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Glissement de terrain près de Sanaa : 30 morts et 100 disparus  30/12/2005

Au moins trente personnes sont mortes et une centaine sont portées disparues, après un glissement de terrain qui a eu lieu au Yémen près de la capitale Sanaa, a annoncé hier une source du ministère yéménite de l’Intérieur. Le drame s’est produit dans le petit village de al-Dhafeer, selon cette source qui a requis l’anonymat. Le village compte quelque 270 habitants au total. 25 habitations ont été détruites par l’écroulement de blocs de rochers. « Vingt-trois corps ont été découverts dans une seule maison. Ils appartiennent à la même famille », a affirmé un témoin à l’AFP. Aucune indication n’a dans l’immédiat été fournie sur les causes de ce glissement de terrain et aucun séisme ou importantes pluies n’ont été signalés dans la région.
Parallèlement, la tribu yéménite qui détient l’ex-responsable allemand Juergen Chrobog et sa famille ne les relâchera pas tant que son exigence d’une libération de 5 des siens ne sera pas remplie, a indiqué hier une source tribale à l’AFP. Une délégation regroupant des chefs tribaux et des représentants du gouvernement a été formée pour négocier la libération des otages, a déclaré un officiel à l’AFP. « Les autorités n’ont pas recouru à la force pour libérer les otages, et vont tenter de convaincre les ravisseurs de les libérer pacifiquement en échange d’une promesse d’examiner leurs revendications », a-t-il dit. De son côté, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, s’est déclaré certain que M. Chrobog et sa famille seraient libérés d’ici à dimanche.

De la neige sur le nord de l'Arabie saoudite  29/12/2005

La neige est tombée sur le nord-ouest de l'Arabie saoudite, un phénomène rare dans ce vaste royaume aride du Golfe, où la température est tombée au dessous de zéro, a rapporté l'agence officielle Spa.

La région de Tabuk, dans l'extrême nord du royaume, a reçu des flocons de neige lundi et le thermomètre y est descendu à un degré sous zéro, selon l'agence.

En 2002, de la neige était tombée sur des zones du nord de l'Arabie saoudite, pour la première fois depuis 40 ans.

Un tel phénomène météorologique est rare en Arabie, l'un des pays les plus arides au monde qui compte notamment sur le dessalement de l'eau de mer pour subvenir à ses besoins en eau potable.

Liban: Le Hezbollah pessimiste quant à une solution de la crise gouvernementale  29/12/2005

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'est déclaré pessimiste mercredi quant au dénouement de la crise gouvernementale qui sévit depuis plus de deux semaines au Liban.

"Nous sommes parvenus à des choix difficiles qui vont être annoncés après une réunion entre les commandements d'Amal et du Hezbollah", a annoncé à la presse M. Raad, "avec regret", sans préciser quand doit avoir lieu cette réunion.

"Il semble que le Satan international exerce des pressions pour placer le pays au bord d'une crise dangereuse, dont les conséquences ne sont dans l'intérêt de personne", a-t-il ajouté, dans une allusion aux Etats-Unis.

Les cinq ministres des mouvements chiites Hezbollah et Amal, proches de la Syrie, ont suspendu leur participation au cabinet Siniora le 12 décembre et d'intenses contacts sont menés depuis par M. Siniora pour sauver la coalition gouvernementale de 24 membres.

"Le Liban doit maintenir sa résistance contre l'occupation israélienne et lutter contre le projet américain qui veut que le Liban soit un appendice dans le projet de Grand Moyen-Orient ayant conclu la paix avec l'entité sioniste", a-t-il dit.

Le Hezbollah, dont les combattants sont déployés à la frontière avec Israël et qui mène des attaques pour libérer le secteur controversé des fermes de Chebaa, occupé par Israël, exige que le gouvernement renonce au désarmement de sa branche militaire, stipulé notamment dans la résolution 1559 du Conseil de sécurité (2004) et informe l'Onu de la bonne application de cette résolution.

M. Raad a accusé M. Siniora, sans le nommer, de vouloir "gouverner seul" et la majorité antisyrienne au sein du gouvernement et du parlement de "ne pas vouloir parvenir à une entente sur les questions qui concernent l'avenir et le sort du Liban mais veulent les trancher par le vote".

Les madrassas du Pakistan contre le départ imposé des étudiants étrangers  29/12/2005

Les écoles coraniques du Pakistan ont prévenu qu'elles ne respecteraient pas la date-limite du 31 décembre imposée par le gouvernement pour le départ de tous les étudiants étrangers.

