'Première européenne non usurpée'
A Verviers, dans la province de Liège (Belgique), le Conseil d'administration de la mosquée Assahaba a initié une petite révolution. En nommant Houarria Fettah, une femme, au poste de troisième imam du lieu de culte, les dirigeants ont accompli "une première européenne non usurpée", selon Michael Privot, islamologue et membre du Conseil d'administration de la mosquée Assahaba.
Née en Algérie d'une mère Belge et d'un père d'origine algérienne, Houaria Fettah est âgée de 35 ans. Mère de trois enfants, elle a été choisie par la mosquée de Viviers parmi cinq candidates. Parmi les critères de sélection mis en avant pour ce poste, la "promotion d’un islam réformiste en phase avec son contexte européen", la "volonté de s’engager avec la société belge et européenne dans son ensemble, sans tabou et toujours à la recherche de solutions proactives et inclusives", ou encore la maîtrise aussi bien du français que de l'arabe.
Née en Algérie d'une mère Belge et d'un père d'origine algérienne, Houaria Fettah est âgée de 35 ans. Mère de trois enfants, elle a été choisie par la mosquée de Viviers parmi cinq candidates. Parmi les critères de sélection mis en avant pour ce poste, la "promotion d’un islam réformiste en phase avec son contexte européen", la "volonté de s’engager avec la société belge et européenne dans son ensemble, sans tabou et toujours à la recherche de solutions proactives et inclusives", ou encore la maîtrise aussi bien du français que de l'arabe.
'Imam de troisième rang'
La mosquée Assahaba "a été reconnue officiellement par l’Etat belge (ou plus précisément la Région wallonne) en juin 2007" a par ailleurs précisé Michael Privot à Saphirnews. Ajoutant que "cette reconnaissance qualifiait officiellement la Mosquée Assahaba pour obtenir un financement structurel pour l’entretien du lieu de culte, comme c’est le cas pour les autres cultes officiellement reconnus en Belgique, mais aussi pour l’attribution d’imâms, ministres du culte, dont le salaire est payé sur les deniers de l’Etat fédéral (Ministère de la Justice et des Cultes)."
En novembre 2007, la mosquée Assahaba s’est vue reconnaître le droit à recruter trois imams, "du premier rang (correspondant à un évêque) au troisième rang (correspondant plus ou moins à un diacre)", précise M. Privot.
Pour "développer l'encadrement de la population féminine" du lieu de culte, le Conseil d'administration a décidé de recruter une imam de troisième rang. Celle-ci ne dirigera pas la prière. Mais elle aura, au sein du CA, les mêmes prérogatives que ses collègues masculins. Aussi, elle enseignera tant aux hommes qu'aux femmes, donnera des conférences et causeries et pourra être amenée à représenter l'institution auprès des partenaires officiels ou associatifs.
"Bien que sélectionnée officiellement par notre Institution, la candidature de Madame Fettah et de ses deux collègues masculins est en suspens entre l’Exécutif des musulmans de Belgique et le Ministère, qui essayent de trouver un compromis sur la procédure à suivre pour leur introduction officielle, tous les délais réglementaires ayant été dépassés suite aux problèmes internes au sein de l’EMB;, souligne tout de même Michael Privot.
En novembre 2007, la mosquée Assahaba s’est vue reconnaître le droit à recruter trois imams, "du premier rang (correspondant à un évêque) au troisième rang (correspondant plus ou moins à un diacre)", précise M. Privot.
Pour "développer l'encadrement de la population féminine" du lieu de culte, le Conseil d'administration a décidé de recruter une imam de troisième rang. Celle-ci ne dirigera pas la prière. Mais elle aura, au sein du CA, les mêmes prérogatives que ses collègues masculins. Aussi, elle enseignera tant aux hommes qu'aux femmes, donnera des conférences et causeries et pourra être amenée à représenter l'institution auprès des partenaires officiels ou associatifs.
"Bien que sélectionnée officiellement par notre Institution, la candidature de Madame Fettah et de ses deux collègues masculins est en suspens entre l’Exécutif des musulmans de Belgique et le Ministère, qui essayent de trouver un compromis sur la procédure à suivre pour leur introduction officielle, tous les délais réglementaires ayant été dépassés suite aux problèmes internes au sein de l’EMB;, souligne tout de même Michael Privot.