Les annonces d’Emmanuel Macron sur la restructuration de l’islam de France se font attendre. Face au flou que laisse régner l’Elysée sur ce dossier, l’Union des mosquées de France (UMF) sort du bois en présentant, mercredi 30 mai, ses propositions concernant, d’une part, l’organisation et le financement du culte musulman, et, de l’autre, la formation des cadres religieux. A la tête de cette fédération, Mohammed Moussaoui est résolu à se faire entendre des autorités sur ces sujets en ce mois du Ramadan, avec des propositions – condensées dans un livret – qui ont d’ores et déjà été soumises à Matignon et au ministère de l’Intérieur.
Il n’est pas question de plaider pour une disparition du Conseil français du culte musulman (CFCM) dans le discours de Mohammed Moussaoui, président d’honneur de cette même institution. Celui-ci prône en revanche la restructuration et l’organisation du culte musulman autour de deux instances, « l’une administrative et gestionnaire, l’autre en charge des aspects religieux et théologique », toutes deux devant s’appuyer sur des antennes départementales et régionales.
Partisan d’une départementalisation de la représentation du culte musulman, l’UMF souhaite en ce sens voir émerger des Conseils départementaux du culte musulman, en parallèle des CRCM. Quant à la partie religieuse, sans nommer le conseil théologique du CFCM que Mohammed Moussaoui avait critiqué à son lancement, il évoque la création d’un conseil national des imams et des aumôniers, et sa déclinaison en des conseils régionaux et départementaux.
Pour l'UMF, « la mise en place d’une procédure d’agrément ou de recommandation, permettant d’aider les mosquées dans le recrutement de leurs imams et de s’assurer de la qualité de leur formation théologique et profane, doit être au centre des préoccupations du culte musulman », une procédure qui serait initiée par une commission rattachée au Conseil départemental des imams et qui repose sur « l’adhésion des imams à une charte de valeurs » - plus élaborée que celle contestée du CFCM – « et l’élaboration d’une convention-type, la plus explicite possible, définissant les contours de la mission de l’imam et de son statut et de préciser davantage ses liens avec l’association gestionnaire de la mosquée », explique l’UMF.
Il n’est pas question de plaider pour une disparition du Conseil français du culte musulman (CFCM) dans le discours de Mohammed Moussaoui, président d’honneur de cette même institution. Celui-ci prône en revanche la restructuration et l’organisation du culte musulman autour de deux instances, « l’une administrative et gestionnaire, l’autre en charge des aspects religieux et théologique », toutes deux devant s’appuyer sur des antennes départementales et régionales.
Partisan d’une départementalisation de la représentation du culte musulman, l’UMF souhaite en ce sens voir émerger des Conseils départementaux du culte musulman, en parallèle des CRCM. Quant à la partie religieuse, sans nommer le conseil théologique du CFCM que Mohammed Moussaoui avait critiqué à son lancement, il évoque la création d’un conseil national des imams et des aumôniers, et sa déclinaison en des conseils régionaux et départementaux.
Pour l'UMF, « la mise en place d’une procédure d’agrément ou de recommandation, permettant d’aider les mosquées dans le recrutement de leurs imams et de s’assurer de la qualité de leur formation théologique et profane, doit être au centre des préoccupations du culte musulman », une procédure qui serait initiée par une commission rattachée au Conseil départemental des imams et qui repose sur « l’adhésion des imams à une charte de valeurs » - plus élaborée que celle contestée du CFCM – « et l’élaboration d’une convention-type, la plus explicite possible, définissant les contours de la mission de l’imam et de son statut et de préciser davantage ses liens avec l’association gestionnaire de la mosquée », explique l’UMF.
Vers l’élaboration d’un programme unifié entre les instituts théologiques
Assumant sa proximité avec le Maroc, l’UMF va même jusqu'à proposer que les 29 livres couvrant la formation des imams à l’Institut Mohammed VI de Rabat puisse être « une base de travail pour l’élaboration d’un programme unifié entre les différents instituts (religieux) français ».
Voulant « tirer profit » de l’expérience marocaine en matière de formation des imams, l’UMF entend créer « vers janvier 2019 », nous dit son président, son premier institut de formation de cadres religieux en France, plus exactement à la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, dans l’Essonne.
L’UMF plaide aussi en faveur de l’obtention d’un statut « étudiant » pour les personnes inscrites dans des instituts de formation religieuse, en leur permettant de suivre, en parallèle de leur cursus, des formations universitaires comme les DU « civiques et civils ».
Voulant « tirer profit » de l’expérience marocaine en matière de formation des imams, l’UMF entend créer « vers janvier 2019 », nous dit son président, son premier institut de formation de cadres religieux en France, plus exactement à la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, dans l’Essonne.
L’UMF plaide aussi en faveur de l’obtention d’un statut « étudiant » pour les personnes inscrites dans des instituts de formation religieuse, en leur permettant de suivre, en parallèle de leur cursus, des formations universitaires comme les DU « civiques et civils ».
Des fonds de dotations locaux pour financer le culte musulman
S’agissant enfin de la sempiternelle question du financement du culte musulman en France, l’UMF en appelle à « privilégier le cadre local », dans l’attente d’une « dynamique collégiale » à l’échelle nationale « digne des attentes des musulmans de France ».
La fédération propose, d’une part, la création de fonds de dotation départementaux ou régionaux en capacité de « recevoir la redevance halal, la contribution des agences organisatrices du Hajj et Omra, des dons des fidèles », et d’autre part, la mise en place d’une plateforme numérique « ayant pour mission de mettre en relation les donateurs et les porteurs de projets à financer ».
L'UMF est bien décidée à s'imposer dans le débat, en faisant valoir la nécessité d'une restructuration de l'organisation de l'islam de France de la base. Reste maintenant à voir dans quelle mesure la fédération, qui revendique plus de 500 mosquées en France, saura être entendue.
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