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Forum social mondial de Bamako: un 'succès' malgré des ratés 23/01/2006
Le Forum social mondial (FSM) de Bamako, qui s'achève lundi après cinq jours d'activités, a été "un succès" malgré "quelques ratés", a annoncé dans la soirée un des coordinateurs du FSM, Diadié Yacouba Dagnoko.
M. Dagnoko, ancien ministre malien de la Culture, a déploré lors d'une conférence de presse le "démarrage tardif" de quelques activités et quelques problèmes d'hébergement mais a estimé que "le forum a(vait) été une réussite". Selon lui, le comité national d'organisation de l'évènement espérait initialement accueillir 50.000 participants à Bamako, avec un budget global de 1,8 milliard de FCFA (plus de 2,7 millions d'euros) mais il a dû revoir ces prévisions à la baisse. L'évènement a finalement été organisé avec 700 millions de FCFA (plus d'un million d'euros), "et nous veillons à ce qu'il n'y ait pas d'ardoise après le Forum", a-t-il dit. En outre, au lieu des 25.000 personnes attendues, "le nombre (de participants) se situe raisonnablement entre 15.000 et 20.000" selon des estimations au dernier jour du rassemblement, a ajouté M. Dagnoko, en affirmant que les organisateurs avaient été "gênés aux entournures par des questions d'intendance". "Bamako est une première étape, un test grandeur nature pour Nairobi 2007 (...) Le défi de Nairobi est autrement plus grand, parce qu'il s'agit d'accueillir le Forum dans sa formule globale", a également déclaré M. Dagnoko. La capitale kényane doit accueillir en 2007 des altermondialistes de tous les continents. Le Forum social de Bamako, le premier du genre organisé en terre africaine, était une "formule polycentrique" prévoyant deux autres rencontres d'altermondialistes à Caracas (Venezuela) à partir de mardi et à Karachi (Pakistan) en mars, a-t-il rappelé. 150 journalistes tués en 2005, dont 89 dans l'exercice de leurs fonctions 23/01/2006
Cent cinquante journalistes ont trouvé la mort en 2005 dans l'exercice de leur fonctions, victimes de la guerre, d'assassinats, de catastrophes naturelles ou d'accidents, a indiqué lundi la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dans son rapport annuel.
Il s'agit de la pire année jamais enregistrée pour une profession de plus en plus dangereuse, a précisé la FIJ dans un communiqué accompagnant la publication du rapport en Australie. Quelque 89 journalistes ont été tués "dans l'exercice de leurs fonctions", la plupart victimes d'assassinats commandités par des politiques, des forces para-militaires ou des criminels. Les 61 autres ont trouvé la mort au cours de reportages, dont 48 ont péri dans le crash d'un avion militaire en Iran et trois dans le puissant séisme du 8 octobre en Asie du Sud. L'Irak demeure le pays le plus dangereux au monde (35 morts) suivi des Philippines. Dix des 36 journalistes tués en 2005 dans la région Asie-Pacifique l'ont été dans l'archipel. Viennent ensuite, pour l'Asie, l'Afghanistan (2), le Bangladesh (3), l'Inde (3), le Pakistan (6), le Sri Lanka (4) et le Népal (2). Moins de 10% des assassinats de journalistes ont donné lieu à des investigations sérieuses des autorités, avec seulement une poignée de coupables traduits en justice, note l'organisation qui dénonce un mélange de corruption policière, d'incompétence judiciaire et d'indifférence politique. "L'impunité dans le meurtre de journalistes demeure l'intolérable scandale de notre époque qui ne peut être ignoré plus longtemps par la communauté internationale", a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Aidan White. L'organisation a également annoncé avoir lancé un appel à l'Onu pour mobiliser les gouvernements sur le sort des reporters. Basée à Bruxelles, la FIJ représente environ 500.000 journalistes répartis dans 110 pays. Crise sans précédent au Koweït: le gouvernement veut destituer l'émir 23/01/2006
Le Koweït était plongé lundi dans une crise politique sans précédent, le gouvernement ayant officiellement demandé au Parlement de procéder mardi à la destitution du nouvel émir en raison de son état de santé, alors que celui-ci s'obstine à vouloir prêter serment.
