
A quand la fin de l'impunité d'Israël ? Alors que des massacres sont quotidiennement perpétrés par l'armée israélienne à Gaza depuis la rupture de la trêve le 18 mars, les sanctions ne sont toujours pas d'actualité contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Dernièrement, la mort de 15 secouristes palestiniens en plein service le 23 mars dernier a provoqué un tollé international, plus encore après qu'une vidéo prise avec le téléphone d'une des victimes a clairement contredit la version des autorités israéliennes. La vidéo a été rendue publique par le Croissant-Rouge palestinien et est depuis devenue virale.
Alors que des soldats ont justifié leurs tirs en racontant avoir ouvert le feu sur des véhicules suspects, sans phares ni signaux d'urgence, les images montrent au contraire des ambulances circuler dans l'obscurité avec leurs gyrophares allumés. Ils s'étaient arrêtés près de Rafah pour porter secours à un véhicule accidenté lorsqu'ils ont été soudainement la cible de tirs nourris.
Des attestations de foi (shahada) sont prononcées par des victimes. L'une d'elles dira même ces mots déchirants avant sa mort : « Pardonne-moi maman, c’est la voie que j’ai choisie, celle d'aider les autres. » Leurs corps ne seront retrouvés que plusieurs jours après leur disparition, pour certains ligotés, dans une fosse commune.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé, mardi 8 avril, « son horreur et sa profonde indignation » face à « l’exécution filmée » de secouristes « dans l’exercice de leur mission humanitaire ».
Alors que des soldats ont justifié leurs tirs en racontant avoir ouvert le feu sur des véhicules suspects, sans phares ni signaux d'urgence, les images montrent au contraire des ambulances circuler dans l'obscurité avec leurs gyrophares allumés. Ils s'étaient arrêtés près de Rafah pour porter secours à un véhicule accidenté lorsqu'ils ont été soudainement la cible de tirs nourris.
Des attestations de foi (shahada) sont prononcées par des victimes. L'une d'elles dira même ces mots déchirants avant sa mort : « Pardonne-moi maman, c’est la voie que j’ai choisie, celle d'aider les autres. » Leurs corps ne seront retrouvés que plusieurs jours après leur disparition, pour certains ligotés, dans une fosse commune.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé, mardi 8 avril, « son horreur et sa profonde indignation » face à « l’exécution filmée » de secouristes « dans l’exercice de leur mission humanitaire ».
Une déshumanisation qui atteint « un seuil alarmant »
« Ces actes de barbarie révèlent une nouvelle fois l’inhumanité d’un conflit qui ne semble connaître aucune limite », signifie l'organisation. Après avoir initialement nié les faits, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'une enquête tout en minimisant les faits car les soldats ont tiré sur... des « terroristes ».
L'annonce d'une enquête, « comme tant d’autres auparavant, ne peut suffire à masquer l’atrocité des faits », déploré le CFCM. « Dans tout autre contexte, en tout autre lieu que Gaza, un tel massacre aurait suscité une mobilisation internationale immédiate. Hélas, les crimes contre les civils palestiniens semblent aujourd’hui banalisés, invisibilisés, et trop souvent relégués au silence dans les médias internationaux », dénonce encore l'entité, pour qui « la déshumanisation du peuple palestinien atteint un seuil alarmant, rappelant les heures les plus sombres de notre histoire commune ».
« La juridiction internationale demeure l'ultime rempart. Elle doit, plus que jamais, faire preuve de courage et de constance pour faire respecter le droit international, préserver la dignité humaine, et traduire en justice les auteurs de crimes de guerre », conclut le CFCM, qui appelle la communauté internationale, les médias et les consciences du monde « à ne pas détourner le regard. La vérité, la justice et la mémoire des victimes l’exigent ».
Lire aussi :
A l'Institut du monde arabe, lumière sur le patrimoine palestinien de Gaza sauvé des destructions par l'exil
Après la rupture de la trêve par Israël, la détresse est totale à Gaza
Gaza – Et si nous n'étions plus des Hommes ?
Gaza : la famille et l’école, sources de protection pour des enfants profondément traumatisés
A Gaza, Israël accusé par l'ONU de commettre des « actes génocidaires »
Gaza : Après un mois de trêve, incertitude, inquiétude et espoir avec des jeunes plus impliqués
L'annonce d'une enquête, « comme tant d’autres auparavant, ne peut suffire à masquer l’atrocité des faits », déploré le CFCM. « Dans tout autre contexte, en tout autre lieu que Gaza, un tel massacre aurait suscité une mobilisation internationale immédiate. Hélas, les crimes contre les civils palestiniens semblent aujourd’hui banalisés, invisibilisés, et trop souvent relégués au silence dans les médias internationaux », dénonce encore l'entité, pour qui « la déshumanisation du peuple palestinien atteint un seuil alarmant, rappelant les heures les plus sombres de notre histoire commune ».
« La juridiction internationale demeure l'ultime rempart. Elle doit, plus que jamais, faire preuve de courage et de constance pour faire respecter le droit international, préserver la dignité humaine, et traduire en justice les auteurs de crimes de guerre », conclut le CFCM, qui appelle la communauté internationale, les médias et les consciences du monde « à ne pas détourner le regard. La vérité, la justice et la mémoire des victimes l’exigent ».
Lire aussi :
A l'Institut du monde arabe, lumière sur le patrimoine palestinien de Gaza sauvé des destructions par l'exil
Après la rupture de la trêve par Israël, la détresse est totale à Gaza
Gaza – Et si nous n'étions plus des Hommes ?
Gaza : la famille et l’école, sources de protection pour des enfants profondément traumatisés
A Gaza, Israël accusé par l'ONU de commettre des « actes génocidaires »
Gaza : Après un mois de trêve, incertitude, inquiétude et espoir avec des jeunes plus impliqués