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Le général Henri Poncet mis en examen dans l'affaire Firmin Mahé 13/12/2005
Le général Henri Poncet, ancien commandant de la force Licorne en Côte d'Ivoire, a été mis en examen pour "complicité d'homicide volontaire" dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un civil ivoirien dans un blindé de l'armée française en mai dernier, apprend-on de source judiciaire.
Il a été laissé en liberté par le juge des Libertés et de la détention qui avait été saisi par le juge d'instruction pour un placement en détention provisoire. "Le juge des Libertés et de la détention l'a laissé libre", a-t-on dit à Reuters de source judiciaire. Suspendu par le ministère de la Défense en novembre, le général Poncet avait été placé en garde en vue mardi matin. Il est mis en cause par l'un de ses anciens subordonnés dans l'enquête sur le meurtre de Firmin Mahé. Il lui est reproché jusqu'ici d'avoir "couvert" le crime, mais pas de l'avoir ordonné. Le colonel Eric Burgaud, mis en examen la semaine dernière pour "complicité d'homicide volontaire", a expliqué lors de sa garde à vue avoir relayé un ordre implicite du général Poncet en demandant à deux militaires du rang de tuer Mahé, considéré par l'armée française comme un "coupeur de routes", violeur et assassin. Le général aurait demandé au colonel Burgaud par radio de "ramener" Mahé, interpellé dans la "zone de confiance", vers l'hôpital de Man. L'homme avait été blessé au cours d'une échauffourée avec des soldats français dans la matinée. Le général Poncet lui demandant de prendre tout son temps et ajoutant "vous me comprenez", le colonel en aurait déduit qu'il lui ordonnait de le tuer. Deux des anciens subordonnés du colonel Burgaud ont été mis en examen pour "homicide volontaire" et placés en détention provisoire. Ils auraient étouffé Firmin Mahé en lui plaçant un sac sur la tête dans le véhicule blindé, le 13 mai. Le chauffeur du véhicule, un militaire du rang, a été mis en examen pour "complicité d'homicide" et laissé en liberté. Plus d'un millier de convertis à l'islam en 2005 en Allemagne 13/12/2005
Plus d'un millier d'Allemands se sont convertis à l'islam en 2005, un chiffre inégalé jusque là, a indiqué mardi l'Institut central des archives de l'islam en Allemagne basé à Soest (ouest).
"C'est pour nous une augmentation considérable", a commenté le directeur de l'Institut, Salim Abdullah, au quotidien Berliner Zeitung. Selon les chiffres rendus publics par l'Institut, 14.352 des 3,2 millions de musulmans vivant en Allemagne sont d'origine allemande. Parmi ces convertis, plus des deux-tiers (62%) sont des femmes. Elles ont "en majorité un diplôme de l'enseignement supérieur et une bonne position salariale", a précisé M. Abdullah. Seule une petite partie d'entre elles se sont converties lors d'un mariage avec un musulman, a-t-il ajouté. La forte augmentation des conversions à l'islam est difficile à expliquer car les nouveaux croyants donnent rarement la raison de leur geste. L'Institut centralise les données concernant les convertis fournies par les communautés musulmanes. Il s'appuie également sur les attestations d'appartenance religieuse demandées par les autorités pour chaque croyant désirant obtenir un visa pour faire le pélerinage à La Mecque (Arabie saoudite). Jacques Chirac réplique après-coup à Nicolas Sarkozy 12/12/2005
Critiqué pour son mutisme durant la crise des banlieues, Jacques Chirac réplique après-coup à Nicolas Sarkozy, qui avait pris pour cibles "voyous" et "racaille", en soulignant que "le choix des mots est essentiel" et qu'il n'y a pas de "catégorie de Français".
