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Moubarak attendu mardi en Arabie pour parler de la Syrie  02/01/2006

Le président égyptien Hosni Moubarak est attendu mardi après-midi à Djeddah, sur la mer Rouge, pour des entretiens avec les dirigeants saoudiens à propos de la crise syrienne, a-t-on appris lundi de source diplomatique arabe à Ryad.

M. Moubarak doit s'entretenir notamment avec le roi Abdallah "de la conjoncture arabe et plus particulièrement de la crise syrienne", a déclaré à l'AFP un diplomate arabe, qui a requis l'anonymat.

Au cours de sa visite de quelques heures, le président Moubarak sera accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, selon cette même source.

L'annonce de cette visite intervient alors que la commission d'enquête de l'Onu sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, a indiqué vouloir rencontrer le président syrien, Bachar al-Assad, et son ministre des Affaires étrangères, Farouk Chareh, après les récentes déclarations de l'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam.

M. Khaddam a soutenu, dans un entretien avec la chaîne Al-Arabiya, que le président syrien avait proféré des menaces contre Rafic Hariri. Il a affirmé par ailleurs que les services de renseignement syriens n'auraient pas pu assassiner Rafic Hariri sans l'aval de M. Assad.

La Syrie a été mise en cause dans deux rapports d'étape de la commission d'enquête de l'Onu sur l'assassinat de Rafic Hariri, perpétré en février alors qu'elle exerçait encore une tutelle sur le Liban.

L'Arabie saoudite entretenait traditionnellement de bonnes relations avec Damas, qui ont été cependant entachées par l'assassinat de Rafic Hariri, lequel avait également la nationalité saoudienne.

L'Aïd el adha fixé au 10 janvier en France  02/01/2006

Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a annoncé lundi que la fête de l'Aïd el adha commencerait cette année mardi 10 janvier en France, date qui correspond au 10 Dhu'al Hijja de l'an 1426 de l'Hégire selon le calendrier musulman.

Pendant trois jours, les musulmans se réunissent partout dans le monde pour célébrer le souvenir du patriarche Abraham qui, selon l'Ancien Testament, accepta de sacrifier son propre fils à Dieu pour prouver sa foi. Au dernier moment, Dieu l'arrêta et lui fit égorger un mouton. L'Aïd el adha, dont la date est fixée en fonction du calendrier lunaire, est donc marqué par le sacrifice rituel de nombreux moutons et agneaux, qui sont égorgés.

Le recteur précise dans un communiqué de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris que la prière rituelle de l'Aïd aura lieu à 9h (8h GMT) à la Grande mosquée de Paris et sera dirigée par le grand moufti Djelloul Bouzidi.

M. Boubakeur souligne par ailleurs "que le sacrifice rituel doit se dérouler dans les abattoirs agréés, dans le strict respect des règles d'hygiène sanitaire et de bienséance". Il appelle "toutes les familles à la vigilance et à la sérénité pour le bon déroulement de cette grande occasion festive".

Le site Web de la mosquée de Paris (http://www.mosquee-de-paris.net) fournit une liste d'abattoirs respectant les règles rituelles dans la région parisienne.

La polémique sur la Saint-Sylvestre continue  02/01/2006

La polémique entre le Parti socialiste et le gouvernement sur les incidents de la nuit de la Saint-Sylvestre en France se poursuit.

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que ces incidents - 425 voitures incendiées dans 53 départements, selon le ministère de l'Intérieur - reflétaient un "échec du gouvernement" en matière de sécurité.

"Il y a eu une grande mobilisation, à la fois de la police mais aussi des mairies", a-t-il dit au micro d'Europe 1. "Mais je crois qu'en matière de sécurité, le gouvernement ne peut pas se targuer d'un bilan positif, loin de là."

"On entend beaucoup beaucoup de discours (du ministre de l'Intérieur Nicolas) Sarkozy", a insisté Jean-Marc Ayrault. "Ça fait quatre ans que ça dure mais c'est plutôt une politique de sabre de bois puisque 40.000 voitures brûlées en 2005, l'année qui vient de s'écouler, c'est un record."

