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Monde

Les cinq infirmières et le médecin bulgares sont arrivés à Sofia

| Mardi 24 Juillet 2007 à 09:02

           

Les cinq infirmières et le médecin bulgares, accusés d'avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants en Libye, où ils ont passé plus de huit années en prison, sont arrivés mardi matin à Sofia après leur libération intervenue quelques heures plus tôt. « Le président de la République et le président de la Commission saluent le geste d'humanité de la Libye et de son plus haut dirigeant et s'engagent à tout faire pour aider les enfants atteints du sida.» précise un communiqué de la Présidence de la République française.



Le président de la République Nicolas Sarkozy se rendra en Libye dans les "deux jours", après la libération des infirmières et du médecin bulgares, a annoncé mardi le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, interrogé en direct sur LCI depuis l'aéroport de Sofia.

Les cinq infirmières et le médecin bulgares sont arrivés à Sofia

Les infirmières et le médecin sont libres

Les cinq infirmières et le médecin bulgares sont arrivés ce matin à Sofia après leur libération intervenue quelques heures plus tôt.

Les six praticiens étaient transportés dans un avion du gouvernement français accompagnés notamment par l'épouse du président Nicolas Sarkozy, Cécilia, et la Commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.

Selon un porte-parole du gouvernement bulgare, le président devrait les gracier dès leur arrivée sur le sol bulgare, leur permettant ainsi de revenir libres au pays.

La Commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
La Commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.

S'engager à tout faire pour aider les enfants atteints du sida

"Le président de la République Française, Nicolas Sarkozy et le président de la commission européenne, José Manuel Barroso, se félicitent de l'accord qui a enfin permis cette libération et ce retour en Bulgarie des infirmières détenues depuis plus de huit ans, et du médecin palestinien, ainsi que la mise en place d'un dispositif amélioré pour assurer les soins délivrés aux enfant victimes du sida en Libye", a précise un communiqué de la Présidence de la République française.

"Le président de la République et le président de la Commission saluent le geste d'humanité de la Libye et de son plus haut dirigeant et s'engagent à tout faire pour aider les enfants atteints du sida. Ils expriment leur profonde gratitude à l'Emir et à l'Etat du Qatar dont la médiation a permis ce dénouement heureux", a poursuivi le texte du communiqué.

"Ce dénouement n'aurait pas été possible sans les efforts et la détermination de la Commission européenne, et plus particulièrement du membre de la Commission européenne chargée des relations extérieures, Mme Benita Ferrero-Waldner, tout a long du processus, et sans l'engagement de Mme Cécilia Sarkozy", a conclu le communiqué de la Présidence de la République.

Arrivées dans les années 1990

Arrivées en Libye dans les années 1990, les cinq infirmières espéraient mieux y gagner leur vie qu'en Bulgarie. Quant au médecin Achraf Joumaa Hajouj, il effectuait un stage dans l'hôpital libyen au moment de son arrestation.

Les six praticiens avaient été accusés d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à 438 enfants libyens à l'hôpital de Benghazi (nord), dont 56 sont morts entre temps. Mais des chercheurs de renommée internationale avaient réfuté ces accusations, affirmant que l'épidémie de sida dans l'hôpital était due aux mauvaises conditions d'hygiène dans l'établissement bien avant l'arrivée des praticiens.

La justice libyenne les avait condamnés à mort, peine deux fois confirmée et finalement commuée en prison à vie le 17 juillet dernier après que les familles des victimes ont renoncé à la peine capitale pour ces six personnes.






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