Dans un exercice inédit, le chef de l'Etat a accordé cinquante réponses aux questions de cinquante lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France relatives à la crise des banlieues. Ces questions avaient été posées le 6 décembre par des habitants de la région parisienne. Les réponses paraissent mardi dans le quotidien. Nikodem Rautszko, 26 ans, agent de développement à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), interroge ainsi Jacques Chirac sur les termes de "voyous" et "racaille" employés par Nicolas Sarkozy pour qualifier les jeunes impliqués dans les violences urbaines, des termes dénoncés aujourd'hui outre-mer en marge du débat sur la colonisation française. La réponse du chef de l'Etat, qui ne s'était jamais exprimé sur la controverse née des propos du ministre de l'Intérieur, s'apparente à une sèche mise au point. "En politique, le choix des mots est évidemment essentiel. Je l'ai dit, en France, tous les citoyens sont les filles et les fils de la République", souligne-t-il. "Il n'y a pas de catégorie de Français". Il n'y a que des citoyens libres et égaux en droit. Et quand une personne commet un délit ou un crime, c'est un délinquant ou c'est un criminel. C'est la loi qui le dit. Ce sont ces termes qu'il faut employer. C'est cela la République", ajoute-t-il. Jacques Chirac revient sur un autre terrain d'affrontement avec Nicolas Sarkozy, le droit de vote des étrangers, en réaffirmant que "la nationalité et le suffrage sont liés". "C'est un principe fondamental de la République", explique-t-il. Le ministre de l'Intérieur avait relancé en octobre le débat qui court depuis les propositions électorales de François Mitterrand en 1981 en faveur du vote des immigrés. Nicolas Sarkozy avait estimé qu'il n'était "pas anormal qu'un étranger en situation régulière qui paie ses impôts et réside depuis au moins dix ans en France puisse voter aux élections municipales". Emploi des jeunes, apprentissage, action de la police dans les banlieues, sanction des mineurs délinquants, immigration, polygamie, intégration, logement : tous les sujets qui ont resurgi à la faveur de la crise des banlieues sont abordés en détails par le président de la République. Jacques Chirac se déclare pour la première fois ouvertement favorable à la pratique du CV anonyme, pour lutter contre "le poison" des discriminations, et au "testing" - vérifications à l'improviste - dans les entreprises, les agences immobilières et les boîtes de nuit. Il s'oppose à la suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants, évoquée par des élus de la majorité, au motif que cette mesure risque d'"aggraver les dérives". Il défend toutefois le "contrat de responsabilité parentale" décidé pour le gouvernement, qui prévoit la suspension des allocations en dernier recours. Il invoque "la responsabilité des familles" et le "rôle essentiel" de l'Education nationale pour ramener dans le droit chemin les jeunes qui "commettent de plus en plus tôt des actes graves". Jacques Chirac s'inquiète du dévoiement du regroupement familial, "dont les procédures sont encore trop souvent détournées". En matière d'immigration, il estime que "les reconduites à la frontière doivent être beaucoup plus systématiques". Condamnant l'approche "biaisée" et "démesurée" de certains médias étrangers face à la crise des banlieues, le président de la République se veut positif : "Dire que la banlieue fait peur n'est pas la réalité". "Il y a des endroits où la délinquance est forte. (...) Mais les banlieues, c'est aussi, comme partout, des lieux de réussites formidables, avec un engagement, une solidarité qu'il faut saluer", assure-t-il. Il salue par ailleurs le rôle des forces de l'ordre durant les violences urbaines qui "ont su, de manière exemplaire, faire face et favoriser le retour au calme". Plainte pour discrimination raciale chez Renault: six salariés déboutés 12/12/2005
Une plainte pour discrimination raciale déposée par six salariés et ex-salariés de Renault a été rejetée par le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt, lundi 13 décembre. Pour les plaignants, qui réclamaient un million d'euros de dommages-intérêts, c'est la preuve que la justice n'est pas encore prête à reconnaître ces injustices "flagrantes" que subissent les employés d'origine immigrée. Ils ont annoncé leur intention de faire appel.
Colonisation: Azouz Begag pour l'abrogation de l'article de loi controversé 12/12/2005
Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, a réclamé, lundi sur RTL, "à titre personnel", l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui a suscité une vive polémique sur la colonisation française.
