© Gage Skidmore
Depuis l'annonce de sa victoire à l'élection présidentielle américaine, Joe Biden multiplie les prises de parole en se positionnant comme « un président qui s'engage non pas à diviser, mais à unifier. Un président qui ne reconnait ni les Etats rouges, ni les Etats bleus, mais les Etats unifiés d'Amérique ».
Après quatre années très agitées, l'ancien vice-président de Barack Obama hérite d'une Amérique où les divisions et la haine ont été attisées. Les prises de position racistes et xénophobes du milliardaire ont favorisé le vote d'une large partie des minorités en faveur de Joe Biden. Ce fut le cas des minorités musulmanes dont les leaders et les activistes n'ont eu de cesse de dénoncer la banalisation et l'exacerbation du racisme sous tous ses formes, l'islamophobie compris, sous le mandat de Donald Trump.
Par défaut ou par conviction, Joe Biden a su gagner leur vote. Après avoir gagné l'investiture démocrate face à Bernie Sanders, il a dû redoubler d'efforts pour obtenir les faveurs des musulmans.
Sa promesse de mettre un terme au décret anti-immigration répondant du nom de Muslim Ban « dès le premier jour » de son entrée à la Maison blanche est celle qui retient le plus d'attention médiatique. Mais cela va bien plus loin. Prônant une meilleure inclusion des minorités, des changements en faveur d'une plus grande justice sociale et environnementale et une politique étrangère moins belliqueuse, il a su séduire une partie de l'électorat musulman au fil des mois avec des discours qui ont fait mouche.
« En tant que président, je vais travailler avec vous afin d'éradiquer le poison de la haine de notre société. J'honorerai vos contributions et je solliciterai vos idées », avait-il déclaré en octobre dans un message vidéo adressé à l’organisation de défense des droits civiques, Muslim Advocates. « Mon administration sera à l'image de l'Amérique, et les Américains de confession musulmane y prendront part à tous les niveaux. »
Lire aussi : Etats-Unis : Joe Biden courtise activement le vote des musulmans contre Donald Trump
Après quatre années très agitées, l'ancien vice-président de Barack Obama hérite d'une Amérique où les divisions et la haine ont été attisées. Les prises de position racistes et xénophobes du milliardaire ont favorisé le vote d'une large partie des minorités en faveur de Joe Biden. Ce fut le cas des minorités musulmanes dont les leaders et les activistes n'ont eu de cesse de dénoncer la banalisation et l'exacerbation du racisme sous tous ses formes, l'islamophobie compris, sous le mandat de Donald Trump.
Par défaut ou par conviction, Joe Biden a su gagner leur vote. Après avoir gagné l'investiture démocrate face à Bernie Sanders, il a dû redoubler d'efforts pour obtenir les faveurs des musulmans.
Sa promesse de mettre un terme au décret anti-immigration répondant du nom de Muslim Ban « dès le premier jour » de son entrée à la Maison blanche est celle qui retient le plus d'attention médiatique. Mais cela va bien plus loin. Prônant une meilleure inclusion des minorités, des changements en faveur d'une plus grande justice sociale et environnementale et une politique étrangère moins belliqueuse, il a su séduire une partie de l'électorat musulman au fil des mois avec des discours qui ont fait mouche.
« En tant que président, je vais travailler avec vous afin d'éradiquer le poison de la haine de notre société. J'honorerai vos contributions et je solliciterai vos idées », avait-il déclaré en octobre dans un message vidéo adressé à l’organisation de défense des droits civiques, Muslim Advocates. « Mon administration sera à l'image de l'Amérique, et les Américains de confession musulmane y prendront part à tous les niveaux. »
Lire aussi : Etats-Unis : Joe Biden courtise activement le vote des musulmans contre Donald Trump
« Le règne de la tyrannie est terminé »
Cette promesse n'est pas tombée dans l'oreille de sourds. Dès l'annonce de l'élection de Joe Biden, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la plus grande organisation américaine musulmane de défense des droits civiques, a salué le nouveau président « pour sa victoire et pour la mise en œuvre d'une campagne électorale inclusive orientée sur l'unité de la nation », dans son communiqué du 7 novembre 2020, notant que « Joe Biden s'est engagé à mettre fin au Muslim Ban dès le premier jour de son investiture, d'inclure les citoyens Américains de confession musulmane à tous les niveaux de son administration et de répondre aux problématiques liées aux discriminations raciales et confessionnelles ».
L'organisation Emgage, qui s’est donnée pour mission de mobiliser massivement les Américains musulmans dans le champ politique et de les inciter à prendre part au scrutin, a été plus expressive. Et pour cause, elle a ouvertement pris fait et cause pour Joe Biden.