Le ministre délégué au Budget et porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, a admis que la Saint-Sylvestre ne s'était "pas bien passée" mais il a mis en avant le nombre d'interpellations effectuées par les forces de l'ordre (362 au lieu de 272 lors de la Saint-Sylvestre 2004).

Ces interpellations sont "un message très clair" à l'adresse des fauteurs de troubles, a-t-il déclaré sur Canal+.

"Nous avons bien compris les uns et les autres qu'il y avait dans les quartiers des situations extrêmement difficiles sur lesquelles on devait être très mobilisés et très présents", a assuré Jean-François Copé. "C'est exactement ce qui a été fait."

"C'est vrai qu'il y a un nombre un peu plus important de voitures brûlées que l'an dernier mais je crois en même temps qu'il y avait beaucoup plus d'interpellations et donc une réponse publique, de l'autorité publique", a-t-il ajouté.

Egalement au nom du PS, Delphine Ratho, Secrétaire nationale chargée de la sécurité, a estimé que "ce n'est pas en essayant de cacher la vérité aux Français que la tranquillité sera rétablie".

Elle s'est étonnée, dans un communiqué, que l'UMP, parti majoritaire, ait considéré que la nuit du 31 décembre "s'est plutôt bien passée". L'expression a été utilisée lundi par le porte-parole de l'UMP, Luc Chatel, lors d'un point de presse.

"Des policiers ont été l'objet de jets de projectiles, d'un engin incendiaire et même de coups de fusil", écrit-elle.


P-O: Une chrétienne élue maire de Ramallah grâce aux voix du Hamas  02/01/2006

Une chrétienne a été élue maire de Ramallah (Cisjordanie), une première pour une grande ville palestinienne, grâce aux voix du mouvement islamique Hamas, a-t-on appris hier auprès du Conseil municipal. Janette Khoury, 62 ans, a été élue maire par le conseil municipal issu des élections municipales du 15 décembre et qui compte 15 membres. Mme Khoury s’était présentée aux élections sur une liste dominée par le Front populaire de libération de la Palestine, un mouvement laïque de gauche.

Rencontre entre José Bové et des Verts avec la présidentielle en vue  02/01/2006

José Bové a rencontré lundi des responsables d'un courant des Verts, selon un participant à cette première réunion, qui pourrait préparer le terrain à une éventuelle candidature du leader syndical paysan à l'élection présidentielle.

Selon plusieurs sources, des membres de la coordination nationale de RDV, le courant le plus à gauche des Verts, se sont entretenus sur le plateau du Larzac avec l'ancien porte-parole de la coordination paysanne. Les participants à la réunion sont restés très discrets sur le contenu de leurs discussions, parlant seulement de "tour d'horizon" de la situation politique française et internationale, et de "positionnements à élaborer".

L'hypothèse elle-même de la candidature de M. Bové "n'a pas été évoquée", a assuré un participant.

C'est dans le courant RDV que l'on trouve les militants les plus favorables à une candidature du syndicaliste à la présidentielle. Une motion en ce sens devrait être discutée lors du prochain conseil national inter-régional (CNIR) des Verts, les 14 et 15 janvier.

Avant cette date, le collège exécutif des Verts devrait avoir rencontré José Bové, comme il l'a décidé le 13 décembre, afin de discuter avec lui de sa possible candidature en 2007.

Cécile Duflot, porte-parole, avait indiqué à la mi-décembre qu'il s'agissait "de ne pas laisser cette question en marge des discussions internes et d'affronter les difficultés que cela pourrait provoquer dans le parti".

Plusieurs Verts ont déjà annoncé qu'ils seraient candidats à la candidature Verts, notamment le député Yves Cochet et les sénateurs Dominique Voynet et Jean Desessard. En revanche le député Noël Mamère, initialement candidat, a renoncé à concourir.

Lors de leur dernier congrès, en décembre 2004, les Verts avaient décidé qu'ils auraient un candidat issu de leurs rangs à l'élection présidentielle.


