Il était en vitrine une belle poterie
Un vase très précieux, très ancien et poli,
Sa patine élégante, ses couleurs délicates
A toucher en gants blancs, surtout pas les mains moites.
Il était une cruche, juste du joli grès
Une anse bien pratique, un corps qui garde au frais
L’eau claire que l’assoiffé associe au nectar
Entre ces deux objets, dites-moi, où est l’art ?
Oui, la beauté précieuse nous donne du plaisir
Ephémère et joyeux, mais je dois bien vous dire
Que mon talent à moi, c’est plus de modeler
Je suis un peu poète, je suis un peu potier
Moi je veux faire des cruches, pour pouvoir t’abreuver.
Et la dynastie Ming, je ne sais qu’admirer.
Et si parfois, mon Dieu, quelques mots sont jolis.
Je les offre joyeux, à des milliers d’amis
Moi, je fais de la soupe, mais elle est nourrissante
Et j’aime à mélanger les choses rassurantes.
Je n’ambitionne pas l’Académie française.
Alors ami lecteur, je retourne à ma glaise.
Un vase très précieux, très ancien et poli,
Sa patine élégante, ses couleurs délicates
A toucher en gants blancs, surtout pas les mains moites.
Il était une cruche, juste du joli grès
Une anse bien pratique, un corps qui garde au frais
L’eau claire que l’assoiffé associe au nectar
Entre ces deux objets, dites-moi, où est l’art ?
Oui, la beauté précieuse nous donne du plaisir
Ephémère et joyeux, mais je dois bien vous dire
Que mon talent à moi, c’est plus de modeler
Je suis un peu poète, je suis un peu potier
Moi je veux faire des cruches, pour pouvoir t’abreuver.
Et la dynastie Ming, je ne sais qu’admirer.
Et si parfois, mon Dieu, quelques mots sont jolis.
Je les offre joyeux, à des milliers d’amis
Moi, je fais de la soupe, mais elle est nourrissante
Et j’aime à mélanger les choses rassurantes.
Je n’ambitionne pas l’Académie française.
Alors ami lecteur, je retourne à ma glaise.