« L'équipe toute entière d'Emgage est submergée par la fierté et l'émotion. Le règne de la tyrannie est terminé. Depuis quatre ans, la peur a traversé la communauté musulmane américaine. Nous sommes fiers que notre communauté ne se soit pas laisser abattre, qu'elle se soit battue dans tous les Etats pour inverser la tendance et changer la donne afin de sauver la démocratie », a-t-elle fait savoir dans un communiqué samedi 7 novembre. « Les musulmans américains des comtés de Philadelphie, de Pennsylvanie, en passant par le Michigan, aux côtés des Afro-Américains de Géorgie, ont permis de garantir la victoire de Joe Biden dans ces Etats où rien n'était gagné. C'est une victoire pour tous et pour chacun d'entre nous. »
L'organisation Emgage, qui s’est donnée pour mission de mobiliser massivement les Américains musulmans dans le champ politique et de les inciter à prendre part au scrutin, a été plus expressive. Et pour cause, elle a ouvertement pris fait et cause pour Joe Biden.
« L'équipe toute entière d'Emgage est submergée par la fierté et l'émotion. Le règne de la tyrannie est terminé. Depuis quatre ans, la peur a traversé la communauté musulmane américaine. Nous sommes fiers que notre communauté ne se soit pas laisser abattre, qu'elle se soit battue dans tous les Etats pour inverser la tendance et changer la donne afin de sauver la démocratie », a-t-elle fait savoir dans un communiqué samedi 7 novembre. « Les musulmans américains des comtés de Philadelphie, de Pennsylvanie, en passant par le Michigan, aux côtés des Afro-Américains de Géorgie, ont permis de garantir la victoire de Joe Biden dans ces Etats où rien n'était gagné. C'est une victoire pour tous et pour chacun d'entre nous. »
Une victoire qui suscite un profond soulagement
« Pour plus de la moitié du pays, c'est un grand soupir de soulagement », a indiqué via Twitter le Conseil musulman des affaires publiques (MPAC), l’une des principales organisations musulmanes des Etats-Unis engagée dans le champ politique, en partageant les larmes versées par le journaliste Van Jones, ancien conseiller de Barack Obama, en direct sur CNN.
Au-delà de Joe Biden, c'est aussi la victoire de Kamala Harris que le MPAC choisit de relever. « Après quatre dernières années absolument chaotiques, la majorité des électeurs ont choisi l'honnêteté et la décence, tandis qu’une coalition multiculturelle et multiethnique a élu la première femme afro-américaine et indo-américaine (trois premières, ndlr) au poste de vice-présidente, qui est aussi une enfant d'immigrés, dans l'histoire de notre nation », a-t-elle réagi plus longuement dans un communiqué. « C'est une étape importante que d'avoir une personne avec qui nous pouvons nous identifier dans une position aussi élevée. Avec tout le travail accompli par la MPAC pour l'inclusion à tous les niveaux du gouvernement, des médias et de la société civile, c'est un énorme pas en avant et un motif de célébration », a jugé l’organisation.
Au-delà de Joe Biden, c'est aussi la victoire de Kamala Harris que le MPAC choisit de relever. « Après quatre dernières années absolument chaotiques, la majorité des électeurs ont choisi l'honnêteté et la décence, tandis qu’une coalition multiculturelle et multiethnique a élu la première femme afro-américaine et indo-américaine (trois premières, ndlr) au poste de vice-présidente, qui est aussi une enfant d'immigrés, dans l'histoire de notre nation », a-t-elle réagi plus longuement dans un communiqué. « C'est une étape importante que d'avoir une personne avec qui nous pouvons nous identifier dans une position aussi élevée. Avec tout le travail accompli par la MPAC pour l'inclusion à tous les niveaux du gouvernement, des médias et de la société civile, c'est un énorme pas en avant et un motif de célébration », a jugé l’organisation.
La vigilance toujours au rendez-vous
Joe Biden est élu mais il n'en reste pas moins que les organisations musulmanes en appellent à demeurer vigilants, n'entendant pas signer un chèque en blanc à la future administration. C'est le cas de l'organisation MPower Change, dirigée par la charismatique Linda Sarsour, qui s'est accrochée au cours de la campagne électorale avec l'équipe de Joe Biden.
« Peu importe qui gagne, nous continuerions à nous battre pour nos communautés », a-t-elle fait savoir. « Nous avons l'intention de nous joindre à d'autres organisations et leaders musulmans américains afin de veiller à ce que l'administration Biden tienne ses engagements. Nous continuerons à tenir notre gouvernement responsable lorsqu'il se trompe », a fait savoir le CAIR. prévoyant de continuer « à tenir notre gouvernement responsable lorsqu'il se trompe ».
Lire aussi :
Présidentielle américaine 2020 : exit Donald Trump, welcome Joe Biden
USA : Linda Sarsour accusée d'antisémitisme, la colère des musulmans envers la campagne de Joe Biden
L’intégration réussie des Américains musulmans
« Peu importe qui gagne, nous continuerions à nous battre pour nos communautés », a-t-elle fait savoir. « Nous avons l'intention de nous joindre à d'autres organisations et leaders musulmans américains afin de veiller à ce que l'administration Biden tienne ses engagements. Nous continuerons à tenir notre gouvernement responsable lorsqu'il se trompe », a fait savoir le CAIR. prévoyant de continuer « à tenir notre gouvernement responsable lorsqu'il se trompe ».
Lire aussi :
Présidentielle américaine 2020 : exit Donald Trump, welcome Joe Biden
USA : Linda Sarsour accusée d'antisémitisme, la colère des musulmans envers la campagne de Joe Biden
L’intégration réussie des Américains musulmans