« Depuis qu’ils ont pris le contrôle de l’Afghanistan il y a un an, les Talibans mènent une attaque sans relâche contre les droits humains, persécutant les minorités, réprimant violemment les manifestations pacifiques, balayant les droits des femmes et recourant à des exécutions extrajudiciaires et des disparitions pour répandre la terreur parmi la population afghane », déplore Amnesty International dans un rapport publié lundi 15 août.
Son document répertorie les atteintes aux droits humains commises au cours de l’année écoulée sous le régime taliban. Il dénonce l’impunité généralisée pour des crimes tels que des actes de torture, des homicides motivés par la vengeance et des expulsions forcées de personnes opposées au régime en place. « Il y a un an, les Talibans se sont publiquement engagés à protéger et promouvoir les droits humains. Pourtant, la vitesse à laquelle ils réduisent à néant 20 années d’avancées en matière de droits humains est effrayante. Tout espoir de changement s’est vite évaporé, les Talibans se sont employés à gouverner par la répression violente en toute impunité », a déclaré Yamini Mishra.
La directrice d’Amnesty International pour l’Asie du Sud précise que « les détentions arbitraires, la torture, les disparitions et exécutions sommaires sont de nouveau à l’ordre du jour. Les femmes et les filles ont été privées de leurs droits et font face à un avenir bien sombre, dans lequel elles sont privées d’éducation et de participation à la vie publique. » Et de demander à la communauté internationale de « prendre des mesures significatives pour amener les Talibans à rendre des comptes pour ces crimes ».
Son document répertorie les atteintes aux droits humains commises au cours de l’année écoulée sous le régime taliban. Il dénonce l’impunité généralisée pour des crimes tels que des actes de torture, des homicides motivés par la vengeance et des expulsions forcées de personnes opposées au régime en place. « Il y a un an, les Talibans se sont publiquement engagés à protéger et promouvoir les droits humains. Pourtant, la vitesse à laquelle ils réduisent à néant 20 années d’avancées en matière de droits humains est effrayante. Tout espoir de changement s’est vite évaporé, les Talibans se sont employés à gouverner par la répression violente en toute impunité », a déclaré Yamini Mishra.
La directrice d’Amnesty International pour l’Asie du Sud précise que « les détentions arbitraires, la torture, les disparitions et exécutions sommaires sont de nouveau à l’ordre du jour. Les femmes et les filles ont été privées de leurs droits et font face à un avenir bien sombre, dans lequel elles sont privées d’éducation et de participation à la vie publique. » Et de demander à la communauté internationale de « prendre des mesures significatives pour amener les Talibans à rendre des comptes pour ces crimes ».
La France condamne les violations des droits humains...
En France, le ministère des Affaires étrangères porte un jugement similaire, basé cette fois sur le rapport (MANUA) de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan du 20 juillet. « En dépit de leurs engagements, les décisions prises par les Talibans depuis un an illustrent leur non respect des attentes de la communauté internationale formulée par la résolution 2593 du Conseil de sécurité des Nations Unies », déclare la porte-parole du ministère dans un communiqué en date du 15 août (voir encadré).
« La France condamne avec la plus grande fermeté la multiplication des violations graves et continues des droits de l’Homme, en particulier à l’encontre des femmes et des filles afghanes, auxquelles les Talibans ont notamment interdit tout déplacement de plus de 72 kilomètres en l’absence de parent masculin (décembre 2021), de prendre l’avion seule (mars) et d’accéder à l’école secondaire (mars). Les Talibans leur ont aussi imposé le port du voile intégral (mai). Nous appelons les Talibans à revenir sur ces décisions inacceptables, qui excluent la moitié de la population afghane de la sphère publique et compromettent les perspectives de développement économique et social du pays. », souligne le Quai d'Orsay, qui appelle le régime afghan « à revenir sur ces décisions inacceptables, qui excluent la moitié de la population afghane de la sphère publique et compromettent les perspectives de développement économique et social du pays ».
« En cette année du centenaire des relations franco-afghanes », le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères réaffirme la solidarité de la France avec les Afghanes et les Afghans et rappelle que, depuis le 15 août 2021, notre pays a fait parvenir « plus de 120 millions d’euros d’aide humanitaire à la population » de ce pays coincé entre le Pakistan, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et la Chine, et qui traverse une rude crise humanitaire.
« La France condamne avec la plus grande fermeté la multiplication des violations graves et continues des droits de l’Homme, en particulier à l’encontre des femmes et des filles afghanes, auxquelles les Talibans ont notamment interdit tout déplacement de plus de 72 kilomètres en l’absence de parent masculin (décembre 2021), de prendre l’avion seule (mars) et d’accéder à l’école secondaire (mars). Les Talibans leur ont aussi imposé le port du voile intégral (mai). Nous appelons les Talibans à revenir sur ces décisions inacceptables, qui excluent la moitié de la population afghane de la sphère publique et compromettent les perspectives de développement économique et social du pays. », souligne le Quai d'Orsay, qui appelle le régime afghan « à revenir sur ces décisions inacceptables, qui excluent la moitié de la population afghane de la sphère publique et compromettent les perspectives de développement économique et social du pays ».
« En cette année du centenaire des relations franco-afghanes », le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères réaffirme la solidarité de la France avec les Afghanes et les Afghans et rappelle que, depuis le 15 août 2021, notre pays a fait parvenir « plus de 120 millions d’euros d’aide humanitaire à la population » de ce pays coincé entre le Pakistan, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et la Chine, et qui traverse une rude crise humanitaire.