L'émir, cheikh Saad Al-Abdallah Al-Sabah, a même exigé la tenue en soirée d'une session extraordinaire du Parlement pour prêter serment et prendre de vitesse le gouvernement, mais sa demande a été rejetée. A moins d'un revirement de dernière minute du souverain et de son entourage, le Koweït se dirigeait vers une collision frontale mardi entre l'émir, 75 ans, et le Premier ministre, cheikh cheikh Saad Al-Abdallah Al-Sabah, 76 ans, l'homme fort du pays qu'il dirige de facto depuis plusieurs années. Le président du Parlement Jassem Al-Khorafi a affirmé à l'AFP avoir reçu du gouvernement une requête officielle demandant à la Chambre de prononcer la destitution du souverain qui a accédé au trône le 15 janvier à la mort de son prédécesseur, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, 79 ans. Dans cette lettre publiée par l'agence Kuna, le gouvernement affirme avoir obtenu "des preuves" que l'émir "n'a plus les facultés pour exercer ses prérogatives constitutionnelles". C'est la première fois que le gouvernement affirme publiquement que l'émir n'est pas en état de gouverner. Le nouvel émir a vu sa santé se détériorer de manière dramatique depuis une opération du côlon en 1997, au point que personne ne sait même s'il est capable de lire les deux lignes de la prestation de serment. Pour destituer l'émir, le Parlement devra se prononcer à la majorité des deux-tiers de ses 65 membres, chiffre incluant les 16 ministres qui disposent d'un droit de vote à la Chambre. Un tel vote ouvrirait la voie au Premier ministre pour devenir émir. Ce dernier bénéficie d'un très large soutien au sein de la famille régnante et de l'appui sans réserve de son gouvernement. En soirée, cheikh Sabah a informé des membres influents de la famille régnante du projet du gouvernement de destituer l'émir et a reçu leur soutien, selon un communiqué officiel reproduit par Kuna. Les participants ont "exprimé leurs regrets devant l'incapacité des grandes figures de la famille honorable à régler les questions en suspens sans devoir recourir aux dispositions de la Constitution" permettant d'évincer l'émir sur la base de son mauvais état de santé, selon le texte. Moqtada Sadr apporte son soutien à l’Iran et à la Syrie « face aux attaques » 23/01/2006
Le chef chiite irakien, Moqtada Sadr, qui effectue une visite surprise à Téhéran, a déclaré hier que l’Armée du mehdi qu’il dirige « soutiendra » tout pays musulman voisin de l’Irak face aux attaques, a rapporté l’agence estudiantine ISNA. « L’Armée du mehdi a été créée pour protéger et soutenir l’islam et défendra les intérêts du peuple irakien et des pays islamiques », a déclaré M. Sadr. Cette déclaration intervient alors que l’Iran est sous la pression internationale à propos de son dossier nucléaire et la Syrie, autre voisin de l’Irak, l’est également dans le dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Discriminations: 'le Pari(s) du Vivre-Ensemble' organisé du 19 au 26 mars 23/01/2006
Deux historiens Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias organisent, du 19 au 26 mars, "le Pari(s) du Vivre-Ensemble", "une semaine de lutte contre les discriminations et pour la rencontre des différences".
Les deux historiens, tous deux directeurs d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, étaient déjà à l'origine, au printemps 2004, d'une série de rencontres intitulées "Juifs et Musulmans, une histoire partagée, un dialogue à construire". Avec cette nouvelle initiative, ils entendent "promouvoir dialogues et passerelles entre populations d'origines diverses". Dans leur programme transmis lundi à l'AFP, les deux universitaires soulignent que leur "Pari(s) du Vivre Ensemble" se déploiera dans trois directions: le débat "citoyen", l'offre culturelle avec concerts et expositions, la formation des jeunes et des enseignants avec, notamment, un concours littéraire dans les lycées parisiens. Préparés avec la collaboration de partenaires aussi divers que l'Institut de monde arabe, le Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, l'Institut Goethe, la Ligue de l'enseignement ou les mairies du XIe et XVIIIe arrondissements, et en partenariat avec plusieurs médias, des colloques seront organisés sur différents thèmes: "racisme, antisémitisme et répercussions des conflits internationaux sur le vivre-ensemble" ou encore "les religions entre confrontation et dialogue". Plusieurs tables rondes seront également consacrées aux discriminations. France Télévisions veut sortir les documentaires de l'ombre 22/01/2006
Le nouveau Pdg de France Télévisions Patrick de Carolis veut sortir de l'ombre le documentaire sur les chaînes de télévision publique, un genre souvent relégué en fin de soirée sur le petit écran.
