Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, et Laurent Saint-Martin, député du Val-de-Marne, ont présenté, jeudi 14 novembre, au siège de La République En Marche lancée (LREM), la « mission laïcité », une démarche interne au mouvement.
« On est un mouvement politique jeune qui doit encore construire sa doctrine sur un certain nombre de sujets, notamment la laïcité », explique Marlène Schiappa lors de la conférence de presse de LREM portant sur la mise en place d’une « mission laïcité », à la demande du délégué général du parti, Stanislas Guerini. Cette mission, confiée au pôle « Idées » du mouvement, est chapeautée par la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations et par le député de la 3e circonscription du Val-de-Marne, Laurent Saint-Martin.
Les deux cadres du parti, pour qui la mission n'a pas vocation à être une « commission sur l’islam », ont insisté sur la réflexion de fond entamée de longue date au sein du mouvement. « Ce que nous faisons n’est pas une réaction à l’actualité, c’est un travail qui a commencé il y a plus d’un an », explique le député, pour qui « l’erreur serait de partir d’un angle d’actualité tel que le port du voile dans les sorties scolaires ». Il est rejoint par Marlène Schiappa : « Ce travail n’est pas né des différentes polémiques médiatiques récentes. » Il n’empêche que ce sont bien les récentes polémiques sur le voile qui ont fait surgir les oppositions au sein du parti sur les diverses conceptions de la laïcité, illustrées récemment par le clash entre le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et le député du Val d’Oise, Aurélien Taché.
« Les divergences d’opinion que vous avez pu voir au sein de notre mouvement sont davantage des divergences d’opinion autour de la laïcité, pas tant sur le principe », estime Laurent Saint-Martin.
Les deux cadres du parti, pour qui la mission n'a pas vocation à être une « commission sur l’islam », ont insisté sur la réflexion de fond entamée de longue date au sein du mouvement. « Ce que nous faisons n’est pas une réaction à l’actualité, c’est un travail qui a commencé il y a plus d’un an », explique le député, pour qui « l’erreur serait de partir d’un angle d’actualité tel que le port du voile dans les sorties scolaires ». Il est rejoint par Marlène Schiappa : « Ce travail n’est pas né des différentes polémiques médiatiques récentes. » Il n’empêche que ce sont bien les récentes polémiques sur le voile qui ont fait surgir les oppositions au sein du parti sur les diverses conceptions de la laïcité, illustrées récemment par le clash entre le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et le député du Val d’Oise, Aurélien Taché.
« Les divergences d’opinion que vous avez pu voir au sein de notre mouvement sont davantage des divergences d’opinion autour de la laïcité, pas tant sur le principe », estime Laurent Saint-Martin.
Une ligne claire pour les candidats LREM aux municipales
De ce constat, le mouvement a décidé de tracer « une vraie ligne idéologique autour de ce principe », précise Laurent Saint-Martin. L’enjeu est, pour le mouvement présidentiel, de disposer d’une ligne politique claire au sujet de la laïcité, dans la perspective des élections municipales de mars 2020.
Afin de mener à bien cette mission, une double approche est envisagée : des auditions d’experts, de think tanks ou encore de personnalités politiques dès ce mois de novembre, et le lancement de groupes de travail pour les adhérents des comités locaux LREM dès le mois de janvier 2020.
« C’est une double approche qui consiste à auditionner les experts mais aussi à écouter le terrain », résume la secrétaire d’État. « Nous allons proposer une ligne politique de LREM (…), ce qui fera consensus et les dénominateurs communs des valeurs fondamentales qui sont inclues dans la laïcité, à la fois pour les experts mais aussi dans les comités. »
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma : La laïcité, un outil contre les religions en France ?
Afin de mener à bien cette mission, une double approche est envisagée : des auditions d’experts, de think tanks ou encore de personnalités politiques dès ce mois de novembre, et le lancement de groupes de travail pour les adhérents des comités locaux LREM dès le mois de janvier 2020.
« C’est une double approche qui consiste à auditionner les experts mais aussi à écouter le terrain », résume la secrétaire d’État. « Nous allons proposer une ligne politique de LREM (…), ce qui fera consensus et les dénominateurs communs des valeurs fondamentales qui sont inclues dans la laïcité, à la fois pour les experts mais aussi dans les comités. »
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma : La laïcité, un outil contre les religions en France ?
Une démarche interne, sans objectifs juridiques
Si l’enjeu de la mission est de définir une vision de la laïcité pour LREM, les intervenants ont insisté sur le fait que cette démarche n’avait pas d’objectifs juridiques : « La laïcité est un principe philosophique, politique et juridique et on ne peut pas répondre à la question du pays qui nous est posée (…) uniquement par du juridique et par le renvoi à la loi », insiste Marlène Schiappa.
Lire aussi : Laïcité : « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire », dixit Macron
Issue d’une démarche interne au mouvement, les conclusions de cette mission n’auront pas pour vocation à être portées en dehors de LREM. Elles sont toutefois attendues et ne manqueront pas d'être scrutées tant la mission est semée d'embûches dans un contexte de polémiques récurrentes.
Lire aussi :
A l’Assemblée nationale, l’avenir de la laïcité en France en débat
Et aussi :
L'ampleur du racisme anti-musulmans en France à la loupe : les enseignements de l’enquête réalisée pour la DILCRAH
Sorties scolaires : le recadrage salutaire d'Edouard Philippe, qui refuse une loi d'interdiction du voile
Lire aussi : Laïcité : « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire », dixit Macron
Issue d’une démarche interne au mouvement, les conclusions de cette mission n’auront pas pour vocation à être portées en dehors de LREM. Elles sont toutefois attendues et ne manqueront pas d'être scrutées tant la mission est semée d'embûches dans un contexte de polémiques récurrentes.
Lire aussi :
A l’Assemblée nationale, l’avenir de la laïcité en France en débat
Et aussi :
L'ampleur du racisme anti-musulmans en France à la loupe : les enseignements de l’enquête réalisée pour la DILCRAH
Sorties scolaires : le recadrage salutaire d'Edouard Philippe, qui refuse une loi d'interdiction du voile