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Femme : le bijou qui ne quittera jamais son écrin
C'est un mauvais exemple, car si la prière de vendredi est 'obligatoire' en communauté à tous les musulmans, on ne peut pas 'obliger' une femme qui ne prie pas ce jour là, pour les raisons de dispense reconnues aux femmes, à venir prier quand même. On ne peut donc pas l'obliger à accomplir un acte dont elle est dispensée. C'est un allègement pas une discrimination.
Le hadith cité dans l'article constitue, selon l'orthodoxie, une règle, opposable uniquement aux hommes sans les femmes. Il ne s'agit pas du cas où la femme est dans une situation d'empêchement de faire la prière. Cependant, selon la pratique la femme peut facultativement se rendre à la mosquée. Pour mieux comprendre le propos, sachez qu'il y a un autre hadith qui dit: "la meilleure prière de la femme c'est celle qu'elle accomplit chez-elle" . N'y voyez-vous pas une discrimination, un vrai sexisme contre la femme que l'on tente par tous les moyens à cantonner dans le foyer parental ou conjugal?
L'homme s'il est mature est responsable, la femme est éternellement mineure. C'est pourquoi on la dispense de certains devoirs et certaines responsabilités.
C'est un meilleur exemple mais c'est aussi un allègement, pas une discrimination. Ce serait une véritable discrimination s'il était 'interdit' à la femme de prier à la mosquée ou si elle était 'obligée' de prier chez elle. Ce qui n'est pas le cas. Si la femme en Islam est éternellement mineure comme vous le dites, pourquoi les transactions et les négoces qu'elle fait indépendamment et en son nom sont-ils valables et licites et pourquoi est-elle libre de disposer librement et de façon licite de son salaire et autres revenus selon la loi islamique ?
Le fait qu'elle soit dispensée de certains devoirs ne signifie pas qu'elle est mineure. Les devoirs et les droits ne sont pas semblables en Islam pour les hommes et les femmes, à droit différents, devoirs différents.
Si les hadiths disaient ''la priere de la femme vaut 27 fois plus que celle qu elle effectue chez elle'' comme pour les hommes la serait l injustice.Mais seules les femmes qui ont beaucoup d enfants voient la rahma de l allegement que vous mentionnez,se rendre a la mosquee le vendredi pour une femme est souhaitable selon deux des quatre madhabs ,ce n est pas une question de citoyens de seconde zone mais de differentes responsabilites,un homme peut facilement sortir de chez lui sans se soucier des consequences,ca n est pas le cas pour une femme qui doit habiller tous les enfants les faire ensuite manger ,changer les couches etc...sans compter le brouhaha que les enfants feront regner a la mosquee...Les mususlmans sont machos en grande generalite c est un fait,mais l islam ne l est pas..il prend en consideration les besoins et particularites de chacun dans une societe equilibree ou chacun assume ses roles,
Salam,
En guise de réponse je me permets de vous poser deux questions:
1- Pourquoi alors, si elle n'est pas perpétuellement mineure, la tradition lui permet de déroger à une obligation liturgique, au même tire que que les personnes que le contexte infériorisait?
2- Si la femme était statutairement libre comme vous le pensez, pourriez-vous me dire pourquoi il y a tant de hadiths qui conditionnent sa liberté au bon vouloir de l'homme. Je mentionne les hadiths qui stipulent que la femme ne peut sortir de chez elle sans l'autorisation de son mari. Il y aurait même un hadith qui lui interdit, en cas d'absence de son mari, de se rendre auprès de ses père malade et même pour assister à ses obsèques.
3- Pourquoi il lui faut absolument l'autorisation et la présence de son père ou d'un wali pour qu'elle puisse se marier?
Je peux encore vous en citer d'autres exemples, cependant, je ne pense pas que vous les ignoriez.
wa alaykoum as-Salam wa rahmatollah
Merci pour vos questions en guise de réponse..., j'aurais cependant préféré des réponses, surtout à ma question sur l'indépendance financière de la femme dans ses biens et revenus qui prouve clairement que, sur ce point du moins, la femme musulmane n'est pas une éternelle mineure. En tout cas, juridiquement parlant, c'est un paramètre majeur en faveur de mon argumentation.
Pour la première, la réponse a été donnée plus haut dans mon premier commentaire. Une dispense ou un allègement n'est pas forcément une infériorisation mais peut-être, aussi, un point de vue pragmatique pour un cas de figure donné.