La Mecque sous haute surveillance sanitaire, sécuritaire pour le pèlerinage  02/01/2006

Les autorités saoudiennes veillent à ce que les quelques deux millions de pèlerins attendus à La Mecque ne constituent pas de menaces pour la santé publique et la sécurité dans le royaume, alors que le terrorisme et la grippe aviaire inquiètent le monde.

Le directeur du centre de contrôle sanitaire à l'aéroport de Djeddah, principal avant-poste avant La Mecque, énumère les procédures de contrôle.

"La première chose a été d'établir il y a un mois une liste de pays frappés par certaines maladies", a déclaré Mohammad al-Harthi.

Des mesures spéciales ont été appliquées concernant les pèlerins venant d'Afrique, du sous-continent indien ou de pays comme l'Egypte et le Yémen où des maladies comme la méningite et le choléra sont fréquentes, a-t-il indiqué.

Plus de 1,2 million de pèlerins sont déjà arrivés en Arabie saoudite pour le pèlerinage, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

"Lorsqu'un avion en provenance d'un pays frappé par une maladie atterrit, nous dépêchons deux inspecteurs", a déclaré M. Harthi. "La porte de l'appareil ne s'ouvre que lorsque nos contrôleurs arrivent là-bas", a-t-il ajouté.

Le pilote doit alors leur remettre un certificat confirmant que l'avion a été désinfecté et présenter, comme preuve, des bombes aérosols vides.

Les passagers sont ensuite transportés vers un terminal consacré aux pèlerins où ils doivent présenter un certificat médical de leur pays. Des vaccins supplémentaires leur sont administrés si nécessaire.

Quelques 4.500 pèlerins du Kirghizistan seront, par exemple, vaccinés contre la méningite, a indiqué M. Harthi. Ryad prend en charge les frais de vaccination en raison des difficultés économiques dans cette ex-république soviétique.

Un poster à l'entrée de la clinique de l'aéroport appelle les pèlerins à "aider pour prévenir la grippe aviaire".

Les 350 employés de la clinique ont reçu des doses de Tamia, mais aucune autre mesure exceptionnelle n'a été prise pour lutter contre les risques de la grippe aviaire, qui a tué plus de 70 personnes en Asie l'an dernier, dont onze en Indonésie, le pays musulman le plus peuplé.

Hardjanta Iman Subandi, un pèlerin de 41 ans de Jakarta, ouvre son passeport pour montrer un certificat de santé rédigé en anglais et en arabe.

"A part les vaccins requis, aucun membre de notre caravane n'a pris du Tamiflu. Nous nous en remettons à Dieu pour nous protéger", dit-il.

Un grand nombre de pèlerins couvrent leur bouche et leur nez d'un masque lorsqu'ils se trouvent dans des lieux publics.


Par ailleurs, les forces de sécurité sont en état d'alerte maximum pour prévenir l'éventuelle infiltration de terroriste au moment où elles continuent à traquer les partisans d'Al-Qaïda, auteurs de plusieurs attentats meurtriers dans le royaume.

Des soldats protègent le périmètre de l'aéroport de Djeddah alors que des forces de sécurité tiennent des barrages de contrôle installés sur les routes reliant La Mecque et Médine.

Rien qu'à La Mecque, quelque 10.000 hommes ont été mobilisés, selon leur commandant, le général Alawani Jeddawi, cité par le quotidien Okaz.

"Non au terrorisme", lit-on sur une pancarte accrochée dans le hall d'un hôtel de La Mecque, et montrant une main ensanglantée.

Chirac met fin à l'état d'urgence à compter de mercredi  02/01/2006

Jacques Chirac a décidé lundi de "mettre fin à l'état d'urgence à compter du 4 janvier 2006" (mercredi), après s'en être entretenu avec le Premier ministre Dominique de Villepin, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

L'état d'urgence, une mesure exceptionnelle datant de 1955, avait été décidé par le chef de l'Etat le 8 novembre pendant les émeutes dans les banlieues, puis prolongé le 21 novembre pour trois mois maximum.

Cette mesure est inscrite à l'ordre du jour du Conseil des ministres qui se tiendra mardi matin.

"Le président de la République a reçu ce matin le Premier ministre pour faire un point général de situation. A l'issue de cet entretien, le président de la République a décidé de mettre fin à l'état d'urgence à compter du 4 janvier 2006".

