La Jalsa Salana est un rendez-vous annuel pour les Ahmadis, instauré depuis 126 ans. Elle a eu lieu cette année en Grande-Bretagne. © Asif Arif
Jalsa Salana est le festival international annuel de la communauté ahmadie institué depuis 126 ans par leur guide spirituel Hazrat Mirza Masroor Ahmad. Pour la 51e fois, les membres de cette minorité musulmane se sont retrouvés en Grande-Bretagne le weekend des 28, 29 et 30 juillet à Alton, dans le Hampshire, au sud de l’Angleterre, pour le plus grand rassemblement de musulmans dans le pays.
Ils étaient plus de 30 000 issus venus de 100 pays différents à participer au rassemblement qui s’est déroulé sur les 80 hectares de Oakland Farm. Des salles d’exposition d’art, des lectures publiques, des stands d’organisations caritatives et des plateaux de télévision ont été mis en place. Les fidèles et visiteurs ont pu assister aux discours de Hazrat Mirza Masroor Ahmad, traduit en direct dans une quinzaine de langues, tout comme les chants de poèmes ourdou et persan.
Lors du Jalsa Salana, le calife a délivré un message qui fait écho à la vague d’attentats dont a été victime la Grande Bretagne ces derniers mois. « Récemment, des organisations terroristes ont commencé à commettre régulièrement les atrocités les plus barbares en Occident, en ôtant la vie d’innocents. Les terroristes n’ont pas de connaissance de l’islam parce qu’autrement, ils sauraient su que le Saint Prophète de l’islam a interdit l’assassinat d’innocents en toute circonstance et même en état de guerre », a-t-il déclaré. Hazrat Mirza Masroor Ahmad a aussi appelé les mosquées à être plus ouvertes et transparentes à leur égard comme à l'égard de l'ensemble de la société.
Ils étaient plus de 30 000 issus venus de 100 pays différents à participer au rassemblement qui s’est déroulé sur les 80 hectares de Oakland Farm. Des salles d’exposition d’art, des lectures publiques, des stands d’organisations caritatives et des plateaux de télévision ont été mis en place. Les fidèles et visiteurs ont pu assister aux discours de Hazrat Mirza Masroor Ahmad, traduit en direct dans une quinzaine de langues, tout comme les chants de poèmes ourdou et persan.
Lors du Jalsa Salana, le calife a délivré un message qui fait écho à la vague d’attentats dont a été victime la Grande Bretagne ces derniers mois. « Récemment, des organisations terroristes ont commencé à commettre régulièrement les atrocités les plus barbares en Occident, en ôtant la vie d’innocents. Les terroristes n’ont pas de connaissance de l’islam parce qu’autrement, ils sauraient su que le Saint Prophète de l’islam a interdit l’assassinat d’innocents en toute circonstance et même en état de guerre », a-t-il déclaré. Hazrat Mirza Masroor Ahmad a aussi appelé les mosquées à être plus ouvertes et transparentes à leur égard comme à l'égard de l'ensemble de la société.
Qui sont les Ahmadis ?
Le Jalsa Salana a été institué dès 1891 et n'est célébré que dans la communauté ahmadie. L’ahmadisme est né en 1889 en Inde et se distingue du sunnisme traditionnel en considérant son fondateur Mirza Ghulam Ahmad comme un prophète - qualité non déniée au Prophète Muhammad - et un messie. « Outre cette divergence d’interprétation, il semble que rien de substantiel n’oppose cette communauté au sunnisme traditionnel de l’islam. Après le décès du fondateur de cette communauté, un système de califat a pris la suite, ayant un genre de fonction papale avec pour mission de fédérer les Ahmadis du monde entier. Aujourd’hui, cette communauté est dirigée par le cinquième successeur d’Ahmad, Mirza Masroor Ahmad », indiquait auprès de Saphirnews Asif Arif, qui a été des participants au Jalsa Salana cette année.
Cette divergence théologique est néanmoins telle que les Ahmadis sont une minorité réprimée et marginalisée dans de nombreux pays musulmans à l'instar du Pakistan - où ils sont officiellement déclarés comme « non-musulmans » - ou encore de l'Algérie.
Cette divergence théologique est néanmoins telle que les Ahmadis sont une minorité réprimée et marginalisée dans de nombreux pays musulmans à l'instar du Pakistan - où ils sont officiellement déclarés comme « non-musulmans » - ou encore de l'Algérie.
Cette minorité est forte de 10 à 20 millions de personnes à travers le monde, dont 30 000 au Royaume-Uni qui abrite une forte minorité indo-pakistanaise. L’an dernier, Asad Shah, un épicier ahmadi a été tué en Ecosse par un individu qui estimait qu’il ne respectait pas l’islam.
Le MCB a alors réaffirmé la liberté de croyance des Ahmadis et le rejet de toute attaque contre leurs biens ou leurs personnes, précisant qu'« ils ont le droit de vivre sans discrimination ni persécution » et que « le ciblage des Ahmadis pour leurs croyances est totalement inacceptable ». Cependant, du fait de leurs différences théologiques s'agissant du statut de prophète accordé à Mirza Ghulam Ahmad, « le MCB n'est pas en mesure de représenter ou d'être représenté par la communauté ahmadie » et « les musulmans n’ont pas à être forcés de considérer les Ahmadis comme musulmans s'ils ne souhaitent pas le faire ».
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) n'a jamais émis de position publique sur la question ahmadie. Leur nombre est estimé à 1 500 en France.
Lire aussi :
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La question des Ahmadis au cœur des préoccupations de l’islam britannique
Tué pour avoir souhaité de joyeuses Pâques aux chrétiens ? L’assassin dément le mobile
Le MCB a alors réaffirmé la liberté de croyance des Ahmadis et le rejet de toute attaque contre leurs biens ou leurs personnes, précisant qu'« ils ont le droit de vivre sans discrimination ni persécution » et que « le ciblage des Ahmadis pour leurs croyances est totalement inacceptable ». Cependant, du fait de leurs différences théologiques s'agissant du statut de prophète accordé à Mirza Ghulam Ahmad, « le MCB n'est pas en mesure de représenter ou d'être représenté par la communauté ahmadie » et « les musulmans n’ont pas à être forcés de considérer les Ahmadis comme musulmans s'ils ne souhaitent pas le faire ».
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