Cet article, qui figure dans la loi en faveur des Français rapatriés, stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord". "A titre personnel, je me réjouirais de voir abrogé cet article 4 de la loi du 23 février 2005", a-t-il déclaré. Azouz Begag a indiqué que son père était arrivé en France en 1947 en provenance de Sétif et il a rappelé les massacres du 8 mai 1945 dans cette ville de l'est algérien. Cet article de loi est "une blessure", a-t-il dit, en ajoutant que "l'apaisement ne devrait se faire que si les mots qui font mal puissent disparaître de cette loi". "Il est clair que pour moi, cette loi provoque des contorsions ventrales puisque je n'arrive pas à assumer cette lecture de l'histoire, en particulier des relations entre la France et l'Algérie", a expliqué le ministre. "Même si je ne nie pas qu'il y a eu Albert Camus, même si je nie pas qu'il y a eu des routes, des hôpitaux, Sétif, dans l'histoire, c'est pour moi le 8 mai 1945", a-t-il poursuivi. Ces massacres avaient fait 45.000 morts selon les historiens algériens, de 15.000 à 20.000 selon des estimations de sources françaises. Il a exprimé son accord avec le président Jacques Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin lorsqu'ils affirment que "ce n'est pas au Parlement de faire l'histoire". La mission pluraliste annoncée par Jacques Chirac vendredi dernier est une "excellente" idée, a-t-il dit. Azouz Begag a renvoyé dos à dos socialistes et UMP, en estimant qu'il y avait eu "des deux côtés des incohérences". Egypte:Les Frères musulmans ouverts au dialogue avec le Congrès américain 12/12/2005
Les Frères musulmans, qui viennent de réussir une percée remarquée aux élections législatives égyptiennes, sont ouverts à un dialogue avec des membres du Congrès américain, a déclaré hier à Reuters Mohammed Habib, numéro deux de la confrérie. Les contacts avec des responsables américains nécessiteraient néanmoins l’approbation du ministère égyptien des Affaires étrangères, a-t-il ajouté. L’attitude de la confrérie, qui a multiplié par près de six sa représentation au Parlement égyptien, tranche avec sa circonspection passée.
Cependant, M. Habib a jugé contradictoire et versatile l’attitude américaine envers la confrérie. « À un moment donné, l’attitude (du gouvernement égyptien) reçoit la bénédiction (de Washington) et quelques heures plus tard, elle est critiquée », a-t-il dit. « Ce n’est pas rassurant. Il n’y a aucun système de valeurs ou principes sur lesquels reposent les jugements de l’Administration américaine », a-t-il poursuivi. Sur un autre plan, le chef spirituel des Frères musulmans égyptiens, Mohammed Mehdi Akef, a déclaré hier que la confrérie exclut de présenter un candidat à la prochaine présidentielle tant que l’état d’urgence sera maintenu, mais envisage de participer aux municipales en avril. D’autre part, M. Akef a affirmé que les Frères musulmans ne reconnaissent pas Israël, et veulent combattre l’État hébreu en développant leur pays. « Les Frères musulmans ne reconnaissent pas Israël. Les 70 millions de citoyens en Égypte, les 300 millions de citoyens que compte le monde arabe et 1 500 millions de musulmans à travers le monde ne reconnaissent pas Israël », a déclaré M. Akef dans un entretien publié par le quotidien arabe al-Sharq al-Awsat. « La Terre Sainte appartient aux Arabes et aux musulmans et personne n’a le droit de violer ce droit », a poursuivi le guide suprême de la confrérie. L’Iran « surpris » par les réactions aux propos d’Ahmadinejad sur Israël 12/12/2005
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Hamid Reza Assefi a exprimé hier sa « surprise » face aux réactions qui ont suivi les propos du président Mahmoud Ahmadinejad sur Israël. « Les déclarations du président étaient claires : si les Européens ont mal traité les juifs, il faut qu’ils paient eux-mêmes une compensation, sans en faire porter le coût à la région », a ajouté Hamid Reza Assefi à la presse. M. Ahmadinejad avait provoqué jeudi une vague d’indignations en mettant en doute la réalité de l’holocauste et en suggérant à l’Allemagne et l’Autriche d’accueillir l’État israélien sur leur territoire. « Les Européens essaient de détourner le sujet et saboter le véritable message » du président, a dit M. Assefi.
Indonesie: Des musulmans indonésiens garderont les églises pendant Noël 12/12/2005
Des volontaires musulmans en Indonésie garderont les églises la veille de Noël après que des avertissements relatifs à d’éventuelles attaques contre ces endroits religieux pendant Noël, a indiqué récemment un groupe musulman.