France Télévisions va accomplir "un effort sans précédent" pour mettre à l'honneur le documentaire sur les chaînes du service public, a promis jeudi le Pdg. Cet effort se traduit par une meilleure visibilité des documentaires (diffusion en première partie de soirée, régularité des rendez-vous) et par une augmentation du budget alloué à ces programmes (71,5 millions d'euros en 2006 pour les antennes nationales, hors chaînes régionales, soit une hausse de 11% par rapport à 2005). Des professionnels ont récemment déploré la frilosité des chaînes publiques qui, selon eux, ne s'intéressent pas aux programmes étrangers autres que britanniques ou américains. Ces programmes, "même récompensés, ne sont pas achetés par les télés publiques", avait regretté cette semaine Pierre-Henri Deleau, délégué général du festival international de programmes audiovisuels (FIPA). Une critique balayée par Patricia Boutinard-Rouelle, directrice des magazines et documentaires sur France 2, qui estime avoir "beaucoup de documentaires co-produits avec l'étranger, presque un peu trop". A partir de la fin janvier, France 2 diffusera une fois par mois un documentaire sur les thèmes de l'histoire ou de la science, avec pour objectif de "réaliser de grands films de référence", selon Patricia Boutinard-Rouelle. Le premier rendez-vous sera le 31 janvier avec "L'Odyssée de la vie" de Nils Tavernier. En seconde partie de soirée sera présenté chaque jeudi, après Envoyé spécial, un documentaire lié à l'histoire immédiate ou la société contemporaine. Cette "case", baptisée Infrarouge, diffusera des films uniques ou des collections. Sera notamment proposée une série de Christophe Nick sur les écoles en France, "qui va à l'encontre de l'image nostalgique que l'on peut avoir sur l'école", a indiqué Patricia Boutinard-Rouelle. France 3 va se concentrer sur "la société, les enjeux du présent et la culture", a déclaré Muriel Rosé, responsable des documentaires chez France 3. La chaîne va présenter, deux lundi par mois en première partie de soirée, "Histoires d'aujourd'hui", des films qui brossent un portrait de la société contemporaine, sur des thèmes tels que l'adoption, le monde du travail ou encore l'héritage. Elle conserve ses autres cases dédiées aux documentaires: le mercredi soir en première partie de soirée, le dimanche à 18H00 et le vendredi en deuxième partie de soirée (où l'on verra notamment "China Blue" de Micha Peled, qui traite de la mondialisation à travers le quotidien de jeunes ouvrières dans une usine textile chinoise). France 5, qui a pour clé de voûte le documentaire avec 4.000 heures diffusées chaque année, continue sur sa lancée "avec sérénité et confiance", selon le responsable des documentaires Carlos Pinsky, "car l'audience progresse". La chaîne va diffuser "Pouvoir et Télévision" en février, une série en trois volets sur les rapports entre pouvoir politique et petit écran. Au programme également, une série sur les services publics en pleine mutation. RFO privilégie les sujets liés à la mer, l'éthnologie, la musique et le sport, tandis que France 4, qui s'adresse surtout aux jeunes adultes, diffuse des portraits d'artistes le samedi à 19H00 et des documentaires culturels le dimanche à 19H00. Le ministre afghan des AE critique les propos de Chirac sur le nucléaire 22/01/2006
Le ministre afghan des Affaires étrangères Abdullah Abdullah a critiqué dimanche les propos du président français Jacques Chirac sur le nucléaire, estimant que la lutte contre le terrorisme devait privilégier le "dialogue".
