François Bayrou a réussi là où son prédécesseur, Michel Barnier, a échoué. Après des mois d’incertitude politique, le Premier ministre, nommé le 13 décembre par le président de la République, Emmanuel Macron, échappe à la censure d’une majorité de députés dont ceux de l’extrême droite.
La motion de censure, déposée par des députés insoumis, écologistes et communistes, et examinée jeudi 16 janvier à l'Assemblée nationale, n’a pas abouti. Le texte a récolté 131 voix sur les 289 nécessaires. Il n'a pas accueilli l’assentiment des députés socialistes, qui ont décidé de ne pas voter la censure. A François Bayrou, « nous ne vous accordons pas pour autant notre confiance. Mais nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire » qui pourrait conduire à « l'arrivée de l'extrême droite » au pouvoir, selon Olivier Faure.
« Nous n’avons pas la discussion honteuse », a signalé, à la tribune de l’hémicycle, le secrétaire national du Parti socialiste, qui s’est félicité d’avoir pu « arracher des concessions qui n’auraient pas vu le jour » autrement. Figurent parmi les concessions la non-suppression de 4 000 postes d’enseignants, la fin du déremboursement des médicaments, le maintien de la taxe sur les hauts revenus ou encore l’abandon du projet d’allongement du délai de carence, d’un à trois jours pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie.
S’agissant de l’impopulaire réforme des retraites, elle ne sera pas suspendue mais le Premier ministre l’a remis en chantier en confiant à la Cour des comptes une « mission flash » de quelques semaines sur l'état financier du système des retraites. A charge ensuite aux partenaires sociaux de s'accorder sur une nouvelle réforme en trois mois.
Des « acquis » pour les socialistes, toujours « dans l’opposition » selon les mots d’Olivier Faure, mais qui sont très loin de satisfaire l’ensemble de l’aile gauche. « Votre mandat est marqué par le sceau du chantage et c’est ce chantage que vous infligez désormais au peuple pour lui imposer une politique qu’il a pourtant refusée à de multiples reprises », a lâché, en s’adressant à François Bayrou, le député LFI Manuel Bompard, qui a prédit la chute du nouveau « gouvernement de malheur ». Les écologistes ont dénoncé, pour leur part, l'absence d'engagement du Premier ministre sur la lutte contre le réchauffement climatique. Pour la députée communiste Elsa Faucillon, qui a particulièrement fustigé le choix du président du Modem de renouveler la nomination de Bruno Retailleau au poste de ministre de l'Intérieur, « on a décidé de vous censurer et vous n’avez rien fait pour nous en empêcher ».
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« Nous n’avons pas la discussion honteuse », a signalé, à la tribune de l’hémicycle, le secrétaire national du Parti socialiste, qui s’est félicité d’avoir pu « arracher des concessions qui n’auraient pas vu le jour » autrement. Figurent parmi les concessions la non-suppression de 4 000 postes d’enseignants, la fin du déremboursement des médicaments, le maintien de la taxe sur les hauts revenus ou encore l’abandon du projet d’allongement du délai de carence, d’un à trois jours pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie.
S’agissant de l’impopulaire réforme des retraites, elle ne sera pas suspendue mais le Premier ministre l’a remis en chantier en confiant à la Cour des comptes une « mission flash » de quelques semaines sur l'état financier du système des retraites. A charge ensuite aux partenaires sociaux de s'accorder sur une nouvelle réforme en trois mois.
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