L’Irak, berceau des civilisations, est en ruines. Sa capitale, Bagdad, fut autrefois celle de l’empire abbasside, lieu de rayonnement de la culture arabo-musulmane au Moyen Âge, avec sa célèbre Maison de la sagesse créée au IXe siècle. Loin de ces images d’Épinal gravées dans la mémoire collective des musulmans d’Occident rêvant à l’âge d’or de l’islam, Homeland (pays natal), du cinéaste Abbas Fahdel, nous plonge dans la réalité quotidienne d’une famille irakienne, la sienne, pendant et après les années Saddam.
Installé en France depuis l’âge de 18 ans, pour y faire ses études de cinéma jusqu’à son doctorat, Abbas Fahdel s’était déjà fait remarquer en 2008 par son premier long métrage sur fond de guerre Iran-Irak, intitulé L’Aube du monde (avec Hafsia Herzi et Hiam Abbas) et multirécompensé.
Dans Homeland, cette fois-ci, pas de héros, pas de fiction. Après 15 ans sans avoir été retourné en Irak, Abbas Fahdel prend sa caméra et part dans son pays natal pour y filmer sa famille et ses proches des heures durant, avant et après l’invasion américaine de 2003. Avec le sentiment de faire œuvre utile grâce à ces images de la vie quotidienne (le thé qui bout, la préparation et le partage des repas, les discours de Saddam Hussein à la télévision, le marché aux livres…) mais surtout à travers les témoignages que nous livrent ses proches (quand les premières bombes américaines pleuvent…) et les commentaires qu’ils nous racontent en visitant la ville. Des images rares d’autant qu’avec la guerre les archives cinématographiques et télévisuelles irakiennes ont été détruites, annihilant complètement la mémoire audiovisuelle des cinquante dernières années de ce pays.
C’est à une immersion totale à laquelle nous invite donc le cinéaste : des 120 heures de rushs qu’il a tournées en 2002 et 2003, il en a extirpé (dix ans plus tard) 5 heures trente pour nous montrer combien, à travers la jeunesse irakienne, et en particulier de son jeune neveu Haidar, fil conducteur du film, une conscience politique aigüe peut naître après tant d’années de dictature et en pleine période de guerre puis de chaos.
« Certains Américains sont gentils, ils jouent avec les enfants, d’autres sont méchants et nous crient dessus », raconte Haidar. « Tu peux leur dire que tu es dans ton pays », lui rétorque Abbas. « Si tu leur dis ça, ils peuvent te tirer dessus. Ce sont des occupants, on ne peut s’opposer à eux. Notre pays est devenu comme la Palestine », lui répond son neveu tout en se balançant sur son siège dans le jardin.
« Irak année zéro », le sous-titre, sonne comme un message prémonitoire : dans un pays si dévasté, le peuple ne peut que repartir de zéro. Homeland a remporté plusieurs prix du meilleur long métrage, notamment au Festival Visions du réel et aux festivals de Locarno et de Yamagata.
Installé en France depuis l’âge de 18 ans, pour y faire ses études de cinéma jusqu’à son doctorat, Abbas Fahdel s’était déjà fait remarquer en 2008 par son premier long métrage sur fond de guerre Iran-Irak, intitulé L’Aube du monde (avec Hafsia Herzi et Hiam Abbas) et multirécompensé.
Dans Homeland, cette fois-ci, pas de héros, pas de fiction. Après 15 ans sans avoir été retourné en Irak, Abbas Fahdel prend sa caméra et part dans son pays natal pour y filmer sa famille et ses proches des heures durant, avant et après l’invasion américaine de 2003. Avec le sentiment de faire œuvre utile grâce à ces images de la vie quotidienne (le thé qui bout, la préparation et le partage des repas, les discours de Saddam Hussein à la télévision, le marché aux livres…) mais surtout à travers les témoignages que nous livrent ses proches (quand les premières bombes américaines pleuvent…) et les commentaires qu’ils nous racontent en visitant la ville. Des images rares d’autant qu’avec la guerre les archives cinématographiques et télévisuelles irakiennes ont été détruites, annihilant complètement la mémoire audiovisuelle des cinquante dernières années de ce pays.
C’est à une immersion totale à laquelle nous invite donc le cinéaste : des 120 heures de rushs qu’il a tournées en 2002 et 2003, il en a extirpé (dix ans plus tard) 5 heures trente pour nous montrer combien, à travers la jeunesse irakienne, et en particulier de son jeune neveu Haidar, fil conducteur du film, une conscience politique aigüe peut naître après tant d’années de dictature et en pleine période de guerre puis de chaos.
« Certains Américains sont gentils, ils jouent avec les enfants, d’autres sont méchants et nous crient dessus », raconte Haidar. « Tu peux leur dire que tu es dans ton pays », lui rétorque Abbas. « Si tu leur dis ça, ils peuvent te tirer dessus. Ce sont des occupants, on ne peut s’opposer à eux. Notre pays est devenu comme la Palestine », lui répond son neveu tout en se balançant sur son siège dans le jardin.
« Irak année zéro », le sous-titre, sonne comme un message prémonitoire : dans un pays si dévasté, le peuple ne peut que repartir de zéro. Homeland a remporté plusieurs prix du meilleur long métrage, notamment au Festival Visions du réel et aux festivals de Locarno et de Yamagata.
Saphirnews vous fait gagner des places pour Homeland – Irak année zéro, d’Abbas Fahdel.
Pour participer au jeu-cinéma, cliquez ici.
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