Le gouvernement a pour sa part affirmé qu'aucun délai ne serait accordé pour la mise en oeuvre de cette mesure, décidée après les attentats commis à Londres le 7 juillet et dont au moins un des auteurs avait auparavant étudié dans une madrassa pakistanaise.

Mohammad Hanif Jallandari, un responsable religieux de l'Ittehad-e-Tanzeemaul Madaris, regroupement d'écoles coraniques, a déclaré qu'environ la moitié des 1.400 étudiants étrangers présents au Pakistan avait déjà quitté le pays. Il a ajouté que les madrassas ne recrutaient plus d'étrangers mais qu'elles ne respecteraient pas pour autant la date-limite d'expulsion.

"Nous n'acceptons pas cette date-butoir", a-t-il dit. "Cette initiative est fondée sur la perception erronée selon laquelle les étudiants étrangers sont impliqués dans des activités illégales."

"Ils disposent de papiers légaux, de visas en règle et aucun d'eux n'est recherché ou soupçonné d'acte criminel ou terroriste. Alors quel est le problème?"

"Le gouvernement devrait réexaminer sa décision et revenir dessus. Nous souhaitons un règlement pacifique de ce problème, mais s'ils essaient d'imposer quoi que ce soit, nous ne l'accepterons pas du tout", a poursuivi Mohammad Hanif Jallandri.


Le president du CFCM appelle à la libération de Bernard Planche  29/12/2005

Le president du CFCM, Dalil Boubakeur, a appelé jeudi à la libération immédiate de Bernard Planche, l'otage français enlevé il y a trois semaines en Irak.

"Nous apprenons avec une vive inquiétude que de lourdes menaces pèsent sur la vie de Bernard Planche", écrit M. Boubakeur dans un communiqué.

"Au nom du respect sacré de la vie en islam et au nom de tous les principes humanitaires, nous en appelons au sens humain des ravisseurs afin qu'ils sauvegardent l'existence de ce Français en captivité et qu'ils le restituent incessamment à sa vie de famille et à tous ceux que sa situation tragique plonge dans la plus grande inquiètude", ajoute le recteur.

P-O: Le Quartette refuse des militants armés au gouvernement palestinien  28/12/2005

Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Onu et Union européenne) s'est prononcé contre la présence de militants armés opposés à la paix avec Israël au sein du gouvernement palestinien qui sera issu des prochaines élections, dans un communiqué publié mercredi à Washington.

"Le Quartette estime qu'un futur gouvernement de l'Autorité palestinienne ne devrait pas compter de membres qui ne se seraient pas engagés à respecter le principe du droit d'Israël à exister en paix et en sécurité, et n'auraient pas renoncé explicitement à la violence et au terrorisme", indique le Quartette dans ce communiqué.

Le Quartette international sur le Proche-Orient, qui est l'auteur de la Feuille de route, un plan de paix qui prévoit la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, appelle en outre l'Autorité palestinienne, présidée par Mahmoud Abbas, à faire cesser les attaques contre Israël lancées par des groupes armés opposés au processus de paix, comme le Hamas ou le Jihad islamique.

Le Quartette "appelle l'Autorité palestinienne à prendre des mesures immédiates pour assurer la loi et l'ordre, prévenir les attentats et démanteler les infrastructures du terrorisme", ajoute le document.

Le groupe international qualifie les prochaines élections législatives palestiniennes, prévues le 25 janvier, d'"avancée positive vers la consolidation de la démocratie palestinienne et l'objectif d'une solution au conflit israélo-palestinien par deux Etats" et appelle l'Autorité palestinienne à assurer un scrutin "libre, juste et ouvert".

Il salue la décision de l'Autorité palestinienne d'inviter des observateurs internationaux et se dit "encouragé" par les négociations interpalestiniennes pour définir un "code de conduite" pour la participation aux élections.

Mais les candidats "ne doivent pas s'engager dans des groupes armés ou des milices, car il y a une contradiction fondamentale entre ces activités et la création d'un Etat démocratique", rappelle le communiqué.


Dieudonné se pose en candidat 'anticommunautariste' à la présidentielle  28/12/2005

L'humoriste Dieudonné a présenté jeudi à Lille son intention d'être candidat à l'élection présidentielle de 2007 comme une "candidature anticommunautariste" destinée à "pousser les élites en place à se positionner clairement sur certains sujets".

"C'est une candidature anticommunautariste qui veut croire dans les valeurs de la République et qui va interroger la République dans ses incohérences" a déclaré à l'AFP l'humoriste peu avant une représentation à Lille de son spectacle intitulé "1905" et dédié à la laïcité.

