par le ministère saoudien de la Santé. Plusieurs témoins présents lors de ce dernier jour de pèlerinage annuel aux lieux saints de l'islam ont estimé qu'«un grand nombre des victimes provenait des pays du sud-est asiatique».
«Un grand nombre de personnes a été tué», a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mansour Al-Tourki. «Nous ne pouvons pas encore déterminer précisément le chiffre des morts car les équipes de secours sont encore en train de recenser et d'évacuer les morts et les blessés».
Selon les premières informations, soixante-dix ambulances ont été dépêchées vers le lieu de l'accident et les sept centres hospitaliers de la Mecque et d'Arafat accueillent les victimes.
Les télévisions satellitaires arabes ont montré en direct des images de plusieurs morts sur le site, couverts de draps blancs par les secouristes. Des versions contradictoires circulaient sur les causes et les circonstances du drame, qui s'est déroulé alors que les pèlerins lançaient des pierres contre trois stèles supposées symboliser Satan.
Les victimes «ont été tuées en raison de la chute des bagages que portaient les pèlerins, ce qui a entraîné une bousculade à l'entrée est du pont des stèles», a estimé le ministère de l'Intérieur saoudien. D'autres témoins ont indiqué que les pèlerins qui s'empressaient d'accomplir les rituels avaient emporté leurs bagages avec eux pour regagner leurs foyers directement. Ces bagages seraient tombés des bus, créant la bousculade.
«Les pèlerins se pressaient pour lancer les pierres sur la stèle et accomplir le rite du pèlerinage avant le coucher du soleil», a indiqué un porte-parole de l'armée. Selon un témoin cité par Al-Jazeera, des imams avaient émis une fatwa recommandant d'accomplir la lapidation dans l'après-midi. Selon un autre témoin cité par Al-Jazeera, la bousculade a eu lieu lorsque les policiers ont frayé un chemin à une haute personnalité au milieu de la foule.
Le rituel de la lapidation est l'un des moments les plus à risques du pèlerinage. L'accident s'est déroulé au dernier jour du pèlerinage musulman auquel avaient participé pendant plusieurs jours quelque 2,5 millions de personnes.
Des bousculades ont déjà eu lieu pendant le pèlerinage à la Mecque autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina due vraisemblablement à une panne du système de ventilation avait fait 1.426 morts, pour la plupart asiatiques.
Le 6 janvier 2006, quelques jours avant le début du pèlerinage, un hôtel vétuste s'était effondré au centre de la Mecque, faisant 76 morts. Plus de 60.000 membres des services de sécurité, de secours et de santé ont été mobilisés cette année pour l'organisation du Hadj. Le Hadj est l'un des cinq piliers de l'islam, et doit être accompli au moins une fois dans leur vie par les musulmans qui en ont la capacité physique et financière.

Amnesty dévoile de nouveaux témoignages accablants sur Guantanamo  12/01/2006

Quatre ans après les premiers transferts de prisonniers à Guantanamo, Amnesty, organisation de défense des droits humains, a rendu public, hier, de nouveaux témoignages de détenus affirmant avoir souffert tortures et humiliations à répétition dans le camp de détention américain sur l'île de Cuba.

Les premiers détenus étaient arrivés le 11 janvier 2002 dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme” engagée par Washington après les attentats contre New York et Washington quatre mois plus tôt.

L'un des trois nouveaux témoignages recueillis semble confirmer la pratique des “enlèvements illégaux” pour le compte de la CIA, un détenu affirmant avoir été enlevé en Egypte, avant de réapparaître en Afghanistan et finalement d'être envoyé à Guantanamo.

