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Sur le vif

En Egypte, ce qu'il faut retenir des mots d'Emmanuel Macron sur Gaza

Rédigé par Lina Farelli | Mercredi 9 Avril 2025

           


En Egypte, ce qu'il faut retenir des mots d'Emmanuel Macron sur Gaza
La visite d'Etat d'Emmanuel Macron en Egypte cette semaine a principalement été consacrée à la crise à Gaza dont le territoire continue d'être pilonné quotidiennement par l'armée israélienne depuis qu'elle a rompu la trêve. Il s'est notamment rendu avec le dirigeant Abdel Fattah al-Sissi à Al-Arich, à 50 kilomètres de l'enclave palestinienne, où sont stockées des milliers de tonnes de produits de première nécessité et de matériel médical qui ne passent pas de l'autre côté de la frontière.

Le président français a de nouveau plaidé, au cours de sa visite entamée dimanche 6 avril, pour un cessez-le-feu immédiat et a appelé Israël à lever le blocus sur l'aide humanitaire face à une situation qu'il a jugé « intenable » pour les Palestiniens. Il a aussi fait valoir, lundi 7 avril, son soutien au plan de reconstruction de Gaza endossé par la Ligue arabe en mars dernier, qui prévoit un retour progressif de l'Autorité palestinienne et exclut le Hamas de la gouvernance. Un plan que rejette Israël, qui lui préfère le plan américain visant à expulser les Palestiniens de Gaza.

« Nous nous opposons fermement à tout déplacement de population et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie. Il s’agirait d’une violation du droit international et d’une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d’Israël », a affirmé Emmanuel Macron. « Le plan arabe constitue la voie réaliste pour une reconstruction de Gaza et une nouvelle gouvernance palestinienne (...). Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël. »

Il a souligné avoir « la conviction profonde que c'est en effet seule la réponse politique qui permettra d'assurer la stabilité et la sécurité à Gaza et dans toute la région ».

A Al-Arich, Emmanuel Macron a condamné l'assassinat des 15 secouristes palestiniens, en plein exercice de leurs fonctions. « Nous condamnons avec force ces attaques, il faut que la vérité soit établie comme il se doit », a-t-il indiqué après sa rencontre avec le Croissant-Rouge.

« La réalité, c'est que vous avez deux millions de personnes qui sont enfermées. Deux millions. Après des mois et des mois de bombardements d'une guerre terrible, des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie. Vous avez des dizaines de milliers d'enfants qui sont mutilés, sans famille. C'est ça dont on parle quand on parle de Gaza. C'est pas d'un projet immobilier, a-t-il déclaré. Et on doit entendre deux choses qui sont essentielles pour qu'il y ait la paix dans la région : le droit légitime du peuple palestinien à disposer d'un État (...) et le droit légitime du peuple israélien à avoir son État (...). La négation de l'un ou de l'autre suffit à fragiliser toute la région. »

Pour l'heure, « Gaza est un champ de mort et les civils sont piégés dans une boucle sans fin de mort », a dénoncé, mardi 8 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. « En tant que puissance occupante, Israël a des obligations sans équivoque en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire international et le droit international sur les droits humains. »

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