Candidat depuis le 22 décembre, il a dénoncé les "conditions particulièrement difficiles d'intégration d'une certaine catégorie de Français" et le "poids de certains esprits communautaristes" en France et a indiqué qu'il était prêt à "passer par une discrimination positive pour pouvoir décommunautariser" bien que ce soit "un constat d'échec de l'intelligence".

"J'étais pour la loi sur la parité. Il y a eu une discrimination positive pour les femmes. On est passé par cette loi d'exception et je pense qu'il en sera de même pour d'autres minorités. Sur le modèle de la parité, je suis prêt à en passer par la discrimination positive", a-t-il ajouté.

Candidat à la présidentielle en 2002, il s'était rapidement retiré de la course aux 500 parrainages d'élus locaux indispensables pour valider une candidature mais envisage de pouvoir les réunir pour l'élection de 2007.

"Il y a une possibilité cette fois-ci de les avoir parce que dans le jeu, une candidature comme la mienne représente une tendance qui doit être représentée à l'élection présidentielle", a-t-il plaidé.


Alger demande à Paris de s'excuser pour les crimes coloniaux  28/12/2005

L'Algérie a demandé à la France de présenter ses excuses pour les crimes commis pendant la période coloniale, afin de favoriser l'amélioration des relations entre les deux pays.

Les deux pays tentent de normaliser leurs relations. Ils devraient prochainement signer un traité d'amitié sur le modèle du traité de réconciliation franco-allemand de 1963.

Mais l'Assemblée nationale française a voté en février une loi évoquant "le rôle positif" de la colonisation, texte qu'Alger considère comme un obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays.

"Nous sommes favorables à l'établissement de relations privilégiées entre les Algériens et les Français. Mais ces relations ne doivent pas se construire au détriment de la mémoire algérienne", a déclaré à la radio Abdelaziz Belkhadem, un conseiller du président Abdelaziz Bouteflika.

"On ne doit pas falsifier l'histoire en disant que le colonialisme a eu des côtés positifs. Le colonialisme, c'est la destruction."

"La France, avec laquelle nous souhaitons établir de bonnes relations, doit présenter ses excuses pour les crimes commis contre les Algériens."

L'Algérie affirme que les autorités françaises ont tué 45.000 Algériens descendus dans les rues pour demander l'indépendance le 8 mai 1945, tandis que l'Europe fêtait la capitulation nazie.

De nombreux hommes politiques algériens ont employé le terme de génocide pour caractériser les événements du 8 mai 1945 et demandent à ce titre des compensations.

Les forces françaises avaient lancé des raids aériens et terrestres contre plusieurs villes de l'est de l'Algérie en réponse à des manifestations qui avaient fait une centaine de morts côté européen.

Les historiens européens chiffrent le nombre de victimes de ces opérations à 15.000 ou 20.000 morts.

L’Arabie saoudite et le Koweït portent un coup dur à el-Qaëda  28/12/2005

L’Arabie saoudite et le Koweït ont porté hier un coup dur au réseau terroriste d’el-Qaëda.
En effet, un des suspects les plus recherchés dans le royaume wahhabite, Mohammed Abdel Rahman al-Souilmi, a été arrêté hier dans une embuscade lors de laquelle cinq policiers ont été tués.
Numéro 7 sur la liste des 36 suspects les plus recherchés, il est considéré comme l’un des dirigeants terroristes liés à el-Qaëda. Par ailleurs, au Koweït, six islamistes membres du groupe terroriste « Les Lions de la péninsule », directement lié au réseau d’Oussama Ben Laden, ont été condamnés à mort hier par la cour criminelle pour leur participation à des affrontements meurtriers en janvier avec la police.
Un septième accusé a été condamné à la prison à perpétuité.

Une femme élue, pour la première fois, au syndicat des ingénieurs saoudiens  27/12/2005

Une Saoudienne, Nadia Bakhourji, a été élue membre du bureau directeur du syndicat des ingénieurs lors d'élections organisées dimanche et lundi pour la première fois dans le royaume, selon les résultats du scrutin publiés mardi à Ryad.

Mme Bakhourji, l'unique femme parmi les 71 candidats, est arrivée en cinquième position parmi les dix membres élus au bureau du syndicat des ingénieurs, précise un communiqué de cette organisation dont le bureau directeur était désigné par le gouvernement depuis sa création en 2002.