La branche de la jeunesse- le groupe Banser -- de la plus grande organisation islamique de l’Indonésie, la Nahdlatul Ulama (NU) a demandé aux jeunes des autres confessions à se joindre à ses membres pour protéger les églises. « C'est notre obligation de protéger les uns contre les autres en tant que membres d’une nation, » a dit le vice-président de NU Masdar Masudi qui n'a pas indiqué combien de volontaires seraient déployés dans le pays mais dit que Banser compte environ 4.000 membres dans tout le pays qui pourraient tous aider. Les volontaires collaboreront étroitement avec les forces de police et de sécurité La police indonésienne a annoncé jeudi qu'elle déploiera 18.000 hommes pour faire face à d'éventuelles attaques islamistes, notamment contre la minorité chrétienne, à l'occasion de Noël et des fêtes de fin d'année. "Nous allons déployer environ 18.000 hommes, soit les deux-tiers de nos forces, à partir d'une semaine avant Noël", a déclaré à l'AFP Ketut Untung Yoga Ana, porte-parole de la police de Jakarta. Cette opération vise à éviter une répétition du sanglant Noël 2000, quand une vague coordonnée d'attentats islamistes contre des lieux de culte chrétiens avait fait 19 morts et des dizaines de blessés. Près de 90% des 223 millions d'Indonésiens sont musulmans et dans leur immense majorité pratiquent un islam tolérant. Mais, dans certaines régions, les violences confessionnelles sont chroniques, notamment là où les chrétiens représentent la moitié de la population. Manifestation pour la création d'une mosquée à Nice 10/12/2005
Deux cents personnes, selon les organisateurs, une centaine, selon la police, ont manifesté samedi matin devant la mairie de Nice sous le slogan "Liberté, égalité, fraternité" pour demander "l'implantation d'une mosquée en centre-ville".
Brandissant des articles de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et des pancartes barrées du mot "Egalité", les manifestants se sont rassemblés devant l'édifice municipal pour remettre une pétition de "plus de 3.000 signatures" en faveur de la création d'une mosquée à Nice. Cette pétition avait été lancée mi-novembre pour contrecarrer les 3.000 signatures réunies au cours des dernières semaines par le comité de quartier "Nice-Coeur de ville", opposé à la création d'une mosquée dans le centre de la métropole azuréenne en raison des "risques de problèmes de stationnement". "Nous demandons à avoir le droit de prier dans la dignité, nous réclamons, comme tous les citoyens français, l'accès à la liberté de culte", a déclaré un orateur au cours de la manifestation. "Ca fait quinze ans que nous demandons une mosquée, quinze ans que la mairie de Nice nous mène en bateau, ça ne peut plus durer", a déclaré à l'AFP Razak Fetnan, porte-parole du collectif "Nice Fraternité", "collectif des Niçois de confession musulmane". Vendredi, la mairie de Nice a annoncé qu'un "groupe de travail" allait être créé pour étudier la recherche d'un lieu de culte musulman à Nice. Al-Manar suspendue à la décision du Conseil d'Etat 09/12/2005Le Conseil d'Etat français devait examiner, le 7 décembre 2005, le recours formé par la chaîne libanaise Al-Manar contre la résiliation de son conventionnement avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "Al-Manar est interdite de diffusion sur le satellite Eutelsat depuis un an, suite aux recommandations du CSA et à une décision du Conseil d'Etat. En décembre 2004, nous avions regretté cette décision, estimant qu'elle avait été prise dans la précipitation. Aujourd'hui, nous espérons que les sages du Conseil d'Etat disposent de tous les éléments nécessaires à la bonne compréhension de ce dossier et prendront une décision raisonnable, a déclaré Reporters sans frontières. Nous avons toujours dit clairement que nous condamnions avec vigueur les propos antisémites tenus sur la chaîne libanaise, mais nous continuons de penser que l'interdiction pure et simple d'un média est une mesure grave qui ne doit être prise qu'en dernier recours." L'avocat de la chaîne libanaise, Me Denis Garreau, estime que la décision d'interrompre la diffusion d'Al-Manar est politique et que le CSA n'a pas respecté son devoir d'impartialité. Il rappelle également que la direction de la chaîne a présenté ses excuses et manifesté sa réprobation suite à la diffusion, en 2003 et en 2004, de programmes et de propos antisémites. L'avocat reproche enfin au CSA de ne pas avoir tenu compte des améliorations apportées par la chaîne à ses programmes pour les conformer aux lois françaises. Le Conseil d'Etat avait annoncé, le 13 décembre 2004, qu'il avait "enjoint la société Eutelsat de faire cesser, sous 48 heures et à peine d'une astreinte de 5 000 euros par jour de retard, la diffusion, sur ses capacités satellitaires, de la chaîne de télévision Al-Manar". La plus haute juridiction administrative avait constaté la diffusion de programmes qui "s'inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites". Le 17 décembre 2004, le CSA avait indiqué que la convention signée avec Al-Manar un mois plus tôt était annulée. La direction de la chaîne de télévision avait alors entamé une procédure pour contester la décision du Conseil d'Etat et la résiliation de son conventionnement avec le CSA. Le conseil d'Etat a mis son arrêt en délibéré. Al-Manar continue d'être diffusée en France et en Europe, via les satellites d'Arabsat et certaines émissions de la chaîne peuvent également être visionnées sur Internet. Création d'une mosquée à Nice : la mairie propose un 'groupe de travail' 09/12/2005
Un "groupe de travail" entre des représentants du culte musulman et de la mairie pour étudier la possibilité de création d'une mosquée à Nice verra le jour en janvier, a indiqué vendredi la municipalité.
