Lundi 7 juin, Manille a inauguré le premier cimetière musulman de la capitale philippine. Cet espace, qui comporte aussi une mosquée et un centre culturel, pour lequel ont été alloués 43,9 millions de pesos est situé dans le sud de la ville, dans le quartier de San Andres. Par son inauguration qui s’est déroulée le jour du 450e anniversaire de la fondation de Manille, son maire Isko Moreno souhaitait envoyer un signal fort à la population musulmane locale.
Accompagné de son maire-adjoint, Honey Lacuna, et de la directrice des Affaires islamiques au sein du cabinet municipal, Shey Sakaluran Mohammad, l’élu a fait savoir que ce cimetière, d’une superficie de 2 400 mètres carrés, devait permettre à la jeunesse philippine de se rappeler son histoire, ses traditions et sa culture.
« Cette journée est dédiée par la génération actuelle à nos ancêtres musulmans ici dans la ville, c'est un simple signe de rappel de qui nous sommes vraiment », a-t-il affirmé devant la presse locale.
« Les musulmans ont longtemps été négligés par le gouvernement local alors même que l'histoire de la ville a montré qu'avant même l'arrivée des Espagnols, Manille a été la terre des rajahs », a-t-il insisté. Isko Moreno a indiqué que ce lieu devait permettre d'« effacer les préjugés et les partis pris ». « Nous sommes tous Philippins après tout. »
Accompagné de son maire-adjoint, Honey Lacuna, et de la directrice des Affaires islamiques au sein du cabinet municipal, Shey Sakaluran Mohammad, l’élu a fait savoir que ce cimetière, d’une superficie de 2 400 mètres carrés, devait permettre à la jeunesse philippine de se rappeler son histoire, ses traditions et sa culture.
« Cette journée est dédiée par la génération actuelle à nos ancêtres musulmans ici dans la ville, c'est un simple signe de rappel de qui nous sommes vraiment », a-t-il affirmé devant la presse locale.
« Les musulmans ont longtemps été négligés par le gouvernement local alors même que l'histoire de la ville a montré qu'avant même l'arrivée des Espagnols, Manille a été la terre des rajahs », a-t-il insisté. Isko Moreno a indiqué que ce lieu devait permettre d'« effacer les préjugés et les partis pris ». « Nous sommes tous Philippins après tout. »
Un symbole qui offre une réponse au manque d’espace d’inhumation
Si le cimetière sert de symbole de la présence musulmane de Manille, il doit aussi permettre de répondre aux difficultés rencontrées par les musulmans pour enterrer leurs morts, a indiqué le maire, notant le manque d’espaces funéraires consacrés à la minorité musulmane, qui représente environ 4 % de la population phillippine.
« Nos habitants musulmans sont toujours dans l'incertitude quant à l'endroit où ils vont enterrer leurs proches à Manille. Parfois, ils doivent même apporter le corps à Mindanao. Et s'ils sont pauvres, s'ils viennent des bidonvilles ? Ils n'ont pas d'argent ? », s’est questionné le maire, avant de reconnaître que ses concitoyens étaient contraints d’enterrer les corps ailleurs.
« C'est notre offre et l'acceptation de nos lacunes en tant que gouvernement municipal », a-t-il ajouté. « Nos frères et sœurs musulmans, vous pouvez maintenant dire que vous avez un espace que vous pouvez appeler le vôtre. Un endroit pour votre famille, pour vos proches, ici à Manille. »
La construction du cimetière musulman a été saluée par la directrice du Bureau des Affaires islamiques, Shey Sakaluran Mohammad. « Aucun maire de Manille n’a fait autant pour nos frères et sœurs musulmans, et ne nous a défendu comme l’a fait le maire Isko Moreno », a-t-elle déclaré. « Les Philippins ont depuis longtemps trouvé un foyer dans cette ville. »
Dans le sillon de cette initiative, un projet de loi incitant les autres gouvernements à construire leur propre cimetière musulman public sera proposé par Esmael Mangudadatu, représentant du deuxième district de la province de Maguindanao.
« Nos habitants musulmans sont toujours dans l'incertitude quant à l'endroit où ils vont enterrer leurs proches à Manille. Parfois, ils doivent même apporter le corps à Mindanao. Et s'ils sont pauvres, s'ils viennent des bidonvilles ? Ils n'ont pas d'argent ? », s’est questionné le maire, avant de reconnaître que ses concitoyens étaient contraints d’enterrer les corps ailleurs.
« C'est notre offre et l'acceptation de nos lacunes en tant que gouvernement municipal », a-t-il ajouté. « Nos frères et sœurs musulmans, vous pouvez maintenant dire que vous avez un espace que vous pouvez appeler le vôtre. Un endroit pour votre famille, pour vos proches, ici à Manille. »
La construction du cimetière musulman a été saluée par la directrice du Bureau des Affaires islamiques, Shey Sakaluran Mohammad. « Aucun maire de Manille n’a fait autant pour nos frères et sœurs musulmans, et ne nous a défendu comme l’a fait le maire Isko Moreno », a-t-elle déclaré. « Les Philippins ont depuis longtemps trouvé un foyer dans cette ville. »
Dans le sillon de cette initiative, un projet de loi incitant les autres gouvernements à construire leur propre cimetière musulman public sera proposé par Esmael Mangudadatu, représentant du deuxième district de la province de Maguindanao.