"Cette décision est inscrite à l'ordre du jour du Conseil des ministres du 3 janvier 2006", conclut la présidence.


Libération des journalistes d'al-Jazeera arrêtés par l'armée US à Kaboul  01/01/2006

Deux journalistes et un chauffeur de la chaîne de télévision qatariote al-Jazeera arrêtés dimanche matin à Kaboul par l'armée américaine ont été libérés dans l'après-midi après avoir été détenus plusieurs heures, a indiqué à l'AFP l'un des journalistes, Waliullah Shaheen.

Les trois hommes avaient été arrêtés parce qu'il tournaient des images devant une base de la coalition militaire sous commandement américain, ce que cette dernière interdit formellement, et alors qu'aucun dispositif légal n'encadre ce genre de situation en Afghanistan.

"Nous avons été arrêtés et détenus par la coalition pendant une heure, puis livrés à la police afghane qui nous a gardé pendant quatre heures avant de nous libérer", a déclaré Waliullah Shaheen.

"L'armée américaine a gardé cinq de nos téléphones et la caméra confisqués lors de l'arrestation", a-t-il ajouté.

Les trois hommes étaient en train de faire un reportage sur l'enlèvement par les autorités afghanes, pour améliorer le trafic dans la capitale, des blocs de béton qui protègent les bases militaires et bureaux des organisations étrangères, a-t-il rappelé.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant Mike Cody, avait confirmé l'arrestation des trois hommes, ajoutant que la coalition avait "des preuves qu'ils ont filmé des éléments des dispositifs de sécurité américains". "Les forces de la coalition ont confisqué le matériel et livré les trois hommes à la police afghane", avait-il ajouté.

L'explosion redoutée de la Saint Sylvestre n'a pas eu lieu  01/01/2006

La nuit de la Saint-Sylvestre a été marquée en France par 425 incendies de véhicules mais le regain de violences que les autorités redoutaient, moins d'un mois et demi après la crise des banlieues, ne s'est pas produit.

"Dans le contexte particulier de la période que nous avons connue entre le 27 octobre et le 21 novembre, on pouvait craindre une relance des violences urbaines. Il n'en est rien", a dit à la presse le directeur général de la police nationale.

"Nous n'avons pas connu la nuit dernière d'affrontements entre les fauteurs de troubles et les forces de police et de gendarmerie. Nous n'avons pas connu non plus de phénomènes marquants comme des incendies importants de biens publics ou privés", a ajouté Michel Gaudin.

Quelque 25.000 policiers et gendarmes avaient été déployés, soit 3.000 de plus que lors de la Saint-Sylvestre 2004, pour parer à toute éventualité en cette nuit marquée tous les ans en France, depuis une décennie, par des incendies de voitures. Huit hélicoptères de la gendarmerie étaient aussi en alerte.

Cela n'a pas empêché 177 véhicules d'être brûlés en Ile-de-France et 248 en province, soit 92 de plus, au total, que l'an dernier (333). Les forces de l'ordre ont également procédé à plus d'interpellations (362 au lieu de 272).

Rien de comparable, cependant, à ce qui s'est passé au plus fort des violences de l'automne : 10.346 véhicules ont été brûlés dans les banlieues et quartiers "difficiles" en trois semaines, avec un pic à 1.408 dans la nuit du 6 au 7 novembre.

Pendant la même période, de nombreux bâtiments publics ont été incendiés et des dizaines de policiers et gendarmes blessés lors d'affrontements avec les fauteurs de troubles, ce qui a amené le gouvernement à réactiver une loi sur l'état d'urgence datant de la guerre d'indépendance algérienne.

Cette mesure a été prolongée jusqu'au 18 février et la vente de carburant au détail a été interdite pendant les fêtes de fin d'année dans plusieurs départements, notamment en Ile-de-France.

"Il y avait des inquiétudes sur Paris", a reconnu le directeur général de la police nationale (DGPN) en ce lendemain de Saint-Sylvestre. Mais "les choses se sont bien passées sur les Champs Elysées", où il y a eu jusqu'à 500.000 personnes au plus fort de l'affluence.