"L'idée est de rechercher ensemble un lieu de prière correspondant à la demande des fidèles. Toutes les possibilités de localisation sur le territoire de la commune seront explorées", a indiqué à l'AFP Jean Ambrogiani, directeur de cabinet du maire UMP de Nice Jacques Peyrat. Plusieurs représentants niçois du culte musulman ont été reçus en mairie jeudi par M. Ambrogiani et ont confirmé à l'AFP leur participation au groupe de travail. Les versions divergent cependant sur le compromis passé par les deux parties. Selon Abdelhamid Razzouk, président de l'association Moubarak, un accord a été trouvé pour que plusieurs associations musulmanes puissent acquérir un bâtiment de 800 m2, rue Hancy, dans le centre de Nice, pour en faire un lieu de culte. "Cette formule a été proposée mais n'a pas été acceptée", affirme M. Ambrogiani, selon lequel "seul le principe du groupe de travail est acquis". L'achat de l'immeuble de la rue Hancy est au centre d'une polémique entre les associations musulmanes et le sénateur maire de Nice Jacques Peyrat depuis que celui-ci a déclaré début novembre dans le quotidien Le Monde : "Ce n'est pas le moment, face aux violences urbaines et à la montée de l'islam radical, d'installer en plein coeur de Nice une terre d'islam. Je m'opposerai à toute implantation de mosquée à Nice.". L'association SOS Racisme a porté plainte pour discrimination contre les propos de M. Peyrat, qui a également affirmé qu'il était prêt à faire usage de son droit de préemption sur ce bâtiment. Une manifestation à l'initiative du collectif "Nice Fraternité" est prévue samedi matin devant la mairie de Nice, où sera remise une pétition de "plus de 3.000 signatures" demandant l'implantation en ville d'une "grande mosquée". Selon Razak Fetnan, porte-parole de "Nice Fraternité", "la solution proposée par la mairie, même si c'est celle de la rue Hancy, n'est pas satisfaisante. C'est une vraie mosquée que nous voulons à Nice, pas les étages d'un immeuble". Lancement de Cafés de l'info pour 'débattre de la qualité de l'information' 09/12/2005
Sur le modèle des Cafés philosophiques, les Cafés de l’info feront leur apparition à Paris le 14 décembre "sous le signe de la pluralité des points de vue, des débats et des approches du champ médiatique", a annoncé vendredi l'association AQIT (phonétiquement "acuité"), à l'origine de cette initiative.
Dans un communiqué, l'association estime "qu’il est grand temps de débattre collectivement de la qualité de l’information dans les médias français" et "invite acteurs des médias et citoyens à débattre: Qu’est-ce qu’une information de qualité? Comment améliorer l’information et sa production au service de +l’acuité+ intellectuelle et politique des citoyens?". Avec les Cafés de l’info, AQIT propose "aux acteurs des médias de rencontrer des citoyens curieux, souhaitant réfléchir de manière étayée sur les médias et leur influence sur la démocratie", "aux citoyens de rencontrer des acteurs des médias pour avancer dans leur réflexion, mais également de se rencontrer entre eux. Pour dialoguer, échanger, mais aussi se réunir et agir". La première édition des Cafés de l’info accueillera Philippe Lefait, ancien présentateur du JT de France 2, présentateur des "Mots de Minuit" sur le thème "une information de qualité est-elle possible?" le mercredi 14 décembre (20H15) Café Bistrot Saint-Antoine (58, rue du Faubourg St Antoine, Paris XIIe). La journaliste Elisabeth Lévy sera l'invitée de février. A partir de janvier, il y aura un Café de l'Info chaque premier mardi du mois, a précisé à l'AFP le responsable du projet, Thomas Zlowodzki, 29 ans, cadre dans la finance, ancien journaliste culturel associatif. AQIT, association loi 1901 créée en 2003, présidée par Pierre de Beauvillé, 30 ans, journaliste indépendant, fédère des "citoyens, journalistes, chercheurs ou passionnés d’info de tous horizons philosophiques et politiques". (www.aqit.org). Polémique sur la colonisation: Chirac annonce la création d'une mission pluraliste 09/12/2005
Jacques Chirac a annoncé vendredi la création d'une "mission pluraliste pour évaluer l'action du Parlement dans les domaines de la mémoire et de l'Histoire" afin que "les esprits s'apaisent" à la suite de la polémique sur la colonisation.
