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Sur le vif

Hommage aux Justes

| Vendredi 19 Janvier 2007 à 01:19

           


Jeudi, Jacques Chirac a fustigé, lors de l'Hommage de la Nation aux "Justes de France", le pouvoir de Vichy qui s'est "déshonoré".

Evoquant, dans un discours au Panthéon "l'idéologie effroyable de la barbarie nazie" et l'antisémitisme en France qui l'a accompagnée, le chef de l'Etat a rappelé le rôle du pouvoir de Vichy, qui "se déshonore, édictant de sa propre initiative, dès le 3 octobre 1940, le sinistre Statut des Juifs, qui les exclut de toute fonction".

"En France même, le pays des Lumières et des Droits de l'Homme, le pays où tant de grands hommes se sont levés pour l'honneur du capitaine Dreyfus, le pays qui a porté Léon Blum à la tête du gouvernement, en France, un sombre linceul de résignation, de lâcheté, de compromissions recouvre les couleurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité", a lancé le chef de l'Etat.

Au cours de cette cérémonie d'hommage, M. Chirac et Simone Veil devaient dévoiler dans la crypte du Panthéon une plaque rendant hommage aux "Justes".

2.725 Français ont été reconnus officiellement comme "Justes parmi les Nations" par le Mémorial de Yad Vashem, en Israël, pour avoir sauvé des juifs persécutés, au péril de leur vie, soit le nombre le plus élevé en Europe après la Pologne et les Pays-Bas.

Rappelant que la France a été le premier pays d'Europe à accorder en 1791 aux Juifs le droit des citoyens, Jacques Chirac a évoqué leur stupéfaction face à l'antisémitisme de la collaboration: "soudain devant leurs yeux incrédules, la République abdique, rend les armes à Pétain et à Laval, cède la place à une clique revancharde et haineuse".

Jacques Chirac a été le premier président français à reconnaître, en 1995, la responsabilité de l'Etat dans la déportation des Juifs de France.




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