"Combattre le terrorisme peut se faire de façon militaire, mais peut également être fait en consolidant le dialogue entre les civilisations et par l'éducation", a dit le ministre, en visite au Qatar. "Je ne souhaite pas assister à une guerre nucléaire dans le monde", a-t-il ajouté devant des journalistes. "Nous n'accepterons pas que nos territoires soient utilisés pour des frappes nucléaires contre des terroristes". Jeudi, le président français a déclaré que "les dirigeants d'Etats qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d'utiliser, d'une manière ou d'une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu'ils s'exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette réponse peut être conventionnelle, elle peut aussi être d'une autre nature". La France a jusque-là toujours refusé, à la différence des Etats-Unis, d'envisager de recourir à l'arme nucléaire contre des groupes terroristes. Le président syrien affirme que le leader palestinien, décédé en France en 2004, a été assassiné par Israël 22/01/2006
Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé samedi 21 janvier que Yasser Arafat, décédé en France en 2004, a été assassiné par Israël, faisant ainsi écho à des convictions largement répandues dans le monde arabe selon lesquelles le président de l'Autorité palestinienne a été empoisonné.
"Parmi les nombreux assassinats commis par Israël de manière méthodique et organisée, la chose la plus dangereuse qu'Israël ait faite a été l'assassinat du président Yasser Arafat", a déclaré Bachar el-Assad dans un discours adressé à l'Union des avocats arabes. "Ceci s'est déroulé sous les yeux du monde", "et pas un seul Etat n'a osé diffuser une déclaration ou une position sur ce sujet, comme si rien ne s'était passé dans cette région", a-t-il ajouté. Le dossier médical du patient Arafat, révélé à la presse, fait état d'une attaque intervenue après des problèmes digestifs et une affection sanguine aiguë. Mais la cause de sa mort n'a jamais été annoncée et sa veuve Soha a refusé toute autopsie de la dépouille. Dans le même discours samedi, Bachar el-Assad a indiqué qu'il refusait à nouveau d'être entendu dans le cadre de l'enquête menée par les Nations unies sur l'assassinat le 14 février dernier du Premier ministre libanais Rafic Hariri à Beyrouth, affirmant que la Syrie ne céderait pas à la pression internationale. (AP) L'Autorité palestinienne décide de fermer la télévision du Hamas Al-Aqsa 22/01/2006
Le procureur général palestinien a annoncé avoir décidé de fermer la télévision Al-Aqsa du mouvement Hamas, lancée le 9 janvier à Gaza, et en phase d'essai, car elle ne disposait d'aucune licence de diffusion.
"La décision de fermer la télévision Al-Aqsa a été prise aujourd'hui. Suite à une plainte déposée et après enquête avec les services concernés, nous avons constaté que (Al-Aqsa) n'avait pas d'autorisation et n'avait pas fait de demande conformément à la loi", a affirmé Ahmed Maghni. La décision, confirmée par le ministère de l'Intérieur palestinien, n'a pas encore a été appliquée et intervient en pleine campagne électorale pour les législatives du 25 janvier, auxquelles le Hamas se présente pour la première fois. "C'est au ministère de l'Intérieur et à la police palestinienne d'appliquer cette décision", a indiqué M. Maghni. Interrogé, le directeur de la télévision Al-Aqsa, Raëd Abou Deïr, a affirmé n'avoir été notifié d'aucune décision de justice mais a confirmé n'avoir aucune licence de diffusion. "Nous n'avons pas reçu la décision du procureur et cette information est fausse", a-t-il assuré. "Nous n'avons pas d'autorisation car nous avions essayé il y a un an d'en demander une mais le ministère de l'Information nous avait répondu qu'il n'était pas encore prêt à recevoir de telles demandes", a ajouté M. Deir. Le directeur a toutefois souligné qu'il était prêt "à présenter tous les papiers nécessaires pour obtenir une autorisation et à obtempérer avec la loi". Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Tawfic Abou Khoussa, a de son côté indiqué que la justice palestinienne avait pris "la décision de fermer toute station de télévision qui n'a pas d'autorisation, dont Al-Aqsa". "La décision a été envoyée aux ministère de l'Intérieur et de l'Information, et à la police", qui doivent maintenant l'appliquer, a-t-il ajouté. Visite en avril aux Etats-unis de Saâdeddine al Othmanile secrétaire général du parti islamique Justice et Développement 22/01/2006
Saâdeddine al Othmani, secrétaire général du parti islamique Justice et Développement (PJD) doit se rendre fin avril à Washington où il rencontrera notamment des parlementaires américains, a-t-on appris dimanche à Rabat auprès de ce parti d'opposition parlementaire.