Au total, "1.500 sur les quelque 5.000 ingénieurs que compte le syndicat ont participé au scrutin organisé dans 17 bureaux de vote à travers le royaume", a précisé à l'AFP un porte-parole du syndicat, Hashem Awad.

Interrogée par l'AFP, Mme Bakhourji, 38 ans, une architecte spécialisée en urbanisme, a déclaré être "heureuse" de son élection "comme première femme saoudienne membre du bureau du syndicat".

"Mon succès est celui de toutes les Saoudiennes, qu'elles soient ingénieurs ou autres. Ce succès est une reconnaissance de la capacité de la femme (...) à assumer des responsabilités au bureau d'un syndicat professionnel aussi important" que celui des ingénieurs, a-t-elle ajouté.

Elle a indiqué qu'elle chercherait à "élargir la présence de la femme au sein du syndicat" où ne sont inscrites, selon elle, qu'une vingtaine sur les quelque 500 femmes ingénieurs dans le royaume saoudien.

Mme Bakhourji faisait partie d'un groupe de femmes, qui avait milité pour participer aux municipales de 2005, les premières élections politiques de l'histoire du royaume.

Les femmes avaient été finalement exclues de ce scrutin, mais deux d'entre elles ont été élues à la Chambre de commerce de Djeddah (ouest) fin novembre.

Moubarak compte sur la solidarité pour l'avenir du monde arabe  27/12/2005

Hosni Moubarak, s'exprimant à l'occasion de la première séance du tout nouvellement créé Parlement arabe, a assuré mardi que la solidarité permettrait au monde arabe de relever les défis auxquels il est confronté.

"Notre grand monde arabe, grâce à l'unité de ses fils, a les moyens de restaurer sa vitalité, de faire face aux défis actuels et d'assumer la place qui est la sienne dans le monde", a déclaré le président égyptien. Et d'ajouter que la démocratie comme les droits de l'Homme ne sont pas "le produit d'une culture particulière ni des valeurs que l'on pourrait produire à grande échelle pour l'exportation. Ce sont des valeurs humaines et des principes partagés par tous les pays et cultures".

La Ligue arabe avait recommandé lors de son sommet algérien de mars la création d'un corps consultatif non élu, dans le cadre de la réforme de l'organisation créée 60 ans plus tôt et considérée par nombre d'Arabes comme inefficace. Le Parlement arabe intérimaire siégera pendant cinq ans, après quoi une Assemblée permanente sera élue. Les deux corps seront basés à Damas et compteront 88 députés, soit quatre pour chaque pays arabe, l'Autorité palestinienne incluse. Son président élu à l'unanimité est Mohammed Jassim al-Saqar, chef de la commission parlementaire koweïtienne des affaires étrangères.

La polémique se durcit entre Klarsfeld et le Mrap  27/12/2005

En réponse au Mrap qui conteste sa "légitimité" pour diriger une mission sur la loi du 23 février sur la colonisation, l'avocat Arno Klarsfeld s'est dit mardi 27 décembre sur France Inter "attaché à la vérité".
Le secrétaire général du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Mouloud Aounit, a qualifié l'avocat, chargé par Nicolas Sarkozy d'une mission sur "la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire", de "défenseur de la colonisation israélienne" qui "n'a ni les compétences ni la légitimité pour une telle mission".

"Mouloud Aounit est peut-être sur la même ligne que le président iranien (Mahmoud Ahmadinejad) qui estime que les juifs n'ont rien à faire au Moyen-Orient", a répliqué Arno Klarsfeld, qui s'est dit favorable à "un pays pour les Palestiniens, un pays pour les Israéliens et un partage de Jérusalem".
Concernant la mission sur la loi du 23 février qui a déclenché la polémique en reconnaissant "le rôle positif" de la colonisation, Arno Klarsfeld a dit "avoir montré lors du procès Touvier et du procès Papon qu'(il) était attaché à la vérité".

Il a réaffirmé qu'il souhaitait que la loi reconnaisse "à la fois les méfaits" et "les bienfaits" de la colonisation. "C'est une piste qui me semble aller dans le sens de l'apaisement", a-t-il dit.

Maroc: procès et lourdes amendes inquiètent la presse indépendante  27/12/2005

Attachés à une liberté de ton très rare dans le monde arabe, plusieurs journaux marocains indépendants dénoncent un rétrécissement de la liberté d'expression par le biais de procès et de très lourdes amendes.

Une série de procès ont été intentés à des journaux indépendants pour "diffamation" ou pour avoir abordé des sujets politiques sensibles.

Dernière inculpation en date, celle de l'hebdomadaire arabophone Al Ayam (indépendant) qui a publié le 6 novembre un dossier intitulé: "Secrets du harem du palais entre trois rois".

