L’avis de Saphirnews
Avec Consumérisme et valeurs de l’islam, Ismaïl Mounir signe son premier ouvrage ancré dans l’ère du temps : la critique de la surconsommation dans nos sociétés modernes et celle du miroitement de l’argent comme seul horizon d’élévation humaine, deux tares qui vont à l’encontre des principes islamiques, que l’auteur, qui est également imam et président de la mosquée de Longjumeau (Essonne), ne manque pas de rappeler.
L’ouvrage se veut didactique, à l’image des discours tenus par celui qui est aussi fondateur de l’Institut Amine, un institut privé d’études islamiques en ligne.
La première partie liste ainsi les grands principes de l’économie islamique (sur la notion de richesse acquise et dépensée de façon licite, l’interdiction de l’intérêt, la vision plutôt libérale du système économique, l’éthique dans les relations commerciales et la solidarité à travers notamment le waqf …). Si l’on n’apprend pas grand-chose pour ceux qui ont déjà les notions de base, il s’agit d’un bon résumé pour les néophytes.
En deuxième partie, l’auteur pose quelques critiques quant aux dérives de la société de consommation, en ne manquant pas de mobiliser des auteurs (Joseph Stiglitz, Max Weber, Jean Baudrillard…) pour étayer ses propos. Le texte ressemble alors étrangement à une dissertation de culture générale, qui compile un certain nombre de dysfonctionnements de nos sociétés contemporaines, exemples à l’appui.
La troisième partie entend donner des clés d’actions pour « échapper au piège du consumérisme », sur le plan à la fois spirituel et matériel. D’abord, versets coraniques et hadiths sont largement mobilisés, pour nous faire comprendre que « toute personne qui souhaite sortir du piège du consumérisme doit développer cette approche coranique et prophétique de la vie d’ici-bas ». Ensuite, un méli-mélo sur la « décroissance économique/le halal ne préserve pas de la malbouffe/la recherche de l’autonomie pour éviter la dépendance énergétique/la production éthique » court sur plusieurs pages. La juxtaposition de tous ces éléments donne l’impression générale d’un sermon qui aurait pu être de haute volée s’il avait été prononcé à l’oral mais qui devient un simple patchwork de bonnes idées en vogue quand il est couché par écrit.
Aussi, parce qu’il se lit facilement et qu’il aborde de façon claire, (mais trop) simple, les dérives de nos sociétés, l’ouvrage Consumérisme et valeurs de l’islam peut-il être conseillé à la jeunesse musulmane (adolescents et jeunes adultes) en recherche d’une sagesse et d’une spiritualité islamique qui permettraient non seulement de ne pas être happés par le « toujours plus » (de marques, de matériels, d’argent…) mais aussi d’être des consomm’acteurs et des producteurs conscients de leur responsabilité quant à l’érection d’une société plus juste et plus fraternelle.
L’ouvrage se veut didactique, à l’image des discours tenus par celui qui est aussi fondateur de l’Institut Amine, un institut privé d’études islamiques en ligne.
La première partie liste ainsi les grands principes de l’économie islamique (sur la notion de richesse acquise et dépensée de façon licite, l’interdiction de l’intérêt, la vision plutôt libérale du système économique, l’éthique dans les relations commerciales et la solidarité à travers notamment le waqf …). Si l’on n’apprend pas grand-chose pour ceux qui ont déjà les notions de base, il s’agit d’un bon résumé pour les néophytes.
En deuxième partie, l’auteur pose quelques critiques quant aux dérives de la société de consommation, en ne manquant pas de mobiliser des auteurs (Joseph Stiglitz, Max Weber, Jean Baudrillard…) pour étayer ses propos. Le texte ressemble alors étrangement à une dissertation de culture générale, qui compile un certain nombre de dysfonctionnements de nos sociétés contemporaines, exemples à l’appui.
La troisième partie entend donner des clés d’actions pour « échapper au piège du consumérisme », sur le plan à la fois spirituel et matériel. D’abord, versets coraniques et hadiths sont largement mobilisés, pour nous faire comprendre que « toute personne qui souhaite sortir du piège du consumérisme doit développer cette approche coranique et prophétique de la vie d’ici-bas ». Ensuite, un méli-mélo sur la « décroissance économique/le halal ne préserve pas de la malbouffe/la recherche de l’autonomie pour éviter la dépendance énergétique/la production éthique » court sur plusieurs pages. La juxtaposition de tous ces éléments donne l’impression générale d’un sermon qui aurait pu être de haute volée s’il avait été prononcé à l’oral mais qui devient un simple patchwork de bonnes idées en vogue quand il est couché par écrit.
Aussi, parce qu’il se lit facilement et qu’il aborde de façon claire, (mais trop) simple, les dérives de nos sociétés, l’ouvrage Consumérisme et valeurs de l’islam peut-il être conseillé à la jeunesse musulmane (adolescents et jeunes adultes) en recherche d’une sagesse et d’une spiritualité islamique qui permettraient non seulement de ne pas être happés par le « toujours plus » (de marques, de matériels, d’argent…) mais aussi d’être des consomm’acteurs et des producteurs conscients de leur responsabilité quant à l’érection d’une société plus juste et plus fraternelle.
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur
Mal du siècle, le consumérisme est le ciment et le ferment des sociétés de consommation modernes. Clé de leur développement et par là de leur suprématie, le consumérisme qui fut l’outil de domination sera celui de la chute. Comme toute chose, le consumérisme est fondé sur des sources (matières premières) finies. Mais, de surcroît, ce mode de vie s’accompagne d'une mentalité darwiniste qui favorise le rapport de force sur le droit et n'hésite ainsi pas à se débarrasser de toute éthique, même basique, pour parvenir à ses fins.
L’auteur nous explique et image clairement les mécanismes, les origines et les conséquences du consumérisme. Plus encore, il passe ce concept au tamis de la sagesse islamique impliquant juste mesure, équité et prohibition du gaspillage.
L’auteur nous démontre aussi que le consumérisme est une mentalité influant tous les domaines sociétaux, économiques, sociaux, écologiques, commerciaux et sanitaires. Il devient impératif aux représentants des puissances internationales de prendre conscience qu’un point de non-retour risque
prochainement d’être atteint. Saisir les esprits de ce fléau est une œuvre salvatrice.
L’auteur nous explique et image clairement les mécanismes, les origines et les conséquences du consumérisme. Plus encore, il passe ce concept au tamis de la sagesse islamique impliquant juste mesure, équité et prohibition du gaspillage.
L’auteur nous démontre aussi que le consumérisme est une mentalité influant tous les domaines sociétaux, économiques, sociaux, écologiques, commerciaux et sanitaires. Il devient impératif aux représentants des puissances internationales de prendre conscience qu’un point de non-retour risque
prochainement d’être atteint. Saisir les esprits de ce fléau est une œuvre salvatrice.
Ismaïl Mounir, Consumérisme et valeurs de l’islam, Éd. Albouraq, 2017, 122 p., 10 €.
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