La gestion de la maternité lors du mois de Ramadan n’est pas qu’une problématique de femmes enceintes ou en période d'allaitement. Quand les enfants ont l’âge de courir, sauter, jouer, voire de profiter de la fatigue des parents pour faire des caprices, ce n’est pas de tout repos pour la maman et cela peut même prendre de graves proportions.
« Je reçois régulièrement des mères en état de "burn out", épuisée par le quotidien répétitif, lassant, contraignant, des mères qui s'ingénient à concilier activité professionnelle, vie familiale… Même constat pour certaines mères au foyer qui gèrent quasiment seules toutes les affaires du foyer », constate le docteur Hanane Chafik. Ces contraintes sont démultipliées lors du Ramadan. Car le sommeil est chamboulé, les repas décalés mais le quotidien très rythmé des petits bouts, lui, doit rester le même. Tant bien que mal.
Pour y remédier, Karima, 38 ans, journaliste et mère de trois enfants de 2, 7 et 8 ans, opte pour une organisation millimétrée. Ramadan ou pas, elle se lève tôt, à 6h30 tous les jours. Elle se lève aussi avant l’aube, avant que ne débute le jeûne, « mais je ne suis pas la plus à plaindre car mon mari m’aide beaucoup », se réjouit-elle. La petite famille vit dans le Val-d’Oise ; Karima travaille au cœur de la capitale. « Ainsi, nous avons fait le choix avec mon époux, qui travaille non loin de chez nous, qu’il puisse déposer les enfants le matin et les récupérer le soir », raconte-t-elle. Epargné par les galères de trains de banlieue, c’est donc papa qui dépose les enfants à l’école ou chez la nounou, une fois que maman les a tous soigneusement préparés et qu’elle prenne la route du bureau.
« Je reçois régulièrement des mères en état de "burn out", épuisée par le quotidien répétitif, lassant, contraignant, des mères qui s'ingénient à concilier activité professionnelle, vie familiale… Même constat pour certaines mères au foyer qui gèrent quasiment seules toutes les affaires du foyer », constate le docteur Hanane Chafik. Ces contraintes sont démultipliées lors du Ramadan. Car le sommeil est chamboulé, les repas décalés mais le quotidien très rythmé des petits bouts, lui, doit rester le même. Tant bien que mal.
Pour y remédier, Karima, 38 ans, journaliste et mère de trois enfants de 2, 7 et 8 ans, opte pour une organisation millimétrée. Ramadan ou pas, elle se lève tôt, à 6h30 tous les jours. Elle se lève aussi avant l’aube, avant que ne débute le jeûne, « mais je ne suis pas la plus à plaindre car mon mari m’aide beaucoup », se réjouit-elle. La petite famille vit dans le Val-d’Oise ; Karima travaille au cœur de la capitale. « Ainsi, nous avons fait le choix avec mon époux, qui travaille non loin de chez nous, qu’il puisse déposer les enfants le matin et les récupérer le soir », raconte-t-elle. Epargné par les galères de trains de banlieue, c’est donc papa qui dépose les enfants à l’école ou chez la nounou, une fois que maman les a tous soigneusement préparés et qu’elle prenne la route du bureau.
Après le travail, « l’attaque » du repas
Après une journée de travail, ce n’est pas le repos qui attend la jeune femme, mais la « course » et « l’attaque » du repas. « Mais je ne passe pas des heures dans les fourneaux tous les jours, ce serait impossible. Je fais des choses simples et j’essaie toujours d’avoir une longueur d’avance. » Ainsi, dès qu’elle peut dégager quelques heures dans son emploi du temps, Karima peut passer une après-midi à faire des bricks qu’elle rangera dans le congélateur pour les prochains jours.