Cet hebdomadaire a décrit le fonctionnement du harem royal sous le sultan Mohammed V et le roi Hassan II, tout en soulignant que l'actuel roi Mohammed VI, intronisé en juillet 1999, a "coupé avec l'ère du harem".

Le directeur d'Al Ayam Nour Eddine Miftah et la journaliste Meriem Moukrim, auteur du dossier, seront jugés le 23 janvier à Casablanca pour diffusion de "fausses informations" et publication "sans autorisation" de photos de membres de la famille royale.

"Les procès ne peuvent être en dernière analyse qu'une atteinte à la liberté d'expression", déclare à l'AFP M. Miftah.

"Il faut des marges de liberté d'autant plus que, de l'aveu de l'Etat lui-même, le Maroc sort d'une période sombre et tente d'explorer un avenir meilleur dont les contours ne sont pas encore dessinés", ajoute-t-il.

M. Miftah et Meriem Moukrim risquent une peine allant d'un mois à un an de prison et une amende pouvant atteindre les 100.000 dirhams (9.000 euros).

D'autres amendes lourdes, d'un montant global de 1,96 million de dirhams (environ 176.000 euros), ont été prononcées en première instance lors de deux procès en diffamation contre l'hebdomadaire TelQuel (indépendant).

"Clairement, le pouvoir cherche à nous abattre (...) Nous ne céderons pas", souligne le directeur de TelQuel, Ahmed Réda Benchemsi qui ne conteste pas le droit des personnes se sentant diffamées à recourir à la justice.

"De l'issue de ces procès (en appel), prévus les 29 décembre et 3 janvier, dépendra la stabilité financière et la pérennité de TelQuel", s'inquiète M. Benchemsi.

Des enquêtes judiciaires ont été également engagées à l'encontre de deux hebdomadaires arabophones, Al Michaâl (Le Flambeau) et Al Bidaoui (Le Casablancais) pour avoir publié des propos "portant atteinte à l'islam et à la patrie", selon le procureur de Casablanca.

"Il faut mettre un terme à cette série de poursuites judiciaires", estime Younès Moujahid, le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).

"Les jugements des tribunaux doivent avoir pour rôle de prévenir les journaux et non pas de les tuer avec des amendes trop lourdes", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Toutefois, souligne M. Moujahid, il faut trouver un équilibre entre le droit d'informer et la vie privée des citoyens. L'investigation ne doit pas empiéter sur la déontologie du métier", ajoute-t-il en admettant qu'"il y a parfois eu des dépassements".

Le ministre de la Justice Mohamed Bouzoubaâ avait par ailleurs vivement critiqué, sans les nommer, des journaux qui voudraient "semer désespoir et découragement et attenter aux institutions nationales et aux constantes islamiques du pays". Il a annoncé le 13 décembre qu'il existait une cellule de suivi des écrits diffusés par la presse.

"Evoquer la création d'une cellule qui suit tout ce qui se publie constitue une menace de retour à la censure administrative", commente le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

"Visiblement, la cellule mise en place par Mohamed Bouzoubaâ tourne à plein régime, la presse n'est plus libre de ses actes", juge de son côté TelQuel.

Le président Bouteflika rentre samedi à Alger  27/12/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui poursuit sa convalescence à Paris après sa sortie de l'hôpital le 17 décembre, sera de retour à Alger le samedi 31 décembre, a-t-on annoncé mardi de source officielle à Alger.

Le chef de l'Etat procèdera le même jour à la signature de la Loi des Finances pour l'exercice 2006 au siège de la Présidence de la République, comme de tradition, a-t-on ajouté de même source.

M. Bouteflika, 68 ans, avait été transféré en urgence le 26 novembre à Paris. Il a été opéré à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce d'un "ulcère hémorragique au niveau de l'estomac", selon le seul communiqué médical diffusé durant son hospitalisation de trois semaines.

A sa sortie de l'hôpital, aucune indication n'avait été donnée de source officielle sur son nouveau lieu de séjour mais, selon des sources concordantes à Paris, M. Bouteflika séjourne à l'hôtel Meurice, un palace parisien.

Le transfert d'urgence de M. Bouteflika d'Alger à Paris, le long silence des autorités algériennes et la durée de l'hospitalisation du chef de l'Etat, avaient fait naître de nombreuses interrogations et rumeurs sur son état de santé.