Le chef de l'Etat a précisé, dans une déclaration solennelle, qu'il avait proposé la constitution de cette mission au président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré qui l'a acceptée. Cette mission "devra écouter toutes les sensibilités et devra s'entourer d'historiens". Elle devrait rendre ses conclusions dans un délai de trois mois, a indiqué M. Chirac qui a prévenu qu'il serait "très attentif aux recommandations qu'elle fera". Le chef de l'Etat a également demandé au gouvernement que la Fondation sur la mémoire, prévue dans la loi controversée du 23 février 2005 évoquant "le rôle positif de la présence française outre-mer", soit créée "dans les meilleurs délais". Il a reconnu que cette loi "suscite un débat sur notre mémoire, un débat sur l'histoire de la France outremer". "Il faut maintenant que les esprits s'apaisent, il faut que vienne le temps d'une réflexion sereine dans le respect des prérogatives du Parlement, dans la fidélité à nos idéaux de justice, de tolérance et de respect, dans un esprit d'unité et de rassemblement", a conclu Jacques Chirac. Valls (PS): 'aider la construction d'un véritable islam de France' 09/12/2005
Manuel Valls, député-maire PS d'Evry (Essonne), a souhaité vendredi que "l'on trouve une solution intelligente qui permette d'aider la construction d'un véritable islam de France".
A l'occasion du centenaire de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, Manuel Valls a ajouté dans un entretien à La Croix que "pour construire cet islam, il faut permettre à la deuxième religion de notre pays d'avoir, là où c'est nécessaire et possible, des lieux de culte décents et dignes". "On peut faire la démonstration que ce culte, comme les autres, peut s'épanouir chez nous", a-t-il dit, en plaidant pour "une modification de la loi de 1905". Manuel Valls a fait valoir qu'il y avait eu "déjà des aménagements de la loi" et que "ce n'est donc pas un sujet tabou". Selon M. Valls, "il faut agir afin de faire disparaître le sentiment d'injustice et d'inégalité que peuvent ressentir les fidèles des cultes apparus après 1905", l'islam, le bouddhisme, l'hindouisme. "Le danger, a-t-il dit, ce ne sont pas les religions, c'est l'hystérie identitaire. Je suis inquiet de voir, dans le monde, comme en France, la montée du fondamentalisme. Cela concerne l'islam mais aussi des mouvements évangéliques ou pentecôtistes qui s'activent en Afrique". Signature de plusieurs accords de coopération entre Cuba et l'Algérie 08/12/2005
Cuba et l'Algérie ont signé jeudi plusieurs accords de coopération, notamment médicaux et pharmaceutiques, à l'occasion de la visite dans l'île du ministre algérien de la Santé, Amar Tou, a annoncé l'agence officielle AIN.
Les accords ont été signés dans le cadre de la 13ème session mixte inter-gouvernementale, a précisé l'agence. Ils couvrent les services médicaux et l'industrie pharmaceutique --avec la création en Algérie d'une entreprise mixte pour la fabrication de vaccins cubains contre l'hépatite B-- le commerce bilatéral, les sports, les ressources hydrauliques, la culture, la pêche et les transports maritimes et aériens, selon l'agence. Lors de son séjour à la tête de la délégation algérienne, M. Tou, également ministre de la Population et de la Réforme hospitalière, s'est entretenu avec le chef de la diplomatie cubaine, Felipe Perez Roque, ainsi qu'avec son homologue, José Ramon Balaguer. Les deux pays entretiennent des relations étroites depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962, année de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Plus de 2.000 coopérants cubains, la plupart dans le domaine de la santé, ont séjourné depuis en Algérie. Des opposants tunisiens reçus par la ministre suisse des Affaires étrangères 08/12/2005
Des opposants tunisiens, dont deux ont observé en novembre une grève de la faim, ont été reçus jeudi par la ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, à un moment où Tunis et Berne sont en délicatesse depuis plusieurs semaines à propos des droits de l'Homme.
