La dissolution n’est plus à l’ordre du jour du Conseil français du culte musulman (CFCM). L’instance, évincée de son rôle d’interlocuteur de l’Etat en fin d’année 2021 avant l’installation du Forum de l’islam de France (Forif), entend se remettre en selle. Du moins les fédérations musulmanes qui ont répondu présent à la réunion organisée dimanche 8 janvier au siège du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis « pour débattre de l’avenir du CFCM et de sa réforme ». Elles étaient quatre : avec le CCMTF et l’Union des mosquées de France (UMF) qui assurent la co-présidence à travers Ibrahim Alci et Mohammed Moussaoui, la Confédération islamique Milli Görüs et Foi & Pratique. Etaient donc absentes les quatre autres qui ont formé La Coordination avec, en tête, la Grande Mosquée de Paris qui, elle, est démissionnaire du CFCM.
Lors de la réunion, 73 % des élus par les mosquées de France et 33 % des désignés par les fédérations du CFCM ont pris part à cette Assemblée Générale. Les fédérations présentes ont « réaffirmé, à l’unanimité, leur attachement à la pérennisation de la représentation du culte musulman par le CFCM » et ont « exprimé la nécessité de réformer et de réorganiser le CFCM aux niveaux local et national pour répondre aux nombreuses attentes des musulmans de France », fait-on aujourd’hui savoir.
Lors de la réunion, 73 % des élus par les mosquées de France et 33 % des désignés par les fédérations du CFCM ont pris part à cette Assemblée Générale. Les fédérations présentes ont « réaffirmé, à l’unanimité, leur attachement à la pérennisation de la représentation du culte musulman par le CFCM » et ont « exprimé la nécessité de réformer et de réorganiser le CFCM aux niveaux local et national pour répondre aux nombreuses attentes des musulmans de France », fait-on aujourd’hui savoir.
Un « nouvel élan » possible ?
« Cette réforme doit faire une grande place aux acteurs locaux au niveau des départements et refléter leur diversité au niveau de toutes les instances du CFCM », indique l’institution. « La mise en œuvre concrète de cette réforme devra faire l’objet d’une Assemblée Générale Extraordinaire et l’adoption par celle-ci de nouveaux statuts et d’un nouveau règlement électoral pour le CFCM. » Pour espérer « un nouvel élan », y compris... avec les fédérations absentes.
Une réforme des statuts avait été présentée en juillet 2021, sans succès après le blocage de ses opposants réunis dans la coordination des fédérations dissidentes du CFCM. Mohammed Moussaoui ne veut « pas croire que leur seul projet est de bloquer le CFCM indéfiniment ». Il n’en reste pas moins que la partie semble bien mal engagée.
Une réforme des statuts avait été présentée en juillet 2021, sans succès après le blocage de ses opposants réunis dans la coordination des fédérations dissidentes du CFCM. Mohammed Moussaoui ne veut « pas croire que leur seul projet est de bloquer le CFCM indéfiniment ». Il n’en reste pas moins que la partie semble bien mal engagée.
Une direction décidée à regagner sa place d’interlocuteur de l’Etat
Quid du rôle du CFCM sans la confiance de l’Etat ? « L'État a affirmé à maintes reprises que la représentation du culte musulman est l'affaire des musulmans eux-mêmes. C'est ce que le ministre de l'Intérieur a rappelé lors de l'installation du FORIF, nous affirme Mohammed Moussaoui. Ce dernier est un espace de dialogue. Nous avons espoir à ce que les fédérations qui ne souhaitent pas la dissolution du CFCM œuvrent collectivement pour lui donner les moyens de sa mission ».
« Un CFCM qui a prévu dans son projet de réforme de s'appuyer davantage sur les acteurs locaux, qui sont déjà des interlocuteurs de l'État au niveau départemental, sera par voie de conséquence un interlocuteur de l’État aux niveaux régional et national », estime le président de l’UMF. La route que Mohammed Moussaoui décide d'emprunter avec ses alliés sera bel et bien semée d'embûches. Mais au regard des derniers choix réalisés par l'Etat, l’issue souhaitée semble aujourd'hui improbable.
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« Un CFCM qui a prévu dans son projet de réforme de s'appuyer davantage sur les acteurs locaux, qui sont déjà des interlocuteurs de l'État au niveau départemental, sera par voie de conséquence un interlocuteur de l’État aux niveaux régional et national », estime le président de l’UMF. La route que Mohammed Moussaoui décide d'emprunter avec ses alliés sera bel et bien semée d'embûches. Mais au regard des derniers choix réalisés par l'Etat, l’issue souhaitée semble aujourd'hui improbable.
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