Le président est apparu le 17 décembre à la télévision algérienne pour la première fois depuis son hospitalisation le 26 novembre à Paris, sur des images filmées dans sa résidence parisienne après sa sortie de l'hôpital.

M. Bouteflika avait alors déclaré que le peuple algérien "n'a pas du tout à être inquiet" de son état de santé.


Le Mrap conteste 'les compétences et la légitimité' d'Arno Klarsfeld  26/12/2005

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a contesté lundi "les compétences et la légitimité" de l'avocat Arno Klarsfeld, chargé par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy d'une mission sur "la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire".

Le secrétaire général du Mrap Mouloud Aounit a exprimé à l'AFP sa "stupeur" après le choix d'Arno Klarsfeld, qualifié d'"avocat de la mémoire et de la vérité" par le président de l'UMP, pour se prononcer sur la loi du 23 février 2005 exaltant le "rôle positif" de la colonisation et réfléchir à l'ensemble des lois portant un jugement sur l'Histoire.


"Le Mrap, qui prépare avec l'association +Au nom de la mémoire+ une grande mobilisation unitaire à l'occasion du premier anniversaire de cette loi inique estime que Arno Klarsfeld n'a ni les compétences ni la légitimité pour une telle mission", a indiqué M. Aounit, qualifiant l'avocat de "militant actif de la colonisation", en référence à son service militaire israélien.

"Peut-on faire confiance dans ce domaine à un défenseur de la colonisation israélienne qui, après avoir pris la nationalité israélienne, a servi volontairement dans une unité de gardes-frontières de l'armée israélienne et a participé délibérément à l'humiliation et à la répression de la population palestinienne ?", a-t-il ajouté, lui reprochant en outre d'être "un farouche défenseur de la guerre coloniale contre l'Irak".

"Devant cet affront, le Mrap en appelle au boycott des demandes d'audition d'Arno Klarsfeld", a précisé M. Aounit.

Dans sa lettre de mission pour "accompagner la réflexion" du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, M. Sarkozy a demandé à M. Klarsfeld de se prononcer sur la loi de 2005 mais également sur d'autres textes -comme ceux sur le négationnisme (loi Gayssot) et le génocide arménien- dont des historiens demandent l'abrogation.

Un juge espagnol démissionne pour ne pas avoir à marier des homosexuels  26/12/2005

Un juge espagnol de la région de Madrid a présenté lundi sa démission en raison de son "impossibilité morale" à appliquer la loi qui autorise le mariage homosexuel en Espagne.

"Je présente ma démission en raison de mon impossibilité morale à marier des couples homosexuels, en conséquence de quoi je ne peux pas appliquer cette loi", a annoncé le juge de Pinto, Antonio Alonso.

Alonso a ajouté qu'il démissionnait contre sa volonté parce que la loi "est faite pour que nous acceptions tous le mariage homosexuel et que celui qui n'est pas d'accord abandonne son poste".



Le juge avait refusé le 10 octobre de marier un couple d'homosexuels qui s'est finalement marié au Canada en novembre. Il avait également présenté un recours contre l'inconstitutionnalité de la loi, un argument que le Tribunal constitutionnel a rejeté.

Le Tribunal avait considéré le 14 décembre que les juges du registre civil, comme Alonso, n'étaient pas compétents pour présenter des recours sur des sujets de constitutionnalité.

Le Tribunal devra toutefois se prononcer sur la constitutionnalité de la loi après avoir accepté l'examen d'un recours déposé le 28 octobre par le parti conservateur PP (Parti populaire), qui avait été le seul parti à voter contre, le 30 juin au parlement. La loi est entrée en vigueur le 4 juillet.

Bouteflika rentrera en Algérie dans '4 jours au maximum'  26/12/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui poursuit sa convalescence à Paris après sa sortie de l'hôpital le 17 décembre, sera de retour en Algérie dans un délai "maximum de quatre jours", a affirmé dimanche à Alger le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN,ex-parti unique), Abdelaziz Belkhadem.

M. Belkhadem, également représentant personnel du président Bouteflika, a ajouté que le chef de l'Etat signera la loi de finances 2006 "avant la fin de l'année".

M. Bouteflika "poursuivra sa mission à la tête de l'Etat et assumera pleinement les responsabilités qui sont les siennes", a précisé M. Belkhadem, dont les propos ont été rapportés par l'agence algérienne de presse APS.

M. Bouteflika, 68 ans, avait été transféré en urgence le 26 novembre à Paris. Il a été opéré à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce d'un "ulcère hémorragique au niveau de l'estomac", selon le seul communiqué médical diffusé durant son hospitalisation de trois semaines.