Même recette pour Nadia, entrepreneuse de 36 ans dans les Hauts-de-Seine, mère de deux enfants de 3 et 6 ans. « Le coups des bourek en avance à congeler, c’est hyper pratique ! Une fois l’heure du ftour qui approche, il n’y a plus qu’à les sortir pour une cuisson rapide », dit-elle. Comme Karima, Nadia ne peut pas se permettre de passer trop de temps en cuisine. « Parfois, ils nous arrive même de commander un japonais par exemple… Tant que cela n’arrive pas tous les jours, mon mari est ouvert ! ». Par contre, au quotidien, la jeune femme doit souvent se débrouiller seule car son époux est très pris par de longues journées de travail. « Chaque matin, je les emmène à l’école et, chaque soir, c’est moi qui gère le repas, le bain, le dodo… »
C’est une fois que les enfants sont couchés que les parents peuvent finir de préparer le repas et rompre le jeûne tranquillement. Réalistes, Karima et Nadia sont de bons exemples pour le docteur Chafik. Celle-ci, qui est elle-même mère, recommande également de « faire au plus simple », c'est-à-dire « une soupe légère, une quiche, une salade et un éventuel en cas pour la soirée… Cela se prépare en une heure, voire moins si le mari participe ! »
Même recette pour Nadia, entrepreneuse de 36 ans dans les Hauts-de-Seine, mère de deux enfants de 3 et 6 ans. « Le coups des bourek en avance à congeler, c’est hyper pratique ! Une fois l’heure du ftour qui approche, il n’y a plus qu’à les sortir pour une cuisson rapide », dit-elle. Comme Karima, Nadia ne peut pas se permettre de passer trop de temps en cuisine. « Parfois, ils nous arrive même de commander un japonais par exemple… Tant que cela n’arrive pas tous les jours, mon mari est ouvert ! ». Par contre, au quotidien, la jeune femme doit souvent se débrouiller seule car son époux est très pris par de longues journées de travail. « Chaque matin, je les emmène à l’école et, chaque soir, c’est moi qui gère le repas, le bain, le dodo… »
C’est une fois que les enfants sont couchés que les parents peuvent finir de préparer le repas et rompre le jeûne tranquillement. Réalistes, Karima et Nadia sont de bons exemples pour le docteur Chafik. Celle-ci, qui est elle-même mère, recommande également de « faire au plus simple », c'est-à-dire « une soupe légère, une quiche, une salade et un éventuel en cas pour la soirée… Cela se prépare en une heure, voire moins si le mari participe ! »
Et le repos dans tout cela ?
Côté boulot, ces femmes ont des métiers prenants qui ne s’arrêtent pas au moment de récupérer les enfants vers 16h30, loin de là. Pour concilier parfois, heures de travail à domicile et gestion des enfants, Karima impose à ses enfants un « temps calme, avec un livre, du coloriage… Cela me permet de lire un peu. Même si cela est difficile de travailler tout en les surveillant », reconnaît la journaliste.
Nadia, de son côté, a complètement abandonné cette idée : « J’ai décidé de ne plus travailler quand je suis avec mes enfants. Cela me stresse, je risque de m’énerver et je le refuse. Je n’ai pas toute mon attention pour eux. » Mais il n’y a pas si longtemps, elle passait ses soirées devant son PC quand les enfants étaient couchés. « Je ne le fais plus. Je suis comme tout le monde, j’ai besoin de mes soirées pour me détendre. C’est presque une question de principe, tant pis si je gagne moins d’argent ! »
Dans ce programme millimétré, quand ces mères peuvent-elles souffler un tant soit peu ? Car même en dehors des jours d'école, de crèche ou de nounous, souvent les week-end, quand la seule envie est de dormir, c’est encore une fois le rythme des enfants qui prime. Pour tenir le mois du Ramadan sans se vider complètement de son énergie, il faut s’organiser des temps de pause.