Invité par l'Institut national démocratique, le secrétaire du PJD, qui compte une quarantaine de députés à la Chambre des représentants doit faire un conférence à l'université Georgetown de Washington, sur "le mouvement islamique et les relations entre le monde musulman et l'Occident". Il sera également l'hôte d'une autre conférence sur le "PJD et les défis des réformes et du développement au Maroc". M. al Othmani doit être reçu par des membres du Congrès américain avant de rencontrer des représentant des associations marocaines aux Etats-Unis. "Cette visite du secrétaire général du PJD aux Etats-Unis du 21 au 30 avril intervient alors que l'adminsitration américaine a déclaré vouloir ouvrir le dialogue avec des mouvements islamiques qualifiés de modérés", a estimé dimanche l'hebdomadaire marocaine al Jarida al Ukhra. Le secrétaire général du PJD, qui a déjà effectué une visite en Espagne, doit se rendre du 1 er au 8 mars en France. Un tiers des Français ne parle pas du tout anglais 21/01/2006
Un tiers des Français ne parle ni ne comprend l'anglais mais l'immense majorité d'entre eux juge "important" voire "prioritaire"
l'apprentissage de la langue de Shakespeare, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France. Seuls 6% des sondés disent maîtriser parfaitement l'anglais. Douze pour cent expliquent le comprendre et le parler "assez bien". Parmi les 15-24 ans, cette proportion passe à 32%. La majorité des personnes interrogées (48%) déclarent comprendre "à peu près" mais ne pas "parler vraiment couramment". Au total, 34% des Français disent ne pas parler anglais mais parmi les jeunes seuls 6% des sondés font cette confession. L'apprentissage des langues étrangères à l'école primaire, au collège et au lycée est considéré comme important par 88% des personnes interrogées, un tiers d'entre elles estimant même que c'est "prioritaire". Le sondage a été réalisé par téléphone les 19 et 20 janvier auprès de 1.004 personnes. Décès du président du Kosovo Ibrahim Rugova 21/01/2006
Le président du Kosovo Ibrahim Rugova est décédé à l'âge de 61 ans. Emblème de la lutte du Kosovo pour l'indépendance, le "Ghandi des Balkans" a succombé à un cancer du poumon.
Annoncé par la radio-télévision du Kosovo, son décès a été confirmé par une source de la présidence. Il est survenu à quelques jours de l'ouverture par les Nations unies de négociations sur le statut du Kosovo, province administrée par l'ONU depuis la mi-1999 mais encore, théoriquement, partie intégrante de la Serbie. M. Rugova n'a pas de successeur désigné au sein de sa formation, la Ligue démocratique du Kosovo, déchirée par des dissensions, et aucun projet pour le remplacer à la tête de l'équipe de négociateurs du Kosovo n'a été annoncé. Cet intellectuel francophile, qui avait fait ses études à la Sorbonne et avait enseigné la littérature, a été de 1989 à 1999 l'artisan de la résistance passive face à la reprise en main serbe, après l'abrogation du statut d'autonomie octroyé par Tito au Kosovo en 1974. Indonesie: Dix ans de prison à l’encontre l'ex-ministre des Affaires religieuses pour détournement de l’argent du Hadj 21/01/2006
Une peine de dix ans de prison a été requise mercredi dernier à Jakarta à l'encontre de l'ex-ministre des Affaires religieuses de l'Indonésie, accusé d'avoir détourné de l'argent versé par les pèlerins se rendant à La Mecque.
Said Agil Munawar, en poste sous l'ancienne présidente Megawati Sukarnoputri de 2001 à 2004, est soupçonné d'avoir détourné des millions de dollars versés par les fidèles, ces derniers économisant souvent des années pour financer leur voyage unique aux lieux saints de l'islam en Arabie. La police avait gelé les comptes bancaires du ministère des Affaires religieuses, contenant 684 milliards de roupies (71,2 millions de dollars), sur lesquels des auditeurs avaient décelé des irrégularités. Plus de 200.000 Indonésiens font chaque année le pèlerinage à la Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam. L'Indonésie est le plus grand pays musulman du monde, avec près de 90% de ses 220 millions d'habitants musulmans. L'Indonésie est un pays régulièrement épinglé par des instituts indépendants comme l'un des plus corrompus du monde. L’Iran proteste contre la publication des caricatures du Prophète Mohamed 21/01/2006
L'ambassade d'Iran à Oslo a vivement protesté contre la publication des caricatures du Prophète Mohamed par le journal Magazinet, soulignant que tous les musulmans sont outragés par cet acte.