Le vice-président syrien exclu du parti Baas pour 'trahison  01/01/2006

L'ancien vice-président Abdel Halim Khaddam a été exclu du parti Baas au pouvoir en Syrie, après ses attaques contre le président Bachar el Assad, rapporte l'agence de presse nationale SANA.

Dans un communiqué, la direction baasiste déclare que Khaddam est un traître à son parti, à son pays et à la nation arabe, ajoute l'agence.

De Paris, et dans un entretien à la chaîne Al Arabia, Khaddam, qui a démissionné de son poste en juin, a déclaré vendredi qu'Assad et d'autres hauts responsables syriens avaient menacé l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri avant qu'il soit assassiné le 14 février dernier, dans un attentat à Beyrouth.

Khaddam a estimé également que Damas avait commis des bévues politiques au Liban et qu'en l'absence de réformes, la corruption était à présent répandue au sein du gouvernement et la pauvreté grandissante parmi la population, dont une part importante ne peut, selon lui, plus se nourrir.


Plus de 1,1 million de pèlerins arrivés en Arabie pour le hadj  01/01/2006

Plus de 1,1 million de musulmans de différentes origines sont arrivés en Arabie saoudite pour le pèlerinage annuel de La Mecque, dont les rites commencent le 8 janvier, a annoncé samedi un responsable du ministère saoudien de l'Intérieur.

Jusqu'à vendredi dernier, 1,108 million de pèlerins sont arrivés de l'étranger, a déclaré le général Salem Ben Mohammad Al-Balahid, cité par le quotidien Okaz.

Les rites du hadj, le grand pèlerinage annuel, auquel participent aussi des centaines de milliers de fidèles saoudiens et résidents étrangers dans le royaume, commenceront le 8 janvier, au huitième jour du mois de Dhul-Hijja, le dernier mois du calendrier lunaire de l'annee de l'hégire 1426, qui a commencé ce dimanche.


Des députés syriens veulent que Khaddam soit jugé pour trahison  31/12/2005

Des députés syriens ont demandé à ce que l'ex-vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam soit jugé pour trahison et corruption, après les propos qu'il a tenus sur la chaîne Al Arabia contre le chef de l'Etat Bachar el Assad.

S'exprimant de Paris, où il vit depuis qu'il a démissionné de la vice-présidence en juin, Khaddam a déclaré notamment qu'Assad et d'autres hauts responsables syriens avaient menacé l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné le 14 février dernier à Beyrouth.

"Je demande aux dirigeants syriens de le juger (...) pour avoir humilié dix millions de Syriens lorsqu'il a dit que la moitié des Syriens mangeaient des détritus", a déclaré le député Oumeima Faddoul lors d'une réunion du parlement.

Outre ses propos sur l'attitude d'Assad envers Hariri, Khaddam a déclaré qu'en l'absence de réformes, la corruption était à présent répandue au sein du gouvernement et la pauvreté grandissante parmi la population, dont une part importante ne peut plus selon lui se nourrir.

"Je le lui dis, ceux qui mangent des détritus sont des traîtres comme vous", a déclaré le député.

"Ses propos d'hier soir constituent un délit criminel équivalent à la trahison et nous demandons qu'il soit traduit en justice devant la haute cour de sûreté syrienne", a déclaré un autre député, sous le sceau de l'anonymat.

Khaddam était perçu dans les années 1980 comme un successeur possible de feu le président Hafez el Assad. Mais il décida de soutenir Bachar el Assad lorsque celui-ci accéda au pouvoir en 2000. Finalement, des divergences avec Assad sur l'application des réformes politiques et économiques l'ont conduit à démissionner en juin dernier.


Le président Bouteflika signe la loi de finances pour 2006  31/12/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a signé samedi la loi de finances pour 2006, dès son arrivée de Paris où il avait subi une opération chirurgicale suivie d'une convalescence, a indiqué l'agence algérienne de presse APS.

La signature de cette loi est le premier acte officiel du président Bouteflika de retour dans son pays après cinq semaines d'absence.