Pour la seconde, la femme étant, selon le 'devoir' que la loi impose au mari et par conséquent du 'droit' qui en découle pour elle, totalement entretenue, logée, nourrie, vêtue, soignée... et dotée, il paraît donc équitable qu'elle soit un minimum à la disposition de son mari s'il le souhaite. Cependant, elle peut échanger sa liberté de mouvement ou d'absence contre la dot ou l'entretien ou un partie de l'une contre une partie de l'autre. Tout cela se négocie au moment du contrat de mariage.
Pour la troisième, il n'est pas exact qu'il faille absolument à une femme l'autorisation de son père ou de son wali pour qu'elle puisse se marier, plusieurs cas du vivant même du Prophète (saws) en témoignent. Cependant, il se peut que le droit civique de pays dits 'musulmans' dise le contraire.
C'est un autre problème.
Je rectifie : le droit 'civil' de pays dits musulmans
Melen, il s'agit ici d'échanger pacifiquement et méthodiquement des arguments sur un sujet précis pas de proférer des accusations infondées sur les personnes qui débattent. Merci de votre compréhension.
Assalamou alykoum,
Merci amatoullah d'avoir appelé à la raison.
Je pense qu'il faudrait circonscrire la question du débat pour ne pas aller dans tous les sens. Dans mon article, j'ai essayé-- peut être pas suffisamment, mais sûrement pas clairement-- d'expliquer que l'orthodoxie sunnite (c'est celle que je connais le mieux) pour servir des intérêts étroits, soit de classe, de clans, etc, et souvent politiques on a fait fonctionner, à certaines époques, à tour de bras la machine à produire des traditions dans le but de légitimer ces intérêts particuliers et égoïstes. Il en est résulté un bric-à -brac où on trouve une chose est son contraire. Ensuite, tout aussi pour les mêmes intérêts on a fermé la porte de l'interprétation du saint coran. De sorte que les successeurs n'ont fait que commenter les commentaires et rajouter une couche sur les anciennes couches, sans la moindre volonté de renouveler la pensée islamique. Dieu a soumis l'homme et toute la création au changement.
A mon sens, lorsque vous examinez cette tradition dans le détail et avec la rationalité nécessaire à la réflexion, vous vous en apercevrez qu'elle est bâtie sur la double pensée, autrement dit, croire en une chose et son contraire, le tout au nom de la foi.
Je vous prie de relire mon texte et de vous poser la question suivante: pourquoi on exclut la femme d'une obligation que le coran impose à tout musulman sans distinction de sexe. S'il s'agissait de tenir compte des contraintes de la vie domestique et familiale, pourquoi seule la femme est exceptée? En toute justice et en toute égalité, l'exception aurait dû concerner à tour de rôle et en toute égalité l'homme et la femme. Si la femme garde les enfants (comme vous le stipulez) un vendredi, l'autre vendredi ce sera à la charge de l'époux, sauf si l'épouse consent céder son droit. Vous voyez, je peux développer encore plus. L'essentiel c'est de garder à l'esprit que Dieu a créé l'homme et la femme égaux, pourquoi l'homme fait-il d'elle sa subordonnée et son obligée.
assalamou alaykoum
wa alaykoum as-salam wa rahmatoullah
Je suis d'accord avec vous, M Abdouni, sur l'idée du premier paragraphe de votre dernière réponse, et si cela avait fait partie de votre article, votre propos aurait été peut-être plus clair pour le lecteur.
Cependant, personnellement, je ne rejetterais quand même pas toutes les traditions en bloc, loin de là.
Je relis votre texte, avec vos yeux cette fois, cependant, en terme de logique philosophique, je continue d'affirmer qu'une exception n'est ni une exclusion ni une infériorisation, même si c'est peut-être le message sous-jacent ou l'intention de ceux qui transmettent les traditions...
(Vous m'avez attribué par erreur les propos de mum du 4ème commentaire sur les contraintes de la vie domestique et familiale. Car, pour ma part, j'ai appris dans les 'traditions' justement que la femme musulmane n'est contrainte, par défaut, à aucune tâche domestique à moins qu'une répartition consensuelle des dites tâches n'ait été entérinée au préalable par les deux époux).
Que Dieu nous garde et nous guide tous
Melen, je n'ai pas traité votre propos, que je respecte tout à fait, d'infondé mais les accusations que vous avez portées à M Abdouni car cela viciait le débat. Merci d'avoir compris.
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