La publication par le quotidien danois « Jyllands-Posten » de 12 caricatures du prophète Mohamed avait suscité une réaction énergique dans le monde musulman. Une publication chrétienne norvégienne a publié à son tour mardi des caricatures de Mohamed qui avaient déchaîné de nombreuses protestations dans le monde musulman. Le magazine à tirage confidentiel Magazinet a publié 12 dessins satiriques du prophète dont la représentation est interdite par la religion musulmane. Appels français à la libération de Jill Carroll 20/01/2006
A l'initiative de Reporters sans frontières (RSF), les représentants de la communauté musulmane et d'anciens otages français ont lancé vendredi un appel à la libération de la journaliste américaine Jill Carroll enlevée en Irak.
Alors que l'ultimatum fixé par les ravisseurs de la journaliste devait expirer vendredi soir, l'organisation a lancé un appel à la mobilisation de la presse, des anciens otages français et des représentants de la communauté musulmane à la Grande Mosquée de Paris. Jill Carroll, qui collaborait notamment pour le magazine américain "Christian Science Monitor", a été enlevée le 7 janvier à Bagdad. "Que les vies innocentes soient menacées, c'est profondément révoltant", a lancé lors d'une conférence de presse Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée et président du Conseil français du culte musulman (CFCM). "L'Islam n'est pas preneur d'otages. Pour nous, la vie est sacrée, même pour un criminel", a-t-il ajouté. "Nous demandons sa libération, au nom de notre religion qui prône la tolérance, le dialogue et l'égalité entre les créatures de Dieu", a renchéri en arabe le Mufti de Paris, Djelloul Bouzidi. "Les musulmans de France (...) prient pour que la nouvelle de sa libération leur parvienne dans les plus brefs délais". Une vidéo a été diffusée mardi sans le son par Al-Jazira. On y voit la journaliste américaine assise devant un fond blanc, en train de parler. La chaîne panarabe a précisé que, dans un message accompagnant cet enregistrement, les ravisseurs donnaient 72 heures aux Etats-Unis pour libérer les femmes prisonnières de l'armée américaine en Irak. Le secrétaire général de RSF Robert Ménard a répété que la journaliste ne pouvait être tenue "responsable de la politique de son pays". "Elle est américaine, certes, mais elle n'est pas responsable". "On lance un appel aux ravisseurs en disant 'Vous ne pouvez pas mettre à exécution cette menace'. Il n'est pas possible que, ce (vendredi) soir, on apprenne que Jill Carroll a été exécutée", a-t-il plaidé. Plusieurs ex-otages français, dont Florence Aubenas et Roger Auque, enlevé au Liban en 1988, ont participé à ce rassemblement. "Jill Carroll est une journaliste. Elle est là pour faire son travail", a rappelé la reporter de "Libération". Pour prouver qu'elle travaille dans les médias, elle n'a pas "d'autre preuve que (sa) bonne foi", a-t-elle regretté. "J'espère qu'ils vont la croire comme on m'a cru". AP 94% des Français favorables à l'idée d'une femme présidente 20/01/2006
Plus de neuf Français sur dix approuvent l'idée qu'une femme soit élue présidente de la République, selon un sondage Ifop pour le magazine Elle.
