Sur le vif
Quelque 4 000 personnes se sont rassemblées, mercredi 26 mars, au Dôme de Paris pour un meeting « contre l'islamisme », avec la participation d'une brochette de personnalités dont le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, ou encore l'ancien ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
Derrière cette réunion publique au cours de laquelle une rhétorique antimusulmane, véhiculant un soupçon généralisé envers la composante musulmane française, a été distillée sous couvert de la lutte contre « le totalitarisme islamiste », se trouve le collectif Agir ensemble. Il s'agit d'une officine du lobby pro-israélien Elnet, qui organise régulièrement des visites de parlementaires en Israël. Sauf que sa mention est absente du site officiel du collectif organisateur du meeting, comme le souligne Off Investigation. « C’est le gratin de l’intelligentzia anti-islam français » qui s'est retrouvé au cours de cette soirée, s’est insurgé auprès du média le conseiller d’un ministre en vue.
Sur son site, Agir ensemble présente les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël comme « un basculement dans l’histoire moderne » et ne se cache pas de vouloir « mener le combat de la vérité, au corps à corps s’il le faut, contre les ennemis de la République et de toutes les démocraties », ceci en instrumentalisant, à des fins partisanes, « la laïcité et les valeurs de la République ». Le collectif entend « donner la parole à une majorité silencieuse »... en mobilisant ceux et celles qui occupent l'espace médiatique du moment.
Le meeting a été une nouvelle occasion pour le ministre de l'Intérieur de défendre à nouveau fermement la proposition de loi prônant l'interdiction du voile dans le milieu sportif, avec le soutien du gouvernement. « Le sport c’est comme la République, le sport doit être un sanctuaire ! (...) Vive le sport et à bas le voile », a-t-il lâché devant un public conquis d'avance.
« Ayons le courage de reconnaître que, en France, il n’y a qu’un seul communautarisme, un seul séparatisme qui menace la République, c’est l’islamisme », a aussi avancé celui qui a prétendu sur CNews, mardi 25 mars, que « les Frères musulmans sont en train de s’infiltrer partout ». Il a agité à cet effet, rapporte La Voix du Nord un rapport secret au contenu alarmant mais qui laisse dubitatif d'autant plus qu'il n'a pas été rendu public.
Bruno Retailleau ne s'est pas non plus privé de critiquer l'extrême gauche, La France insoumise en particulier, qu'il accuse de « banaliser l'antisémitisme ». Un fléau qu'il estime « résiduel » dans les rangs de l'extrême droite et que Manuel Valls met sur le dos « essentiellement du monde arabo-musulman ». Deux députés écologistes ont annoncé, mardi 25 mars, avoir saisi la justice contre l'ancien Premier ministre pour « incitation à la haine ».
Lire aussi :
Agression du rabbin d'Orléans : les musulmans du Loiret expriment leur indignation
Avec le boycott des iftars du Ramadan, Bruno Retailleau affiche une hostilité qui exaspère les musulmans de France
Derrière cette réunion publique au cours de laquelle une rhétorique antimusulmane, véhiculant un soupçon généralisé envers la composante musulmane française, a été distillée sous couvert de la lutte contre « le totalitarisme islamiste », se trouve le collectif Agir ensemble. Il s'agit d'une officine du lobby pro-israélien Elnet, qui organise régulièrement des visites de parlementaires en Israël. Sauf que sa mention est absente du site officiel du collectif organisateur du meeting, comme le souligne Off Investigation. « C’est le gratin de l’intelligentzia anti-islam français » qui s'est retrouvé au cours de cette soirée, s’est insurgé auprès du média le conseiller d’un ministre en vue.
Sur son site, Agir ensemble présente les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël comme « un basculement dans l’histoire moderne » et ne se cache pas de vouloir « mener le combat de la vérité, au corps à corps s’il le faut, contre les ennemis de la République et de toutes les démocraties », ceci en instrumentalisant, à des fins partisanes, « la laïcité et les valeurs de la République ». Le collectif entend « donner la parole à une majorité silencieuse »... en mobilisant ceux et celles qui occupent l'espace médiatique du moment.
Le meeting a été une nouvelle occasion pour le ministre de l'Intérieur de défendre à nouveau fermement la proposition de loi prônant l'interdiction du voile dans le milieu sportif, avec le soutien du gouvernement. « Le sport c’est comme la République, le sport doit être un sanctuaire ! (...) Vive le sport et à bas le voile », a-t-il lâché devant un public conquis d'avance.
« Ayons le courage de reconnaître que, en France, il n’y a qu’un seul communautarisme, un seul séparatisme qui menace la République, c’est l’islamisme », a aussi avancé celui qui a prétendu sur CNews, mardi 25 mars, que « les Frères musulmans sont en train de s’infiltrer partout ». Il a agité à cet effet, rapporte La Voix du Nord un rapport secret au contenu alarmant mais qui laisse dubitatif d'autant plus qu'il n'a pas été rendu public.
Bruno Retailleau ne s'est pas non plus privé de critiquer l'extrême gauche, La France insoumise en particulier, qu'il accuse de « banaliser l'antisémitisme ». Un fléau qu'il estime « résiduel » dans les rangs de l'extrême droite et que Manuel Valls met sur le dos « essentiellement du monde arabo-musulman ». Deux députés écologistes ont annoncé, mardi 25 mars, avoir saisi la justice contre l'ancien Premier ministre pour « incitation à la haine ».
Lire aussi :
Agression du rabbin d'Orléans : les musulmans du Loiret expriment leur indignation
Avec le boycott des iftars du Ramadan, Bruno Retailleau affiche une hostilité qui exaspère les musulmans de France
Qui sommes-nous ?
