Quatre mosquées ont été la cible d'incendies criminels dans la ville de Mota, en Ethiopie. A l'image ici, les restes de l'une d'entre les lieux de culte attaquées. © N. Yusuf / Facebook
Des milliers de personnes ont participé à des manifestations ces derniers jours en Ethiopie afin de réclamer justice auprès des autorités après l’attaque brutale, vendredi 20 décembre, de quatre mosquées dans la ville de Mota, située dans la région Amhara, au nord-ouest du pays. Des commerces appartenant à des habitants musulmans ont également été incendiés et vandalisés.
Une rumeur serait à l’origine de ces attaques ciblées. Alors qu’un début d’incendie a été constaté, vendredi 20 décembre, dans une église orthodoxe de Mota, à quelque 370 km au nord de la capitale Addis-Abeba, des personnes se sont persuadées qu’il s’agissait d’un acte criminel commis par des musulmans, rapporte Ethiopia Observer, sans même que l’origine de l'incendie n’ait été déterminée.
Selon un témoin cité par la BBC, le feu a heureusement été contenu avec l’aide des riverains parmi lesquels des musulmans, signe de la bonne entente locale entre les deux communautés musulmanes et chrétiennes.
Une rumeur serait à l’origine de ces attaques ciblées. Alors qu’un début d’incendie a été constaté, vendredi 20 décembre, dans une église orthodoxe de Mota, à quelque 370 km au nord de la capitale Addis-Abeba, des personnes se sont persuadées qu’il s’agissait d’un acte criminel commis par des musulmans, rapporte Ethiopia Observer, sans même que l’origine de l'incendie n’ait été déterminée.
Selon un témoin cité par la BBC, le feu a heureusement été contenu avec l’aide des riverains parmi lesquels des musulmans, signe de la bonne entente locale entre les deux communautés musulmanes et chrétiennes.
Des condamnations vives du gouvernement
La rumeur n’a malheureusement pas été circonscrite. Sur les quatre mosquées incendiées en une soirée, deux ont totalement été ravagées. Au lendemain des faits, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui s’est vu décerné le prix Nobel de la paix 2019, a condamné les attaques des lieux de culte, les qualifiant d’actes « inacceptables ».
Il a fait savoir, samedi 21 décembre, via les réseaux sociaux, que les attaques sont des « tentatives menées par des extrémistes de briser notre riche histoire de tolérance religieuse et de coexistence ». « Je condamne ces actes de lâcheté et appelle tous les Éthiopiens épris de paix à puiser dans notre profonde connaissance de la coexistence et notre réservoir de respect », a ajouté le chef du gouvernement.
L’Eglise orthodoxe d’Ethiopie a aussi vivement condamné les attaques, tandis que le Conseil suprême des affaires islamiques d’Ethiopie a appelé les autorités à rechercher activement leurs auteurs afin de les traduire en justice. Des leaders religieux se sont rendus dans les zones sinistrées, lundi 23 décembre, afin de constater les dégâts et d'apaiser les tensions. Selon Ethiopia Observer, 21 personnes suspectées d'être en lien avec les attaques ont été arrêtées par la police.
L’Ethiopie est la proie régulière de tensions interethniques. De violents affrontements qui ont éclaté dans l’Etat d’Oromia ont provoqué la mort de plus de 80 personnes en octobre 2019. Des attaques de plusieurs lieux de cultes chrétiens et musulmans ont alors été recensées.
Lire aussi :
Pourquoi le prix Nobel de la paix est remis à Abiy Ahmed, Premier ministre de l'Ethiopie
Il a fait savoir, samedi 21 décembre, via les réseaux sociaux, que les attaques sont des « tentatives menées par des extrémistes de briser notre riche histoire de tolérance religieuse et de coexistence ». « Je condamne ces actes de lâcheté et appelle tous les Éthiopiens épris de paix à puiser dans notre profonde connaissance de la coexistence et notre réservoir de respect », a ajouté le chef du gouvernement.
L’Eglise orthodoxe d’Ethiopie a aussi vivement condamné les attaques, tandis que le Conseil suprême des affaires islamiques d’Ethiopie a appelé les autorités à rechercher activement leurs auteurs afin de les traduire en justice. Des leaders religieux se sont rendus dans les zones sinistrées, lundi 23 décembre, afin de constater les dégâts et d'apaiser les tensions. Selon Ethiopia Observer, 21 personnes suspectées d'être en lien avec les attaques ont été arrêtées par la police.
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