« Si on a la chance de pouvoir confier les enfants à quelqu'un deux ou trois heures, en profiter pour se reposer, il faut le faire. Car la difficulté de ce Ramadan réside dans le manque de sommeil autant que dans la soif en cas de chaleur », rappelle Hanane Chafik. En l'absence d'amis ou d'une famille dévouée, il faut essayer d'organiser « ces temps de repos avec le conjoint ». Le papa garde les enfants pendant que maman se repose et vice-versa. Et le médecin de prévenir : « L'idée c'est de se reposer, pas de profiter de cette courte liberté pour cuisiner ou faire du ménage ! »
Quand Karima ne trouve aucun moyen de garde, elle a une arme secrète : « Puisque c'est l'été, je les emmène au bois près de chez nous et je les regarde jouer à l'ombre ». La maman peut alors se détendre ou travailler un peu... Nadia est également une adepte des sorties au parc : « Ils s'éclatent et moi je peux souffler en les regardant. »
Nadia, de son côté, a complètement abandonné cette idée : « J’ai décidé de ne plus travailler quand je suis avec mes enfants. Cela me stresse, je risque de m’énerver et je le refuse. Je n’ai pas toute mon attention pour eux. » Mais il n’y a pas si longtemps, elle passait ses soirées devant son PC quand les enfants étaient couchés. « Je ne le fais plus. Je suis comme tout le monde, j’ai besoin de mes soirées pour me détendre. C’est presque une question de principe, tant pis si je gagne moins d’argent ! »
Dans ce programme millimétré, quand ces mères peuvent-elles souffler un tant soit peu ? Car même en dehors des jours d'école, de crèche ou de nounous, souvent les week-end, quand la seule envie est de dormir, c’est encore une fois le rythme des enfants qui prime. Pour tenir le mois du Ramadan sans se vider complètement de son énergie, il faut s’organiser des temps de pause.
« Si on a la chance de pouvoir confier les enfants à quelqu'un deux ou trois heures, en profiter pour se reposer, il faut le faire. Car la difficulté de ce Ramadan réside dans le manque de sommeil autant que dans la soif en cas de chaleur », rappelle Hanane Chafik. En l'absence d'amis ou d'une famille dévouée, il faut essayer d'organiser « ces temps de repos avec le conjoint ». Le papa garde les enfants pendant que maman se repose et vice-versa. Et le médecin de prévenir : « L'idée c'est de se reposer, pas de profiter de cette courte liberté pour cuisiner ou faire du ménage ! »
Quand Karima ne trouve aucun moyen de garde, elle a une arme secrète : « Puisque c'est l'été, je les emmène au bois près de chez nous et je les regarde jouer à l'ombre ». La maman peut alors se détendre ou travailler un peu... Nadia est également une adepte des sorties au parc : « Ils s'éclatent et moi je peux souffler en les regardant. »
Sensibiliser les enfants au Ramadan
Une fois qu’un certain rythme est trouvé et que la fatigue est à peu près gérée, il ne faut pas rater l’occasion de sensibiliser les enfants aux bienfaits du Ramadan car les bambins ont bien dû remarquer que « ce n’est pas comme d’habitude ».
Ce pilier de l'islam n'est pas une obligation pour les enfants. Toutefois, il est important de leur faire vivre le mois de jeûne comme une expérience spirituelle et, à cet effet, « ils doivent se souvenir de leurs parents lisant le Coran et faisant des invocations avant Maghreb (le coucher du soleil, ndlr), plutôt que de la frénésie des courses alimentaires et de la préparation d'une table surchargée dont la moitié finira gaspillée... », préconise sans détour Hanane Chafik.
Pour les enfants un peu plus âgés qui souhaitent absolument faire le Ramadan comme papa et maman, « il est possible de les faire "jeûner" juste quelques heures entre le déjeuner et le dîner pour leur apprendre à résister à leur envie du goûter, quitte à avancer un peu le dîner », propose le médecin. Une façon de les éveiller en douceur à ce que vivent leurs parents avec plus ou moins de difficultés.
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Pour les enfants un peu plus âgés qui souhaitent absolument faire le Ramadan comme papa et maman, « il est possible de les faire "jeûner" juste quelques heures entre le déjeuner et le dîner pour leur apprendre à résister à leur envie du goûter, quitte à avancer un peu le dîner », propose le médecin. Une façon de les éveiller en douceur à ce que vivent leurs parents avec plus ou moins de difficultés.
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