Il a affirmé, à cette occasion, avoir retrouvé ses "pleines capacités pour poursuivre la mise en oeuvre" de son programme politique qui "vise, en premier lieu, à consacrer la sécurité du citoyen et le bien-être de notre peuple",

dans un "message" aux Algériens dont des extraits ont été diffusé par APS.

La signature de la loi de finances pour 2006 marque "la reprise des activités après une absence forcée et un séjour d'un mois hors du pays", a ajouté le président Bouteflika, précisant qu'il n'avait pas cessé, durant toute son absence, de "superviser les affaires de l'Etat et de diriger ses actions".

"Je m'engage de nouveau à poursuivre, grâce à votre soutien, citoyens et institutions, mes efforts en vue de conférer davantage de rationalité à l'Etat, d'engager la réforme de ses structures de manière à imposer la force de la loi, et de réformer la justice et le système éducatif", a-t-il encore affirmé.

Le chef de l'Etat s'est dit "touché au plus haut point" par les marques de sympathie que les Algériens lui ont témoignées.

"Je dois dire que ces marques de sympathie et d'amour ont été plus grandes que les sentiments que j'ai pu éprouver au sujet de mon état santé et ma guérison", a-t-il dit.

Le président Bouteflika est arrivé en fin de matinée à l'aéroport d'Alger où l'attendaient, depuis les premières heures de la matinée, des dizaines de milliers d'Algériens massés tout le long d'un parcours d'une douzaine de kilomètres jusqu'au palais présidentiel d'El-Mouradia à Alger.

Il est apparu en pleine forme physique et infatigable, faisant de longs parcours à pied, lorsque la foule en liesse, a débordé le service d'ordre à plusieurs reprises contraignant le cortège à s'arrêter.

M. Bouteflika, 68 ans, avait été transporté le 26 novembre à l'hôpital militaire Aïn Naâdja d'Alger puis transféré dans la soirée à Paris où il a été opéré d'un "ulcère hémorragique au niveau de l'estomac", selon un communiqué médical diffusé 10 jours après son hospitalisation.

Après avoir quitté l'hôpital le 17 décembre, il était resté en convalescence dans un place parisien, l'hôtel Meurice.


Entretien spécifique pour les musulmans qui veulent la nationalité allemande  31/12/2005

Les musulmans voulant acquérir la nationalité allemande dans l'Etat régional du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) devront, à partir du 1er janvier, passer un entretien pour montrer qu'ils acceptent bien les valeurs occidentales, ont indiqué vendredi les autorités.

Cet entretien comprendra trente questions concernant leur attitude sur l'égalité des droits entre hommes et femmes, la liberté de religion, les "crimes d'honneur" ou encore les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Depuis une réforme datant de 2000, les candidats à la nationalité allemande doivent faire allégeance à la Constitution allemande. Or il se peut que des "musulmans se trouvent à ce moment face à un conflit et fassent éventuellement allégeance sans que cela corresponde à leurs convictions intérieures", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur de l'Etat régional.

"Vingt-et-un pour cent des musulmans vivant en Allemagne sont d'avis que la Loi fondamentale (la Constitution allemande) n'est pas conciliable avec le Coran", relève le ministère, qui se réfère à une étude de l'Institut central des archives sur l'islam.

"Pour lever les doutes, un entretien sera mené à partir du 1er janvier 2006 par les autorités avec les candidats à la nationalité (allemande) originaires des 57 pays musulmans qui appartiennent à la Conférence islamique", annonce le communiqué. Cette disposition s'appliquera aussi aux candidats "dont on sait" qu'ils sont musulmans ou à ceux dont le voeu d'allégeance ne paraît pas crédible.

Il ne s'agit pas d'une "discrimination" sur la base de la religion, mais d'une question de "valeurs", précise le ministère.

Le Bade-Würtemberg, dirigé par une coalition conservatrice-libérale, sera ainsi le premier Etat régional d'Allemagne à appliquer une telle disposition.

La mesure a été qualifiée de "potentiellement discriminatoire" par le ministre de l'Intérieur de la ville-Etat de Berlin, Ehrhart Körting (social-démocrate).