“J'ai été emprisonné en Afghanistan par les Américains, après avoir été arrêté en Egypte lors d'un court voyage d'affaires” a écrit Abdulsalam al-Hela, un Yéménite de 34 ans. Arrêté en septembre 2002, il aurait embarqué dans un petit avion de 20 places, menotté, aveuglé et baillonné. Il aurait alors “disparu” à Bakou (Azerbaïdjan), puis été détenu pendant deux ans dans quatre endroits différents en Afghanistan avant son transfert à Guantanamo le 17 septembre 2004. Il affirme y avoir été régulièrement battu, insulté et privé des soins médicaux dont il a besoin.

Amnesty évoque également un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira, Sami al Hajj, 35 ans, de nationalité soudanaise, arrêté par la police pakistanaise en décembre 2001, remis aux Américains et transféré à Guantanamo le 13 juin 2002. “Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu'il y a une relation entre Al-Jazira et Al-Qaida”, a-t-il raconté.

Comme al-Hela, Sami al Hajj affirme avoir été battu, notamment sur la plante des pieds, intimidé à l'aide de chiens. Il aurait également fait l'objet d'insultes racistes, été poussé du haut d'un escalier, placé à l'isolement pendant huit mois.Sami Al Hajj a également affirmé ne pas pouvoir obtenir les médicaments qu'il doit prendre à vie après un cancer de la gorge en 1998.

Amnesty publie également le “journal” d'un troisième détenu identifié comme Jumah al-Dossari, écrit en juillet 2005. Ce Bhareini de 32 ans, qui affirme avoir été “vendu pour quelques dollars” par des troupes pakistanaises aux Américains, raconte en détail des interrogatoires musclés, à la fois en Afghanistan et à Guantanamo où il est détenu depuis janvier 2002.

En Afghanistan, il raconte comment des soldats à Bagram jouait avec le Coran “comme s'ils jouaient au football”. A Guantanamo, il affirme avoir été interrogé à 600 reprises, placé à l'isolement sans raison, menacé de mort, stressé lors d'interrogatoires par de la musique jouée très fort, laissé pendant de longues heures dans une pièce glaciale sans eau ni nourriture, attaché à un anneau cimenté au sol, ou encore humilié par une femme soldat en sous-vêtements, ou par l'offre de magazines pornographiques. Il fait état de viols par des enquêteurs et des soldats, dont les victimes refusent d'être identifiées.

Ces hommes, a précisé Sharon Critoph, l'une des responsables du rapport, sont à ce jour toujours emprisonnés à Guantanamo, où 43 détenus poursuivent actuellement une grève de la faim. Leur témoignage a été recueilli via les avocats qui ont pu leur rendre visite, Amnesty n'ayant pas accès au camp.

“Il n'y a pas de mesure intermédiaire en ce qui concerne Guantanamo. Le centre de détention doit être fermé et une enquête doit être immédiatement menée sur les nombreuses informations faisant état d'actes de torture et de mauvais traitements depuis 2002”, a répété, hier, l'organisation de défense des droits humains.

Message de soutien de M. Sarkozy aux musulmans de France  12/01/2006

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a adressé mercredi par l'intermédiaire du président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) Dalil Boubakeur un message de soutien aux musulmans de France, au deuxième jour de l'Aïd Al-Adha (fête du Sacrifice).

Le message de M. Sarkozy s'adresse en particulier "aux familles endeuillées par le malheur qui a frappé leurs douze pèlerins originaires du centre de la France, décédés accidentellement à La Mecque le 5 janvier", poursuit le communiqué.

Le ministre a rappelé "l'engagement des autorités de l'Etat à renforcer, dans toute la mesure du possible, la sécurité des pèlerins partis de France pour La Mecque", selon le texte.

Il a également souhaité que "les travaux associant la commission pèlerinage du CFCM et l'administration des ministères de l'Intérieur, du Tourisme et des Affaires étrangères permettent de mieux accompagner les démarches individuelles des pèlerins afin d'éviter des drames", ajoute le communiqué.

Begag invite Sarkozy à favoriser la diversité aux législatives  11/01/2006

Azouz Begag, ministre délégué à l'Egalité des chances, a souhaité mercredi que Nicolas Sarkozy favorise la diversité des candidatures lors des investitures à l'UMP pour les élections législatives de 2007.