Les sondés sont 94% à être favorables à cette perspective. Ils sont 5% à y être opposés et 1% ne se prononcent pas. L'idée a progressé au fil du temps dans l'esprit des Français, qui étaient 18% à y être favorables en 1946, 52% en 1972 et 91% en 1988. Si Ségolène Royal était la candidate du Parti socialiste en 2007, 59% des sondés déclarent qu'ils pourraient voter pour elle, dont 16% "certainement" et 43% "peut-être". Pour 51% des personnes interrogées, l'ancienne ministre et actuelle présidente de la région Poitou-Charentes "amènerait un nouveau souffle dans la vie politique". Les sondés sont 38% à la trouver "compétente", 24% estiment qu'elle est "à l'écoute des problèmes concrets des Français et 20% pensent qu'elle a "un projet politique pour la France". Enfin, 16% voteraient pour elle parce que "c'est une femme". Le sondage a été réalisé les 12 et 13 janvier auprès de 950 personnes âgées de 18 ans et plus. Egypte: Plus de 450 Frères musulmans relâchés par Le Caire 20/01/2006
Plus de 450 Frères musulmans, arrêtés lors des législatives en Égypte, ont été relâchés hier, a déclaré le porte-parole de la confrérie. « Les autorités ont relâché 453 membres et sympathisants des Frères musulmans qui avaient été arrêtés lors (...) des élections législatives » de novembre-décembre, a affirmé à l’AFP Issam al-Aryane, sans pouvoir expliquer cette mesure. Selon le mouvement interdit mais toléré, 300 autres restent toujours en détention. Des centaines de Frères musulmans avaient été arrêtés pendant le scrutin, qui avait été également marqué par de nombreuses violences. La confrérie avait réalisé une percée historique en obtenant 88 sièges (sur 454 au Parlement), devenant ainsi la principale force d’opposition dans le pays.
Ahmadinejad visite la Mosquée des Omeyades, les lieux saints chiites à Damas 20/01/2006
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, s'est rendu vendredi dans les lieux saints de l'islam ainsi que dans la célèbre Mosquée des Omeyyades à Damas, au second jour de sa visite officielle en Syrie.
M. Ahmadinejad s'est d'abord rendu dans la mosquée de Sitt Zeinab, un des hauts lieux de pèlerinage chiite dans la banlieue sud de Damas. Il a également visité la Mosquée de Sitt-Raquiya, un autre lieu de culte chiite situé dans la vieille ville. Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, le président iranien semblait très ému en se recueillant dans les mosquées. M. Ahmadinejad s'est rendu ensuite dans la Mosquée des Omeyades, une des plus vénérées de l'islam, où il s'est recueilli devant le mausolée de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammed. La Syrie accueille chaque année plusieurs dizaines de milliers de pèlerins iraniens. Le président iranien est arrivé jeudi en Syrie pour sa première visite bilatérale depuis son élection en juin 2005. Après ses entretiens jeudi avec son homologue syrien, Bachar al-Assad, les deux chefs d'Etat ont souligné leur appui à la résistance palestinienne et libanaise contre Israël, ainsi que leur soutien au processus politique en cours en Irak. Les deux présidents ont rejeté les pressions internationales exercées sur la Syrie et l'Iran. Avant son départ vendredi de Syrie, M. Ahmadinejad doit avoir un nouvel entretien avec M. Assad. Dieudonné se défend d'être antisémite dans une interview au Haaretz 20/01/2006
L'humoriste français Dieudonné, taxé d'antisémitisme depuis des attaques au vitriol contre les juifs et Israël, s'est défendu d'être antisémite dans une interview publiée vendredi par le quotidien israélien Haaretz.
"Je ne suis pas du tout antisémite. Je n'ai aucun problème avec les juifs mais je me permets de critiquer certaines formes d'intégrisme", a-t-il déclaré dans l'entretien. "Alors, quand c'est sur l'intégrisme musulman, ça passe, ou chrétien ou des chefs d'Etats africains ou je ne sais quoi, mais par contre, dès que cela touche de près ou de loin à la politique israélienne ou à Israël, ici il existe un lobby pro-israélien hystérique", a-t-il ajouté. Il a accusé ce "lobby" de "détester les Noirs, les Arabes et d'être raciste", ainsi que d'installer une "véritable dictature de la pensée unique" en France. "Dans mes sketches, je fais aussi des plaisanteries sur les Noirs et les Arabes, mais pour une étrange raison, personne ne s'en offusque" a-t-il déclaré dans son entretien au quotidien. Il a nié avoir établi un parallèle entre la traite des Noirs et la Shoah, le génocide perpétré par les nazis durant la Seconde guerre mondiale. "Ce serait la pire des erreurs. Il ne faut pas tomber dans le piège de la +charte de la souffrance+ qui attribuerait à telle ou telle communauté plus de souffrances qu'à l'autre", a-t-il souligné. Le Secrétaire général de l’OCI dénonce la récurrence de la publication de caricatures blasphématoires et offensantes pour le Prophète Mohamed 19/01/2006
Le Secrétaire général de l'Organisation la Conférence islamique (OCI), le Prof. Ekmeleddin Ihsanoglu, a dénoncé et énergiquement désapprouvé la récurrence de la publication de caricatures blasphématoires et insultantes pour le Prophète Mohamed dans le journal norvégien « Magazinet », et qui avaient déjà été publiées antérieurement par le « Danish Daily Jyllands Posten ».
