Il ne fait pas bon d’afficher publiquement son soutien aux habitants de Gaza, plus encore pour une personnalité de la trempe de Karim Benzema. « Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants », écrivait, dimanche 15 octobre, le Ballon d’Or, qui joue aujourd’hui pour le club saoudien Al-Ittihad.
Pour Gérald Darmanin, dont l'ordre donné aux préfets d’interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes en France a été contesté devant le Conseil d'Etat, « Karim Benzema est en lien, on le sait tous, notoire avec les Frères musulmans ». En réaction, la sénatrice LR Valérie Boyer est allée plus loin en proposant de retirer « a minima » le Ballon d’or, voire sa nationalité française, à Karim Benzema car « pactiser avec ceux qui nous déclarent la guerre, reviendrait à trahir son pays ».
Cette grave accusation du ministre visant à discréditer la prise de position de l’attaquant français en solidarité avec les Palestiniens passe très mal. Ses détracteurs lui reprochent notamment de ne pas avoir condamné publiquement l'attaque du Hamas contre Israël. Appelé à étayer le présumé lien « notoire » avec les Frères musulmans, le ministère de l’Intérieur lui reproche, en vrac, de refuser de chanter la Marseille lors de sélections en équipe de France, de faire du « prosélytisme » en affichant publiquement son appartenance à l’islam, un like à un post sur un post polémique du combattant UFC Khabib Nurmagomedov après la mort de Samuel Paty ou encore une photo prise avec un imam de Meaux qui avait fait l'objet d'une perquisition après l'assassinat du professeur.
Selon l'entourage du ministre, « ces prises de position de Karim Benzema ne relèvent pas de poursuites judiciaires, mais constituent un signal particulièrement flou de la part d'un sportif bénéficiant d'une telle audience ».
L’attaquant français va porter plainte pour « fausse information » et « peut-être pour injure publique », a annoncé sur RMC son avocat Me Hugues Vigier. « Karim Benzema n’a aucun lien ni de près ni de loin avec les Frères musulmans », a-t-il affirmé avec force. « Ce qui est absolument incroyable c'est que le premier policier de France est capable de tenir de pareils propos sans vérification. C'est inadmissible. »
« Prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants ne constitue évidemment ni “propagande pour le Hamas”, ni “complicité de terrorisme ni actes de collaboration” », a appuyé dans un communiqué l’avocat, qui dénonce une énième « instrumentalisation intolérable de Karim Benzema et de la “figure symbolique” qu’on se plaît à lui attribuer ».
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Pour Gérald Darmanin, dont l'ordre donné aux préfets d’interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes en France a été contesté devant le Conseil d'Etat, « Karim Benzema est en lien, on le sait tous, notoire avec les Frères musulmans ». En réaction, la sénatrice LR Valérie Boyer est allée plus loin en proposant de retirer « a minima » le Ballon d’or, voire sa nationalité française, à Karim Benzema car « pactiser avec ceux qui nous déclarent la guerre, reviendrait à trahir son pays ».
Cette grave accusation du ministre visant à discréditer la prise de position de l’attaquant français en solidarité avec les Palestiniens passe très mal. Ses détracteurs lui reprochent notamment de ne pas avoir condamné publiquement l'attaque du Hamas contre Israël. Appelé à étayer le présumé lien « notoire » avec les Frères musulmans, le ministère de l’Intérieur lui reproche, en vrac, de refuser de chanter la Marseille lors de sélections en équipe de France, de faire du « prosélytisme » en affichant publiquement son appartenance à l’islam, un like à un post sur un post polémique du combattant UFC Khabib Nurmagomedov après la mort de Samuel Paty ou encore une photo prise avec un imam de Meaux qui avait fait l'objet d'une perquisition après l'assassinat du professeur.
Selon l'entourage du ministre, « ces prises de position de Karim Benzema ne relèvent pas de poursuites judiciaires, mais constituent un signal particulièrement flou de la part d'un sportif bénéficiant d'une telle audience ».
L’attaquant français va porter plainte pour « fausse information » et « peut-être pour injure publique », a annoncé sur RMC son avocat Me Hugues Vigier. « Karim Benzema n’a aucun lien ni de près ni de loin avec les Frères musulmans », a-t-il affirmé avec force. « Ce qui est absolument incroyable c'est que le premier policier de France est capable de tenir de pareils propos sans vérification. C'est inadmissible. »
« Prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants ne constitue évidemment ni “propagande pour le Hamas”, ni “complicité de terrorisme ni actes de collaboration” », a appuyé dans un communiqué l’avocat, qui dénonce une énième « instrumentalisation intolérable de Karim Benzema et de la “figure symbolique” qu’on se plaît à lui attribuer ».
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