A sa sortie de l'hôpital, aucune indication n'avait été donnée de source officielle sur son nouveau lieu de séjour ou la date de son retour en Algérie mais selon des sources concordantes à Paris M. Bouteflika séjourne à l'hôtel Meurice, un palace parisien.

"Le président algérien poursuit sa convalescence dans une suite de l'hôtel Meurice", un établissement situé en face du jardin des Tuileries, où il avait séjourné dans le passé lors de déplacements en France, avait indiqué le 20 décembre une de ces sources à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

Le président Abdelaziz Bouteflika était apparu à la télévision algérienne samedi 17 décembre, quelques heures après être sorti de l'hôpital du Val-de-Grâce, filmé en compagnie du Professeur algérien Messaoud Zitouni qui l'a accompagné à Paris depuis son hospitalisation, le 26 novembre.

Le chef de l'Etat algérien, qui semblait quelque peu fatigué mais était souriant, était apparu décontracté en compagnie de son médecin devant des photographes et cameramen algériens, assis dans un canapé couleur carmin, près d'un drapeau national algérien.

Le transfert d'urgence de M. Bouteflika d'Alger à Paris, le long silence des autorités algériennes et la durée de l'hospitalisation du chef de l'Etat, avaient fait naître de nombreuses interrogations et rumeurs sur son état de santé.

L'hospitalisation du président Bouteflika, âgé de 68 ans, a été marquée, tant côté français qu'algérien, par un secret quasi-total propice aux rumeurs les plus alarmistes, certaines faisant état d'un possible cancer de l'estomac.

Le laconisme des autorités n'a pu qu'alimenter interrogations et rumeurs au fur et à mesure que se prolongeait l'hospitalisation.

P-O:Des milliers de sympathisants du Hamas marquent son 18e anniversaire à Gaza  26/12/2005

Plusieurs milliers de sympathisants du Hamas ont bravé hier la pluie à Gaza pour participer à un rassemblement marquant le 18e anniversaire de la création de ce mouvement de résistence palestinien.
Venus des quatre coins de la bande de Gaza, les membres et sympathisants du Hamas ont commencé à affluer sur la place du Soldat inconnu après la grande prière du vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP. Outre la célébration de cet anniversaire, le rassemblement devait aussi constituer, selon le mouvement, un message de protestation contre « les ingérences américaines et européennes » dans les élections législatives palestiniennes prévues le 25 janvier.
Un porte-parole du Hamas, Moushir al-Masri, a affirmé devant la foule que la politique musclée à l’égard des Palestiniens du Premier ministre israélien Ariel Sharon et de son ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, avait contribué à la popularité du Hamas. « Nous disons à Sharon et à Mofaz que les assassinats, les arrestations et les agressions ont poussé notre peuple à dire plus fort “Oui au Hamas” », a-t-il déclaré.
Au président américain George W. Bush, « dont l’Administration veut empêcher le Hamas de participer aux élections, nous disons: le Hamas est le choix du peuple palestinien », a-t-il ajouté. Un dirigeant du Hamas, Khalil al-Hayyeh, a pour sa part affirmé dans un discours que son mouvement n’accepterait « sous aucun prétexte » un report des législatives auxquelles il participera pour la première fois.
Acronyme arabe pour Mouvement de la résistance islamique, le Hamas a été créé au début de la première intifada palestinienne, le 14 décembre 1987, par la confrérie des Frères musulmans.

Sarkozy réplique aux stars des banlieues et fustige 'la pensée unique'  26/12/2005

Nicolas Sarkozy qui s'affiche volontiers aux côtés de vedettes du show business, a répondu vertement aux virulentes critiques des stars des banlieues comme le footballeur Lilian Thuram.

Accusé par certains de ses détracteurs de chasser sur les terres de l'extrême droite, M. Sarkozy a profité d'un échange particulièrement vif avec des journalistes de Libération, publié vendredi, pour contre-attaquer en fustigeant la "pensée unique".

"On ne peut plus rien dire dans notre pays sans qu'immédiatement, on soit accusé d'arrières-pensées nauséabondes! C'est la pensée unique qui est intolérable", a affirmé le président de l'UMP.

"On a le droit de dire que la polygamie est interdite en France sans stigmatiser les étrangers. Votre comportement est un comportement d'ayatollah", a-t-il lancé aux journalistes qui lui demandaient s'il n'avait pas fait "d'amalgame" entre étrangers et violence lors de la crise des banlieues.