"Nous avons parlé de notre mouvement de grève de la faim et des revendications que nous avons formulées", a rapporté à l'AFP l'avocat Abderraouf Ayadi, l'un des huit opposants qui ont jeûné pendant un mois à Tunis pour protester contre des violations des droits de l'Homme dans ce pays. Selon la porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Carine Carey, Mme Calmy-Rey a écouté "très attentivement" la description qui lui a été faite de la situation des droits de l'Homme en Tunisie et indiqué à ses interlocuteurs que "la Suisse continuerait à suivre la situation dans ce domaine". M. Ayadi et un autre ex-gréviste de la faim, l'avocat Samir Dilou, ont été reçus pendant une vingtaine de minutes au ministère suisse des Affaires étrangères à Berne. Deux autres ex-jeûneurs, Lotfi Hajji, président du syndicat, non-agréé, des journalistes, et l'avocat Ayachi Hammami, étaient attendus dans la soirée en Suisse. Leur visite en Suisse est la première qu'ils effectuent à l'étranger depuis la fin de leur jeûne d'un mois le 18 novembre, au dernier jour du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) à Tunis. Ils sont également attendus en France la semaine prochaine ainsi qu'au Parlement européen. "Ils entendent remercier la Suisse pour son attitude durant ce sommet", a expliqué Aïssa Safwa, de l'association suisse de défense des droits de l'Homme en Tunisie, Vérité-Action, qui a organisé la visite. Lors de ce sommet, le président suisse, Samuel Schmid, l'un des rares chefs d'Etat occidentaux présents à Tunis, avait appelé la Tunisie à respecter la liberté d'expression, dans un discours dont la retransmission à la télévision tunisienne avait subitement été coupée. La Suisse avait ensuite formellement protesté auprès du gouvernement tunisien. Tunis devrait "très mal réagir" à la rencontre entre les opposants et les autorités suisses, a pronostiqué Me Ayadi. Le Pen: 'la droitisation de Sarkozy et Villiers va conforter mes électeurs' 08/12/2005
Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, estime que "la droitisation de Nicolas Sarkozy et Philippe de Villiers va conforter (ses) électeurs dans leur choix" et pourrait même lui "faire gagner des voix".
"Je note que la politique française s'ordonne autour de Le Pen", affirme le leader du FN, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France publié jeudi, en se disant "pessimiste pour le pays mais optimiste pour (ses) idées". "La droitisation de M. Sarkozy et M. de Villiers, qui disent aujourd'hui ce que je dis depuis longtemps, va conforter mes électeurs dans leur choix. Cela pourrait même me faire gagner des voix", assure-t-il. Il évoque un possible duel entre lui et Lionel Jospin au second tour de la prochaine présidentielle. Selon lui, "c'est déjà ce qui aurait dû se produire en 2002". Lors de la dernière élection présidentielle, M. Le Pen s'était retrouvé face à Jacques Chirac au second tour, le candidat socialiste Lionel Jospin ayant été éliminé au 1er tour. M. Le Pen indique qu'il "dirigera la campagne présidentielle". "Marine (sa fille, ndlr) et Bruno Gollnisch seront, si j'ose dire, mes deux bras droits", précise-t-il. Interrogé sur le bilan des six premiers mois de Dominique de Villepin à Matignon, Jean-Marie Le Pen juge les solutions du Premier ministre "insuffisantes". "Il est tenu par la tutelle chiraquienne. Mais il me semble moins extravagant que les autres", dit-il. Associations et syndicats continuent à s'insurger contre l'état d'urgence 08/12/2005
Une myriade d'associations et de syndicats et quelques formations politiques continuent à s'insurger contre l'état d'urgence prorogé malgré l'accalmie dans les banlieues, et dénoncent un risque de banalisation des régimes d'exception.