Cela n'est "pas tolérable", a-t-il dit, déclarant que la communauté de quelque trois millions de musulmans en Allemagne ne devait pas être soupçonnée dans son ensemble.

Les médecins à diplôme étranger suspendent leurs piquets de grève  30/12/2005

L'Intersyndicale des praticiens à diplôme hors Union européenne (INPADHUE), qui avait appelé à faire grève pendant le week-end de Noël, a indiqué vendredi dans un communiqué qu'elle suspendait "temporairement les piquets de grève hebdomadaires" prévus en janvier.

L'INPADHUE, qui avait également organisé un rassemblement mercredi devant l'hôtel Matignon à Paris pour dénoncer le statut précaire et le travail sous-payé de ces praticiens, prévoyait la tenue régulière de "piquets hebdomadaires de protestation".

Toutefois, après avoir été reçue jeudi au ministère de la Santé, elle note "le nouvel esprit d'ouverture" et "l'engagement du ministre de la Santé à trouver des solutions concertées et rapides".

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a en effet annoncé qu'il réunirait "avant la fin janvier" les quatre syndicats représentatifs des médecins à diplôme étranger (hors UE), avant de présenter "ses propositions d'amélioration du dispositif actuel".

L'INPADHUE "suspend" donc "temporairement les piquets de protestation hebdomadaires" (ils pourraient reprendre au 1er février si l'INPADUE était insatisfaite des propositions ministérielles) et annule l'appel au rassemblement devant le ministère de la Santé prévu le 13 janvier.

Elle organise en outre une table ronde le 11 janvier sur la question de ces praticiens.

Football: 4 supporters intéristes interdits de stade pour racisme  30/12/2005

Quatre supporters de l'Inter Milan, auteurs d'insultes racistes envers l'Ivoirien Marc Zoro, de Messine, en championnat d'Italie, le 27 novembre, ont été interdits d'assister à des manifestations sportives. La suspension s'étend sur cinq ans, a annoncé la police.

Les tifosi "ultra", âgés de 24 à 33 ans et dont l'identité n'a pas été révélée, avaient conspué et insulté Zoro (21 ans) tout au long de la rencontre de la 13e journée du Calcio remportée, à Messine, par l'Inter 2-0.

Le préfet de police de Messine a pris sa décision après avoir identifié ces tifosi grâce aux images vidéo fournies par les caméras de surveillance, désormais installées dans tous les stades d'Italie.

Le 27 novembre, Zoro, en pleurs, avait ramassé le ballon avant de se diriger vers l'arbitre assistant puis l'arbitre central avec l'intention de quitter le terrain.

Il avait été vite entouré par les joueurs de l'Inter, en particulier l'attaquant brésilien Adriano qui l'avait consolé, et par ses coéquipiers, qui l'avaient convaincu de rester sur le terrain et de finir le match.

'Rôle positif' de la colonisation: Dominique Strauss-Kahn fait porter 42.000 signatures à l'Elysée  30/12/2005

Le député socialiste Dominique Strauss-Kahn a fait porter vendredi au président Jacques Chirac la liste de plus de 42.000 signataires de la pétition pour l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui évoque le "rôle positif" de la colonisation, selon un communiqué.

Lors d'une conférence de presse le 15 décembre dernier, M. Strauss-Kahn avait demandé à Jacques Chirac d'annoncer au pays lors de ses voeux du 31 décembre qu'il ferait abroger ce texte.

La pétition lancée le 9 décembre avait recueilli vendredi 43.122 signatures.

Sur le Net: http://www.abrogation.net


Rejet du recours des associations contre le départ du Clemenceau  30/12/2005

Le président du tribunal administratif de Paris a rejeté le recours visant à empêcher le départ de l'ancien porte-avions Clemenceau vers l'Inde pour son désamiantage final et son démantèlement, a-t-on appris de source judiciaire.

Quatre associations, dont Greenpeace, avaient engagé cette procédure en référé en estimant que la France violait les conventions internationales en exportant des déchets toxiques.


Forte hausse des inscriptions sur les listes électorales  30/12/2005

Le nombre d'inscriptions sur les listes électorales a sensiblement augmenté en 2005 par rapport à 2004, selon une étude portant sur 108 communes de 22 régions françaises.