Il s'en est pris nommément à Lilian Thuram, originaire des Antilles et membre de l'équipe de France championne du monde de foot en 1998. Le joueur a récemment accusé le ministre de "réveiller un racisme latent" chez les Français par son discours musclé notamment sur la "racaille" des banlieues.

"Je le plains d'être si caricatural. C'est un grand footballeur, ce n'est pas encore un maître à penser", répond M. Sarkozy, qui estime mieux connaître le problème que l'international français, actuellement défenseur de la Juventus de Turin.

"Monsieur Thuram, ça fait bien longtemps qu'il n'a pas été dans les banlieues. Il vit en Italie avec un salaire qui le regarde", poursuit-il.

Quant au comédien Djamel Debbouze et au rappeur Joey Starr, qui ont signé un appel incitant les jeunes des banlieues à s'inscrire sur les listes électorales, le ministre ne leur reconnaît "à aucun titre" le droit de lui "donner des leçons".

M. Sarkozy pourrait avoir un autre critique de poids : Yannick Noah, qui vient d'être sacré "personnalité préférée des Français".

Selon le Canard Enchaîné, l'hebdomadaire Paris Match a coupé, dans une interview de l'ancien champion de tennis devenu chanteur à succès, une petite phrase assassine : "Une chose est sûre: si jamais Sarkozy passe (à la présidentielle), je me casse!".

"Depuis l'explosion de violence dans les banlieues, le présidentiable de l'UMP n'a plus la cote dans le petit monde du show-biz", écrivait jeudi Le Figaro.

Faux, répond-on dans l'entourage du ministre en évoquant des prises de position inverses de Gérard Depardieu ou Jean-Marie Bigard.

Mais, ajoute-t-on, l'heure n'est pas à la constitution d'un "comité de soutien" alignant les noms d'artistes et de célébrités, exercice obligé d'une campagne présidentielle;

Ce qui n'empêche pas Nicolas Sarkozy de compter parmi ses amis proches les acteurs Christian Clavier ou Jean Reno, les chanteurs Didier Barbelivien ou Faudel.

Dans son fief de Neuilly, il a par ailleurs marié de nombreuses célébrités, comme Johnny Hallyday ou Michel Sardou.


Loi et histoire: 'au législateur de fixer des bornes morales', selon Arno Klarsfeld  25/12/2005

L'avocat Arno Klarsfeld, chargé par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy d'une mission après la polémique née autour de la loi du 23 février sur le "rôle positif" de la colonisation, estime que c'est au "législateur de fixer des bornes morales".

"Si ce n'est pas au législateur de rédiger l'histoire, c'est à lui de fixer des bornes morales. Et la morale, on ne peut la prendre ailleurs que dans l'histoire", déclare M. Klarsfeld dans une interview parue dans le Monde de dimanche.

L'avocat propose de modifier l'article 4 de la loi du 23 février "en indiquant que +les programmes scolaires reconnaissent les méfaits de la colonisation ainsi que ses aspects positifs+".

"On ne peut pas noircir volontairement chaque page de l'histoire de France", pense Arno Klarsfeld qui précise que "la repentance ne peut être qu'individuelle".

Dans sa lettre de mission, M. Sarkozy lui a demandé de se prononcer sur la loi de 2005 mais également sur d'autres textes - comme ceux sur le négationnisme (loi Gayssot) et le génocide arménien - dont des historiens demandent l'abrogation au nom de la "liberté" de leur travail.

Arno Klarsfeld se dit "choqué" par cette demande qui "traduit une volonté de vouloir confisquer l'Histoire". "Le législateur doit tenir compte de ceux qui souffrent", dit-il.

"La loi Gayssot a offert des recours spécifiques à ceux dont on vilipendait le chagrin. Et cette loi n'empêche pas les historiens de travailler", explique l'avocat.

La mission confiée à M. Klarsfeld vise à "accompagner la réflexion" du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, avait indiqué M. Sarkozy.

Dans sa lettre de mission, M. Sarkozy confie à cet "avocat de la mémoire et de la vérité" la tâche de se prononcer sur la loi de 2005, et de réfléchir aux différentes lois - comme celles sur le négationnisme et le génocide arménien - dont des historiens demandent l'abrogation au nom de la "liberté" de leur travail.

Dans sa lettre citée par Libération, M. Sarkozy souhaite que cette mission permette de trancher un débat "malheureusement pas toujours exempt d'arrière-pensées polémiques".

Arno Klarsfeld représentait lors du procès de Maurice Papon l'association des Fils et filles des déportés juifs de France, que préside son père Serge Klarsfeld et qui était partie civile.


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