Le Secrétaire général pense que ces actes islamophobes et malavisés, qui heurtent profondément les sentiments du cinquième de la population du globe, vont au-delà de la Liberté d'expression ou de presse et violent les principes, Les valeurs et l'éthique internationale mentionnés dans les différents instruments et déclarations des Nations Unies. Fort malencontreusement, les actes sacrilèges visant les symboles sacrés de l'islam sapent les multiples efforts et initiatives visant à créer un climat propice au dialogue des civilisations, des cultures et des religions, au nombre desquels on peut citer l'initiative de L'OCI, ultérieurement adoptée par les Nations Unies, du « Dialogue des Civilisations ». Le Secrétaire général de l'OCI saisit cette opportunité pour appeler instamment à un examen sérieux de cette affaire, d'une manière loyale et avec un esprit ouvert, avant de prendre une quelconque mesure, de faire des déclarations ou d'émettre des jugements intempestifs, sachant que le Secrétaire général avait relevé que, dans le contexte des débats tournant autour de cette question, des démarches maladroites avaient été entreprises, sans même être pleinement informés de la gravité, du contenu et de la nature des caricatures incriminées. Le Secrétaire général avait déjà remarqué à maintes occasions que l'islamophobie et les pratiques islamophobes consistant à stéréotyper, à mépriser les croyances d'autrui et à se livrer à des représentations offensantes par le truchement des mass médias, ne contribuent en aucune façon à promouvoir l'entente entre les civilisations, les cultures et les religions, mais ne font au contraire qu'alimenter le fonds de commerce des extrémistes et provoquer des réactions violentes au risque de s'aliéner les masses. Le bon sens voudrait que les actes d'islamophobie, qui sont également contraires aux valeurs communes internationalement promues, ne soient pas tolérées au nom de la soi disant liberté d'expression ou de la liberté de presse. Le principe de Liberté d'expression ne peut promu en caricaturant de façon injurieuse et en foulant aux pieds Les convictions religieuses de millions d'individus. Le monde musulman espère que la conscience de l'Occident civilisé L'incitera à se doter des mécanismes appropriés afin de mettre un terme à ces agissements infructueux et gratuits. Le présent appel ne doit pas être déformé ou présenté à tort comme étant contraire aux principes démocratiques invoqués dans le cas d'espèce. C'est également l'ambition du monde musulman de voir les plus hautes autorités religieuses du monde judéo-chrétien, qui ont jusque là participé activement au dialogue interreligieux se montrer mieux disposées en adoptant des positions sans équivoque à ce sujet. Le problème de l'islamophobie et la nécessité d'arrêter une stratégie islamique commune pour combattre la montée grandissante de l'islamophobie, occupent une place prééminente dans le Programme d'Action Décennal de l'OCI adopté à la 3 session du Sommet islamique extraordinaire. Dans le cadre des démarches engagées pour mettre en oeuvre le Programme d'Action de l'OCI, cette affaire, y compris les récents développements survenus en Europe, avait figuré au menu d'une réunion consultative organisée à Riyad le 17 janvier 2006 au niveau des Ambassadeurs et qui avait regroupé les membres des Troïkas du Sommet et de la Ministérielle, en plus des représentants du pays hôte (Royaume d'Arabie Saoudite) et du Secrétariat général de L'OCI. Cette réunion s'était félicitée des activités du Secrétariat général visant à suivre de près et à contrecarrer les actes d'islamophobie. Il avait été également décidé que le dossier continuerait à être suivi de près et qu'il figurerait à l'ordre du jour des réunions de l'OCI à brève échéance. |
Points de vue - Bayram Balci
La nébuleuse de Fethullah Gülen : grandeur et déclin d’un mouvement pas comme les autres
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