D'après cette enquête menée par le club "Allez France!", membre du collectif Banlieues Respects, la hausse varie entre 7,0% et 32% suivant les endroits.

Aucun scrutin national n'est en principe prévu en 2006 mais la date limite d'inscription sur les listes électorales est fixée au 31 décembre.

Pour l'auteur de l'étude, Rachid Nekkaz, cette prise de conscience est liée aux violences du mois dernier dans les banlieues sensibles, mais aussi à la mobilisation des médias et de célébrités comme le rappeur Joey Starr, l'humoriste Djamel Debbouze et le footballeur Lilian Thuram.

"Le fait que Joey Starr ait montré sa carte d'électeur a marqué les esprits des jeunes qui se sont dits : 'on est plus tout seuls'", estime Rachid Nekkaz, qui parle d'un "mai 1968 de la conscience citoyenne".

"C'est la notion d'électeur, de citoyen, qui prime sur la notion de nationalité", dit-il.

Les jeunes ne sont pas les seuls à témoigner de leur désir de voter. Selon l'étude, les 18-25 ans ont représenté 65% des inscriptions, contre 35% pour les plus de 35 ans.

"Les jeunes s'inscrivent surtout par souci de participer. Les plus âgés sont davantage motivés par la peur, surtout en milieu rural et dans les quartiers résidentiels des banlieues", commente Rachid Nekkaz.

Le président d'"Allez France!" revendique le soutien de plus de 2.400 maires et 414 députés autour de l'idée d'une inscription automatique sur les listes électorales.

Cela serait, selon lui, surtout utile dans les grandes villes, où le nombre de non-inscrits est bien supérieur à la moyenne nationale. A Marseille par exemple, il est de 23% alors que la moyenne est de 8,6% des Français en âge de voter.

"On déménage beaucoup en ville, et l'on constate par exemple que des centaines de milliers de cadres, très mobiles, ne pensent pas à s'inscrire", commente Rachid Nekkaz.

Aux yeux des observateurs, la vague de violences urbaines du mois dernier a réveillé les esprits.

"Il y a une nouvelle prise de conscience après les événements", estime Ali Zahi, employé à la mairie de Clichy-sous-Bois, la ville où les émeutes ont commencé fin novembre après la mort de deux jeunes gens. "Les gens veulent prendre une part plus grande dans la vie politique".

Pour Jean-Pierre Campos, député-maire de Nanterre (Hauts-de-Seine), où le nombre d'inscriptions ce mois-ci a été de 50% supérieure à celle de décembre 2004, le spectre de la présidentielle de 2002 est toujours là.

"2007 approche. Les jeunes ont pris conscience du fait qu'ils ne veulent pas une répétition de 2002, où ils n'ont eu le choix qu'entre la droite et l'extrême droite", déclare l'élu communiste.

Lors de la présidentielle de 2002, plus d'un tiers des jeunes âgés de 18 à 24 ans n'avaient pas voté. Leur vote pourrait donc faire la différence au printemps 2007, même s'il est difficile de dire quel camp en bénéficiera.


Syrie: « Asharq al-Awsat » n’est pas interdit, assure Damas  30/12/2005

Le quotidien arabe à capitaux saoudiens Asharq al-Awsat n’est pas interdit en Syrie, a affirmé hier une source responsable au ministère syrien de l’Information. « Aucune mesure d’interdiction n’a été prise contre Asharq al-Awsat », a ajouté cette source interrogée par l’AFP à la suite d’une déclaration d’un porte-parole du journal à Londres, qui « regrette » l’interdiction de la distribution du quotidien en Syrie.
Le responsable syrien a attribué l’absence du journal des kiosques mardi, mercredi et hier « aux conditions météorologiques, entravant le transport » sur la route internationale Beyrouth-Damas. « Il arrive que les conditions météorologiques retardent l’arrivée du journal », a dit la source syrienne. Asharq al-Awsat, imprimé à Beyrouth, est transporté par voie terrestre à Damas. La route internationale Beyrouth-Damas est enneigée depuis plusieurs jours.

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