Plus de 5.000 citoyens et de 70 associations, syndicats et collectifs ont annoncé leur intention de saisir vendredi le Conseil constitutionnel d'un recours symbolique contre la prorogation de l'Etat d'urgence. Cette annonce a été faite jeudi alors que le Conseil d'Etat examinait le recours de 70 juristes auxquels s'étaient joints les Verts. "Cette loi, extrêmement dangereuse pour les libertés publiques, est entrée en vigueur sans que les parlementaires ne saisissent le Conseil constitutionnel", déplore la Cimade (service oecuménique d'entraide), à l'origine de cette "saisine citoyenne". Les signataires, parmi lesquels le Gisti (Groupe d'intervention et de soutien aux travailleurs immigrés), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), le Syndicat de la magistraturegauche), le Syndicat des avocats de France, Ras l'Front, Sud Education, exigent en outre que "la saisine citoyenne du Conseil constitutionnel, actuellement inexistante dans les textes, soit introduite dans la Constitution". Ils entendent "dénoncer un dysfonctionnement (...) dans le fonctionnement de l'Etat de droit" à travers cette "démarche qui, nécessairement, n'aboutira pas" dans l'état actuel de la législation, a expliqué au cours d'une conférence de presse Nicolas Ferran, de la Cimade, l'un des initiateurs du texte. Au nom du SM, Côme Jacqmin s'est étonné de "la prorogation même de cet état d'urgence pour une durée de trois mois au moment même où tous les services de l'Etat, police en tête, sont en état d'expliquer que les troubles sont en voie de s'apaiser". Il s'est inquiété de l'éventuelle "pérennisation", une fois l'état d'urgence levé, "d'un certain nombre de mesures d'exception ou de mesures répressives en nous expliquant que, finalement (...) toutes ces dispositions étaient fort bien acceptées, ne posaient guère de problème en terme de libertés individuelles et qu'il n'y a que quelques excités droits de l'hommistes qu'elle gênait". "On est dans une période de test", a approuvé Nicolas Ferran. "On habitue progressivement l'opinion publique à accepter tout ça". "On est en train de montrer aux gens que ces régimes d'exception ne sont pas si intolérables que ça et qu'on les maintient dans une période où on ne les utilise pas, justement pour laisser penser ou laisser croire que ce n'est pas si terrible que ça", a-t-il poursuivi. "On ne sort plus de Vigipirate, on ne sort plus de l'état d'urgence". Le 30 novembre, une cinquantaine d'associations et de mouvements de gauche avaient réclamé la fin de l'état d'urgence, dont le maintien avait "pour seul effet, sinon pour seul objet, d'habituer la population française à vivre sous un régime durable de graves restrictions des libertés publiques". Selon Côme Jacqmin, "on ne cesse depuis quelques années de nous expliquer perpétuellement que nous sommes dans des situations exceptionnelles". "On est en permanence dans une logique, ces dernières années, où un certain nombre de barricades, de barrières juridiques, qui étaient jusqu'ici infranchissables au nom d'un certain nombre de principes", a-t-il souligné, "sont mises en cause, sont mises à bas au nom de la nécessité". Colonisation: un député UMP propose d'élargir les missions de la fondation 08/12/2005
Le député UMP Christian Kert a annoncé jeudi à l'AFP qu'il demanderait "la semaine prochaine" un "élargissement des missions de la fondation sur la mémoire", créée par la loi du 23 février 2005, pour, selon lui, tenter de sortir de la polémique sur la colonisation française.
Pour M. Kert, le travail de cette fondation permettra de mettre un terme au "malentendu" né de l'article 4 de cette même loi sur les rapatriés et les harkis, qui mentionne le "rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord" et suscite de vives polémiques. M. Kert va proposer au ministres des Anciens combattants Hamlaoui Mekachera d'inclure l'étude "de l'ensemble de la colonisation française" dans les missions de la fondation, limitées pour l'instant à la mémoire de la "guerre d'Algérie et aux combats du Maroc et de Tunisie". Un décret en Conseil d'Etat doit définir les conditions de création de cette fondation, prévue à l'article 3 de la loi. Selon M. Kert, ce décret, qui n'est pas encore paru, pourrait prévoir l'élargissement de ses missions. Le ministre des Anciens combattants sera entendu le 21 décembre par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale pour faire le point sur l'application de la loi du 23 février 2005. Fin de la 3eme session du sommet islamique extraordinaire à la Mecque 08/12/2005
Les souverains et chefs d'Etat des pays islamiques ont achevé, jeudi après midi, leurs travaux de la 3eme session extraordinaire du sommet islamique, au palais Al Safa à la Mecque, sous la présidence du serviteur des deux saintes Mosquées, le roi Abdallah ibn abdelaziz.
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