...mais ne se presse pas pour accueillir les réfugiés afghans
Quelque 2 800 personnes ont été évacuées d’Afghanistan par la France entre le 15 et le 29 août 2021. 1 600 autres ont rapidement rejoint l’Hexagone par leurs propres moyens. D'autres arrivent depuis, après un voyage périlleux de plusieurs mois. « Un nombre très faible au regard de la situation catastrophique dans le pays », estimait Damien Carême en début d’année dans la presse. Le député européen (EELV) est aussi coprésident de l’Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita).
Mi-août 2021, une vingtaine de villes s’étaient portées volontaires pour offrir l’hospitalité aux réfugiés afghans. Mais l’Etat a rapidement douché cet élan de générosité, en imposant un « sas sanitaire » et un dispositif national d’accueil destiné aux demandeurs d’asile. Début 2022, moins de la moitié des Afghans avait obtenu leur statut de réfugiés, selon le Délégué interministériel à l’accueil et à l’intégration des réfugiés.
Lire aussi : Etranger, mon frère ? Un cri du cœur sur l'accueil des réfugiés en France
L’aide promise par le président Emmanuel Macron et la solidarité rappelée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ont bien du mal à se concrétiser. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a ainsi dénoncé, lundi 15 août, la délivrance au compte-gouttes des visas nécessaires, dans une tribune publiée par Libération.
« Oui, il y a un travail minutieux et complexe à effectuer avant de délivrer des visas. Et oui, il y a de véritables bonnes volontés, et au ministère des Affaires étrangères, et dans certaines de nos ambassades, des diplomates que nous remercions pour leur travail assidu, leur empathie et leur professionnalisme », précise les auteurs du texte. « Mais ces comportements individuels ne peuvent masquer l’inertie au vu des engagements pris, l’extrême lenteur des réponses apportées par la France à une population en détresse absolue. » Le SNJ appelle « à relancer, si possible, des négociations en vue d’évacuations depuis l’Afghanistan, à accélérer le processus de regroupement et de réunification familiaux et la délivrance de visas par les ambassades françaises à tous les afghans menacés par les talibans et à assumer la prise en charge des coûts du transport aérien et d’hébergement quand la situation l’exige ». Car « la France doit honorer sa promesse ».
Quant à Amnesty International, l'ONG martèle que « nous ne pouvons pas faire qu’observer l’effondrement des droits humains de toute une population. Une réponse internationale ferme, significative et unie est le seul espoir de mettre fin à ce cauchemar que la population afghane vit depuis maintenant un an ».
Mi-août 2021, une vingtaine de villes s’étaient portées volontaires pour offrir l’hospitalité aux réfugiés afghans. Mais l’Etat a rapidement douché cet élan de générosité, en imposant un « sas sanitaire » et un dispositif national d’accueil destiné aux demandeurs d’asile. Début 2022, moins de la moitié des Afghans avait obtenu leur statut de réfugiés, selon le Délégué interministériel à l’accueil et à l’intégration des réfugiés.
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L’aide promise par le président Emmanuel Macron et la solidarité rappelée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ont bien du mal à se concrétiser. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a ainsi dénoncé, lundi 15 août, la délivrance au compte-gouttes des visas nécessaires, dans une tribune publiée par Libération.
« Oui, il y a un travail minutieux et complexe à effectuer avant de délivrer des visas. Et oui, il y a de véritables bonnes volontés, et au ministère des Affaires étrangères, et dans certaines de nos ambassades, des diplomates que nous remercions pour leur travail assidu, leur empathie et leur professionnalisme », précise les auteurs du texte. « Mais ces comportements individuels ne peuvent masquer l’inertie au vu des engagements pris, l’extrême lenteur des réponses apportées par la France à une population en détresse absolue. » Le SNJ appelle « à relancer, si possible, des négociations en vue d’évacuations depuis l’Afghanistan, à accélérer le processus de regroupement et de réunification familiaux et la délivrance de visas par les ambassades françaises à tous les afghans menacés par les talibans et à assumer la prise en charge des coûts du transport aérien et d’hébergement quand la situation l’exige ». Car « la France doit honorer sa promesse ».
Quant à Amnesty International, l'ONG martèle que « nous ne pouvons pas faire qu’observer l’effondrement des droits humains de toute une population. Une réponse internationale ferme, significative et unie est le seul espoir de mettre fin à ce cauchemar que la population afghane vit depuis maintenant un an ».
Les cinq exigences de la résolution 2593 du conseil de sécurité des Nations Unies :
• Le départ sûr et sans entrave des Afghans et de l’ensemble des ressortissants étrangers qui souhaitent quitter le pays.
• La garantie de l’accès humanitaire sur l’ensemble du territoire afghan.
• Le respect des droits de l’homme, et en particulier des droits des femmes et des filles.
• La rupture de tout lien direct ou indirect, et y compris financier, avec les groupes terroristes, et en particulier avec Al-Qaïda.
• La mise en place d’un gouvernement de transition qui soit représentatif de l’ensemble du peuple afghan et qui réponde aux aspirations de la population.
• Le départ sûr et sans entrave des Afghans et de l’ensemble des ressortissants étrangers qui souhaitent quitter le pays.
• La garantie de l’accès humanitaire sur l’ensemble du territoire afghan.
• Le respect des droits de l’homme, et en particulier des droits des femmes et des filles.
• La rupture de tout lien direct ou indirect, et y compris financier, avec les groupes terroristes, et en particulier avec Al-Qaïda.
• La mise en place d’un gouvernement de transition qui soit représentatif de l’ensemble du peuple afghan et qui réponde aux aspirations de la population.
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