© CC BY 2.0 DEED /Faces Of The World
Plusieurs ambassadeurs de France au Moyen-Orient regrettent la position de Paris dans le conflit israélo-palestinien. Dans une note commune adressée au Quai d’Orsay et révélée par Le Figaro, une dizaine d’entre eux ont fait part de leur malaise et leurs inquiétudes sur le virage pro-israélien d’Emmanuel Macron depuis l'attaque macabre du Hamas en Israël le 7 octobre.
La démarche est « collective, sans précédent de la part d’ambassadeurs de France au Moyen-Orient », ont fait part trois anciens diplomates au quotidien. Elle est également soutenue par de nombreux diplomates couvrant le monde arabe depuis Paris.
Que dit la note en substance ? La position de la France est « incomprise » dans le monde arabe et est « en rupture avec notre position traditionnellement équilibrée entre Israéliens et Palestiniens », relèvent les hauts fonctionnaires. « Elle établit une perte de crédibilité et d’influence de la France, et constate la mauvaise image de notre pays dans le monde arabe », signifient-ils. Un fait illustré notamment par les nombreuses manifestations anti-françaises qui se sont déroulées ces dernières semaines en Tunisie ou encore en Iran et au Liban pour dénoncer la solidarité inconditionnelle exprimée par l’exécutif envers Israël.
Les auteurs de la note alertent sur une crise de confiance entre la France et le Moyen-Orient qui est « grave » et risque d’être « durable ». « Nos interlocuteurs trouvent que l’on se trahit nous-mêmes, ils estiment que notre discours basé sur l’humanisme est en contradiction avec notre nouvelle approche », précise un diplomate au Figaro.
Les ambassadeurs ont néanmoins salué la récente prise de parole d’Emmanuel Macron en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, les observateurs y voyant un repositionnement important de la France. Au grand dam du gouvernement israélien.
L'appel au cessez-le-feu lancé par la France est « une erreur morale » pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Selon la présidence israélienne, Emmanuel Macron a « clairement » indiqué lors d'un entretien téléphonique après son interview à la BBC « qu'il n'avait pas l'intention d'accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents dans le cadre de la campagne contre l'organisation terroriste Hamas ». Le président français « a également souligné qu'il soutenait sans équivoque le droit et le devoir d'Israël à se défendre et a exprimé son soutien à la guerre menée par Israël contre le Hamas », a-t-elle relayé. Peu importe le prix pour Israël, qui refuse à ce jour tout arrêt de ses opérations militaires dans l’enclave palestinienne. Ces dernières, qui placent Gaza dans une situation humanitaire catastrophique, ont provoqué la mort de plus de 11 000 personnes depuis le 7 octobre.
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Avec l'attaque du 7-Octobre, que veut le Hamas ?
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Les auteurs de la note alertent sur une crise de confiance entre la France et le Moyen-Orient qui est « grave » et risque d’être « durable ». « Nos interlocuteurs trouvent que l’on se trahit nous-mêmes, ils estiment que notre discours basé sur l’humanisme est en contradiction avec notre nouvelle approche », précise un diplomate au Figaro.
Les ambassadeurs ont néanmoins salué la récente prise de parole d’Emmanuel Macron en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, les observateurs y voyant un repositionnement important de la France. Au grand dam du gouvernement israélien.
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