Chacun de son coté, le Conseil des imams de France (CIF), la Grande Mosquée de Paris et le Conseil du culte musulman de France (CFCM) a officiellement annoncé, dimanche 31 août, la date de début de Ramadan. C’est le CIF qui a lancé la marche dans le courant de la journée hier. Les « responsables des mosquées et des imams » des Yvelines et du Val d’Oise, parmi lesquels des représentants du CRCM (conseil régional du culte musulman), s’étaient retrouvés samedi, à la mosquée de Pontoise pour s’entendre sur la fin du mois de Chaabane fixé au dimanche 31 août. Ce qui, annonçait le communiqué, déterminait de facto le premier jour de Ramadan au 1er septembre.
L'information a donc été relayée auprès du CFCM qui s’est réuni, au siège, dans le 15ème arrondissement de Paris. Selon son président, Mohamed Moussaoui, cette même date a été arrêtée à « l’unanimité » en conformité avec les « annonces faites par l’immense majorité des pays musulmans » et sur la base de « calculs astronomiques évidents ». Tous les membres de l’instance représentative étaient là, rue Lecourbe. Parmi eux, les représentants de la mosquée de Paris, souligne Mohamed Moussaoui. Et même si le CFCM n’a pas d’autorité religieuse, note de son coté le président du Conseil des Imams de France, sa déclaration officielle était plus attendue que la décision même. En fin d’après-midi, M. Zouhair estimait même que la mosquée de Paris, remplacée en juin dernier à la tête de l’organisation, n’a « pas à faire de communiqué ni à intervenir à la radio », comme de coutume.
Mais, elle n’a pas dérogé à sa tradition en cette « nuit du doute ». Comme chaque année, ses imams ainsi que d’autres représentants associatifs et religieux se sont réunis de leur coté à la mosquée de Paris, « en parfaite harmonie avec le CFCM » annonçait-on au service communication. Vers 22h, le recteur, Dalil Boubakeur, a confirmé sur Radio Orient, l'information publiée plus tôt sur le site internet. Dans le texte, l'union des organisations est sauve, mais les démonstrations d’autorité certaines. « Qu’il y ait des réunions au sein des mosquées c'est normal et j’espère que ce qui s’est fait à la mosquée de Paris l’a été dans ce but là » commentait Mohamed Moussaoui hier soir. Mais le président du CFCM regrette toutefois que la Mosquée de Paris se soit exprimée sans avoir associé dans son communiqué, la voix du conseil représentatif. « Une erreur de ce type est dommageable, cela dit on ne va pas polémiquer » a-t-il ajouté.
Hier, l’heure était aussi aux vœux et à l’esprit d’unité. Sur Radio Orient, Dalil Boubakeur, a exprimé le souhait que ce mois se vive « dans un dialogue ouvert avec toutes les communautés musulmanes de France ». Le CFCM, de son coté espère qu'il « soit celui de la piété, du partage et de l'ouverture ». « Notre but, c’est de réunir les musulmans » estimait hier, le responsable du Conseil des Imams de France qui envisage déjà, de « contacter les responsables du CFCM afin de permettre l'unité des musulmans de France pour fêter l'Aïd le même jour ».