"Qu'il organise très rapidement - je pense qu'il va le faire pour les prochaines investitures aux législatives - la diversité qui lui tient à coeur aussi", a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres.

Azouz Begag demande que "tous les grands représentants des appareils politiques s'engagent d'ores et déjà à faire en sorte qu'au printemps 2007, à l'Assemblée nationale, toutes les nouvelles têtes qu'on va voir rentrer soient le reflet de quelque chose qui aura changé".

Et d'ajouter: "Il faut que la gauche, derrière, fasse de la surenchère" dans ce domaine.


Borloo et Begag présentent une loi pour l'égalité des chances  11/01/2006

Deux mois après la crise des banlieues, Jean-Louis Borloo et Azouz Begag ont présenté un projet de loi pour l'égalité des chances censé corriger les "insuffisances" du modèle d'intégration français.

Les mesures-phare du texte du ministre de l'Emploi et du ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances sont notamment l'apprentissage à 14 ans, le service civil volontaire, la création d'un contrat de responsabilité parentale ou encore la légalisation du "testing" (contrôles à l'improviste) dans les entreprises, les agences immobilières et les discothèques.

"Tout est maintenant une affaire d'exécution. Efficacité et changements concrets doivent être au rendez-vous. Nos principes républicains ne sauraient être contredits par la réalité vécue au quotidien par nos concitoyens", a prévenu Jacques Chirac après les turbulences sociales de novembre 2005.

"Cela vient compléter tous les efforts accomplis dans le cadre de la bataille pour l'emploi, du plan de cohésion sociale et du chantier de la rénovation urbaine", a estimé le chef de l'Etat.

Le taux de chômage des jeunes en zone urbaine sensible (ZUS) atteint 38%, soit le double de la moyenne nationale.

Le projet de loi prévoit des conditions d'accès privilégiées au contrat "jeune en entreprise" pour les jeunes issus des ZUS jusqu'à l'âge de 25 ans.

Quinze nouvelles zones franches urbaines sont créées afin de "promouvoir l'emploi au bénéfice des habitants des quartiers en difficulté. Cent zones franches seront ainsi en place dans les cités.

LES PARENTS EN LIGNE DE MIRE

Le service civil volontaire, mesure annoncée par Jacques Chirac lors de la crise des banlieues, s'adresse à des jeunes de 16 à 25 ans sous la supervision de l'Agence de la cohésion sociale et de l'égalité des chances, dont la création a été annoncée le 8 novembre 2005.

Ce service pourrait concerner 30.000 jeunes fin 2006 et 50.000 autres en 2007. Sa durée sera de six à douze mois. Dans tous les cas, les jeunes seront rémunérés ou recevront un pécule, plus des avantages divers (transport, logement, repas).

L'autre volet de ce projet de loi concerne le renforcement de la lutte contre les discriminations.

La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité sera habilitée à sanctionner les discriminations par des amendes pouvant aller jusqu'à 25.000 euros. Le "testing" devient en outre légal.

Mesure controversée, le contrat de responsabilité parentale est maintenu pour les parents de mineurs délinquants. Si la famille ne le respecte pas, elle verra ses allocations suspendues provisoirement.

Les pouvoirs des maires face aux "incivilités" seront renforcés. Des préfets à l'égalité des chances auront "pour tâche de tacler les discriminations" sur le terrain, pour reprendre les termes d'Azouz Begag.

"Cela ne se résoud pas en une fois. Il y a la fois du symbole, du respect, des mesures de recrutement très aidées, très ciblées pour les quartiers", a résumé Jean-Louis Borloo.

"C'est très difficile, il ne faut pas se raconter d'histoires, la République a été prise à revers depuis 25 ans", a-t-il ajouté.

L'égalité des chances a été déclarée cette année grande cause nationale avec pour slogan "2006, on va voir la différence".


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